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 (Eneko) Just a feeling I've got

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(Eneko) Just a feeling I've got _
MessageSujet: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 17:58

vous êtes ivre tu secoues la tête, de droite à gauche, pour lui signifier que non alors que ses bras sont sagement sous tes épaules pour te maintenir droite. tu ne tiens pas debout, c'est simple. tu ne tiens pas debout parce qu'une fois encore tu as trop bu, une fois encore tu as bu plus que de raison. je vous assure que si ... il va falloir contacter quelqu'un. vous avez quel âge ? il me faut vos papiers mademoiselle. tu prends ton sac à main, qui descend doucement de ton épaule, et tu lui fourres entre les mains. « tout est là dedans. » que tu finis par dire. il t'aide à t'asseoir dans le bureau, sur une chaise. il s'assoit en face et fouille allègrement dans ton sac. ça ne te dérange pas, sûrement parce que tu es complètement ivre. sûrement parce que tu n'as pas grand chose à cacher aussi. bon, vous êtes majeure. Maona Chatelain.   « vous savez lire, c'est bien » que tu murmures simplement. doucement mademoiselle, je pourrai vous mettre derrière les barreaux les temps que vous décuviez, c'est bien compris ? tu hoches alors la tête, de haut en bas, sans le perdre des yeux. ton regard signifie un doux désolé, tu ne peux pas faire mieux. tu t'affales un peu plus dans la chaise. qui est-ce qu'on appelle pour venir vous chercher ?   ton père ? certainement pas ta mère ?  non plus, tu préfères rester derrière les barreaux ... Louise ? non, elle s'inquiéterait pour ton état, tu ne veux pas l'inquiéter. tu ne vois qu'une seule personne, une personne qui est au courant de ce qu'il se passe dans ton esprit. « Eneko Deribay ».

On t'informe alors qu'il va arriver dès qu'il peut. tu restes sur ta chaise, dans le bureau du policier qui t'a ramassé devant le bar. il est venu parce qu'il a été appelé par le gérant qui n'arrivait pas à se débarrasser de toi. autant dire que tu as enchaîné un peu trop de verres de vodka. tu ne t'en rends pas encore compte en ce moment. non, pour le moment, tu es juste ivre, tu ne sais pas quoi faire, quoi penser alors tu croises tes jambes et tu fixes le policier. vous ne devriez pas boire comme ça Maona. il pourrait vous arriver bien pire que finir au commissariat. tu hoches la tête, de haut en bas, car tu n'as pas vraiment de réponse, tu sais que c'est mal, que c'est pas bien que tu ne devrais pas, mais c'est plus fort que toi, plus fort que ta propre volonté. il te faut boire. boire avant d'imploser. ça frappe alors à la porte du bureau. Monsieur Deribay est là. le flic hoche la tête, se lève, range tes papiers dans ton sac, remet tout ce bordel dedans et vient t'aider à te lever. tu ne marches pas encore très droit. d'un seul coup, tu ne veux pas partir, tu veux juste rester dans ce bureau parce que tu ne veux pas affronter les yeux noirs. tu ne veux pas affronter son regard. mais c'est trop tard, tu l'as appelé. tu arrives, dans le hall du commissariat. le policier te tient doucement par le bras pour que tu ne tombes pas, de l'autre il tient ton sac. tu le vois, il est là. il est là, pour toi. Monsieur Deribay, désolé pour l'heure tardive, mais elle nous a demandé de vous appeler vous. On a été contacté par le gérant du bar du coin enfin ... voilà, vous voyez les dégâts par vous-même. vous êtes de la famille ? tu n'écoutes pas ce qu'il dit, tu te contentes de baisser les yeux, honteuse. il doit être quoi. trois heures du matin ? quelque chose comme ça oui. à peu près.

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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 20:05

Le bruit de son téléphone, sa sonnerie, son vibrement. Eneko pose sa main sur la table de chevet et tente de le trouver à l’aveugle, mais il tape dessus, le fait tomber, ce qui l’oblige à se redresser et à le récupérer, en ouvrant doucement les yeux, avec difficulté. L’appel pris, l’appareil collé contre son oreille, il a comme réflexe de regarder les aiguilles de son réveil. Il le rapproche plus près de ses yeux, pour bien réaliser qu’il a correctement lu l’heure, tandis qu’une voix brise le silence au bout du fil. « Monsieur Deribay ? » L’inconnu demande confirmation de son identité, une réponse qui ne tarde pas à venir tant il est inquiet, de par l’heure de l’appel. Trois heures du matin. « C’est moi. Vous êtes ? » L’homme se présente comme un agent de police et annonce rapidement les raisons de son appel. Ils ont recueilli Maona, ivre et il faudrait la chercher. Immédiatement, il se lève, sans même hésiter. « J’arrive. » dit-il, en raccrochant. Il s’habille de son jeans noir, d’un pull fin blanc et dans la précipitation, met un peu plus de temps avec ses chaussures qu’il tente d’enfiler en tenant l’équilibre sur un pied. Lui qui n’était pas réveillé, l’est, maintenant. Son cœur bat dans un rythme effréné, similaire à la vitesse de sa voiture lorsqu’il prend la route. Par chance, il n’y a quasi-personne sur son trajet. Il s’arrête face à ce lieu auquel il ne pensait pas être convié si gracieusement. Eneko pousse la porte et est directement réceptionné par un agent qui lui souffle un bonsoir. Il ne lui aurait pas dit, qu’Eneko n’y aurait pas pensé. « Bonsoir. Eneko Deribay, vous m’avez appelé il y a peu de temps pour Mademoiselle Chatelain. » L’agent le fait patienter, lui demande de rester dans le hall et s’absente, le laisse tourner en rond dans la pièce, enfouir ses mains dans les poches de son manteau, en attendant qu’ils reviennent vers eux. Il ignore dans quel état il va retrouver Maona, essaie de ne pas penser au pire, s’interroge aussi sur le bon comportement avoir. Toutes ses questions disparaissent lorsque le son des pas autres que les siens se fait entendre, des petits claquements. Ce sont ses talons. La première chose qu’il voit, c’est elle, sa tête baissée, ses yeux qui ne croisent pas les siens. Il aimerait pouvoir dire quelque chose lorsque l’agent s’excuse, mais il continue son monologue, alors il en profite pour s’avancer, prêt à faire un geste vers Maona, poser sa main sur sa joue, l’inciter à relever la tête, mais il n’en fait rien à son interrogation. Est-ce qu’il est de la famille ? Eneko entrouvre la bouche quelques secondes, hésitant, puis souffle en observant de nouveau Maona qui est dans un sacré état. C’est encore pire que la fois dernière. Elle tient à peine debout et ça le met en colère, autant que ça le peine. « Oui. Je suis son frère. » Parce que c’est pour ça qu’elle s’est mis à mal. Parce que c’est impossible de nier le problème. Il est là. Il le prend en plein cœur : Eneko est un problème pour Maona. Leur lien de famille dont ils ne parlent pas souvent, pour étouffer la raison de leur mal-être, de celui de Maona qui l’exprime bien plus violemment que lui qui a pour habitude d’avancer en gardant la tête haute. Eneko se défait de son manteau qu’il met sur ses épaules, pose sa main sur elle, la ramène contre lui pour reprendre le relai et récupère son sac ensuite. « Je vous remercie. » Il avance à ses côtés, jusqu’à la porte qu’on pousse pour lui, sans dire un mot. Une boule s’est installée au creux de son ventre, dans sa gorge, en faisant une constatation : elle est malheureuse. Il ne sait pas quoi faire, quoi dire, se sent tellement impuissant face à ce petit brin de femme qui s’enfonce. Demain, tout recommencera. Ca ne sert à rien de lui faire la morale, de lui dire à quel point ça l’inquiète, puisqu’elle sait tout ça. Maona ne l’écoutera pas. Mais il n’est pas question pour autant qu’il baisse les bras. Peut-être faudrait-il qu’il pense à consulter un spécialiste qui pourra la prendre en charge. Si lui ne peut pas, peut-être bien qu’un inconnu avec qui elle pourra parler ouvertement, avec qui ses confidences seront gardées confidentielles, lui fera du bien. Il ouvre la portière de sa voiture et toujours là en tant que soutien, lui demande : « Monte. » C’est dit d’une voix tellement douce. La colère s’est envolée. Le désespoir commence à prendre place. « Je t'emmène chez Gaël. Il n'est pas là ce soir. » Il ne veut pas retourner chez elle, pas dans un environnement où elle peut se sentir chez soi, mais plutôt dans un autre lieu, qui sera tout de même sécurisant. L'appartement de Gaël l'est, alors il profite de son absence.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 20:24

