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 (Eneko) few time

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(Eneko) few time _
MessageSujet: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 19:17

oui. non. peut-être. oui. non. peut-être. peut-être que oui. peut-être que non. t'as convaincu ton père, de te laisser chez toi, de retourner chez toi, dans ton appartement, en contre parti, il surveille toutes tes dépenses. si jamais il voit ne serait-ce qu'un truc étrange, tu retournes chez tes parents. très bien. tu as accepté le pacte. du coup, t'es là, devant le supermarché, au rayon alcool. tu regardes les bouteilles, qui t'appellent, qui te cherchent. t'es à deux doigts de craquer, t'es à deux doigts de te laisser tenter. tu prends une bouteille. le verre est froid entre tes mains, vivifiant. tu regardes le liquide, danser devant tes yeux. longtemps. tu hésites, trop longtemps, et tu reposes la bouteille et tu fuis, le plus loin possible de l'endroit. tu fuis avant de craquer et tu reprends ton chemin. tu ne sais même pas pourquoi tu t'es arrêtée là, dans cet endroit. tu ne voulais pas, t'arrêter, tu ne voulais pas c'était plus fort que toi. tu as su résister, cette fois, mais ça ne fait que deux jours, que tu es sortie, deux jours que tu divagues, que tu traînes, que tu ne sais pas par quoi commencer. finalement, tu te décides d'aller récupérer tes affaires. Tu espères que tu ne le croiseras pas, parce que tu ne veux pas craquer, ou quoique ce soit. tu tiens ton sac, fort, contre toi. tu sais qu'elle est là, la flasque de vodka. tu n'es pas si courageuse, si forte, tu as craqué, hier, tu as acheté cette flasque, qui est sagement rangé dans ton sac. elle trône là, te rappelant tes faiblesses, tes démons. pourtant, tu ne l'as pas encore ouvert, elle est là, avec toi, mais toujours bien fermée, discrètement. tu la gardes pourtant avec toi, comme si elle te donnait du courage, comme si elle t'empêchait de craquer. c'est étrange, comme sensation, de l'avoir si prêt, à disposition, au cas où. tu entres dans le bâtiment, tu prends l'ascenseur, tu sais exactement où aller, tu sais exactement comment faire pour éviter le bureau d'Eneko, pour l'éviter, simplement. alors tu fais ton chemin, la tête baissée, espérant que personne ne te reconnaisse, que personne ne te demande ce que tu fais là, quand est-ce que tu reviens, ce que tu deviens et compagnie. tu n'as pas besoin de ça, tu veux juste tracer ta route, récupérer tes affaires. c'est tout. tu entres dans le bureau qui était autrefois le tien, avec l'autre stagiaire qui n'est d'ailleurs pas là. tu entres et commences à ranger tes affaires. tu retrouves doucement tes affaires, tes carnets. tu te perds dedans, dans ces projets, que tu aurais voulu terminer, ces dessins, que tu aurais voulu continuer. tu t'assois, là, devant ton bureau et tu te poses. tu regardes, tout ce que tu as fichu en l'air, tu regardes, tout ce que tu as perdu à cause de ce poison qui se trouve dans ton sac là, qui te semble d'un seul coup bien lourd, bien imposant. alors tu te poses et tu penses. simplement. à tout ce qui t'échappe, sans que tu ne puisses les rattraper. tu poses tes coudes sur le bureau, ta tête rejoint tes mains, las.

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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 20:14

« Tu sais où elle a rangé les plans, ou pas ? » Gaël réfléchit, alors qu’Eneko cherche dans le dossier des croquis qu’ils ont travaillé ensemble, mais aussi avec la nouvelle stagiaire. Ils ont mis la demoiselle dessus, pour qu’elle puisse plus facilement progresser et se sentir concernée, mais il ne trouve aucun plan dans le dossier, la stagiaire est malade pour le reste de la semaine et ils en ont justement besoin pour vendredi. Son bras droit lui demande s’il a été voir dans son bureau, chose qu’il n’a visiblement pas pensé à faire, peut-être parce que celui-ci était partagé avec Maona, peut-être parce qu’il y a toujours ses affaires dedans. Il aurait peut-être espéré que Gaël lui souffle autre chose que ça. « Je vais voir. Si je ne les trouve pas, je la contacterai. Il me semble qu’il y a son numéro personnel dans son dossier, son numéro de portable. » Après lui avoir dit qu’il le tenait au courant, Eneko raccroche, pose son téléphone sur le bureau et récupère le dossier, partant en direction du bureau où, à peine la tête relevée, il se trouve nez à nez avec… Maona. Son cœur rate un battement lorsqu’il la voit là, assise, la tête appuyée contre ses mains. Il a un moment d’absence et il comprend. Elle est venue pour récupérer ses affaires, mais ne semble pas vouloir s’en aller. Eneko referme la porte, doucement, se demandant même si elle a vraiment remarquer sa présence. Il pose son dossier sur le meuble qui est collé contre le mur, s’approche du bureau et se pose sur le bord de ce dernier. Eneko récupère les croquis qu’elle observait il y a peu, jette un œil dessus. Il se rappelle de ce carnet qu’il a visualisé dans l’avion, ce carnet qui lui a donné des idées, ce carnet qu’il n’avait pas du tout envie de regarder au début du trajet, ayant trop envie d’elle, de son corps dont il a toujours envie, même après des semaines. Elle lui a suggéré de l’oublier et il essaie, vraiment, mais les choses sont compliquées. Ce qu’il a vécu avec Maona était fort, lui faisait du bien. Eneko relève la tête de son ancienne stagiaire en plaçant son index sous son menton. « Comment tu te sens ? » C’est tout ce qui lui importe, qu’elle aille mieux, qu’elle se relève, qu’elle ne sombre pas de nouveau, alors il prend sur lui pour le savoir, parce qu’il a besoin de s’assurer que son retour à la réalité se passe au mieux. « Si tu veux revenir ici, tu as ta place. Je me doute que tu n’en as pas la moindre envie, mais tout de même, je préfère que tu le saches. » Sa voix est douce, posée, comme la fois où il lui a dit qu’elle pouvait le contacter si elle le souhaitait, parce que peu importe comment les choses se sont déroulées entre eux, la manière dont ça s’est dégradé, peu importe qu’elle se soit réfugiée dans les bras d’un autre que lui, Eneko continue de vouloir cette place, pour garder un œil sur elle, la protéger de ce monde dans lequel on ne fera qu’une bouchée d’elle.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 20:32

