it's a good day to have a good day

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Un échange de messages et voilà que Bastien quittait l'appartement qu'il occupait avec Ramsay et Tullio sans même prévenir les deux jeunes hommes. Il ne savait même pas s'ils étaient à l'appartement ou non de toute manière. Peut-être qu'ils dormaient encore. Cela ne l'étonnerait pas franchement. Bref. Le jeune homme rangea son portable dans sa poche après avoir répondu une nouvelle fois à Oihana. Leurs messages le faisait rire. Ils jouaient clairement ensembles et ça en devenait amusant. Rien de bien méchant, simplement quelques petites provocations par ci et par là.
Bastien marchait tranquillement vers le lieu de rendez-vous, ignorant les quelques regards curieux qui se posaient sur son visage. Visage quelque peu amoché depuis sa sortie de l'avant veille. Un combat de boxe qui lui avait valu une coupure tout juste cicatrisée sur son arcade et un bleu sur la pommette. Rien de bien choquant, ni même dérangeant pour Bastien. Il avait connu pire. En faites, le plus dérangeant avait été la réaction de ses colocataires. Bastien avait eu des remarques moqueuses pendant des heures. Et il redoutait presque les petits piques que pourrait lui lancer la demoiselle d'ici quelques instants. Le jeune homme avait glissé ses mains dans les poches de sa veste pour en extraire son portable et observer l'heure. Il allait arriver dans les temps, même en étant à pieds. Le fait de ne pas avoir le permis le dérangeait dans les moments comme ceux-ci. Ou quand il devait marcher pendant un long moment sous la pluie ou dans le vent. D'ailleurs une fois arrivé au niveau du café, il resta dehors devant le commerce, voulant simplement attendre Oihana avant de rentrer. Il poireauta alors, les mains bien cachées dans ses poches, s'appuyant contre un mur. Il observait les quelques personnes qui approchaient, attendant d'apercevoir la jeune femme. Heureusement qu'il ne faisait pas aussi moche qu'il y a quelques heures. Enfin, il ne pleut pas. Quand Bastien releva une énième fois la tête, un sourire vint finalement étirer ses lèvres quand il aperçut Oihana. Il se décolla alors simplement du mur en la laissant s'approcher. Une fois qu'elle fut en face d'elle, il lui fit alors simplement la bise. « Heureusement qu'il ne fait pas plus moche, sinon je pense que je serais mort de froid en t'attendant. » Il prononça ceci en s'approchant de l'entrée du café, venant ouvrir la porte du commerce pour laisser la jeune femme entrer avant lui. Autant être un minimum galant. Et quand elle fut entrée, il se glissa dans le café juste après elle, l'air chaud le réchauffant directement. Il huma de suite la douce odeur de café avant de passer une main dans ses cheveux pour s'assurer qu'ils étaient tout de même en place. Enfin, il espérait surtout que le vent ne l'ait pas réellement décoiffé. Et juste après, il passa sa main sur sa barbe naissante. Chose qu'il faisait de temps en temps. Il ne s'en rendait même pas toujours compte, c'était sûrement ça le pire. « Tu veux boire quoi ? Tu n'as qu'à aller t'asseoir et je vais commander de suite comme ça. » Il prononça ceci en l'observant avant de relever les yeux vers la petite file d'attente qu'il y avait devant le comptoir.