« Oui. Je suis son frère. » non, non, non, il n'a pas le droit de faire ça. il n'a pas le droit de se présenter comme tel. ça rend les choses encore plus réelles, ça rend tout ce bordel totalement et uniquement juste. tu lui en veux, d'avoir osé, tu lui en veux, de l'avoir dit et pourtant, tu ne bouges toujours pas. tu retiens les larmes. tu les retiens avant qu'elles ne coulent, qu'elles ne révèlent ton désespoir. tu sens les mains du policier te lâcher, celles d'Eneko prendre le relais. son manteau arrive sur toi, par dessus toi, te recouvre, limite jusqu'aux pieds. son odeur t'envahie, jusqu'à ton esprit qui s'apaise irrémédiablement. « Je vous remercie. » tu lèves finalement ton regard, tu vois Eneko, furieux, tu vois le policier, désolé. tu lui fais un léger signe de tête, parce qu'il aurait pu être beaucoup plus méchant, parce qu'il aurait tout simplement te coller en cellule de dégrisement pendant toute la nuit. alors tu lui lance un signe de remerciement, avec ta tête pendant qu'Eneko t'emmène avec lui. l'air frai de l'extérieur n'a aucun effet sur toi, rien. tu ne sens pas la brise légère venir rythmé tes cheveux, ni rien d'autre d'ailleurs. tu t'arrêtes en même temps que lui, pendant qu'il te soutient encore. incapable de faire un pas toute seule. un déchet. il ouvre la portière. « Monte. Je t'emmène chez Gaël. Il n'est pas là ce soir. » tu ne répliques pas, même si tu ne veux pas. tu ne dis rien, même si ça ne te convient pas. tu te contentes de monter dans la voiture pendant qu'il t'aide. il t'attache, docilement, pendant que tu en dis toujours pas un mot. t'es honteuse, t'as honte, honte de lui infliger ça, honte parce que tu sens malgré tout dans sa voix que tu lui fais du mal. tu ne veux pourtant pas, lui faire du mal. tu ne le veux pas, tu l'aimes. il finit par faire le tour de la voiture pour prendre place à son tour. tu emmitoufle un peu plus dans son manteau. l'habitacle de la voiture est rassurant, apaisant. il finit par démarrer et tu regardes le pare-brise, toujours sans un mot. tu ne sais pas quoi dire. t'excuser ? est-ce que ça serait réellement utile ? est-ce qu'il a besoin de ça ? ou est-ce qu'il en a assez de t'entendre t'excuser ? « j'aurai ... j'aurai pas du t'appeler ... désolée. » que tu finis par dire. il n'a pas besoin de ça, pas besoin de toi et de tes problèmes, pas besoin de se lever à trois heures du matin pour venir te chercher au commissariat comme une gamine qui aurait volé des bonbons dans un supermarché. « je ne savais pas qui appeler. » tu avoues, simplement. est-ce grave de l'avoir appelé lui ? est-ce grave finalement la bonne chose ? finalement, tu n'as peut-être pas eu un éclair de génie en le faisant, tu as même sûrement fauté. ça lui fait mal de te voir dans cet état, si mal qui n'a plus la force d'être furieux, de t'engueuler, de t'ouvrir les yeux. d'ailleurs les tiens se ferment délicatement, tu retires tes talons qui trop encombrants et tu ramènes tes genoux contre ton torse, sous le manteau qui te recouvre. t'es recroquevillé sur ce siège passager, simplement et tu n'oses rien ajouter. tu aimerais, lui dire que tu as honte, que tu ne recommenceras , tu aimerais mais tu sais malgré l'alcool qui coule à flot dans ton organisme que c'est faux. tu recommenceras,encore et encore, jusqu'à ce que t'arrive à vivre avec cette douleur qui te compresse le coeur.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 20:56