tu n'entends pas la porte s'ouvrir, ni même se refermer, tu n'entends rien, parce que t'es concentrée dans tes pensées. finalement, c'est lorsque ton croquis t'échappe que tu te rends compte qu'il est là. là, juste devant toi, là, assis sur ce qui était ton bureau dans le passé, là, qu'il te surplombe et te coupe le souffle par sa beauté. tu respires, tu penses à respirer pendant que ses yeux sont collés sur ton croquis. à quoi penses-t-il ? c'est ce que tu te demandes finalement. à quoi peut-il bien penser ? qu'est-ce qu'il fait ici aussi? d'ailleurs ? tu n'as pourtant prévenu personne que tu passais aujourd'hui, justement pour ne pas vivre ça, pour ne pas le croiser. finalement, t'es apaisée de le voir, te rappelant brièvement votre dernière entrevue, au centre. il relève ton menton, finalement, pour capter ton regard. « Comment tu te sens ? » tu n'oses pas répondre, pas tout de suite. alors il enchaîne. « Si tu veux revenir ici, tu as ta place. Je me doute que tu n’en as pas la moindre envie, mais tout de même, je préfère que tu le saches. » tu tentes un sourire, qui ne doit ressembler qu'à une maigre grimace. il t'ouvre la porte, encore et toujours, malgré tout, parce qu'il est gentil, parce qu'il a trop bon coeur, trop. beaucoup trop. il devrait plutôt te virer de son entreprise au lieu de te dérouler le tapis rouge. « je » tu ne sais pas quoi dire, tu te racles finalement la gorge, comme si ça allait te donner du courage.  « je ne vais pas te mentir .. ça pourrait aller mieux.  » que tu souffles finalement en baissant les yeux. tu fouilles dans ton sac, et tu sors la flasque de vodka. tu la poses, là, sur le bureau, devant ses yeux. elle est intacte. encore dans son emballage. tu la poses et tu le regardes droit dans les yeux.  « j'ai rien bu. rien. depuis que je suis sortie. » tu lui avoues, finalement, avec une petite fierté non dissimulée dans ta voix, parce que tu as su te tenir. pas forcément à garder la tête haut, mais un peu quand même.  « je l'ai acheté parce que ... parce que je suis alcoolique je pense.  » tu baisses les yeux, tu le dis finalement.  « et je pense sincèrement que tu n'as pas besoin de ça dans ton entreprise. » non, il a besoin de gens compétents, pas de ceux qui sont aveuglés par un certain poison.  « mais ... merci, merci de garder la porte ouverte, malgré tout.  » ta main se pose sur sa cuisse, sans que tu n'y fasses réellement attention, comme par réflexe. un réflexe mal placé, un réflexe qui te porte dans le faux, doucement. lentement. passionnément.  « désolée » que tu finis par dire, en retirant ta main, qui finit sa course dans tes cheveux, remettant délicatement une mèche de cheveux en place. « je passais juste ... récupérer mes affaires. » que tu lâches finalement, ressentant le besoin de te justifier. en réalité, tu espérais le croiser, le voir, de loin, te rappeler ses traits, sa beauté, son essence même, mais tu as le droit à plus. tu sens même son odeur.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 21:32

Ca pourrait aller mieux, mais ça va peut-être mieux qu’hier et moins bien que demain ? Cette pensée est furtive, le quitte dès qu’il aperçoit cette bouteille qu’elle pose devant elle, cette bouteille qui détruit tout sur son passage, cette bouteille qu’il aimerait prendre et briser sur le mur tant elle a tout cassé. Tout. Elle. Eux. Cette bouteille neuve, mais qui ne demande qu’à être ouverte. Est-ce que c’est ce qu’elle compte faire ? La réponse, il l’a immédiatement. Elle n’a rien bu. Elle ne compte pas la boire. Il le cache, mais il est soulagé, son cœur aussi, lui qui était meurtri à la vue de cette chose qui lui rappelle tant cette période qu’il ne passe plus dans le rayon alcool, qu’il ne boit plus une seule goutte, comme si l’alcoolique, c’était lui, comme si l’addiction, c’était lui qui l’avait. C’est juste pour oublier, ne plus penser à tout ça, ne plus se remémorer l’état dans lequel il l’avait trouvée, à plusieurs reprises. Eneko affiche un sourire, faible, mais bien présent. Il est fier de ce qu’elle lui annonce, fier de la voir se reprendre, qu’elle fait de cette bouteille qui est sa pire ennemie, une chose de plus en plus insignifiante en la combattant de la sorte, aussi d’assumer le problème qu’elle a, à voix haute. Maona a conscience de tout ça. Eneko baisses les yeux sur cette main qu’elle retire rapidement, cette main qu’il a eu l’impression de sentir à travers son pantalon noir, cette main qui s’est éloignée bien plus rapidement qu’il ne l’aurait souhaité. Il s’efforce de penser que c’est mieux et sa tête lui demande de se lever, pour ne plus risquer un nouveau geste de ce style, mais ses jambes refusent de bouger. Doucement, Eneko attrape sa main, effleure l’intérieur avec son pouce, par manque. Il cède à la tentation, pour un unique contact. « Je suis fier de toi, du chemin que tu fais. Je suis rassuré, aussi, que tu ne touches plus une goutte d’alcool. » Il s’inquiétait. Plusieurs fois, il s’est demandé s’il ne devait pas appeler Monsieur Chatelain pour aller lui-même aux nouvelles, les provoquer, mais il s’en est empêché. Le pire qu’il a pu faire, c’est de composer le numéro et raccrocher quelques secondes après. « Je n’aime pas vraiment que tu te balades avec cette bouteille dans ton sac, mais je suppose que ce doit être une manière de… narguer ton addiction en lui faisant comprendre que tu ne souhaites plus en avoir besoin. » Du moins, il l’espère, que c’est ça et que ce n’est pas juste au cas où elle en aurait besoin, un jour qu’elle craquerait de nouveau. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Tu as toutes tes affaires ? » Il n’arrive pas à réaliser que d’ici quelques minutes, ce bureau n’aura plus rien de Maona, qu’il sera le bureau d’une stagiaire avec qui il n’a pas tant parlé que ça, avec qui ça semble bien passer avec Gaël, pour ne pas changer. Il est bien plus sociable qu’il ne l’est, il sait mettre à l’aise les nouveaux arrivants et ce n’est pas plus mal.