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D’un coup, sans prévenir, tu sors d’un bond de ton lit. Ton lapin te regarde subitement tous en continuant à mâchonner une de feuille de ton cour de gestion. Tu souris en voyant la petite boule de poil blanc faire. Tu ne pas lui en vouloir de manger ses maudites feuilles, il s’ennuie le pauvre. Tu l’attrapes entre tes bras, avant de presser la pauvre bête contre ta poitrine. Tu déposes un tendre baiser sur sa tête avant de le reposer dans sa cage. Tu n’aimes pas que l’animal soit libre quand tu t’absente, tu ne sais jamais dans quel état tu retrouveras ton appartement. Ta sortie s’est prévue un peu à l’improviste. Après quelques texto échangés avec Bastien, te voilà libérer de tes révisions. Voilà maintenant une dizaine de jours que tu es plongée dans tes livres. Les partiels de fin d’année arrive à grand pas ! Oui effectivement, le mois de mai signifie la fin des cours et ceux tes examens. Tu t’en rends contente que maintenant que c’est dans moins d’un mois. Plus tu te plonges dans tes bouquins, plus tu as l’impression de devenir folle. Ces cours-là, tu les connais par cœur. A force de lire, écrire, noter, annoter, souligné, surligné, tu t’emmêles presque les pinceaux. Bastien arrive une nouvelle fois de plus au bond moment. La toute première fois que tu l’avais rencontre, tu étais installé seule à une table du Mcdo. Marlow n’avait pas pu te rejoindre à cause d’un TP de dernières minutes. Tu avais pensé à rebrousser chemin, mais au final, ton estomac avait gagné le combat. Tu avais commandé un menu totalement au hasard. Parce que toi et le Mcdo ça fait deux. T’es pas tellement fastfood, mais tu avais voulu lui faire plaisir. Une fois au comptoir, tu avais demandé fièrement un menu Maxi best of et la pauvre caissière attendais la suite qui n’arrivé jamais. Tu t’étais retrouvé avec un sandwich tout simple – quelle avait choisi, elle-même - des patates et un grand coca. Tu t’étais réfugié alors tout au fond de la salle, au plus loin de cette femme qui t’avais pris pour une folle. Bah quoi, ça arrive que certains jeunes ne mangement pas que de la malbouffe. Tu étais perdue dans tes pensées quand une voix grave c’était élevé près de toi. « C’est un crime de laisser une jolie fille dans un coin. » tu avais alors observé le grand blond qui se tenait près de toi. Tu le regardais d’un air des plus étonnés. Toi une jolie fille. Si tu avais été une aussi jolie fille que ça, il ne serait pas parti à l’autre bout du monde avec sa chagase. Alors sans crier gare, l’inconnu s’installe en face de toi « Si tu es muette, J’pourrais avoir ton numéro pour qu’on puisse communiquer ? » à cet instant-là, tu étais rentré dans son jeu. Pourquoi ne pas rentrer dans son petit jeu ? Tu lui avais alors inscrit ton numéro dans son portable, qu’il t’avait tendu. Après quelques messages de présentation, ses potes l’avaient alors interpellé, il était temps pour lui de partir. Alors avec un joli sourire, tu l’avais alors salué. Il avait été d’abord surprit d’entendre ta voix puis il avait rit. Depuis vous vous étiez revue, vous vous taquiniez, vous jouez un jeu qui risque de mal finir. Enfin, tu ne l’espère pas.

Tu sors alors de tes pensées pour te retrouver devant ta penderie. Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir mettre ? Tu n’as pas le temps de te mettre sur ton trente-et-un, puis Bastien, t’as déjà vu naturelle. Tu ne vas pas commencer à te pomponner pour un petit café. Tu fais quand même un léger effort de rouge à lèvre, qui vient compléter ta tenue un peu austère. T’es toute en noir, c’est un peu ton état mental. T’es en deuil de ta vie sociale. Tu laisses tes cheveux volaient sauvagement. Tu attrapes ton sac à main et tu files alors vers votre lieu de rendez-vous. En même pas cinq minutes, tu y es. Tu aurais très bien pu prendre la voiture, mais à quoi bon, il ne fait pas si mauvais. Tu le vois ! Bastien est sa grande et imposante silhouette, parfois tu te demandes s’il n’est pas un de ses descendants de dieux nordiques. Va falloir que tu te calmes avec cette série toi, t’es tellement dedans que tu vois des vikings partout. Il s’approche de toi, avant de planter un baiser sur tes joues. « Heureusement qu'il ne fait pas plus moche, sinon je pense que je serais mort de froid en t'attendant. » Tu l’observe alors, tu remarques sa pommette un peu bleuté. Taquine tu lui lances « Bastien, si tu as besoin de conseils de maquillage, j’peux t’aider. Tu ferras un peu moi de dégâts… » Tu te doutes d’où vienne ses coups. Il t’avait dit dans un texto, qu’il était boxeur. Tu entres dans le café, où une douce odeur de viennoiserie d’accueil. « Tu veux boire quoi ? Tu n'as qu'à aller t'asseoir et je vais commander de suite comme ça. » Tu réfléchis rapidement et avec un beau sourire « Je veux bien un chocolat chaud, s’il te plait. » Tu pars alors t’installer, comme il te l'a demander. Tu te mets alors à une table un peu à l’écart, tu veux un peu d’intimité. Enfin, tu as envie de discuter tranquillement avec Bastien, sans être observé. Tu attrapes ton portable en attendant le retour du jeune homme, tu surfes un peu sur Instagram.

