marko + i don't need dollar bills to have fun tonight.

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Allongée sur ton lit, tu fixes le plafond. Tu scrutes les quatre murs blancs, chaque infime détail de ta chambre. Si tu te tournais un peu, les yeux, tu pourrais voir le ciel, les lampadaires qui s'allument. Petit à petit. La nuit tombe. Tu soupires. Il a fait beau. Pourtant, tu n'as rien fait. Enfin presque rien. Tu t’es levée tôt pour un vaccin. Étrangement, ça ne t’enchantait pas vraiment. Tu y es allée à reculons parce que tu as certainement choisi le pire jour pour te faire vacciner. Tu évites au maximum d’y aller quand il est en vacances. Parce qu’il a un remplaçant. Un connard, un vrai. Sauf que parfois, tu n’as vraiment pas le choix vaccin obligatoire et dernier rappel. Il a choisi le pire des médecins en remplaçant. Celui qui t’avait automatiquement pesé et mesuré pour un simple vaccin. Celui qui t’a bien sermonné alors que c’était la première fois que tu l’avais en consultation. Celui qui t’a tellement sermonnée sur ton corps que tu en as honte jusqu’à ce que tu sortes de son cabinet sauf cette fois ses propos ont été plus virulents. Aujourd’hui, il t’a regardé avec un air sévère et t’a dit que ton indice de masse corporel était peu élevé. Il appuyait bien sur les mots qui faisaient mal. Qui te faisaient mal. Pire, il répétait ces mots sans cesse. Indice de masse corporel, maigreur. Ton poids, ta taille et le chiffre qu’il a obtenu en faisant un simple calcul. Tu as été tellement surprise que tu es restée sanx voix. Tu n’aimes pas les chiffres et tu n’aimes pas les cases. Tu n’as jamais réussi à rentrer dedans. Ça se confirme une fois de plus. Il devait avoir la profonde envie de te voir bouleversée. Tu as donc retenu tes larmes tout le long et tu t’es écroulée une fois dans ta voiture. Tu te feras un plaisir de lui envoyer une petite carte lui demandant d’aller se faire foutre. Tu n’as pas la tête dans ton assiette. Toute la journée, tu n'avais voulu voir personne, tu n’avais pas consulté ton portable une seule petite fois. Tu t’es rejouée mille fois la scène dans ta tête. Tu as besoin de sortir. De te vider. Tu n’avais pas tellement envie de ressasser ce rendez-vous catastrophique. Un élan de motivation. Tu te lèves. Tu te places devant le miroir. Tu laisses tomber ton peignoir à tes pieds. Tu lèves les yeux vers ton reflet, observes ton corps. Pendant quelques secondes, tu sens un arrière-gout d’amertume. Il t’a fallu quelques secondes avant de ne plus ressentir cette amertume. Il n’est pas parfait comme d'habitude, malgré tout, tu l’apprécies. Tu te décides à aller prendre une douche. Tu restes un long moment dessous. Tu t’emmitoufles dans une épaisse serviette blanche. Tu fais une liste mentale de ce que tu pourrais faire tout en démêlant tes cheveux. Tu vois l’écran de ton portable s’allumer. Un message de Marko. Tu savais maintenant ce que tu allais faire ce soir. Tu lui réponds par la positive, même s’il t’a proposé de sortir sur Biarritz même parce que c'est un peu avant sur les horaires de soirées habituelles et que tu risquais pas de croiser ton frère. Pour te changer les idées, tu décides de faire des efforts, de te pomponner, de te rendre présentable voir très agréable à regarder, pas pour les autres juste pour toi. Tu enfiles une robe et des sandales compensées. À peine, le temps de ranger, passer un coup de fil que c’était l’heure. Tu quittes ton appartement. Il y avait une sacrée file d’attente, tu n'as pas eu pas à patienter bien longtemps à l'entrée, ta robe aidant. Enfin à l'intérieur, tu remarques Marko au bar. Tu t'approches de lui. Tu t'assois sur le tabouret à côté de lui et tu commandes un mojito fraise sans alcool.