Eneko démarre, silencieux, refait le même trajet, un peu moins rapidement maintenant qu’elle est près de lui, mais il n’a aucune certitude, à savoir si ça ira. Il sait bien que non, qu’il n’a plus aucun contrôle sur elle et que s’il prend la décision de la forcer à voir un professionnel, elle lui en voudra, mais ce sera toujours mieux que ça. Un instant, il pense même appeler Solange, cette femme qu’il n’a pas envie de revoir, ni d’entendre, mais peut-être est-ce dont elle a besoin ? Peut-être en a-t-il besoin lui aussi. D’une aide, qu’on l’aide à trouver une solution. Bien trop concerné, il se dit qu’il n’a pas l’esprit assez clair. Lorsqu’elle brise le silence, il s’arrête d’un coup, au milieu de la route déserte, le souffle court, les mains crispées sur le volant, prêt à lui demander à quoi il peut bien servir si elle ne l’appelle pas quand ça ne va pas, à lui préciser même qu’il préférerait qu’elle le contacte avant de s’enfoncer comme ça, mais il reste bloqué sur la route qui se dessine sous ses yeux et redémarre, sans un mot. De toute évidence, ce n’est pas parce qu’elle avait besoin de le voir lui, besoin de lui. Il a plutôt l’impression qu’il était le choix le moins pire qui s’offrait à elle. Il se gare près de l’immeuble, baisse la tête sur sa ceinture, met quelques secondes avant de la défaire et fait le tour du véhicule, pour ouvrir sa portière et la libérer de sa ceinture. Il récupère son sac et doucement, l’aide à se lever, verrouille son véhicule et l’aide à avancer vers l’immeuble. L’ascenseur les monte jusqu’au troisième étage. Dans la précipitation, il ne s’est même pas rendu compte qu’il avait oublié de fermer la porte à clé, mais personne n’est entré. La seule lumière qui éclaire la pièce, c’est celle de la lune ronde. Eneko lâche le sac au pied d’une chaise, puis prend la main de Maona qu’il guide jusqu’au canapé. « Tu veux un café ? » Il secoue la tête de lui-même. « De l’eau. Tu veux de l’eau. » C’est bien ça, qui fait du bien à l’organisme, quand on a trop bu. De l’eau. Il disparait juste le temps de remplir un grand verre d’eau qu’il pose sur la table basse. Eneko part reprendre le sac de Maona et en sort son portable, pour y récupérer le numéro de Solange qu’il enregistre dans son propre téléphone, sans même réfléchir. C’est évident qu’il est en froid avec elle, qu’il ne souhaite pas la contacter… Mais au fond de lui, la petite voix du petit garçon qui se sent dans une impasse a besoin d’entendre la voix de sa mère pour le rassurer, qu’elle prenne les choses en main. Il s’apprête à appeler, quand il abandonne en lâchant son portable sur la table. Ca fait des années qu’il n’a pas eu besoin d’elle, il ne peut pas commencer maintenant, surtout si c’est pour l’inquiéter à trois heures trente du matin et pour lui dire des choses aussi stupides comme… j’ai besoin de toi. « J’appellerai ta mère demain. » Cela étant dit, il peut la contacter pour Maona, pour qu’ils soient un soutien pour elle, parce qu’il n’y a qu’elle qui compte. « Tu as besoin de tes parents pour surmonter tout ça. Je ne vais pas y arriver seul. Je ne te suis pas d’une très grande aide. » La preuve est qu’il vient de se déplacer jusqu’au commissariat. Eneko tire la chaise et se laisse tomber sur celle-ci, le coude appuyé contre la table. « Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Gaël a des vêtements féminins, ici. Certains pourront t’aller, sans doute. »
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 21:36

« Tu veux un café ? De l’eau. Tu veux de l’eau. » t'es là dans cet appartement que tu ne connais pas. assise dans ce canapé que tu ne connais pas. T'es là sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir ce que tu y fais. tu regardes Eneko, tu hoches la tête alors qu'il disparaît. toi, tu restes avec son manteau sur le dos, comme si tu étais gelée. tu l'es, en quelques sortes, quand tu n'es pas avec lui. il revient avec un verre, sur la table basse, tes yeux se posent dessus, mais tu en réagis toujours pas. tu restes de marbre. tu restes sans vie.  « J’appellerai ta mère demain. Tu as besoin de tes parents pour surmonter tout ça. Je ne vais pas y arriver seul. Je ne te suis pas d’une très grande aide. » quoi ? comment ça ? non, non, tu ne veux pas de ta mère, tu ne veux pas de son aide alors que tout ça, c'est entièrement sa faute, tu ne veux pas la voir, tu ne veux pas lui parler. ton palpitant s'excite, ton rythme s'accélère pendant que la panique prend possession de ton corps. non, il n'a pas le droit de faire ça. pas le droit de te faire ça. « Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Gaël a des vêtements féminins, ici. Certains pourront t’aller, sans doute. » qu'il te dit, accoudé à la table. il à l'air si ... si impuissant, si faible en cet instant que tu as envie de le prendre dans tes bras pour le rassurer. à moins que ce ne soit l'inverse, que ce soit toi qui en aies besoin. ce doit être ça, tu as besoin de lui. « j'ai pas besoin de ça. » que tu finis par répondre au bout d'un petit moment.  « j'ai besoin que tu l'appelles pas, que tu n'appelles pas notre mère. » tu appuies sur le notre, tu l'appuies peut-être un peu trop, comme quand il a dit qu'il était ton frère. ce n'était pas faux, en soit, mais c'était désagréable, très désagréable.  « j'ai pas besoin de mes parents ! tu entends ? je ne veux pas que tu les appelles, je te le demande. ne fais pas ça. » t'es pas suppliante, non, t'es presque autoritaire.  « j'ai juste besoin que tu ne sois pas mon frère. » que tu finis par dire, un peu trop fort. tu te lèves, tu te lèves sans faire attention, tu te lèves et tu trébuches à moitié. tu retombes dans le canapé, à la même place, comme si tu n'avais pas bougé.  « c'est ça faute, la sienne, et je ne veux plus lui parler. je ne veux plus. ne me fais pas ça Eneko, s'il te plaît, ne me fait pas ça. » parce qu'au fond de toi, tu sais ... tu sais que si tu emmêles ta mère à cette histoire, elle va te monopoliser, elle va t'enfermer, elle va te séquestrer et elle va t'interdit de revoir Eneko. elle va lui interdire de te voir en lui chantant que c'est la seule et unique solution pour que tu ailles mieux. tu le sais, quelque part, au fond de toi, que c'est vrai, pour que t'ailles mieux, il faut juste qu'il parte, qu'il t'avoue qu'il ne t'aime pas, qu'il te déchire le coeur pour revenir dans le droit chemin. mais s'il fait ça, tu sais aussi que tu ne supporterais pas, tu ne supporterais pas qu'il te brise aussi facilement. aussi rapidement.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 22:19