Dernière édition par Eneko Deribay le Dim 10 Avr - 22:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 21:47

il reprend ta main, un second souffle t'atteint alors qu'il caresse lentement l'intérieur de ta main. tu as envie de sourire, mais tu te retiens, tu es trop fragile pour le confronter. tu es trop fragile pour lui faire face, pour le repousser, alors tu te laisses aller. doucement, tu te laisses aller à son contact. « Je suis fier de toi, du chemin que tu fais. Je suis rassuré, aussi, que tu ne touches plus une goutte d’alcool. » tu hoches la tête, toi aussi, t'es fière de toi, même si ça ne fait que deux jours que t'es sortie, deux jours que tu traînes sans réel but, deux jours que tu ne sais pas réellement quoi faire. « Je n’aime pas vraiment que tu te ballades avec cette bouteille dans ton sac, mais je suppose que ce doit être une manière de… narguer ton addiction en lui faisant comprendre que tu ne souhaites plus en avoir besoin. » ta main se perd sur l'emballage de la flasque, ça pique, tes doigts, ton corps. « j'aimerai vraiment, ne plus en avoir besoin mais tu n'imagines pas combien je lutte.  ça m'obsède, jours et nuit. » tu lui avoues, tout, comme si tu avais besoin qu'il soit au courant de ton état, qu'il soit fier, qu'il ne se prenne pas trop la tête aussi, parce que tu le sais, tu le sens, qu'il est inquiet, malgré tout, qu'il doit y penser, lui aussi. à tout ça.   « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Tu as toutes tes affaires ? » t'embrasser, te prendre dans tes bras, te serrer, te porter, te faire l'amour. il pourrait faire, toutes ces choses là, tout ces gestes, rien qu'à ces pensées, tu as tes frissons qui te transpercent. rien qu'à ces pensées, tu as cette passion dévorante qui s'éveille, doucement. « j'aimerai te dire non, que je n'ai pas toutes mes affaires pour rester plus longtemps, mais ça serait mentir. » tu tentes un léger sourire, simple, rapide et pourtant bien sincère, il faut que tu partes, mais tu n'en as pas le courage, il faut que tu te lèves, mais tu as peur de tomber, de finir les genoux à terre, devant lui. « alors je vais te laisser travailler ... je .. tu ne peux pas faire grand chose.  » mise à part toutes ces pensées qui te traversent et qui n'ont pas l'droit d'être là. « a moins que tu aies besoin de quelque chose ? » que tu finis par demander, avec une once d'espoir. comme si tu voulais qu'il te garde, encore un peu, qu'il touche encore ta main, un certain temps, qu'il fasse ce qu'il veut de toi. finalement. tu aimerais qu'il te retienne, qu'il te retienne toi, et qu'il te pardonne. c'est ce que tu as besoin de sa part, qu'il te pardonne tout. ton état, tes gestes, ton erreurs, mais ça serait bien trop lui demander, trop, beaucoup trop. plus qu'il en est certainement capable. tu n'as pas l'droit de faire ça.

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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 22:47

Il se doute, il sait. Une addiction, ça ne part pas comme ça. Il le sait, parce que son addiction, c’est Maona et parce qu’il lutte tous les jours, lui aussi, pour ne pas retomber dedans. Lorsqu’il a ce genre de pensées, il repense à ce qu’elle lui a dit, à ses sentiments qui n’existent pas, du moins il s’efforce de toujours penser qu’ils n’étaient pas réels, même après leur dernière confrontation au centre, parce que c’est plus facile de se dire ça. C’est à tout ça qu’il pense, pour se retenir. Là encore, lorsqu’il a sa main dans la sienne, qu’il aimerait pourtant faire un pas vers elle… C’est dur. Il se félicite d’y arriver. Il se déteste de se mentir, parce qu’il n’y arrive pas, non. Cette main qu’il caresse en témoigne. Eneko la retire, doucement, douloureusement, lorsqu’elle lui fait part qu’elle a toutes ses affaires. Il faut qu’il la laisse, lui aussi, qu’ils se séparent, parce que c’est mieux comme ça, mais elle lui lance une perche à laquelle il ne sait pas quoi répondre. Est-ce qu’il a besoin de quelque chose ? De sa part ? Eneko entrouvre la bouche, hésitant. Oui, elle peut faire quelque chose pour lui, mais il ne sait pas vraiment si c’est une bonne idée. Il se risque tout de même : « Tu le pensais, au centre, quand tu m’as soufflé ces mots ? » Ses yeux se ferment quelques instants. Non, il ne veut pas de réponse, il ne faut pas qu’il en est, ça n’a aucune importance, ça ne fera que remuer le couteau dans la plaie… Mais si, si, il en a besoin, il veut savoir. Il ne fait que se mentir en se disant qu’il se fiche bien de la réponse. C’est faux. « Est-ce que tu m’aimais ? Le plus honnêtement possible, j’aimerais que tu me répondes. » Qu’elle le torture, un peu plus. « Et si c’est le cas… Alors j’aimerais savoir pourquoi tu as foncé droit sur ce type. » Il ne comprend pas. Maona était au courant pour Anna, il s’était confié à elle, sur les raisons de son divorce, il lui avait avoué qu’elle s’était retrouvée dans les bras d’un autre, pour se réconforter de son absence, qu’il en avait souffert et que surtout, il n’avait pu passer à côté de ça. C’était de trop dans son mariage. « Tu as aimé ? Ce qu’il t’a fait, ce que vous avez partagé, est-ce que tu as aimé ? » Maintenant que les premières questions sont posées, Eneko ne peut plus s’arrêter. Son cœur se resserre, son calme est toujours là, mais il faux. Au fond de lui, il bouillonne. Il craint les réponses, évidemment. Il ne s’est pas préparé à les obtenir et il est possible que ça le détruise un peu plus, mais s’il ne les pose pas maintenant, il ne le fera jamais. « Est-ce que tu as regretté ? » Ou est-ce que ça lui a fait tellement de bien qu’elle en redemandait ? Eneko penche la tête sur le côté, s’appuie de sa main sur le bureau, pour se donner un air en apparence, mais en vrai, c’est pour ne pas défaillir, avoir un appui. « Qu’est-ce que j’étais pour toi ? » Parce qu’il n’en a aucune idée, finalement. Tout est flou.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyDim 10 Avr - 23:11