Il est vingt heures quand je rentre dans mon immeuble. J’ouvre la porte de mon appartement, et lance les clés sur la table. En plein milieu, bien visé. Aujourd’hui, j’ai passé une bonne partie de mon temps dans les airs, à planer. Non, je ne fume pas. Non, je ne me drogue pas. Dans les airs, dans mon avion, je me sens bien. Je me sens chez moi. Je voudrais vivre dans le ciel en fait. Mais j’ai peur de l’atterrissage quand je serais à cours de carburant. Il y a de fortes chances qu’il y ait des étincelles. Je commence ma soirée comme il se doit par une bonne bière, en même temps que je m’affale dans le canapé. Je ne tiens pas plus de cinq minutes. J’ai envie de bouger. Alors j’enfile un short et un vieux t-shirt, et je sors courir. J’aime ça. J’aime courir dans la rue, pendant des heures. Pas folle la guêpe, je vais vers la plage. Courir dans le sable au couché du soleil, c’est cliché mais il n’y a rien de mieux.

Je reviens une heure et demie plus tard. Je ne perds pas de temps et fonce sous la douche. Je sors, une serviette autour de la taille. Un beau sourire face au miroir : beau gosse au naturel. Je mets du parfum. Et oui, j’ai beau être dans l’armée, j’aime me faire beau et prendre soin de moi. J’enfile un jean noir, et un petit polo blanc. La classe ! Quoi, il faut le reconnaître, non ? Un peu d’estime de soi-même ne fait de mal à personne. Je fais rapidement un rangement de l’appartement, dans l’hypothèse où je ramène une fille ici ce soir. Ce serait vraiment con qu’elle fuit à cause d’un caleçon qui traine quand même. Bon, reconnaissons que ce ne sont pas les filles les plus sobres qui ont le plus de chances de finir dans mon lit. Mais quand même, ne jamais dire jamais.

Je sors, les clés à la main. Il est déjà presque vingt-trois heures avec ces conneries. Je me pose d’abord dans un bar, non loin de chez moi, pour descendre un bon verre de vodka, comme d’habitude ! Je n’y reste pas longtemps, puisqu’il n’y a rien d’intéressant à mon goût. Et puis, je m’ennuie. Alors j’envoie un message à Marlow, en espérant qu’elle ose enfin sortir en plein cœur de la ville. Elle a encore beaucoup à apprendre sur la fête cette petite. Et en bon fêtard que je suis, je me dois d’être son mentor. Je me rapproche donc du vieux port. J’entre dans la première boîte que je vois. Toutes celles du centre ville sont plutôt reconnues pour être chic. Mais j’entre sans mal. Mes muscles font peur, visiblement. Je m’assois au comptoir. Je compte commencer cette soirée sagement. J’ai bien dit commencer.

Il ne faut pas longtemps avant qu’elle arrive. Elle s’assoit à côté de moi. Je pose ma main dans son dos, et la regarde. « Tu t’es faite belle pour moi ? » Je souris. Je me tourne vers elle, le regard espiègle. « Sans alcool, carrément ? »

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Il y a pas mal de monde. Certains ont déjà dépassé le stade d'être pompettes, tu le remarques rapidement en voyant une ou deux femmes qui sont à la limite de passer à la casserole dans la boîte de nuit. Tu ne comprends vraiment pas comment elles peuvent se comporter de cette façon surtout ici. Tu es assez ouverte, mais tu as des limites quand même. Il pose sa main sur ton dos. « Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Je ne te retourne pas la question parce que visiblement tu ne viens pas d’arriver... mais je te retourne le compliment. » Ce soir tu avais envie de t'évader, de te changer les idées. D’oublier ce connard et de te défouler. Son invitation est tombée à point nommé. Tu hoches la tête. « Sans alcool carrément. Je vois que tu as bien commencé la soirée et il faut bien qu’un de nous ramène l’autre et vu les tarifs de nuit pour prendre un taxi autant te dire que je te trainerai par les pieds si on passe tous les deux en mode pompettes et j’utiliserai l’argent du taxi pour commander une pizza. » Tu lui souris malicieusement. Toi il te suffit de deux verres, lui certainement un peu plus. Tu sais parfaitement qu’il ne va pas finir totalement bourré. Tu commençais doucement parce que tu buvais rarement. Vraiment rarement et quand tu vois les personnes autour de toi t’as certainement pas envie de passer à la casserole dans ce lieu. Tu ne sais même pas de quoi tu es capable en ayant un coup de trop dans le nez. Tu n’es pas à l’abri de faire un truc que tu n’assumeras absolument pas. Tu n’avais vraiment pas besoin de ça pour pouvoir te lâcher. Le barman pose ton verre devant toi. Tu le prends. Tu scrutes la salle tout en ne quittant pas ton verre. Tu te pinces les lèvres. Tu portes le verre à tes lèvres. Tu passes ta main dans tes cheveux. Tu détournes le regard sur Marko. « Je te manquais tellement pour que tu m’invites ? »