Le « notre » est déplaisant, le brûle. « De ta mère. » Même si elle a raison, même s’ils ont la même mère, ce n’est pas pour autant qu’il l’a eu auprès de lui. Il ne lui donne pas ce rôle, elle ne le mérite pas. Elle n’a pas été là pour lui, pour l’aider, le soutenir lors des moments où il avait besoin des bras de sa mère, alors il ne peut pas facilement accepter le statut qu’elle lui donne. « Ce n’est en rien la mienne, Mao. C’est ma génitrice, ça s’arrête là ! » s’exclame-t-il, étant à deux doigts de péter les plombs. Il se lève, marche dans le salon et se stoppe devant cette vitrine où il y a des petits bibelots qui prennent la poussière. Combien de temps Gaël mettra avant de la laver ? Une question qui n’a aucune importance, mais qu’il se pose pourtant, pour prendre une pause avec la réalité qui lui revient en pleine face lorsqu’elle se montre autoritaire, lorsqu’elle lui ordonne de ne pas appeler ses parents. Il lui fait face, avance d’un pas en la voyant trébucher, puis s’arrête quand elle retrouve le confort du canapé. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Tu peux me le dire ? Qu’est-ce que je suis censé faire, Maona ? » Si elle a la solution, cette clé à cette question, alors il aimerait qu’elle la lui donne, parce qu’il tourne en rond, que tout ce qu’il a en tête, ce sont des choses extrêmes, qui ne lui feront pas plaisir. « Te regarder en train de sombrer dans l’alcool ? Te laisser faire sans agir ? Bordel de merde, tu ne peux pas me demander une pareille chose, ni même le penser. » Il serait qui pour baisser les bras ? Pour lui tourner le dos, s’en aller, alors qu’elle est en plein besoin ? Ce n’est pas son genre, quand lui-même est passé par une période difficile durant laquelle il aurait aimé qu’on lui tende la main. Il est convaincu que c’est ce dont elle a besoin, mais qu’elle s’y prend mal pour le demander. Il n’est même pas sûr qu’elle y voie une issue. « Je ne peux rien changer au fait que je sois ton frère, mais je peux faire quelque chose pour te sortir de là et s’il faut que je joigne tes parents pour ça, je n’hésiterai pas. Etant donné que tu ne m’écoutes pas, peut-être que tu les écouteras, eux. » Ils la connaissent très bien, ils l’ont élevé. Ils savent quoi faire pour panser les blessures, bien que celle-ci soit très délicate, trop profonde pour seulement se contenter d’un petit pansement, ou d’un bisou magique sur la plaie qui ne se refermera pas comme ça. « Je ne veux pas t’abandonner. Je te l’ai dit à plusieurs reprises, le pourquoi. Mais aide-moi bon sang, aide-moi un peu. » Eneko se pose sur le canapé, puis place son index sous son menton, afin de relever son visage vers lui. « Aide-moi à te sortir de tout ça. » Eneko, c’est lui qui trouve des solutions à tout, c’est lui vers qui on n’a aucun mal à demander certains conseils, pour voir si un projet peut fonctionner, si ce n’est pas se lancer dans quelque chose de trop compliqué. Il n’est pourtant pas le plus sociable, mais il ne peut pas dire qu’il n’est pas entouré, qu’il n’entoure pas non plus. Mais là, il est dans une impasse. Il ne sait pas, ne sait plus.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 22:36

« Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Tu peux me le dire ? Qu’est-ce que je suis censé faire, Maona ? Te regarder en train de sombrer dans l’alcool ? Te laisser faire sans agir ? Bordel de merde, tu ne peux pas me demander une pareille chose, ni même le penser. » il monte le ton, il hausse le ton alors que tu restes là, dans ce canapé qui n'est pas le tien, dans cet appartement qui n'est pas le tien. dans cet esprit, qui n'est plus le tien. t'es perdu, débordée, si tu avais la solution, tu lui donnerais.  « Je ne peux rien changer au fait que je sois ton frère, mais je peux faire quelque chose pour te sortir de là et s’il faut que je joigne tes parents pour ça, je n’hésiterai pas. Etant donné que tu ne m’écoutes pas, peut-être que tu les écouteras, eux. » ça te fait peur, qu'il puisse les appeler, ça te noue l'estomac, ça te donne presque la nausée qu'il aille jusqu'à faire ça. ça te donne presque envie de fuir avant qu'il ne passe le cap, avant qu'il n'ose. « Je ne veux pas t’abandonner. Je te l’ai dit à plusieurs reprises, le pourquoi. Mais aide-moi bon sang, aide-moi un peu. Aide-moi à te sortir de tout ça. » tu baisses le regard, malgré toi, malgré tout; tu aimerais l'aider, tu aimerais qu'il t'aide, t'aimerais juste sortir de là, sortir de cette situation, mais tu n'y arrives pas. « je ... je ... je ne ... je ne sais pas quoi faire Eneko. j'en sais rien, j'en sais rien du tout je ... j'ai pas envie de sombrer, j'ai pas envie de tomber, j'ai pas envie de tout ça mais je n'y arrive pas, je n'arrive pas à résister, je n'arrive pas à relever la tête. je n'y arrive pas. je n'y arriverais pas sans toi mais je ... je veux y arriver sans elle, sans ma mère. » tu prends bien le soin de préciser le "ma", pour ne pas l'énerver un peu plus alors que tu plonges ton regard brillant de larmes prêtes à s'écouler, dans le sien. « je .. appelle mon père. appelle mon père, demain. appelle-le. je n'arriverai pas à l'appeler moi je ... j'ai trop honte. je ... j'ai honte de ce que je suis ... il va me détester, il va me détester Eneko. il va m'en vouloir ... je ne veux pas ... j'ai ... j'ai besoin de lui. j'ai besoin de toi.  » ton corps se déplace, doucement, vers le sien, tu te colles contre lui, sans même lui demander son avis. tu as trop besoin de son contact, là maintenant, tu as trop besoin de ses mains apaisantes, réconfortantes, rassurantes. « je ne suis qu'un déchet, je suis ... je suis ... je ne te mérite pas. » que tu finis par prononcer, sur un son à peine audible, sur un ton très bas, si bas que tu ne sais pas s'il l'a entendu. vu votre proximité ça semble plutôt être oui. mais tu restes contre lui, cachée par son corps, cachée de la honte, cachée de son regard. « tu devrais ... aller te coucher, tu .. ne te déranges pas pour moi ... ça va aller, ça va aller je ... tu travailles demain, il faut que tu te reposes Eneko. »
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyJeu 7 Avr - 23:33