« Tu le pensais, au centre, quand tu m’as soufflé ces mots ?  Est-ce que tu m’aimais ? Le plus honnêtement possible, j’aimerais que tu me répondes.  Et si c’est le cas… Alors j’aimerais savoir pourquoi tu as foncé droit sur ce type. » tu refuses de répondre, tu ne peux pas, les mots se perdent, s'enchaînent dans ton esprit. tu as envie de fuir, c'est exactement ce que tu voulais repousser, le plus loin possible. ses questions te mette mal à l'aise alors tu t'appuies doucement contre le dossier de ta chaise, tu prends une bonne respiration. « Tu as aimé ? Ce qu’il t’a fait, ce que vous avez partagé, est-ce que tu as aimé ? Est-ce que tu as regretté ? Qu’est-ce que j’étais pour toi ? » il continue, ne s'arrête pas, et tu as maintenant la tête qui tourne, affreusement. ton regard vrille sur la flasque, devient brillant, c'est ce qu'il te fait. non. tu ne dois pas. tu secoues doucement ta tête. c'est de la torture, c'est de la torture, cette situation. c'est horrible. dangereux et tellement soudain. tu n'as pas eu le temps de te préparer. « je ... je ... Eneko tu ... je ...  » tu t'emmêles parce que tu ne sais pas par quoi commencer. il y a trop de réponses, trop de choses en même temps. tu ne sais pas par quoi commencer, tu ne sais pas si tu dois opter pour la vérité, ou simplement la déformer légèrement. peut-être qu'il faut que tu lui dises, mais que tu le gardes écarter, de tout ça. de ton histoire, pour le protéger, lui, avant tout. « je le pensais ... je le pensais, j'ai dis des choses ... des choses que je n'aurai pas du, pour te protéger, pour que tu me détestes, pour que tu ne t'occupes plus de moi je ... c'est ... enfin ... je ... je ne sais pas pourquoi je suis tombée dans les bras de Nino, je ... mon ex, je ... je l'ai croisé, j'étais .. j'étais bourrée Eneko. j'étais détruite, j'étais pas bien. c'est et ça sera toujours la même excuse, je le sais, mais ... mais c'est comme ça, je ne peux rien effacer.  ça va te faire du mal d'en parler, je le sais, je le sens ... mais » tu reprends doucement ta respiration, et tu te laisses, comme étouffée, là, entre son regard et le bureau, entre ses questions et tes réponses. « je regrette de t'avoir blessé. je regrette, vraiment, de t'avoir trahi, je pensais que ... que c'était le mieux à faire, qu'il était le bon chemin a prendre, celui de la rédemption, pendant que toi tu étais ... tu étais l'interdit, tu étais mon frère. j'avais besoin de me racheter une conscience, de me dire que je pouvais t'oublier, que je pouvais simplement vivre sans toi.   » tu marques une nouvelle pause, le temps qu'il assimile le tout, ta main passe sur ton visage, comme pour te donner du courage, pour continuer à enchaîner les mots. « tu étais tout pour moi Eneko. tu étais la lune et le soleil, tu faisais tourner mes journées, il suffisait que je te vois pour que j'aille mieux mais ... mais je ne te mérite pas. regarde dans quel état je suis, dans quel état je me suis mise à cause de tout ça ? regarde moi, et dis moi sincèrement, si tu retrouves la Maona du début.  » parce qu'à tes yeux, elle n'existe plus, elle n'est plus là, elle est partie. tu n'as pas répondu à toutes ses questions, parce que tu ne veux pas le blesser. tu ne veux pas encore plus le blesser, parce que tu regrettes de l'avoir blessé, mais tu ne regrettes pas d'avoir retrouvé un Nino différent.

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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 0:07

Maona lui explique et il se concentre, sur les mots qu’elle prononce, les assimile, en silence, de crainte de rater quelque chose. C’était pour le protéger ? Il secoue la tête, baisse les yeux ; ça n’a pas eu l’effet escompté, mais il a été pris de plein de doutes qui sont encore là, auxquels il essaie de répondre, avec les questions qu’il vient de lui poser. Ce gars a un prénom finalement et il en est le premier étonné. Ce n’est pas un inconnu, c’est un Nino. Son ex-petit ami, avec qui elle a déjà eu une histoire, peut-être forte, peut-être insignifiante. Est-ce qu’elle l’a déjà aimé ? Est-ce qu’elle a ressenti des choses aussi fortes qu’auparavant, avec lui, dans ses bras ? Ces questions, il préfère se les garder, parce qu’elles n’ont rien à faire là, que ça ne le fera pas avancer. Il accuse le coup, à chaque mot prononcé, qui ne font que l’enfoncer encore plus, finalement, même s’il sent qu’il avait besoin qu’elle réponde, pour combler le vide des interrogations qu’il se posait depuis des semaines. Il était l’interdit. Elle souhaitait savoir si elle pouvait vivre sans lui et finalement, c’est ce Nino qu’il ne connait pas qui l’a aidé à vivre, durant un moment, c’est avec lui qu’elle a pu faire ça, se sentir mieux, se sentir moins sale. Ca lui a fait du bien de se concentrer sur un homme qui n’avait aucun lien de sang avec elle, c’est la conclusion à laquelle il arrive, même si elle ne le lui dit pas et suite à ça, le reste lui paraît bien loin. Il ne se sent pas si important que ça, en aucun cas similaire au soleil, ni à la lune. Il se sent juste vidé de toute son énergie. Eneko prend sur lui, parce qu’il sent que s’il déconne, s’il dit un mot de travers, un mot qui pourrait la blesser, alors qu’il l’est énormément, là, que ça doit se remarquer à ses yeux brillants, il risque de la faire sombrer. Sa mâchoire est crispée, ses doigts sur le bois du bureau aussi, son corps est tendu… Et sa voix calme fait contraste avec la totalité de son être. « Ca n’a pas d’importance, ce que je vois. Tout ce qui compte maintenant c’est que tu te sortes de là. » Et il ne sait vraiment pas comment il fait pour lui dire une chose pareille. Il pense à son père, à son air si triste, aux nombreux efforts qu’il a dû faire pour l’éloigner de l’alcool, aux efforts de Maona, avec cette flasque qu’elle s’efforce de garder entière. Eneko laisse son cœur saigner, le vide le reprendre. Il le sait, il le sent, que d’ici les quelques minutes à venir, il va avoir besoin de contacter son amie, juste pour entendre une voix réconfortante. « Je te remercie, pour toutes ces réponses. Pour ton honnêteté. » Ca le bouffe, à un point qu’elle n’imagine pas, ou si, qu’elle peut percevoir à travers ses yeux. S’il reste là, s’il continue à être si proche d’elle, il sent qu’il va encore perdre pied, s’effondrer et il n’en a clairement pas envie, alors il se redresse et croise son regard une fois encore, un regard qui le brûle, avant de le détourner vers la porte. « J’espère que tu retrouveras ce bon chemin à prendre. Je n’en doute pas. » Elle a les clés en main. Et si elle n’y arrive pas, il ne s’inquiète pas non plus. Nino sera là. Nino profitera encore de son état d’ivresse. Nino prendra sa place, dans la vie de la nouvelle Maona.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 0:55