Ma vodka arrive, et je m’empresse pas de goûter aux délices de cet alcool que j’adore. Je ne suis pas un mec compliqué, c’est ce qu’il faut se dire. Je souris, et ris en baissant la tête en l’entendant. J’aime son franc parlé, son caractère bien trempé. Du haut de ses dix-huit ans, elle n’a pas froid aux yeux. « On lance les paris ? Qui ne nous deux ramène l’autre ? » Je lui tends la main. Je suis presque sûr de moi. Non, pas presque en fait. Je suis carrément certain de gagner ce pari. Elle devrait le savoir, après toutes les soirées où j’ai bu plus qu’elle en tenant le choc sans aucuns soucis. Je bois une gorgée sans la lâcher du regard. Marlow, pas ma vodka. Je ne perds pas de temps à finir mon verre et j’en demande un autre. L’idée de base de commencer sagement est déjà loin, très loin. Il faut s’amuser, la vie est faite pour ça. « Profite ma belle, je gère le retour. » Je lui glisse un verre de vodka, apporté par le barman. Et puis si elle n’en veut pas, je le boirais, il ne faut pas gâcher. Elle en a dans le ventre, cette petite, et je veux voir jusqu’où elle peut aller.

Elle regarde autour d’elle. « Tu cherches quelqu’un ? » Je lui pose la question avec un sourire malicieux sur le visage. Je sais qu’elle me cache bien des choses. En même temps, on est ni mariés, ni en couple, ni quoique ce soit d’autre. Elle n’a pas de compte à me rendre et inversement. C’est ce qui fait qu’on s’amuse bien voire beaucoup. Je ne peux pas m’empêcher de rire, puis de rentrer dans son jeu. Parce que oui, je suis comme ça. Je suis joueur jusqu’au bout des ongles. « Tu lis en moi comme dans un livre ouvert ma jolie. » Je ris. Cette soirée semble bien lancée. La suite ne peut être que prometteuse. « Je suis surpris que tu acceptes de venir ici. C’est ma belle gueule qui t’a persuadée, avoue ?! »

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« Moi je dis que c’est moi qui vais devoir te ramener enfin pour être exacte c'est moi qui vais devoir te trainer par les pieds. » Il y a peu de chance, mais tu aimes trop prendre des risques pour ne pas tenter le coup. Tu lui serres la main. « Pari tenu. » Il te tend un verre de vodka. Vodka à laquelle tu ne touches pas en temps normal. Tu poses ton verre et prends avec précaution le petit verre. Tu bois d’un cul sec. Le liquide brûle te gorge et tu sens les larmes te monter aux yeux. Tu fais de ton mieux pour ne rien laisser paraître. Ça t’a paru tellement facile quand il a fait ça sans même sourciller. « Ce n’est même pas tant le retour qui me préoccupe, c’est plutôt de finir debout sur le bar en petite tenue. » Et qui visiblement te rends plus directe et plus franche. Tu regardes autour de toi pas parce que tu as peur de croiser quelqu’un que tu connais simplement par curiosité. T’aimes vraiment observer. « Non… Non, je ne cherche personne… Je constatais juste pourquoi tu m’as envoyé ce sms. » Il faut avouer qu’il n’y avait pas de beautés transcendantes ici juste des filles refaites. Des filles qui n’étaient pas spécialement jolies tu avais du mal à comprendre comment elles en sont arrivées à subir tant d’opérations. « Je te connais à force. Je me demande même pourquoi tu ne m’as pas envoyé une tonne de textos pour me dire à quel point j’étais la condition sine qua non à ta survie. » Tu essayes de rester sérieuse, mais trop, c’est trop et un éclat de rire franc est rapidement sorti. « Comment tu peux me le demander ? Évidemment que c’est ta belle gueule qui est la cause de ma sortie. » Tu sirotes ton mojito.