Alors c’est ça, qu’il doit faire ? Ne pas l’appeler et la laisser couler ? Eneko n’en sait rien, n’arrive pas à savoir si c’est la bonne chose à faire, mais il sait qu’aller dans son sens ne l’aidera pas pour autant, puisqu’elle-même le dit : elle est incapable de résister, à se relever et ça lui suffit pour ne pas faire comme elle souhaite. Ce n’est pas lui être utile… Mais quand il la voit comme ça, aux bords des larmes, à lui demander d’appeler son père, plutôt que sa mère, il ne peut qu’acquiescer d’un signe de tête. « D’accord. C’est d’accord. Je contacterai ton père demain. » Il pose ses mains sur son visage, effleure ses joues avec ses pouces et dépose un baiser sur sa tempe, puis sur son front, avant de coller le sien contre lui. « Il ne va pas t’en vouloir. Ton père t’aime, à ce que j’ai compris. Il tient à toi. Il a été suffisamment là pour que tu n’abandonnes pas ton rêve de devenir architecte. Il ne te laissera pas. Il sera juste… peiné et c’est normal d’être touché lorsqu’on tient à quelqu’un. » Ce serait anormal de ne rien ressentir. Même la colère peut se justifier. Lui la justifie parce qu’il se sent tellement impuissant par ce qui arrive, que tout est devenu ingérable, qu’il pète un plomb. Il est furieux lorsque les choses lui échappent, lui qui aime avoir la mainmise sur tout. « Je reste auprès de toi. Tu m’entends ? Tu peux m’appeler. Tu peux le faire avant de déconner comme tu l’as fait ce soir. Non, je veux que tu m’appelles. » A deux heures du matin, trois, quatre, il s’en fiche complètement, tant qu’elle l’appelle. Il lui donne quelqu’un vers qui se tourner : lui. Eneko relâche son visage, s’apprête à se lever pour prendre un verre, ou un café, par besoin, quand elle se colle contre lui. « Ne dis pas n’importe quoi. » dit-il, en l’entourant de ses bras. Elle a bien plus besoin de lui, que lui a besoin d’un verre, alors il ne bouge pas. « Tu n’es pas un déchet, tu es loin d’être ça. » Eneko la soulève dans ses bras, parcourt les mètres qui le séparent de la chambre d’amis dans laquelle il dort, dans cette pièce où il y a quelques sacs avec des vêtements, des bricoles, puis pose Maona sur le lit. Il lui retire son haut, son pantalon et attrape un tee-shirt dans son sac qu’il lui enfile. Il est bien trop large, trop grand pour elle, mais ce sera toujours mieux que ses vêtements qui sentaient l’odeur de l’alcool. « Tu es plus importante que mon travail. Repose-toi. » dit-il, en s’allongeant à ses côtés, tout en la recouvrant des draps. « Je reste auprès de toi. » Avec tendresse, Eneko caresse ses cheveux, son visage, puis passe son bras autour de ses épaules afin de la ramener contre lui. Son travail passera après. De toute façon, il s’inquiète trop pour s’endormir avant elle.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 0:06

« D’accord. C’est d’accord. Je contacterai ton père demain.  Il ne va pas t’en vouloir. Ton père t’aime, à ce que j’ai compris. Il tient à toi. Il a été suffisamment là pour que tu n’abandonnes pas ton rêve de devenir architecte. Il ne te laissera pas. Il sera juste… peiné et c’est normal d’être touché lorsqu’on tient à quelqu’un. » sauf que toi, tu ne veux pas lui faire de la peine à ton père, tu ne veux pas que son regard sur toi ne change, tu ne veux pas tout ça. tu n'as pas besoin de tout ça; mais tu as certainement besoin de sa présence sans que tu ne puisses réellement t'en rendre compte. au fond, ton père, c'est le premier homme de ta vie, peut-être qu'il saura te sortir de cet enfer que tu t'es créé toute seule.  « Je reste auprès de toi. Tu m’entends ? Tu peux m’appeler. Tu peux le faire avant de déconner comme tu l’as fait ce soir. Non, je veux que tu m’appelles. » tu ne le regardes pas, parce que tu penses différemment. la prochaine fois ... tu ne l'appelleras pas, avant de déconner, tu ne l'appelleras pas, avant de tomber dans tes démons parce que le temps que tu t'en rendes compte, il sera bien trop tard. tu ne l'appelleras qu'en cas de grave nécessité, pas plus. pas moins. sauf que tu ne peux pas lui dire ça. il serait furieux, te contredirait, vous vous prendriez la tête alors que tu n'as pas réellement besoin de ça. l'entendre hausser le ton. « Ne dis pas n’importe quoi. Tu n’es pas un déchet, tu es loin d’être ça. » tu ne réponds toujours pas, tu sais qu'il dit ça parce qu'il t'aime, parce qu'il veut te remonter le moral, parce qu'il ne veut pas te voir sombrer. tu le sais, tu le sens. il te soulève, tendrement et te porte, jusqu'à une chambre, certainement la chambre dans laquelle il dort en ce moment. il te dépose sur le lit; te retire tes vêtements avant de t'enfiler un t-shirt. trop grand. trop long. un peu comme celui que tu avais porté la première fois que vous aviez réellement dormi ensemble, à Lyon, dans cet hôtel.  « Tu es plus importante que mon travail. Repose-toi. Je reste auprès de toi. » il s'allonge à tes côtés pendant que tu es enfermée dans les draps. ta main vient doucement se poser sur son torse, remonte jusqu'à sa joue que tu frôles tendrement. « comment tu fais ? comment tu fais, pour supporter tout ça ? pour me supporter, j'ai du mal à comprendre ... je ... comment tu fais toi, pour ne pas sombrer. je suis si faible que ça pour ne pas arriver à garder la tête haute ?  » que tu finis par lui demander. tant de questions sans réponse, tant de choses qui traversent ton esprit toutes ces petites questions futiles qui ont pourtant une grande importance à tes yeux. tu l'aimes Eneko, plus que tout, mais cet amour interdit est en train de te tuer. il est en train de te tuer à petit feu. tu le sens. « j'aimerai .... j'aimerai être plus comme toi. j'aimerai être aussi forte que toi.  » parce qu'il est là, beau, grand, fort, si élégant malgré tout ce qui vous tombent dessus, malgré tout ce que tu lui fais vivre.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 0:45