« Ca n’a pas d’importance, ce que je vois. Tout ce qui compte maintenant c’est que tu te sortes de là. » sa voix est calme, mais elle contraste tellement face à son corps qui tremble, là sur le bureau, ses doigts qui serrent le bois. c'est tout ce qu'il te répond ? réellement ? après le monologue que tu viens de tirer ? tu es vexée, complètement, mais tu tentes de le pas le montrer alors que tu vois dans son regard qu'il aimerait parler, qu'il aimerait dire plus de choses. quelque chose l'en empêche, mais quoi ? ton regard qui fait des allers retours sur la flasque ? peut-être bien, quelque chose de ce genre là. « Je te remercie, pour toutes ces réponses. Pour ton honnêteté. » très bien, pas de réaction, il veut terminer là-dessus ? réellement ? vous allez vous quitter sur ces mots. tu bouillonnes au fond de toi. t'as envie de hausser le ton, pour qu'il cesse de prendre des pincettes pour te parler, mais tu ne dis rien alors qu'il détourne déjà son regard vers la porte, comme envieux d'en finir le plus vite possible. « J’espère que tu retrouveras ce bon chemin à prendre. Je n’en doute pas. » parce qu'il ne doute jamais, parce qu'il est fort, indépendant, qu'il est tout le contraire de toi. tu baisses les yeux finalement tu reviens vers lui, tu ramasses tes affaires, que tu empaquettes dans ton sac. tu attrapes aussi flasque, que tu ranges à l'intérieur. « alors ... alors voilà ? c'est la dernière fois qu'on se voit ? c'est ça ?  » tu vois ses yeux qui te crient de rester, de ne pas partir, mais ses mots qui en disent l'inverse. tu ne sais plus quoi faire, tu ne sais pas ce qu'il attend, tu ne sais même pas ce que tu veux. tu sais que tu l'as beaucoup trop blessé pour exiger quoique ce soit alors tu ranges tes affaires et te recules, pour garder tes esprits le plus clairs possible. « prends soin de toi Eneko. » parce que tu l'aimes, parce que tu as besoin qu'il s'en sorte, au moins l'un de vous deux. « je ... je ne sais pas quoi ajouter alors je vais partir je .. si jamais, tu as besoin, tu as ... d'autres questions, je ... je suis retournée vivre dans mon appartement. » tu ne sais pas pourquoi tu lui tends cette dernière perche, tu ne sais pas, à quoi tu joues réellement, tu n'en sais trop rien, mais c'est comme si tu avais besoin qu'il sache où te contacter, qu'il puisse le faire sans se demander où te trouver. au cas où ... mais en cas de quoi ? finalement ? tu ne comprends pas ce que tu fais, ce que tu veux, ce avec quoi tu joues. alors tu marches, vers la sortie, avec un dernier regard vers lui. ton coeur se comprime, parce que tu ne sais pas si tu le reverras un jour, tu ne sais pas si tu vas le recroiser, un jour. peut-être bien, peut-être même au bras d'une autre, qui saura le rendre heureux.

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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 1:57

Eneko hoche la tête pour simple réponse. C’est ça. C’est la dernière fois qu’ils se voient, qu’ils se parlent. La dernière fois qu’il lui posera des questions, la dernière occasion d’exprimer ce qu’il ressent vraiment et qu’il ne prend pas. Il devrait penser à se libérer, mais s’il apprenait qu’elle rechutait de nouveau, à cause de leur confrontation, il culpabiliserait, alors il s’efforce de croire que se taire est la meilleure solution et que de toute façon, il pourra exprimer toute sa rage et son incompréhension avec une autre personne que la principale concernée. Le problème, c’est qu’il la sent encore trop fragile pour supporter l’entièreté de leur conversation. Mais il a eu une part de ce qu’il voulait, des questions qu’il se posait, c’est peut-être suffisant pour avancer, un peu. Il essaie de s’en convaincre. Eneko hoche une nouvelle fois la tête, même s’il sait pertinemment qu’il s’interdira de franchir le pas de son immeuble. S’il fait cette erreur, c’est pour céder à la tentation de nouveau, pour plaquer son corps contre le sien, alors qu’il sait pertinemment au fond de lui que ce serait perdre un temps fou : Eneko se sent incapable de pardonner son aventure avec son Nino, incapable de passer au-dessus de ces images d’elle et lui, qui tournent en boucle dans sa tête. Ce ne serait pas non plus lui rendre service, à elle. Il attrape son dossier, s’avance vers la sortie de la pièce en même temps qu’elle et referme la porte derrière eux, puis se dirige vers le même ascenseur. Plus aucun mot n’est échangé, la tension est présente, son cœur se resserre un peu plus lorsqu’il prend place près d’elle. Il appuie sur le bouton du rez-de-chaussée, là où il doit se rendre pour récupérer certains documents que doit lui remettre l’hôtesse d’accueil, là où ils se quitteront définitivement. Eneko ne cesse de se dire que c’est probablement la dernière fois qu’il sentira cette odeur qu’elle dégage. Il ferme les yeux, un court instant, puisqu’il est forcé de les rouvrir en sentant une petite secousse. Les lumières de la cabine clignotent, puis s’éteignent d’un coup. Il n’y a pas un seul éclairage, rien pour le guider jusqu’au bouton d’urgence. « Bordel. » Oui, c’est ça. C’était bien le bon moment. Il fouille dans les poches de son jeans et se rappelle avoir délaissé son téléphone portable sur son bureau, ce qu’il ne fait jamais en temps normal. Heureusement qu’il n’est pas claustrophobe. Heureusement qu’il se trouve seul. Ah… Ah non. Il est avec Maona. Maona. « Est-ce que tu as ton portable sur toi ? Tu pourrais nous éclairer ? Joindre le standard, même. Je n’ai pas mon portable sur moi. » Lui ne peut rien faire, est impuissant, encore une fois et la situation dans laquelle il se trouve ne lui plaît pas. C’est comme si les machines avaient décidé d’être sadiques avec eux, ou comme si elles avaient un cerveau assez intelligent pour comprendre qu’ils avaient encore besoin de temps. Mais ce temps, Eneko, il n’en veut pas. Il est de trop.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 12:38