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Leur première rencontre avait été quelque peu banale. Il l'avait vu, seule, au mcdo. Alors il avait simplement été lui tenir compagnie, balançant une phrase d'approche qu'elle avait du entendre un millions de fois. Lui, ça l'amusait de ressortir des phrases de ce genre. Simplement parce que des fois, il voyait le désespoir traverser le visage des demoiselles. Il se faisait même recaler à cause de ces phrases, mais la plupart du temps, il finissait par les faire rire ou sourire. C'était sûrement grâce à ça qu'il n'était pas encore fiché parmi les dragueur un peu lourd de Biarritz. Enfin, dragueur est un bien grand mot quand on sait que de toute manière, il n'aborde que rarement les jeunes femmes. Il préfère bien souvent les laisser venir à lui, c'est plus simple. Leur première rencontre, elle risquait de rester dans les annales. Draguer dans un mcdo. C'est ridicule, non ? Mais sur le coup, il s'en moquait totalement. Le jeune homme n'avait simplement pas pensé au ridicule que son action pouvait avoir, mais ses amis s'en sont chargés par la suite. Il s'est sérieusement fait charrier par ses amis sur le fait qu'aucun d'entre eux n'avait encore osé le faire. Et dieu seul sait que les amis de Bastien ont pourtant dragué dans quasiment toutes les circonstances possibles. L'un d'eux l'a même fais alors qu'il vidait sa vessie dans la rue après une soirée bien trop arrosée. Il s'était fais traîter de pervers ce qui avait causé l'hilarité de la joyeuse bande. Des histoires comme ça, ils en ont des tas, mais ils n'en parlaient que rarement en dehors de leur groupe. Chacun en prendrait pour son grade sinon. L'image que les autres auraient de lui changerait considérablement. Chose que personne ne voulait. En balançant les autres, ils avaient beaucoup trop à perdre. Trop de choses seraient en jeu. Bref, finalement, il avait quand même réussi à obtenir le numéro de téléphone de Oihana et c'était le principal. Depuis ce jour, ils s'envoyaient quelques messages de temps en temps, plaisantant la plupart du temps mais apprenant malgré tout à se connaître.
La boxe, c'était un métier mais surtout une passion pour Bastien. Enfin, il passait la majeure partie de son temps libre à s'entraîner, à se défouler sur des sacs de sable. Mais après chaque combat, il se retrouvait à passer de longues minutes, voire des heures, à se faire soigner, à grimacer en sentant des compresses s'appliquer sur ses plaies ou à appliquer diverses crèmes sur ses bleus. C'était la seule partie de son métier qu'il détestait. Enfin, on ne peut même pas réellement qualifier son activité de métier puisqu'il l'exerçait majoritairement de manière illégale. Cela ne le dérangeait pas spécialement en faites. Pratiquer le sport qu'il aime, c'est tout ce qui comptait. L'illégalité et les blessures lui paraissaient dérisoires. Pour les blessures, il arrivait même à en rire. D'ailleurs quand la demoiselle lui fit une remarque dessus, il afficha une petite moue. « Moi qui pensais avoir simplement un bisou magique, je suis déçu. Sinon, je ne suis pas contre les cours de maquillage, ça pourra me servir un jour ou un autre. » Une fois dans le commerce, il laissa ses yeux parcourir la plièce avant de détailler brièvement Oihana. Il hocha alors doucement la tête en entendant la boisson désirée par la demoiselle. Bastien fit alors la queue pour finalement commander un chocolat chaud, un café ainsi que quelques conneries à manger. Il régla le tout avant de marcher jusqu'à la table, les bras chargés. Il déposa les boissons et déposa les quelques trucs à maner au centre de la table. « Et voilà, madame est servie. » Le jeune homme s'assied alors en face de la jeune femme, laissant un petit soupire quitter ses lèvres en souriant malgré tout. Il laissa ses yeux observer la nourriture. « J'espère que t'as faim ... » Il prit alors sa boisson entre ses mains avant de l'apporter à ses lèvres pour boire une petite gorgée de sa boisson, sûrement un peu trop chaude puisqu'elle lui cause une petite grimace. S'il avait été chez lui, seul, il se serait très certainement retrouvé à tirer la langue pour essayer de la refroidir. Malheureusement, ou heureusement, il n'était pas seul chez lui. Bastien reposa sa boisson sur la table en posant ses yeux sur Oihana. « Alors, tes révisions, ça se passe bien ? C'est à cause d'elles que tu semble revenir d'un enterrement ? » Et il laissa un sourire amusé étirer ses lèvres.

