louane + you're my rainbow

Une journée comme une autre au poste. En ce moment c’était pas la plus grande joie. Il faut dire, qu’il y a deux semaines déjà, je suis seule. Comment dire. Je suis enceinte. Voila, et mon compagnon, m’a quittée. Sans aucune explication, sans aucune justification. Je ne sais pas pourquoi. Tout est envisageable, est ce qu’il a eu peur de la paternité, est ce qu’il ne m’aimait plus tout simplement … j’avais aucune réponse à mes questions … et c’était ce qui me bouffait le plus. Même pas le fait qu’en plus d’être enceinte j’étais malade. Oui cette putain de maladie de Charcot dont je souffrais. Je me retrouvais donc seule chez moi, alors je passais plus de temps au boulot. Ce qui n’était pas forcément bien puisque j’avais bien du l’annoncer aussi au travail, et qu’à quatre mois de grossesse … on me prenait maintenant pour une femme fragile. je l’étais mais, putain ça me mettait ls nerfs en pelote!

« tu veux un café? Ah non c’est vrai la caféine c’est pas bien pour les femmes enceinte, merde, heu du thé, du jus d’orange de l’eau!? » il était en face de moi et j’avais l’impression que sa tête allait exploser tellement il avait l’air stressé. « Dubois, arrête! » il s’arrêta net et ouvrit la bouche. « Je suis enceinte, je suis pas en sucre, calme toi, si j’ai soif je peux très bien lever mes fesses et aller chercher ce que je veux. » « Oui mais … » je fronçais les sourcils « y’a pas de « mais » qui tienne Dubois! » et en deux seconde il déguerpissait. Je posais mon dos contre le dossier du fauteuil et posais ma main sur mon ventre. Je soupirais, puis une seconde fois encore. Je sentais leurs regards à tous sur moi. Ils savent pour Vitaly, du moins je suppose, j’en ai pas parlé mais comme il passait régulièrement au poste … Je me levais d’un coup et pris mon manteau pour sortir.

L’air frais me faisait du bien. L’été était pas si chaud que ça en ce moment, et ça me faisait du bien puisque mon traitement me provoquait un peu des bouffées de chaleur. C’était le cas en ce moment. Adossée au mur je respirais longuement et fermais les yeux. Je devais me calmer et me reprendre. Respirer. En me retournant je butais dans quelqu’un. « Oh Louane! » dis-je en réalisant que c’était elle. Immédiatement un sourire s’affichait sur mon visage. Elle tombait à pic. Louane c’était comme je l’appelais mon arc-en-ciel.

En ce moment je ne savais pas vraiment comment je devais me comporter. Je n’avais toujours pas dit au boulot que j’étais malade. Par contre, enceinte je l’étais bel et bien et je ne pouvais pas le cacher! Mais entre les restes de ma douleur à l’épaule et mon ventre qui s’est singulièrement arrondi … j’avais l’impression d’être devenue la petite chose fragile que l’on doit toujours protéger, dont on doit perdre soin … . Moi qui n’aime pas avoir trop d’attention portée sur ma personne, je suis servie. Mais c’est comme ça quand on a une femme enceinte dans son entourage. Je end dis pas que c’est désagréable, juste que moi … en l’occurence, ça me met mal à l’aise. Peut être aussi parce que je ne vis pas très bien cette grossesse aussi. Faut avouer que se retrouve seule à quatre mois de grossesse, c’est pas vraiment la situation idéale.

Du jour au lendemain, il est parti. On ne s’est même pas disputé, je crois que c’est bien ça le pire, c’est bien ce que je ne comprends justement pas! Il est juste parti. Et c’était bel et bien le pire dans l’histoire. Moi je restais là avec cet enfant dont j’ignorais qui était le père, et avec cette maladie qui me faisait peur. Je me levais donc pour pouvoir m’en aller, prendre un peu l’air, faire un tour voila qui était le bienvenu! Mais voila dans ma hâte je rentrais dan quelqu’un, plongée dans mes pensées je n’avais pas une seconde songé à regarder ce qui se passait autour d moi. Heureusement c’était une personne que je connaissais bien. Louane. « Je venais te chercher pour aller manger. T’es partante ? » Immédiatement tout se dissipait, enfin du moins un petit peu. Je hochais positivement de la tête. Oui j’étais partante et pas qu’un peu. Elle allait me changer les idéee! « Avec plaisir! » dis-je en lui adressant un clin d’oeil et essayant de me rependre un peu pour ne pas laisser filtrer mon inconfort. « Tu as une idée de ce que tu veux manger ou bien ou tire à pile ou face? » enfin ça ou toute autre solution pour décider.