pas un mot de plus n'est échangé. il sort, en même temps que toi, fait le trajet, jusqu'à l'ascenseur où il rentre à son tour alors tu ne dis toujours rien. tu ne sais pas quoi dire, quoi faire. tu attends, simplement, d'arriver au rez-de-chaussée et le quitter. le quitter là où presque tout à commencer. quitter son bureau, quitter la salle de pause, même quitter ces toilettes où vous vous étiez retrouver. juste tout quitter, en un claquement de doigts. C'est ardu, bien trop, et tu as du mal à t'en rendre compte. tu fermes les yeux, un instant, puis tu sens une petite secousse, tu recules, immédiatement, t'appuyant contre la paroi alors qu'il n'y plus aucun bruit, plus aucune lumière. La panique te prend aux tripes, s'empare de toi, sans te demander ton avis. tu te sens oppressée, enfermée, mal à l'aise, ta claustrophobie prend doucement le dessus sur le calme environnant. « Bordel. Est-ce que tu as ton portable sur toi ? Tu pourrais nous éclairer ? Joindre le standard, même. Je n’ai pas mon portable sur moi. » il parle, tu l'entends à peine alors que tu recules, que tu te laisses glisser contre la paroi de l'ascenseur pour finalement te mettre en boule, par terre. la tête entre tes genoux, tu as lâché ton sac à main, qui est venu s'écraser contre le sol. un bruit de verre s'est fait entendre, ta flasque, mais tu n'y a pas vraiment fait attention. vraiment pas. tu es tétanisée, tu n'arrives même pas à réfléchir, à penser. rien. tu as peur. tu es effrayée. c'est incontrôlable. « non, non, non, non ...   » que tu répètes, inlassablement, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si tu pouvais t'en sortir. ce n'est pas certain, finalement, tu es bloquée, là, dans cet ascenseur. « je .. je .. mon ... dans mon .. sac. » tu en cherches pas ton téléphone, il pourra très bien le trouver tout seul, dans ton sac à main. il n'a qu'à fouiller à l'intérieur, toi, tu en es incapable. il connait ton code, de ton téléphone, il connait ton téléphone, pour l'avoir déjà utiliser, parce que vous n'êtes pas deux inconnus. il va prendre ton téléphone, peut-être même que c'est ce qu'il fait alors que tu entends des bruits de feuilles qui se croisent. le fait d'être coincée dans l'ascenseur te tétanise, mais ce qui te bloque encore plus, c'est le fait d'être dans le nuit complet. il va trouver ton téléphone, et vous éclairer. peut-être qu'il va butter sur ton fond d'écran, qui le représente lui, heureux, un sourire aux lèvres. une photo volée, que tu n'as pas eu le courage de supprimer, de retirer, parce que tu avais besoin de le voir, de le croiser, même si ce n'était plus physiquement parlant. « j'ai ... je ... j'ai peur ... » que tu finis par souffler, ça, il avait du le comprendre, il avait du le capter. il doit être au courant, maintenant, que tu es claustrophobe, c'était une chose qu'il ignorait, et il a fallu que vous soyez bloqués pour qu'il s'en rende compte, pour que vous en appreniez plus l'un sur l'autre. le destin, vous ne deviez pas vous séparer aussi vite, c'est ce que tu penses, quelque part, au fond de toi.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 14:14

C’est la surprise. Eneko ne se doutait pas une seule seconde que ça allait créer la panique, que le noir l’effrayait à ce point, ou de rester bloquer dans une si petite cabine. Il reste figé, en essayant de s’habituer à l’obscurité, puis tend un bras en face de lui, pour atteindre la paroi de l’ascenseur et s’accroupir enfin. « Maona. » souffle-t-il, sachant pertinemment que dans son état, rester dans le silence, avoir l’impression d’être seule, n’est pas une bonne chose, alors il prononce son prénom, en se rapprochant, tâtant autour de lui, jusqu’à trouver son sac à main dans lequel il cherche son téléphone portable. Il reconnaît la flasque, quelques papiers, ses carnets, puis un petit appareil qui ressemble à celui qu’il cherche. Il appuie sur un bouton, compose le code qu’il a encore en mémoire. Son cœur rate un battement en tombant nez à nez avec une photo. C’est lui. Il ignore ce qu’il fait là, pourquoi elle n’a pas supprimé cette photo, où est-ce qu’elle l’a eu d’ailleurs. Une photo de lui, si souriant… Elles se font si rares. Eneko n’aime pas être pris en photo et lorsqu’on arrive à le convaincre, il ne sourit jamais. Et puis il reconnaît le mur de la chambre d’hôtel de Lyon, ce fameux week-end où ils ont commencé à mieux se connaître, là où tout semblait bien plus simple, là où ils ignoraient encore leur point commun : Solange. Là où elle était pleine de vie. Eneko reste bloqué dessus, mais est appelé par la voix de Maona qui l’attire. Il pose le portable au sol, éclairant un peu la cabine et s’approche de la petite blonde qui était la sienne autrefois. Il pose sa main sur son épaule, glisse l’autre sur son visage, puis pris par l’envie, le choc de la photo aussi, il penche son visage en avant vers le sien, capture ses lèvres furtivement. Son cœur se resserre à ce contact qui lui fait mal, en même temps que de le soulager un peu, à ses lèvres qu’il a tant désirées et qu’il reprend, le temps de quelques secondes uniquement. Il place ses jambes de chaque côté des siennes, appuie ses pieds sur la paroi et tire sur les bras de Maona pour la ramener au plus près de lui. Elle a peur, mais lui est là. « Je ne te comprends tellement pas. » Tout lui échappe. Lui aussi, il se perd. « Je ne me suis pas imaginé une seule fois dans les bras d’une autre femme pour me sentir moins coupable de désirer ma petite sœur. » Finalement, peut-être qu’être bloqué ici n’est pas une si mauvaise chose. Ca lui donne l’occasion de s’exprimer. « Comment tu peux me dire que tu m’aimes, Mao ? Comment tu peux me dire que j’ai représenté ton soleil, ta lune, alors que tu n’as pas hésité à prendre ton pied dans les bras d’un autre ? » Il a mal. Il sait qu’elle aussi, mais il a tellement pris sur lui ces derniers temps, qu’il a envie d’exploser. « Je t’en veux. Je t’en veux d’avoir tout foutu en l’air, de ne pas avoir résisté, de me donner la place de quelqu’un qui n’est pas unique à tes yeux. Je t’en veux d’avoir eu la sensation de te sentir bien dans ses bras. Je t’en veux d’oser me dire que tes sentiments sont bien réels. » Ca rend les choses tellement plus douloureuses. Il aurait préféré qu’elle se fiche de lui, qu’elle n’en ait rien à faire. « Je t’en veux de ne pas avoir pensé à moi. » De ne pas avoir pensé à ce que ça allait lui faire, de ne pas se rappeler son expérience avec Anna, de l’avoir mis de côté, dans un coin de sa tête, finalement.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 19:41