C’est vraiment l’image qu’il donne ? Parce qu’il essaie, vraiment. Il essaie de ne pas être faible aux yeux du monde, parce qu’il se l’interdit. Il a suffisamment été cette personne, qui ne savait pas quoi faire, ce n’est pas pour le redevenir maintenant, même s’il est convaincu, parfois, en étant exténué, qu’elle peut lire tout ça en lui. Eneko se contente de hausser les épaules, sans savoir trop quoi répondre. « Je ne sais pas comment je fais. » Il ne le supporte pas, mais il ne peut pas lui dire tout ça. Elle a besoin de quelqu’un qui puisse l’épauler, la prendre dans ses bras quand elle en a besoin. Elle n’a pas besoin de savoir ce qu’il ressent au fond, parce qu’il ne veut pas qu’elle se renferme, qu’elle ne lui parle plus. Il n’a pas besoin d’être préservé. Il sait déjà y faire. Il se connait. « Je me raccroche à toi. » C’est ça, la vérité. Elle est tellement importante qu’il se raccroche à elle pour tenir le coup. Il en faut bien un pour garder la tête haut et le rôle, il le prend. Il ne se laisse pas le choix. « Je me raccroche à ce que je ressens. » Ce n’est pas tous les jours évident, qu’il aimerait ajouter, mais il ne le fait pas, préfère garder ça pour lui. Il affiche un faible sourire qui disparaît peu après. « Etre moi ce n’est pas chose facile. » Il en a mis du temps pour être comme ça, mais il peine vraiment à se reconnaître ces temps-ci. Il est excessif. C’est blanc, ou noir. Il n’y a pas de juste milieu, sauf que là, il se perd. C’est difficile de se réveiller le matin en n’arrivant pas à savoir comment la journée va se terminer, alors qu’il aime tout programmer. Sa vie est en train de devenir un vrai bordel, il en a conscience et il essaie de s’en contenter. Les choses sont telles qu’elles sont pour le moment. Elles iront mieux. Il le faut. « La situation est délicate. Chacun exprime la douleur comme il peut. Repose-toi Mao. » dit-il, de nouveau, en se rapprochant un peu plus d’elle, la tenant fermement dans ses bras. Il aimerait être comme ça, tout le temps, pour la protéger de tout et surtout d’elle-même. C’est elle-même qui s’inflige toutes ces choses, qui se brûle de l’intérieur avec l’alcool. Il aimerait la sauver. Eneko enfouit son visage au creux de son cou et dépose un baiser sur sa peau. Cette peau dont il a tant besoin. Cette odeur qu’il aime tant respirer. Ils sont tellement proches, en cet instant, et pourtant, il a l’impression d’être à des kilomètres d’elle.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 18:38

il ne sait pas, ça ne t'aide pas, parce que finalement, toi non plus, tu ne sais pas, tu ne sais plus. « Je me raccroche à toi. » c'est si sincère, si beau, si apaisant, et pourtant, ça ne te suffit pas. tu n'y arrives pas, tu n'arrives pas à te dire qu'il est la meilleure chose qui te soit arriver, tu n'arrives pas à te dire qu'il est tout pour toi. tu t'en veux, de ne pas réussir à penser comme lui, tu t'en veux, de couler alors que lui est si fière, si grand. peut-être est-ce ta jeunesse qui fait ça, le manque certain d'expérience, le manque de sagesse et un peu tout ça.  « Etre moi ce n’est pas chose facile. » tu t'en doutes, parce qu'à certains moments, tu as juste l'impression que rien ne le touche, que tout va bien dans son esprit pendant que le tien est totalement démuni. c'est cette impression de tout contrôler à n'importe quel moment. c'est ça, il contrôle tout. « La situation est délicate. Chacun exprime la douleur comme il peut. Repose-toi Mao. » tu te cales un peu plus contre lui. tu n'as pas envie de dormir, tu n'as pas envie de te reposer, tu ne peux pas. tu n'y arriverais pas avec toutes ces choses qui passent et passent encore dans ton esprit. alors tu fermes quand même les yeux, pour le contenter, tu les fermes, sagement, tout en te pressant un peu plus contre lui. toi, tu es plus importante que son travail. pour toi, il est plus important que tout, mais aussi si interdit. là, dans ce lit, tu penses à des choses futiles, des choses étranges. parce qu'au fond de toi, tu sais que cette histoire est impossible, tu sais que vous ne pourrez pas construire ce que vous voudrez. une famille, tu n'auras jamais de famille avec lui, parce qu'il est ton frère et que c'est mal. c'est ce qui te tue. c'est ça, c'est de savoir que d'ici quelques années, ça sera fini, c'est de savoir que ça ne durera jamais sur le long terme parce que tes rêves ne pourront pas se réaliser avec lui. même si c'est absolument tout ce que tu souhaites, tout ce que tu veux. « je n'ai pas envie de dormir ... je n'ai pas envie de me reposer je n'y arriverai pas. je veux ... je dois trouver un autre moyen de gérer tout ça, je dois remplacer l'alcool par quelque chose de moins nocif.  » tu aimerais réellement y arriver, tu aimerais réellement pouvoir gravir les échelons, te sortir de tout ce bordel sans passer par cette dépendance qui te tue à petit feu. « n'appelle pas mon père demain. » que tu commences par dire en levant ton regard vers lui. seule la lumière de la lune éclair la chambre, une chambre que tu ne connais pas, dans un appartement que tu ne connais pas. tu ne sais même pas où vous êtes, actuellement. « laisse moi ... laisse moi encore trois jours, trois jours où je vais tenter de m'en sortir si ... si je n'y arrive pas, tu pourras l'appeler, tu pourras appeler mon père, tu pourras appeler ma ... ma mère. tu pourras l'appeler, je ne peux pas t'infliger tout ça, je ne veux pas que tu te ... démènes. mes parents y arriveront peut-être ...  » tu n'en sais trop rien, tu ne sais même pas si tu es capable de l'accepter. accepter tout simplement de l'aide de quelqu'un, de l'aide d'un de tes proches. tu ne sais pas, dans ces moments, tu veux juste oublier, seule, avec ton verre.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 20:41