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Alors que tu étais en train de passer la porte de commerce, Bastien se plait alors « Moi qui pensais avoir simplement un bisou magique, je suis déçu. Sinon, je ne suis pas contre les cours de maquillage, ça pourra me servir un jour ou un autre.» Il ne va rien lui manquer. Tu as déjà une petite idée qui te passe par la tête. Un sourire s’affiche sur ton visage alors que tu vas t’installer à ta table. Alors que tu défiles sur ton Instagram, ton attention est rivée sur une publication en particulier. Le profil de Théo Frescobaldi rempli l’écran de ton portable. Il est là, devant le Taj Mahal embrassant sa nouvelle chérie. Tu le vois heureux. Ça te fait un mal chien ! Ton estomac se resserre, ta respiration se coupe. Théo a fait partie de ta vie pendant treize ans. Treize années où tu as été secrètement amoureuse de lui. Treize années où tu t’es fait du mal pour rien. Treize années où tu penses que tu n’étais pas une fille charmante. Treize années où aucun mec ne s’est approché de toi. Tu as même cru que tu n’étais pas attirante. Depuis que tu es partie loin de Biarritz, tu as compris que Théo prenait trop de place dans ta vie. Qu’il soit près ou loin. Paris t’as fait revive. Tu es devenue une nouvelle Oihana. Une Oihana plus femme. Tu étais perdue devant cette photo, quand une nouvelle fois, Bastien te sors de ta monotonie de vie « J'espère que t'as faim ... » Une agréable odeur de chocolat chaud vient se présenter à tes narines. Une ribambelle de viennoiseries et autres mets tombent sur le centre de la table. Alors que tu croyais que ton estomac était noué, tu sens que t’as faim. Tu regardes une dernière fois ton portable. Tu prends alors une décision que tu n’aurais jamais prise quelques temps avant. Tu te désabonnes de son profil. Tu n’as plus envie d’avoir mal. Tu as envie de tourner la page. Tu as envie de vivre ta vie et de ne plus attendre un homme qui ne viendra pas. Tu poses délicatement ton portable sur la surface en bois de la table. Tu jettes un regard vers Bastien. Peut-être qu’il arrivera à te faire passe à autres choses. Enfin quand tu plaisantes avec lui par message, tu ne penses plus à Théo. Le blond a un très bon effet sur toi. « Tu me diras ce que je te dois ? » Que tu lui balances, tu sais qu’il pourrait refuser. Qu’il refusera surement. Parce que les mecs c’est comme ça ! Mais bon toi tu es comme ça, t’es pas comme les autres. Tu ne veux pas te faire entretenir, puis il n’a pas non plus dit qu’il t’inviter. « Alors, tes révisions, ça se passe bien ? C'est à cause d'elles que tu sembles revenir d'un enterrement ? » Tu le vois alors grimacer, tu en conclus que ta tenue ne lui plait pas de masse. Tu trifouilles nerveusement, les fils qui dépassent des trous qui se trouvent sur ton jean. Tu aurais peut-être du te mettre autre choses. Pour toi, c’est un peu une première ! Oui, t’as jamais eu de rendez-vous avec un homme ! Enfin, t’es déjà sorti avec Eneko, mais c’est ton parrain, ce n’est pas la même chose. Ça ne compte pas. Tu tires des conclusions hâtives. C’est sûr même, tu fais comme si ça ne toucher pas. « Je ne m’en sors plus du tout. D’ailleurs, j’dois te dire merci pour m’avoir fait sortir. Oui, j’sors d’un enterrement, l’enterrement de ma vie sociale. » Tu n’aimes pas parler d’enterrement ! Tu as déjà vécu trop d’enterrements. Ta mère. Tes quatre grands-parents. Puis Yon. Pas mal de personnes savent que c’est un sujet sensible pour toi. Bastien, lui n’est pas au courant de cette partie de ta vie. Tu ne le connais que depuis un mois après tout. Tu ne lui a pas non plus tout dit. Il aurait surement fuit s’il savait. « J’ai eu le choix entre deux tenus. C’était soit une tenue sobre, soit une robe de soirée. Je ne voulais pas te faire des faux espoirs avec cette petite robe. » Un grand sourire se peint sur ton visage. Ton idée d’il y a quelques minutes revient dans tes petites neurones. Tu te redresse de ton siège, tu vois que le grand blond te suit du regard. Tu te mets à quelques centimètres de lui. « tu t'es plaint de ne pas avoir de bisous magiques, le voilà. » Tu poses alors tes lèvres sur sa pommette. Tu fais doucement, car tu ne sais pas vraiment si c’est encore douloureux. Tu t’écartes un peu plus de lui. Un sourire s’affiche sur ton visage. « Aller un deuxième pour la peine de t’avoir fait attendre. » Une nouvelle fois, tu reposes tes lèvres au même endroit. Contente, tu reviens à ta place. Tu regardes le résultat de ton œuvre. Tu avais eu le temps de remettre un peu de ton rouge à lèvre un peu foncé. Tu regardes alors le visage de Bastien avec amusement. Deux lèvres bordeaux sont dessinées sur son visage. Tu es une gamine parfois. Enfin avec Bastien, c’est si simple. Tu n’as pas à te prendre la tête.