Elle pourrait presque être convaincante. Mais ça ne marche pas avec moi. On n’est pas à notre première soirée, et je sais pertinemment que je serais encore sobre quand elle sera ivre, et ce même si je bois deux fois plus de verres qu’elle. Certains diront que c’est l’habitude, d’autres que c’est la morphologie qui joue. Elle tente quand même et me serre la main pour accepter le pari. Je souris, fier. J’aime quand je suis sûr de ma victoire. « Il y a quoi à gagner ? » Je la regarde avec un sourire taquin. C’est vrai ça. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir gagner. Il n’y a pas d’intérêt à jouer sans gain à la clé. Elle prend le verre de vodka et le descend d’une traite. Je la regarde, mon verre dans la main. Quelle mauvaise actrice ! Ou alors, je suis un bon observateur. « Âme sensible s’abstenir ! » Comme d’habitude, je bois mon verre sans sourciller, adressant un clin d’œil à Marlow. Je fais signe au serveur de m’apporter un autre verre. Oui, je suis le mec qui tourne à la vodka toute la soirée. Je n’ai pour l’instant pas trouvé mieux que cet alcool. « T’inquiète, je te filmerais pour que tu t’en souviennes toute ta vie. » Je ris une fois de plus en la regardant. Un seul verre et ça commence déjà à lui monter à la tête. Qu’est-ce que ça va être après le deuxième. Je n’insiste pas pour qu’elle prenne une autre vodka. Pour l’instant du moins. Je lui laisse un peu d’avance pour notre pari. Sinon, la victoire est bien trop facile pour moi.

« Tu sais bien que je ne peux pas me passer de toi. » Manipulateur et beau parleur, voilà qui me correspond bien, très bien même. « Je me serais totalement noyé dans l’alcool, et j’aurais fini dans un autre bar. Tu sais bien que je ne suis pas compliqué comme mec. » Je souris en l’entendant rire. « C’est le premier verre qui te met dans cet état ? » Jouer le protecteur, ce n’est pas mon rôle. Mais je ne la laisserais pas seule entre les charognards.

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« Hum si c’est toi qui gagnes... tu choisis… par contre si c’est moi qui gagne, tu m’invites au restaurant et c'est moi qui choisi. Tu as de la chance je n'ai pas des goûts de luxe alors tu n'auras pas besoin de casser ta tirelire pour m'inviter dans un étoilé ou dans un gastronomique. » Tu prends un sacré risque quand même, en lui faisant choisir, en acceptant ce pari, mais tu ne peux t’empêcher d’être joueuse. Si ça se trouve, tu allais finir par faire le ménage chez lui pendant une bonne semaine. Tu ne le fais déjà pas chez toi alors bon, il n’y gagnera pas au change. Tu bois cul sec et quand tu te rends compte comme ta gorge te brûle. Tu te félicites intérieurement parce que tu n’aurais pas pu en reprendre une gorgée après les sensations que tu as eues en avalant ce petit verre de rien du tout. Tu le vois boire sans sourciller comme d’habitude. T’adressant un clin d’œil. Il avait compris. T’avais essayé de rester de marbre pourtant. En temps normal, c’était facile pour toi. Soit il était très observateur soit ce verre a eu plus d’effet sur toi qu’escompté. « C'est vraiment extrêmement généreux de ta part de me proposer de filmer ce grand moment, ça me sera bien utile dans… soixante-dix ans. » Tu te contentes de boire tranquillement ton mojito sans alcool. « Je constate, je constate. Fais attention, je vais finir par croire que tu es en train de tomber amoureux de moi et je n'ai pas envie de briser ton petit cœur. » Tu le regardes malicieusement. « C’est pour ça que je suis venue, je ne voulais pas que tu te rabaisses à boire en compagnie d’une blonde pulpeuse, totalement refaite, qui aurait pu facilement concourir pour le titre de Miss Collagène, et même gagner le concours. » Tu as du mal à garder ton sérieux. Quand c’est trop, c’est trop. Il te questionne. Tu glisses une mèche de cheveux derrière son oreille. « Sûrement. »

Je souris, nerveusement. Elle espère ? Je n’ai pas été assez clair ? Je ne sais pas. En tous cas, ça me fait bien flipper rien que l’idée de pouvoir être en tête à tête dans un restaurant. Quoique, je n’ai pas trop de soucis à me faire puisque je suis sûre à deux cent pour cent de gagner ce pari. Elle finira ivre avant moi, c’est plus qu’une certitude. Comme la soirée commence, j’essaye de prendre une longueur d’avance sur elle, en lui proposant des verres. Quand je vois la tête qu’elle fait après le premier verre de vodka, je souris, je jubile. J’aime jouer, mais je n’aime pas perdre.