la lumière de ton téléphone éclaire doucement la cabine, mais tu n'y fais pas attention, tu es à deux doigts de faire une crise d'angoisse, là, dans cet ascenseur. tu sens à peine ses mains, sur ton épaule, ton visage, tu remontes ton regard, lentement, croise le sien, mais tu as quand même du mal, à te concentrer, sur lui, et non sur ta peau. il s'approche, beaucoup trop, beaucoup trop vite, ses doigts sous ton menton, il t'embrasse. c'est léger, c'est furtif, c'est passionné, c'est déroutant, spontané et tu ne sais comment réagir. tes lèvres restes ouvertes sous le choc, ta peur tente de revenir à la charge alors que tu sens à la perfection ses lèvres venir contre les tiennes, tu le revois, en boucle. comme si c'était ce dont tu avais besoin. il s'assoit là, en face, t'encercle de ses jambes, t'agrippe et te ramène vers lui. tu te laisses faire, telle une poupée de chiffon. « Je ne te comprends tellement pas. Je ne me suis pas imaginé une seule fois dans les bras d’une autre femme pour me sentir moins coupable de désirer ma petite sœur. Comment tu peux me dire que tu m’aimes, Mao ? Comment tu peux me dire que j’ai représenté ton soleil, ta lune, alors que tu n’as pas hésité à prendre ton pied dans les bras d’un autre ? Je t’en veux. Je t’en veux d’avoir tout foutu en l’air, de ne pas avoir résisté, de me donner la place de quelqu’un qui n’est pas unique à tes yeux. Je t’en veux d’avoir eu la sensation de te sentir bien dans ses bras. Je t’en veux d’oser me dire que tes sentiments sont bien réels. » tu restes là, sans voix, alors qu'il parle, qu'il parle finalement, que les reproches fuses, que ce qu'il ressent fuse, et tu ne sais pas comment réagir, tu as envie de fuir son regard, de fuir sa tristesse, tu ne voulais pas le blesser, tu ne voulais pas lui faire du mal. mais tu ne pouvais pas non plus continuer à t'en faire. tu as sûrement été égoïste. simplement. « Je t’en veux de ne pas avoir pensé à moi. » tu secoues la tête, tes mains se crispent sur ses jambes, se serrent sur son pantalon, sans que tu n'y fasses attention. tu t'en veux tellement, tellement fort, de l'avoir brisé. « je m'en veux veux tellement ... d'avoir changé. je m'en veux tellement d'être tombé si bas, je m'en veux tellement de t'avoir fait souffrir. je ne voulais pas Eneko, je ne voulais pas que tu souffres, je ne voulais pas que tu doutes de moi mais ... mais c'est ... j'ai fait tout l'inverse, j'ai pas ... j'ai pas réfléchis, je ne sais pas, ce qu'il s'est passé dans mon esprit. » tu secoues ta tête, encore et toujours, comme si tu tentais de comprendre le pourquoi du comment. comme si tu essayais de trouver une bonne raison, mais la vérité. c'est que tu n'en as pas. tu n'as rien à lui donner. « j'ai été égoïste, je n'ai pensé à personne, mise à part moi ... moi et mon poison. je n'ai pas su faire la part des choses.  » tu plantes ton regard dans le sien finalement. « mais je n'ai pas d'excuse ... j'ai rien, parce que je ne suis rien. je ne vaux rien, tu étais si ... si parfait avec moi, si attentionné, si présent ... mais j'ai pas voulu le voir, j'ai pas voulu voir ce que j'avais devant mes yeux, j'étais bloquée ... bloquée sur ma conscience, bloquée sur nos liens de sang. regarde moi Eneko, regarde où est-ce que ça m'a mené ! je ne peux même plus passer devant un supermarché sans rentrer et  contempler le rayon alcool. » tu finis par baisser le regard, tu prends le temps de respirer, de calmer ton coeur. tu ne sais pas si c'est toujours l'angoisse, ou la présence d'Eneko, si proche de toi, dans ce noir ambiant. « tout est de ma faute. » et tu pleurs, tu pleurs, parce que ça fait du bien, tu pleurs, parce que tu as honte, tu pleurs, parce que tu as certainement perdu l'homme de te vie.