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Il fut presque surpris de ne pas entendre la demoiselle lui répondre de suite, mais il savait très bien qu'elle finirait par le faire. Quitte à ramener ce sujet dans la conversation un peu plus tard. Il commençait à la connaître malgré tout. A force de parler, de rire, ils apprenaient à se connaître, à connaître les limites de chacun, ou plutôt à les chercher. Ils se cherchaient, ils se poussaient dans leurs limites. C'était leur jeu, risqué mais plaisant. Plaisant pour Bastien en tout cas puisqu'il ne savait pas comment tout cela allait se terminer, comment ça se passerait dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Alors pendant qu'il faisait la queue, il observa Oihana du coin de l'oeil. Elle semblait ailleurs, complètement ailleurs. Elle était sur son portable, dans ses pensées très certainement. Peut-être même ses souvenirs. En faites, ils connaissaient des banalités l'un sur l'autre, mais pas tellement de choses concrètes. Après, ça n'était en rien choquant puisqu'ils ne se connaissait que depuis peu de temps. Trop peu de temps pour réellement parler de choses importantes, ou ayant eu une quelconque importance. Les sujets fâcheux, sensibles, on les évitaient soigneusement. En toute circonstances.
Alors qu'il arrivait à table, il se laissa lourdement tomber sur la chaise avant de se débarasser de sa veste. Il la laissa simplement reposer sur le dossier de la chaise, sortant simplement son portable pour le glisser dans la poche de son jeans. Simple précaution, il s'était déjà fais voler son portable dans sa veste alors qu'il était simplement assis de la sorte. Quelqu'un avait du passer dans son dos et vider ses poches au passage. Mauvais souvenir. Bref. Après avoir reposé sa boisson sur la table, il remua la tête de gauche à droite suite aux dires de Oihana. « Non, je ne te le dirais pas. C'est moi qui régale. » Dans une circonstance comme celle-ci, il se comportait simplement comme n'importe quel autre gars. Il avait toujours payé dans des sorties comme celles-ci, même avec des amies, c'était bien souvent lui qui s'arrangeait pour payer. Enfin, tant qu'ils n'étaient pas trop nombreux, histoire de ne pas se ruiner trop rapidement. Il devait tout de même garder un peu d'argent pour payer le loyer et les courses. Juste pour que Tullio et Ramsay ne lui bottent pas les fesses. Parce qu'ils s'en donneraient à cœur joie. Une nouvelle occasion de se faire mutuellement chier ne se râtait pas. Bastien ne râtait jamais une telle occasion alors pourquoi eux le ferait ?
La tenue que portait la jeune femme ne le dérangeait aucunement. Au moins elle n'en faisait pas trop. Il se serait sentit con de la voir venir sur son trente-et-un alors que lui serait venu vêtu banalement. Alors la grimace qu'il avait affiché, c'était juste pour taquiner doucement la demoiselle. Il ne remarqua en rien que ses paroles avaient mises mal à l'aise Oihana, heureusement sinon il se serait sûrement mit à s'excuser bêtement. « Tu bossais sur quoi ? Et y'a pas de quoi, c'est normal de te faire sortir de tes tristes petites révisions. Je vois, je serais là pour t'aider à la reconstruire alors. » Et un sourire vint à nouveau prendre place sur ses lèvres, comme la majeure partie du temps en faites. Rares sont les moments où le jeune homme ne sourit pas, même si c'est pour faire semblant. En faites, ces moments sont majoritairement pendant les combats de boxe. Là il préfère ne pas sourire, ne pas provoquer un peu plus son adversaire et l'énerver encore plus. Puisque là, les coups risqueraient d'être encore un peu plus violents pendant un temps. Jusqu'à ce qu'il se fatigue ou que l'un d'eux finisse par le mettre au tapis. Il rit cependant en l'entendant poursuivre. « Ouais, je comprend ton choix de tenue du coup. La tenue de soirée aurait fais un peu trop habillée pour un simple café, j'aurais été obligé de te traîner ailleurs après. » Alors que Oihana se relève de sa chaise, les sourcils de Bastien se froncent quelque peu, la suivant cependant des yeux. Il l'observa approcher, laissant un petit sourire prendre place sur ses lèvres quand elle déposa un baiser sur sa pommette marquée d'un bleu. Et un autre baiser suivit. Deux baisers qui effleuraient tout juste sa peau, comme si elle avait peur de lui faire mal. « Ah enfin. J'ai cru qu'ils n'arriveraient jamais. » Il la suivit à nouveau des yeux quand elle reprit place sur sa chaise. Et en voyant son air amusé, il su que quelque chose clochait. Ses yeux descendirent sur les lèvres de Oihana et il remarqua alors qu'elle avait du rouge à lèvres. « Tu m'as repeins la pommette, c'est ça ? » Il afficha une petite moue en attendant sa réponse, cependant amusé par son action. Leurs comportements quand ils étaient juste tout les deux pouvaient sembler assez immature, mais ça l'amusait. C'était reposant, Bastien ne réfléchissait même pas avant d'agir. Le jeune homme laissa l'une de ses mains venir se poser sur sa propre joue, laissant l'un de ses doigts frotter doucement sa pommette pour effacer les traces qu'il pensait avoir sur sa peau. Il n'appuyait pas trop, pour la simple et bonne raison que son bleu lui faisait encore un peu mal, enfin du moins quand on appuyait bien dessus. Alors Bastien évitait de le faire.