Je m’approche d’elle, pour pouvoir chuchoter. « C’est plus à moi que ça sera utile ma jolie. » Après ça, je ne peux m’empêcher de retenir un rire fort, trop fort mais vu le volume de la musique, peu de personnes m’entendent. Tomber amoureux, moi. Quelle jolie blague. Je bois mon verre d’une traite. La patience, ce n’est pas mon fort. L’amour encore moins. « Tu le sais bien, que je n’ai pas de cœur. » Je lui souris, le regard espiègle. « Tu souffriras plus que moi. » Je souris. Vous savez, ce petit sourire malicieux qu’ont les méchants dans les films. Bon, je ne suis pas si méchant que ça. Pour l’instant, du moins. « Tu vois, t’es jalouse. Fais attention à ton petit cœur, je ne voudrais pas le briser. » Le serveur pose de nouveau un verre devant moi, que je fais glisser devant Marlow. « Même si tu alternes avec le mojito, je gagnerais quand même. » Elle rit. Elle ne tient pas l’alcool. Je commence à le savoir maintenant. Et puis, ce n’est pas bien compliqué à comprendre, en fait. Certes, j’analyse plutôt bien les gens, mais elle, pas besoin de don. « Ne fais pas la fille sage, ça ne te va pas. » J’attrape le deuxième verre, trônant sur le comptoir, avant de le lever pour trinquer avec elle. « Je lève mon verre à ma victoire qui va arriver dans quelques minutes. » Je ris, fier de ma bêtise. Un enfant, rien de plus. Si, un enfant majeur qui peut boire de l’alcool légalement.

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« Je me doutais bien que tu faisais une fixette sur moi. Maintenant mon intuition s'est confirmé, mais je ne pensais pas que tu étais accro à moi à ce point. » Tu souris malicieusement. « Tu es du genre à avoir une pièce secrète où des tonnes de photos de moi sont accrochés aux murs c’est ça ? » Tu le regardes malicieusement et tu te mordilles la lèvre inférieure. « Oh ça… ça reste à prouver. Je vais peut-être arriver à dégeler ton cœur. » L’ambiance était bonne enfant. Tu plaisantes sachant pertinemment que tout est clair entre vous. « Alors là tu rêves. » Toi souffrir ? Tu n’es jamais tombée amoureuse, tu n'as même jamais eu envie d'essayer de t'investir pleinement dans une relation de toute façon ça ne durait longtemps plus de quelques semaines au maximum deux mois. C’est toujours toi qui les quittais. Tu n’as jamais réussi à te fixer ni à t’attacher. Une vraie girouette. Tu avais le temps. Tu ne pensais pas à l'amour. Tu n’y pensais jamais même tu avais un exemple parfait : tes parents. Toujours soudés, amoureux et complices. Le couple parfait à tes yeux. « Je ne suis absolument pas jalouse c’est juste que je pense que demain matin en te réveillant à côté d’elle tu risques vraiment d’être déçu… Non vraiment je ne lui envie rien même pas sa poitrine. » Si on peut encore appeler ça une poitrine parce qu’en toute honnêteté ça sentait le faux à des kilomètres. « Il faut avouer que la mienne est au moins ... dix fois plus imposante que la sienne. » Dérision quand tu nous tiens. Tu pouvais en rire. Te montrer dérisoire parce que tu ne complexais pas, absolument pas. Tu ne changerais rien même si tu le pouvais. Il pousse le verre vers toi. Tu te rends compte que c’est impossible tu ne tiendrais pas toute la soirée à ce rythme. Il te prévient que ce n’est pas en alternant les deux boissons que tu gagneras. « Je ne vois pas de quoi tu parles. Vraiment pas. Je suis très sage comme fille. » Vous trinquez. Il prédit sa victoire. Tu es incapable de boire à nouveau. Le premier verre t’as servi de leçon. « Bon tu as gagné. Je ne peux vraiment pas boire parce que sinon je sens que je vais faire une bêtise. » Et tu n'as pas tellement envie de finir en cellule de dégrisement.