Quelque chose de moins nocif. Eneko reste là, dans la même position, avant de s’éloigner un peu, pour pouvoir la regarder. Il s’appuie sur son coude. C’est lui, cette chose nocive. C’est à cause de leur relation qu’elle est en train de se détruire. A cause de lui, de ce qu’il représente. Elle lui demande trois jours, mais il ne sait pas si trois jours suffiront. Ce seront trois jours en plus, à boire, à se mettre à mal, sombrer encore un peu plus. Il n’arrive pas à positiver, à se dire que ça va s’arranger. Il est convaincu du contraire. « Trois jours. » Mais il accepte cette demande, en sachant pertinemment que cette tentative de s’en sortir ne sera pas suffisante à son envie de se noyer dans la boisson. Rien ne suffit. « Ce n’est pas que je ne veux pas me démener, c’est que peu importe ce que je te dis, tu fonces quand même dès que j’ai le dos tourné, dès que nous ne sommes pas ensemble. » Il passe sa main sur son visage, pour s’apaiser lui-même. Il ne sait pas comment faire et la seule chose qui lui vient à l’esprit lui fend le cœur. Il souffle, se mord la lèvre pour ne prononcer les mots qui sont sur le bout de sa langue, mais il le fait, parce qu’il n’a aucune autre solution. « Si dans trois jours, ça ne s’arrange pas, on en arrête-là. Tous les deux. » Sentant qu’elle souhaite peut-être répliquer, Eneko pose son index sur ses lèvres. « Tu sais très bien que ce sera la meilleure chose à faire. Que c’est nous deux, qui te bouffent. » Il ne veut pourtant pas l’abandonner et une voix dans sa tête lui demande de la rassurer, de lui faire comprendre qu’elle pourra toujours le contacter, l’appeler tardivement, compter sur lui dès qu’elle a besoin de le voir, mais il sait que trop bien que ça ne l’aidera pas. La tentation sera là, aussi… C’est dur de lui résister, il le sait. Il sait aussi que redoubler d’effort pour ne pas déraper le sera d’autant plus. Alors il préfère ne rien dire. Elle doit bien le savoir, au fond, qu’il est toujours là. S’il souhaite prendre cette décision, c’est parce qu’il la voit se détruire et que son égoïsme a atteint son sommet. Il préfère la voir continuer sa vie, se relever. Sans lui. Plutôt qu’elle souffre avec lui. Il l’aime sa Maona. Il ne veut que son bien. « Je tiendrai au courant ton père pour qu’il prenne la relève. Il s’en sortira nettement plus. Tu l’écouteras peut-être plus que moi, aussi. » C’est son père, ils se connaissent, ils ont un lien fort. Eneko espère sincèrement qu’il aura les mots justes pour lui faire entendre raison, qu’il pourra l’accompagner lors de cette période où elle ne devra plus toucher une seule goutte d’alcool. C’est simplement difficile de prendre conscience que d’ici trois jours, il ne sera plus la personne qu’elle appellera pour se sortir de tout ça.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 21:05

« Trois jours. Ce n’est pas que je ne veux pas me démener, c’est que peu importe ce que je te dis, tu fonces quand même dès que j’ai le dos tourné, dès que nous ne sommes pas ensemble. » Il accepte et ça te rassure, un peu. pas entièrement, parce que quelque part, dans un coin, il y a tes démons qui se mettent à danser, ils s'éveillent doucement et ont déjà hâte d'être demain pour reprendre le contrôle de ta vie . il y a cette soif intarissable qui s'éveille aussi, et qui est bien contente parce qu'elle sera encore satisfaite demain. alors oui, dès demain, dès qu'il aura le dos tourner, tu vas retourner au bar, dépenser le peu d'argent qu'il te reste, parce que ça a un coût tout ça, et tu sais que tu n'as plus grand chose sur ton compte. « Si dans trois jours, ça ne s’arrange pas, on en arrête-là. Tous les deux.  Tu sais très bien que ce sera la meilleure chose à faire. Que c’est nous deux, qui te bouffent. » t'as envie de crier, hurler, pleurer, parler, mais rien ne vient. t'as envie de le supplier, de le frapper, de le bousculer, de le faire revenir à la raison. non. non, il n'a pas le droit de te laisser, il n'a pas le droit de faire ça. il n'a pas le droit. tu ne peux pas vivre sans lui, tu ne peux pas, c'est inimaginable. mais la véritable question serait, est-ce que tu peux vivre avec lui ? « je ... » mais les mots ne viennent pas, encore une fois, tu ne sais pas quoi dire, quoi aire, comment le contredire. « Je tiendrai au courant ton père pour qu’il prenne la relève. Il s’en sortira nettement plus. Tu l’écouteras peut-être plus que moi, aussi. » non, non, et non. non, il n'y arrivera pas mieux que ton Eneko, il n'y arrivera pas mieux, parce que tu ne veux pas. tu ne veux pas. c'est pas possible.  « Non ! » t'es peut-être excessive. c'est peut-être même l'alcool qui accentue tout mais tu as juste l'impression que c'est terminé, lui et toi, que vous êtes arrivés au bout et ça te tue intérieurement alors tu cries. tu hurles. « Non, tu n'as pas le droit ! » et tu le pousses, tu te débats, tu t'écartes de ses mains, de ses bras, de son corps. tu finis au bout de lit, agenouillée, le regard planté sur Eneko.  « je ne veux pas ! je ne veux pas te perdre Eneko, non, je ... non, je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas. tu n'as pas l'droit de dire ça, je refuse.  » que tu continues, que tu t'emmêles. tu parles peut-être trop fort, ta voix est saccadée, ta respiration instable, et tes larmes coulent. elles coulent à flot, le long de tes joues.  « tu ne peux pas me faire ça Eneko, tu ne peux pas me quitter. »  et tu pleurs, parce que tu es en train de tout perdre. tu perds absolument tout. tu perds ta famille, tu perds tes amis, tu perds ta dignité, tu perds le peu d'estime qu'il te reste encore et tu le perds lui. lui. Eneko. l'homme que tu aimes, l'homme avec qui tu veux te réveiller tous les matins. tu ne peux pas accepter la situation. « qu'est-ce que je deviendrai sans toi ...  »
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 21:36