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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 20:32

Eneko l’écoute, sans broncher, sans l’interrompre, de peur qu’elle s’arrête. Ce n’est pas qu’elle ait changé qui lui pose problème. Il sait très bien, pour avoir le caractère d’un homme qui aime contrôler les choses, dominer, prendre les devants, qu’il aurait pu faire avec ce changement, l’épauler du mieux qu’il pouvait, suite à ce nouveau rebondissement dans leur vie. Cette adoption qui met fin à ce qui les torturait, d’une manière différente, bien plus extrême pour Maona. Il en est amoureux, follement et il aurait été apte à la prendre sous son aile, à lui faire changer les idées. Ce qui le bloque, c’est « l’autre ». Sa rancœur, elle vient de là. Il n’arrive pas à oublier, s’imagine constamment un visage différent lorsqu’il y pense. Un brun, un roux, blond, petit, grand, avec du charme, toujours, parce qu’il ne la voit pas avec un type avec des problèmes d’acnés. C’est ce qui est le plus dur à gérer, c’est la raison pour laquelle il lui en veut le plus. Elle le sait, il vient lui-même de l’exprimer. Il n’a pas l’intention de revenir dessus pour l’enfoncer un peu plus. Eneko ne la contredit pas une seule fois, parce qu’elle a raison, que ce serait lui mentir de lui dire le contraire pour qu’elle se sente un peu mieux. Il n’aime pas quand elle dit qu’elle ne vaut rien, c’est faux. Ce n’est pas ce qu’il pense. Elle vaut tellement à ses yeux et justement, ça le rend malade de le penser en même temps que d’avoir toutes ces images négatives qu’il n’arrive pas à supprimer. Il aimerait pouvoir le faire tant elle lui manque, tant sa peau, son corps entier lui manquent. Il aimerait revenir en arrière, pour éviter tant de choses. Mais même si c’est douloureux, il y a une chose qu’il ne regrette pas, c’est d’avoir été à une séance de cinéma et de l’avoir rencontrée, parce qu’elle lui a apporté des choses magnifiques. Eneko pose sa main sur son visage lorsqu’elle s’effondre, effleure ses joues avec ses pouces, efface ses larmes qui continuent de rouler. « Tout n’est pas de ta faute. » Eneko pose ses mains sur ses jambes, les écarte, de sorte à ce qu’il n’y ait plus aucune distance entre eux lorsqu’il passe ses bras autour de ses épaules pour la serrer contre lui. Il enfouit son visage au creux de son cou, respire son odeur. « J’ai du mal à me passer de toi. » avoue-t-il, d’une voix murmurée, le cœur lourd. Il perd pied, de nouveau, comme chez Elise, mais s’efforce tout de même de garder le cap, parce qu’il ne veut pas s’effondrer, parce qu’elle n’a pas besoin de ça, parce qu’elle a besoin de sa force, à lui, pas de sa vulnérabilité. Il resserre son étreinte, autant qu’il peut. « Tu me manques. » Tellement. Ca le rend malade. Il aurait tellement voulu qu’elle se rende compte qu’il était là, qu’elle pouvait se tourner vers lui, qu’ils allaient s’en sortir, qu’elle l’aimait finalement bien plus que tout le reste, que ce diable qui s’était installé dans un coin de sa tête et qui en a pris possession. « J’aurais vraiment aimé être celui qui puisse te montrer que tu es capable de rester dans un rayon d’alcool sans te sentir mal. » Et il en aurait eu des façons de les narguer, ces fameuses bouteilles. Des façons peut-être pas très catholiques, très certainement, mais ça lui aurait au moins fait passer l’envie de boire de l’alcool.
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MessageSujet: Re: (Eneko) few time   (Eneko) few time EmptyLun 11 Avr - 21:39

tu pleurs, parce que tu ne sais faire que ça, tu pleurs, parce que tu n'es pas capable de faire autre chose. tu ne sais que t'excuser et pleurer en ce moment. une vraie larve. ses doigts se perdent sur ton visage, des picotements s'échappent, te transpercent. ça n'arrête pourtant pas tes larmes. « Tout n’est pas de ta faute. » tu le regardes à moitié, alors qu'il s'approche une fois de plus vers toi, qu'il réduit la distance à presque rien. tu te laisses faire, parce que c'est tout ce dont tu as besoin. c'est tout ce que tu veux. lui. ses bras. autour de toi. il enfouit sa te dans ton cou, pendant que tes mains s'agrippent à son corps, s'agrippent dans son dos. tu le serres, comme s'il était la plus belle chose au monde, parce que c'est le cas, finalement. « J’ai du mal à me passer de toi. » tu renifles, c'est pas très classe, c'est même pas très beau, mais tu ne peux pas t'en empêcher, tu suffoques, à moitié, parce que t'es juste la plus malheureusement en ce moment. un mélange avec cette joie. parce qu'il ressent la même chose que toi. toi aussi, tu n'arrives tout simplement pas à l'oublier, à faire une croix sur lui, tu n'y arrives pas. ton coeur s'emballe, très vite, trop vite. « Tu me manques. » tu pleurs de moins en moins, tu reprends doucement le contrôle de ton corps, de ton esprit, vaguement. tu te calmes, simplement, parce qu'il est là, parce que sa présence est apaisante, importante, et tu l'aimes, plus que tout. il te fait un bien fou. « J’aurais vraiment aimé être celui qui puisse te montrer que tu es capable de rester dans un rayon d’alcool sans te sentir mal. » qu'il finit par dire. tu n'oses pas relever sa tête, alors que tout ce que tu souhaites, c'est voir ses yeux. « Eneko ... » que tu commences, sans trop savoir par où commencer. « personne ... personne ne peut faire ça. personne. » parce que tu es seule, dans ta galère, seule, avec le diable qui crie à ton épaule de te laisser aller, de faire ce qu'il te plait, de boire, encore et encore. il est là, constamment présent. tu t'écartes, doucement, de lui, tu prends son visage entre tes mains et tu le fixes. la pénombre t'aide à oublier, t'aide à faire ce que tu fais. en ce moment. « tu me manque aussi, tu me manque tellement Eneko. » que tu murmures, à demi-voix. tu es sincère, mais tu ne sais pas s'il va accepter, parce que tu l'as trahi une fois. tu sais qu'il t'en veut, il te l'a dit. « je ne veux pas te perdre ... » que tu finis par murmurer, et tu approches ton visage, parce que c'est tout ce don tu as besoin. tu poses tes lèvres sur les siennes. tu le pressens, simplement, tendrement, passionnément. tes mains encerclant à la perfection son visage, comme si c'était leur place. comme si c'était naturel. parce que ça l'est, depuis que tu le connais, ça l'est, parce que tu l'aimes, déraisonnablement. tu serai prête à tout, pour le récupérer, mais tu ne peux pas, parce qu'il mérite ... il mérite mieux qu'une gamine alcoolique, une gamine qui l'a trompé, une gamine qui est si désespérée que toi. il mérite une femme heureuse, bien dans sa peau. différente en tout point de toi. finalement.
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