Bastien sourit quand Oihana accepta qu'il lui réponde. Il ne s'y attendait pas spécialement, mais ça lui faisait plaisir. Il saisit alors le portable quand elle le lui tendit et il hocha simplement la tête quand elle lui dit que la conversation était déjà à l'écran. Il relu le dernier message, ne lisant même pas les précédents, pourtant il ne mourrait d'envie. Il réfléchit un bref instant à ce qu'il allait lui répondre avant d'entendre Oihana murmurer quelque chose. Il comprit une partie de ses paroles, mais n'était pas sûr d'avoir bien entendu. Il préférait même avoir mal comprit.
« Tu disais ? » Il releva les yeux quelques secondes sur son visage avant de les baisser sur l'écran alors que ses doigts tapaient sa réponse.
« T'es pathétique ma parole. C'est tout ce que tu trouves à dire ? Si tu penses que Oihana est une fille facile, c'est que tu la connais mal mon pauvre. Et même si c'était le cas, elle fait ce qu'elle veut, que ça te plaise ou non. D'ailleurs j'espère que le but de ton message n'était pas de gâcher sa journée puisque c'est loin d'être le cas. Bon aller, passe une bonne journée et ne t'en fais pas, la notre sera excellente. -le gars pour qui elle à soit disant écartée les cuisse puisque tu sembles en être convaincu. »
Finalement, il n'avait pas menti, il n'avait rien inventé. Simplement parce qu'il ne savait pas qui était ce gars pour elle. Simplement parce qu'il ne savait pas comment elle aurait pu réagir en voyant qu'il aurait dit qu'ils avaient couchés ensemble. Parce que ouais, finalement il ne la connaissait pas suffisamment pour savoir ça. Il ne la connaissait pas suffisamment pour savoir si elle pourrait jouer le jeu devant ce gars. Alors une fois le message envoyé et reçu, il rendit simplement le portable à la jeune femme. Il s'attendait à ce qu'elle lise le message, au moins pour voir s'il n'avait pas envoyé de conneries, mais elle le verrouilla simplement avant de le glisser dans sa poche.
« T'as aussi confiance que ça en moi ? » Il accompagna ses dires d'un petit sourire. Parce que ouais, d'une certaine manière, le fait qu'elle lui fasse confiance sur ce point, ça lui faisait plaisir. Il hocha ensuite la tête en conservant son sourire.
« Me voilà rassuré, j'aurais pas à me protéger sans cesse cette partie du corps. Parce qu'il faut dire que vous, les filles, vous avez la mauvaise habitude de lever trop facilement vos genoux. » Alors ouais, Bastien est bien placé pour en parler. Des coups de genou dans les parties, il en a prit quelques uns. Deux ou trois, mais ça lui a amplement suffit. La dernière fois, c'était il y a quelques années, après quelques paroles un peu maladroites envers l'amie d'une fille qu'il draguait. Cette dernière les avaient mal prises et lui avait donné un bon coup de genoux. Il s'en souvient encore comme si c'était hier. Un mauvais souvenir, un très mauvais souvenir même. Il laissa ses sourcils se froncer en entendant la demoiselle dire qu'elle avait peut-être pleuré à cause de lui.
« T'as pleuré à cause de moi ? Qu'est-ce j'avais fais ou dis ? » Il ne voyait vraiment pas ce qu'il avait pu dire ou faire pour la faire pleurer. Puisque ouais, pour lui, c'était obligatoirement des larmes de tristesse, pas de rire. Il était bien loin de s'imaginer qu'elle avait simplement pleuré de rire après l'un de ses nombreux messages.
« C'est exactement ça. Mais je savais pas trop comment le dire. » Il rit doucement avant de rester presque bloqué quand elle lui demanda s'il voulait voir sa culotte. Il était surpris, réellement. Il y croyait vraiment, alors c'était bizarre, réellement bizarre même. Puis, il l'entendit rire. Et il fut presque soulagé.
« Refais plus jamais ça, je savais même pas quoi faire moi. » Il souffla doucement en la regardant dans les yeux. Il l'écouta reprendre parole par la suite, hochant doucement la tête.
« Allons-y. Et non, je n'ai pas peur des femmes au volant. Elles ne sont pas spécialement moins douées que les hommes. » Il la suivit alors jusqu'au parking qu'ils finissent par rejoindre quelques courtes minutes plus tard. Ils sont entourés d'immeubles alors il n'est pas bien difficile de deviner que la demoiselle vit dans l'un d'eux. En entendant sa question, il laissa enfin ses yeux se poser sur les trois voitures stationnées devant eux. Il laissa ses yeux détailler chaque véhicule. Il ne la voyait pas du tout au volant du vieux rover noir. Il ne restait plus que la citadine et le 4X4. Alors il tourna la tête vers Oihana, sûr et certain que sa réponse était la bonne.
« La blanche. Je ne te vois pas conduire un 4x4 ! »