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Comme prévu Bastien ne veut pas que tu lui donne une partie de la somme de votre petit gouté. Mentalement, tu te dis qu’il faudra que tu lui rendes la pareille un jour. Il ne faut pas que ça soit toujours l’homme qui débourse des sommes folles pour les petits plaisir de Madame. Enfin, toi, tu n’es pas comme ça. Les rares fois où tu sortais avec Yon, Théo et Simon – qui n’était pas souvent là quand Théo était dans les parages – vous vous arrangiez pour payer chacun votre tour. Tu te souviens avoir fait une fois une crise chez un glacier, parce que Yon avait voulu payer la note. Sous les menaces, ton frère avait laissé tomber et tu avais pu enfin payer. Tu ne voyais pas être cette fille qu’on entretien. Tu veux avoir ta propre indépendance et autonomie. Tu n’as pas besoin d’un homme pour vivre financièrement parlant hein. « Tu bossais sur quoi ? Et y'a pas de quoi, c'est normal de te faire sortir de tes tristes petites révisions. Je vois, je serais là pour t'aider à la reconstruire alors. » Tu regardes alors le descendant des sexy vikings qui filant sur ta télévision en ce moment. Bastien, c’est ton viking à toi – oui, tu aimes bien le surnommé comme ça. Enfin dans ta tête, un jour sans le vouloir, tu vas lâcher son surnom et il se foutra de toi. Oui, il le prendra plus ou moins à la rigolade. Parce qu’avec Bastien, c’est comme ça, c’est simple. Tu ne te prends pas la tête, tu dis les conneries que tu as sur le cœur et il répond à la seconde. Nombreuses sont les fois où tu as mal au ventre, rien qu’en le lisant. Bref, rêvons à ce qu’il te disait. Il te demande ce que tu étudies. Tu lui as dit que tu étais étudiante, mais pas en quoi. Forcement quand tu dis à quelqu’un que tu es en dernière année de licence d’économie et de gestion, on te répond alors avec hilarité qu’en fait, tu fais tant d’études pour être secrétaire. Non, tu n’es pas secrétaire ! Tu ne seras jamais secrétaire, tu as un peu plus d’ambition que ça. Pardon à vous qui êtes secrétaires. Non, toi, un jour, tu aimerais être patron de ta boite. Une petite boutique en centre-ville ou si la banque suit ton projet patronne d’un petit café comme celui-ci. « Sur quoi je bosse ? Tu poses réellement la question ? Prépares toi mentalement. Tu vas trouver ça très barbant. Je planche sur mes cours de marketing, économie et analyse financière. En clair, si un jour tu as une entreprise qui fonctionne pas trop. Je vais venir faire ma petite fouine et je vais voir ce qui aurait à changer. » Oui à expliquer ce n’est pas très glorieux ce que tu fais. Seulement, c’est ce que tu fais toi. Tu aurais voulu être dans le dessin. Seulement, Eneko était déjà l’artiste de la famille. Ton père est architecte, tu aimes la décoration, mais tu ne voulais pas être dans le même univers. Yon lui aurait aimé faire traducteur, il était doué dans les langues. Il avait appris quatre langues pendant son séjour à l’hôpital. Tu as pris l’éco-gestion car c’était le seul domaine où personne n’avait encore mit les pieds. Tu n’aimais pas être comparé à quelqu’un de ta famille. « Tu serais un amour de la reconstruire. Va peut-être falloir que je te trouve une place dans mon appartement alors. » Cette phrase est sorti toute seule. Comme tu l’as pensé plus tôt, avec Bastien, tu ne réfléchis pas vraiment. Ça sort comme ça. « Ah enfin. J'ai cru qu'ils n'arriveraient jamais. » Tu as très bien vu le petit sourire qui s’était peint sur le visage du jeune homme, quand tu avais posé tes lèvres sur son visage. C’est tout nouveau pour toi. Qu’un homme apprécie tes attentions. « Tu m'as repeins la pommette, c'est ça ? » Tu essaie de garder ton sérieux au maximum. Seulement ça ne marche pas en voyant sa moue d’enfant « Moi faire ça ? Non, je ne suis pas comme ça. » Tu le regardes alors essayer de s’enlever tes marques. D’un côté, tu regrettes, s’il se fait mal maintenant, pour toi, ça sera ta faute. Tu te redresses alors et tu l’avertie de patienter « Attends je vais t’aider. Je reviens » Tu te diriges alors vers les toilettes. Une bande de nénettes est en train de papoter devant la porte. Tu essaies de te frayer un chemin, mais l’une d’elle te fait presque un croche-pied. Tu manques de te casser la gueule. Tu arrives enfin au rouleau d’essuie main. Tu déchires un paquet de mouchoir que tu humidifie. Tu reviens enfin vers ton ami qui attendait sagement. Tu tapotes doucement la pommette avec ton papier, tout en maintenant le menton du boxeur entre les doigts de ton autre