Je baisse la tête et ris doucement. « Tu m’as démasqué ma jolie. Je suis un psychopathe. Non en fait, ça, tu le sais déjà. » Je la regarde. Je dois avoir le regard d’un gamin qui va faire une connerie. « Tu ne sais pas que je suis narcissique au point de n’avoir que des photos de moi ? » J’éclate de rire. Une belle connerie tient. Je n’aime pas être pris en photo. Ca m’exaspère au plus au point, ça m’ennuie. Enfin ça me saoul quoi. « T’as raison en fait. Mon cœur est rien qu’à toi. » Je me lève, je la regarde. Je m’approche d’elle, ma main sur sa joue. J’approche mes lèvres des siennes. Nos bouches se frôlent. Et je recule. « Non, je ne suis pas assez bourré pour le moment. » Je me rassois, la regardant content de moi.

Je ris, encore une fois. Je termine ma vodka d’une traite, avant d’en demander une autre. Non, deux autres. J’en glisse une vers Marlow. Elle est encore plus drôle quand elle boit. « C’est pour cette raison que les filles ne viennent jamais chez moi. Comme ça, le matin, je me tire sans pitié, sans un regard. » Que j’aime ma vie ! Franchement, je ne voudrais changer pour rien au monde. Je m’amuse, tout le temps. La vie est une fête pour moi, c’est le cas de le dire. Enfin pour les gens qui connaissent mon métier, ça doit quand même être dur d’imaginer que je suis dans l’armée. Enfin quand je suis dans les airs, je suis tout seul et personne n’est là pour m’emmerder. La belle vie. « Au moins, t’as raison. » J’approuve en jetant un regard vers sa poitrine. Oh ça va, rien de pervers, c’est elle qui a commencé. Sage, Marlow ? Non, ça ne colle pas. Ce n’est vraiment pas l’adjectif avec lequel je pourrais la qualifier. « Non, c’est ce que tu fais croire à tout le monde. Mais ça ne prend pas avec moi ma jolie. »

Elle ne veut pas boire. Je ris. « Je te surveille. Tu sais bien que je vais tenir moi. » Je bois quelques gorgées de la vodka face à moi. « Je t’installerais un matelas chez moi, pour que tu dormes. Mais interdiction de vomir. » Je lui tends la main, comme pour sceller ce petit marché.

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« je le savais déjà, mais je ne pensais pas que tu pouvais l'être à ce point-là. » tu souris malicieusement. « je le sais bien parce que ton appartement est certainement plus remplie de mes photos que de photos de toi. » tu le chambres sur ses pseudosentiments pour toi et tu ne t'en prives pas. tu t'en donnes à cœur joie. « doucement. vas-y doucement, c'est trop d'un coup pour mon petit cœur une telle déclaration. » il se lève. tu es assez interloquée. tu te demandes ce qu'il fait et sans avoir le temps de comprendre tu sens ses lèvres frôler les tiennes. tu n'as rien vu venir. il se recule. tu souffles un peu. « décidément tu es un vrai gentleman. je suis ravie de savoir que tu dois être bourrée pour pouvoir m'embrasser parce que moi je n'embrasse que les hommes qui m'intéressent. » marko est attirant. personne ne peut le nier. tu ne peux pas le nier. mais il ne t'intéresse pas, pas autrement qu'amicalement. le physique compte, puisque c'est la première chose qu'on remarque lors d'une rencontre, mais ça compte seulement un peu. tu t'attaches plus aux personnalités qu'aux apparences physiques et aux niveaux d'études. il commande non pas une, mais deux vodka. il pousse un des deux verres vers toi. « décidément t'es vraiment l'homme parfait. tu as besoin d'être bourrée et tu te barres comme un voleur à l'aube. » tu ne peux t'empêcher de rigoler. tu lui dis que tu ne peux vraiment plus. tu le laisses gagner parce que tu ne veux pas trop repousser tes limites. « et en plus tu es un bon menteur. » clairement tu ne faisais pas le poids face à miss silicone et son bonnet C. il affirme que tu n'es pas sage. tu hausses les épaules. tu aimes bien être totalement en possession de tes moyens. « je ne préfère pas prendre le risque. tu sais avec ton obsession pour moi j'ai peur de ne jamais pouvoir rentrer chez moi. » non sans rire. tu n'as jamais dormi ailleurs que chez toi ou chez oihana et tu n'avais pas du tout envie de passer la nuit ailleurs que chez toi.