Il essaie de la retenir, une fois, deux, quand elle se débat, puis la laisse s’écarter, se redresse à son tour dans le lit, sans la quitter des yeux. Lui non plus n’en a pas envie. Il aimerait trouver une autre solution, mais c’est bien la plus sensée qu’il ait trouvée, celle qui lui semble être la plus raisonnable. La plus douloureuse, surtout. Aussi bien pour lui que pour elle, mais il ne le ferait pas s’il n’était pas persuadé que ça allait l’aider, qu’elle allait pouvoir sortir la tête hors de l’eau. Il ne sera plus là, avec ses mains de frère, à la toucher, ni avec ses lèvres incestueuses, à l’embrasser. Le cœur lourd, qui s’effrite un peu plus, Eneko essaie pourtant de ne pas montrer une once de vulnérabilité dans ses yeux qui brillent, pourtant. Elle ne veut pas. Et s’il ne s’efforçait pas de continuer à penser la même chose, à ne pas faillir, il ne voudrait pas lui non plus. Eneko se rapproche, pose ses pouces sur ses joues, effaçant quelques larmes. D’autres s’écrasent sur ses lèvres, ou prolongent leur chemin jusqu’à son cou où elles disparaissent. « Ecoute… Ecoute-moi. Tu sais très bien que ça ne t’aide pas, que notre situation t’empêche d’avancer comme il faudrait. Tu sais bien que c’est pour tout ça que tu sombres toujours plus dans l’alcool. Et je ne peux pas le supporter davantage. Te voir te détruire de la sorte… Alors que je sais très bien le pourquoi. » Il n’ose pas faire un geste de plus, de peur qu’elle le repousse, qu’elle se débat. Il ne fait qu’acquiescer pour la contredire. Bien sûr, qu’il peut et il le fera si d’ici trois jours les choses ne s’arrangent pas, parce que c’est le mieux à faire, parce qu’elle n’a pas besoin de lui pour être heureuse. Pour être malheureuse, en revanche… « On se laisse trois jours et on avisera ensuite. » Ca ne veut pas dire qu’il ne sera plus du tout là. Il saisit sa main, tendrement, et dépose un baiser sur le dessus, un doux baiser, très furtif, comme s’il avait peur de la briser, mais la vérité, c’est surtout qu’il craint qu’elle se sente encore plus sale après ça, alors il s’abstient. « Tu n’as pas besoin de moi pour devenir quelqu’un. Tu n’as pas eu besoin de moi pour prendre tes décisions, pour faire tes études, pour postuler à l’entreprise. Tu n’as pas eu besoin de moi pour te faire des amis. » Il relâche sa main en douceur. Ca y est. Il a définitivement le cœur brisé : c’est la fin, il le sait. Trois jours. Trois jours, ce n’est qu’un délai supplémentaire, mais ça ne servira à rien. Il n’arrive pas à être positif, parce qu’elle ne s’en sortira pas seule, parce qu’il n’est pas suffisant pour qu’elle veuille bien se battre. C’est juste son frère. C’est tout ce qu’elle a dans la tête : Eneko est son frère. Et ça suffit amplement à faire le mauvais choix. Supportant mal de la voir dans cet état, il la prend dans ses bras, caresse ses bras et pose son menton sur sa tête. « Je t’en prie, essaie de comprendre. Tu sais très bien que c’est la meilleure solution. Tu sais très bien que tu ne t’en sortiras pas si l’on se fréquente et je ne veux pas ce qui se passe. Je préfère voir la Maona pleine de vie revenir. S’il faut que je nous sacrifie pour qu’elle revienne, alors je n’hésiterai pas. » Qu’il dit, dans un murmure à peine audible. Il a du mal à prononcer tout ça. Il aimerait sortir, prendre l’air, ne plus étouffer, parce qu’il étouffe.
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MessageSujet: Re: (Eneko) Just a feeling I've got   (Eneko) Just a feeling I've got EmptyVen 8 Avr - 23:50

Il s'approche de toi, et tu n'as pas peur, non, tu n'as pas peur puisque c'est tout ce que tu attends. qu'il te rattrape, qu'il t'attrape avant qu'il ne soit trop tard. qu'il te garde au lieu de t'envoyer sur les roses. ses mains passent sur ton visage alors que tes larmes ne tarissent pas, oh non, elles coulent, sans arrêt. tu ne le perds pas du regard. « Ecoute… Ecoute-moi. Tu sais très bien que ça ne t’aide pas, que notre situation t’empêche d’avancer comme il faudrait. Tu sais bien que c’est pour tout ça que tu sombres toujours plus dans l’alcool. Et je ne peux pas le supporter davantage. Te voir te détruire de la sorte… Alors que je sais très bien le pourquoi. » tu secoues la tête, de droite à gauche. tu ne veux pas l'écouter, tu ne veux pas entendre tout ça. tu le sais, que c'est tout ça qui te fait sombrer, mais tu ne peux pas tout abandonner, même si tu y gagne la paix. même si tu te sens mieux, non, ça ne fonctionnera pas. « On se laisse trois jours et on avisera ensuite. Tu n’as pas besoin de moi pour devenir quelqu’un. Tu n’as pas eu besoin de moi pour prendre tes décisions, pour faire tes études, pour postuler à l’entreprise. Tu n’as pas eu besoin de moi pour te faire des amis. » ta main dans la sienne, tu t'adoucis, légèrement, ses paroles te touchent, même si pour toi, oui, tu peux faire ça. mais tu ne peux plus rien ressentir sans lui, tu ne peux plus ressentir quoique ce soit s'il n'est pas dans les parages parce que tu l'aimes, et tu as peur de le perdre. « Je t’en prie, essaie de comprendre. Tu sais très bien que c’est la meilleure solution. Tu sais très bien que tu ne t’en sortiras pas si l’on se fréquente et je ne veux pas ce qui se passe. Je préfère voir la Maona pleine de vie revenir. S’il faut que je nous sacrifie pour qu’elle revienne, alors je n’hésiterai pas. » tu secoues la tête encore, alors que sa voix est un simple murmure. tu as envie de le prendre dans tes bras, t'as envie de le rassurer, t'as envie de lui dire que tout va bien se passer. « ne dis pas ça .... ne dis pas ça ... » que tu murmures à ton tour. tu ne veux pas entendre ça. tu ne peux pas entendre ça. « je ne veux pas comprendre, je ne peux pas comprendre ça. tu ne peux pas me demander une chose pareille, c'est pas possible Eneko. » tu parles doucement, ta main serre la sienne, tes doigts s'entremêlent doucement et finalement tu t'avances vers lui, tu le forces à s'allonger de nouveau et tu pars en même temps que lui. tu t'accroches à son t-shirt, tu t'allonges sur lui, les jambes tendues. « ne parle plus. s'il te plait, ne parle plus de ça. si tu en reparles, je m'en vais sur le canapé. je ne veux pas entendre ça. » tu ne peux pas supporter, tu ne peux pas supporter qu'il continue, tu veux juste qu'il se taise. maintenant. « juste prends moi dans tes bras comme si tout allait bien. juste ça. » c'est tout ce dont tu as besoin. d'être dans ses bras et de simplement oublier que vous êtes du même sang, oublier que vous êtes interdits, que vous ne pouvez pas être ensemble.

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