main. « Voilà qui est mieux, monsieur » Tu plonges ton regard dans le sien avant de lui montrer d’un signe de tête, les lycéennes ruminaient dans leurs coins. « ton fan-club n’a pas l’air très content que je sois aussi proche. » Tu comprends mieux le croche-pied maintenant. Elle n’avait pas du aimer que tu touches Bastien et encore moins de l’avoir embrassé sur les choix. Tu te demandes s’il ne les connaîtrait pas. C’est possible qu’un homme comme lui, amusant et charment est une bande de filles à ses pieds. On dirait que tu es presque jalouse. Tu as tellement eu l’habitude d’avoir Yon et Théo rien que pour toi, que ça fait bizarre de ‘partager’ les gens. Tu retires ta main de son visage et tu repars te mettre à ta place.

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Le fait qu'il ne veuille pas la laisser payer ne voulait en rien dire qu'il ne pensait pas qu'elle puisse se débrouiller seule financièrement. Pour lui, c'était simplement une manière de se montrer galant, ou quelque chose dans ce genre. Il a simplement toujours agit ainsi. Payer pour les demoiselles. Il n'a jamais pensé au fait que son action pouvait être mal perçue. Jamais personne ne lui en avait parlé en faites. Aucune fille ne lui en avait parlé pour dire vrai, ça ne devait pas les déranger d'être possiblement entretenues. Le jeune homme restait alors tranquillement installé sur la chaise, venant prendre un premier truc à manger, ayant réellement les crocs. Il n'avait rien mangé depuis des heures. Personne n'avait eu le courage de faire à manger ce midi en faites. Alors il s'était retrouvé à manger un gâteau vite fais avant de filer. Pas très consistant. Mais il s'en était contenté sur le moment. Cependant maintenant son ventre hurlait presque famine alors il préférait manger un peu avant que son ventre ne se manifeste un peu trop en grognant. Si sa mère avait été là, il se serait prit un sacré savon. Elle lui aurait hurlé dessus en lui disant qu'il aurait du manger ce midi, enfin manger quelque chose de plus consistant qu'un simple gâteau. Elle lui aurait répété une vieille expression qu'elle ne cesse de répéter depuis qu'elle l'a entendu il y a des années. Un sac vide ne tient pas debout.
S'il venait à apprendre le surnom que la demoiselle lui donnait dans sa tête, il rirait sans hésiter. Pas pour se moquer d'elle, ou quelque chose du genre, mais simplement parce que lui-même n'y aurait jamais pensé. Un viking. Jamais un tel surnom pour se qualifier ne lui viendrait en tête. Il ne se voyait en rien comme un viking. Bien qu'il affectionne particulièrement les films et les séries mettant en scène de tels personnages. Il aurait rit simplement parce qu'un rien l'amuse aussi. Il aurait même très certainement su lui répondre une connerie pour la tester quelque peu. Comme il le faisait assez souvent en faites. Il ne prenait d'ailleurs quasiment rien au sérieux, s'amusant de tout et de rien. Mais bizarrement, la réponse de Oihana le calma presque. Il retint une petite grimace en entendant dans quoi elle faisait ses études. « Ouais, ça doit pas être top. Enfin, je sais que personnellement, je ne pourrais pas étudier ça. Alors je suis désolé, mais je ne pourrais certainement jamais t'aider dans tes cours. Par contre, je pourrais te distraire sans aucun soucis. Je te distrairais avec plaisir même. » Et il accompagna ses dires avec un sourire en coin. Distraire les autres pendant qu'ils essayaient de bosser, ça pouvait très vite devenir sa passion, une activité à plein temps. Il sait que ça l'amuserait réellement. Il se distrait lui-même quand il doit bosser, alors distraire les autres ne devrait pas être bien difficile. Du moins, il saurait trouver comment distraire la demoiselle. Alors qu'il terminait ce qu'il mangeait, il hocha la tête sous ses paroles comme pour les approuver. « Oui, tu dois me trouver une place dans ta chambre. Comme ça je pourrais m'occuper de la restauration de ta vie sociale à plein temps. Et je pourrais te distraire le reste du temps. Je trouve que c'est un bon programme quand même. Encore plus si on rajoute le fait que je dois réaliser chacun de tes fantasmes. » Oui, il venait réellement de dire ça. Heureusement que Oihana avait choisit une table à l'écart des autres sinon ses paroles auraient très bien pu faire étouffer une personne à une table voisine. Qui s'attendrait à entendre de telles paroles dans un café au beau milieu de la journée. Encore, dans une soirée ou dans une ruelle un peu bizarre, cela ne choquerait presque pas. Presque.