Je la regarde, sérieusement. « De toute façon, tu n’es jamais venue chez moi, donc tout ça ne restera qu’un point d’interrogation pour toi. » Eh hop, un petit sourire malicieux. « Tu sais que je ne suis pas la délicatesse incarnée. Prends ce que je te donne ma jolie. » Je bois, encore et encore. J’ai l’impression de tenir la vodka chaque fois un peu plus. Et déjà, de base, j’ai une capacité à tenir l’alcool plutôt impressionnante. Marlow, elle, c’est tout l’inverse. Elle ne veut pas boire. Elle ne veut pas perdre le contrôle. C’est pourtant ce qu’il y a de mieux. « Arrête ! Fais pas genre que je ne t’intéresse pas. » Je plonge mes yeux dans les siens. Je ne la lâche pas. Je sais bien que je ne la laisse pas indifférente. Je ris, en baissant la tête, comme à chaque fois. Je ris sans trop lui montrer. Bon, elle est drôle, il faut le reconnaître. C’est ce qui fait que je reste assis à côté d’elle. Si je m’ennuyais, je partirais vite. Enfin, ce n’est pas la seule raison qui me fait rester. Je veux qu’elle se lâche, vraiment. C’est d’ailleurs la première fois qu’on vient dans un lieu de Biarritz même. « C’est pour éviter des discussions et possibles conflits inutiles. » Son rire. Il est communicatif, vraiment. Mais je suis le sérieux du duo. C’est moi qui ramènerais tout ce petit monde à la maison. Tout ce petit monde pour désigner deux personnes, c’est à peine exagéré en plus. Je me tourne, le coude posé sur le comptoir, et je la regarde de nouveau. « On a fait combien de bars ensemble ? » Je laisse un silence de quelques secondes. « Est-ce que je suis déjà allé trop loin ? » Je prends le verre plein qui l’attend, et le pousse vers elle. « Donc tu peux me faire confiance. Je te ramènerais chez toi si tu veux. » Je tourne le regarde, et me replace face au comptoir. « Et si ça peut les rassurer, je dirais à tes parents que je suis gay. » Je me lève, et lui tends la main. « Lâche pris, on va prendre l’air ! » Je l’emmène dehors, les deux verres dans les mains : un pour elle, un pour moi.

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« je n’ai pas besoin de faire genre. tu es très beau, mais tu ne m’intéresses pas. je suis consciente que c’est difficile pour toi de l’entendre, mais ne t’en fais pas, tu t’en remettras rapidement parce que je suis certainement l’exception qui confirme la règle. » tu avais besoin de plus que le physique pour t’intéresser à un homme. « bonne technique. » une bonne technique même si clairement ça ne te dérangeait pas. tu es la première à rire de ton manque évident de poitrine. étrangement, ça ne te dérangeait vraiment pas. tu ne complexais pas. tu avais eu des réflexions d’autres femmes. dans ces cas-là, tu te contentais de reprendre leur réflexion et de demander ce que ça pouvait leur faire. c’était vraiment pas leur problème. c’est le tien et pour toi ça n’est pas un problème. « je n’ai pas compté. » peut-être six. peut-être sept. tu n’as jamais compté. « non tu n’es jamais allé trop loin. » tu n’avais jamais vomi et le matin, tu n’es pas amorphe. « même si j’adore vraiment l’idée que tu dises de toi-même à mes parents que tu es gay surtout quand on sait que tu t’es certainement retrouvée avec l’équivalent de cinq équipes de football dans un lit. je vais devoir refuser. » tu n’as jamais ramené un homme chez eux et surtout, tu ne comptes pas rentrer éméchée chez eux. « j’ai un appartement et tu dormiras comme un bébé sur mon joli canapé non-convertible. par contre, on rentre soit à pieds soit en taxi. » non pas que tu n’as pas confiance, c’est juste que tu préfères quelqu’un qui conduise sans une seule goutte d’alcool dans le sang. il se lève te tends la main. tu te lèves. il prend les verres et vous sortez. tu lui prends un verre bois d’un coup. « c’est le dernier. c'est vraiment dégueulasse et fort. » vraiment, le dernier. t’es consciente de tes limites et tu n’avais pas besoin de ça pour te lâcher.

Je la regarde. « Un défi de plus à relever. » Eh hop, un petit sourire malicieux accompagné d’un regard espiègle. Joueur, disent-ils. Ils ont raison. Pour moi, la vie est un jeu. Un jeu sans fin. C’est tellement drôle, de manipuler les gens de sorte d’être certain de pouvoir gagner la partie. Parce que oui, je suis mauvais joueur. Et non, je n’aime pas perdre. Alors je m’arrange pour gagner. Je veux gagner tous les jeux auxquels je joue, tout le temps. Marlow, c’est déjà une victoire en soit. Elle ne voulait pas sortir dans le centre de Biarritz. Et au final, ce soir, on y est. Marko 1, Marlow 0. « Même si tu me prends pour un séducteur sans pitié, tu peux me faire confiance. » Je dis ces mots en lui prenant la main. J’avais entendu ça, une fois : avoir un contact physique avec quelqu’un permet de le manipuler plus facilement, et ce de façon totalement inconsciente. Bon là, ce n’est pas le cas. Je ne la manipule pas. Elle peut vraiment me faire confiance. Je ne la laisserais pas ivre morte dans la rue, je ne la violerais pas. Je ne suis pas un si mauvais gars en fait.

Je ris en l’entendant évoquer les cinq équipes de football qui sont passées dans mon lit. « Je suis vexé. Enfin ça dépend si on compte les remplaçantes de l’équipe ou non ? » Un regard espiègle. Elle le sait que je suis un coureur de jupons. De toute façon, je ne le cache pas. « Hors de question ! Je dors dans ton lit. Mais toi, tu peux dormir sur le canapé. » J’ai pour habitude de ne pas aller contre l’égalité homme-femme. « Quand on a un invité, on lui offre le meilleur, un point c’est tout. » Je la regarde boire son verre en grimaçant. Et moi, je bois calmement. Je savoure chaque gorgée. « T’as tellement mauvais goût pour l’alcool. » Je regarde autour de nous. « On fait quoi ? On reste ici ? On change de bar ? On va dans ton lit ? » Je lui fais un clin d’œil. Pas que ça me déplairait de finir dans son lit, mais je sais qu’elle ne veut pas. Pour l’instant.

Invité

tu sais pertinemment à quoi il pense. il a réussi à te trainer dans ce bar en plein biarritz alors que tu refusais systématiquement auparavant. ce soir tu avais cédé foutu généraliste remplaçant. « on va dire que ce défi est l’exception qui confirme la règle. » règle qui dit que marko relève tous les défis. celui-là est impossible à relever. « évidemment on compte les remplaçantes physiques et même celles à qui ils ont juste pensé l’espace de deux petites secondes. » tu souris malicieusement. tu exagères certainement un petit peu. mais c’est vrai qu’il doit avoir un palmarès impressionnant en tout cas largement plus étendu que le tien. tu as dû te réveiller nue dans un lit qui n’était pas le tien pas plus de quatre fois. tu mettais un point d’honneur à bien les choisir. tu n’arrives pas à faire semblant tu as besoin d’apprécier l’homme en question sinon tu bloques. tu ne souhaites pas te réveiller nue seule dans un lit qui n’est pas le tien parce que monsieur s’est barré comme des voleurs juste cinq minutes après ou au petit matin. certes t’as jamais été amoureuse, mais tu ne veux pas être traitée comme une prostituée pour autant. « monsieur est généreux. » sauf que là il s’agissait de ton lit et de ton canapé. tu ne penses pas qu’il t’aurais cédé son lit dans le cas inverse. « sérieusement si je te propose le canapé c’est le meilleur pour toi, je ne désire que le meilleur pour toi chéri. » tu insistes lourdement sur le dernier mot. « j’ai bien peur que mon matelas soit un peu trop mou c’est pas vraiment bon tu sais pour la colonne vertébrale et vu que tu approches dangereusement de la trentaine c'est encore moins bon pour la tienne de colonne vertébrale donc je te laisse volontiers le canapé. » t’exagères vraiment. il a encore quelques années avant d’y arriver, mais tu ne peux vraiment pas t’en empêcher c’est plus fort que toi. tu lui lance un sourire espiègle avant d’enchainer. « moi et mon mauvais goût pour l’alcool on t’emmerde et je tiens à te signaler qu’on ne fait pas ce genre de réflexion à voix haute après tout quand je te vois ramener des miss silicones je me la ferme même si je n’en pense pas moins. » décidément l’alcool te rendait très taquine. tu n'as pas besoin de prendre de gants avec marko. « je n’en sais rien je préfère l’imprévu. »

» dont touch it please (Loresa)
» (eden) Toi et moi, c'est tout ce dont j'ai besoin.
» ARIANE – tonight is the night (or not)
» (Marko) Victory is in your veins
» se croiser à nouveau (marko)