Bastien se retrouve à froncer quelque peu son nez en entendant la demoiselle répondre, sachant clairement qu'elle lui mentait. Il allait tout juste répondre qu'elle se reprit. « T'as eu pitié de moi ? » Il rit doucement en la regardant quitter leur petit coin. Il se laisse alors tenter par son portable et il répond simplement à un message d'un de ses colocataires pour lui dire simplement qu'il était sortit puisqu'il semblait se demander où il était passé. Il était vrai que Bastien avait filé sans prévenir. Un peu comme un voleur en faites. Quand Oihana revient, il rangea son portable et il se laissa simplement faire. Il laissait ses yeux détailler quelque peu le visage de la demoiselle, ne voulant pas la mettre mal à l'aise, ou même paraître un peu étrange. Un large sourire étira ses lèvres quand elle lui indiqua qu'elle avait terminé. « Ah merci ! » Il soutenait alors son regard avant de poser ses yeux sur le groupe de filles dont elle lui parlait. Ses sourcils se froncent alors qu'il détaille chacune des filles, ne connaissant aucune d'entre elles. Du moins, il ne leur avait jamais parlé, mais peut-être les avait-il croisé dans une soirée ou après un combat, bien que ces idées soient assez peu probables au vue de leur âge. Mais sait-on jamais. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur les jeunes filles en faisant de nouveau face à Oihana. « Je savais que j'avais un fan club, mais je ne pensais pas que celui-ci contenait des filles de cet âge là. Elles ont dit ou fais quelque chose pour que tu penses ça ? » Bien sûr, si elle en venait à lui dire ce qu'elles avaient fais, il irait même leur parler. Rien de bien méchant. Juste pour leur demander pourquoi elles avaient fais ça et leur demander de ne plus recommencer. Il n'avait jamais aimé qu'on attaque ses proches, enfin sa famille, ses amis ou même de simples connaissances, pour la simple raison qu'ils puissent être un peu trop proche. Il n'avait jamais comprit ce qui pouvait passer dans la tête de ces personnes à ce moment.

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une fois que tu parles de tes études, c’est comme si Bastien était redevenu tout d’un coup sérieux. Oui, les études c’est ce qu’il y a de plus important pour toi. Quand Yon était tombé malade, tu n’avais encore que huit ans et tu voulais être docteur. Seulement à chaque fois que tu m’étais les pieds dans un hôpital, tu avais cette boule au ventre. Tu appréhendais une très mauvaises nouvelles. Tu t’étais alors dit qu’au final, la médecine ce n’était peut-être pas fait pour toi. Tu avais des rêves pleins la tête, des métiers que tu aurais aimé faire, mais tu ne voulais pas endetter ton père avec tes études dans le privés. Il avait déjà du mal entre les nombreux frais d’hospitalisation de Yon – car sa maladie n’était pas reconnue – les médecins spécialisés, la maison – d’ailleurs vous aviez dû vendre et prendre un petit appartement en ville – ta scolarité à domicile. D’ailleurs, tu avais même dit à ton père que tu voulais retourne à l’école normalement. Il n’avait pas compris ton choix, seulement, tu avais vu les papiers de la banque. Tu avais vu la lettre d’avertissement, un soir où il s’était endormi sur le canapé légèrement ivre. Puis tu avais eu la chance d’être boursière, tu touchais une sommes tous les mots qui permettait de couvrir les dépenses du lycée. L’été alors que tous tes amis fessaient la fête, trainée à la plage, toi, tu bossais dans un petit commerce. Tu gagnais ton propre argent pour n’avoir rien à demander à ton père. Tu avais décidé de rester sur Biarritz pour tes études, enfin Bayonne. Tu avais été à l’université alors que toi rêves à toi c’était d’être astronome. Oui, oui astronome, vous n’avez pas rêvé. Avec Yon, l’été, vous vous installiez sur le balcon de votre appartement et vous passiez la nuit à observer les étoiles. Depuis petite, c’était un domaine qui te plaisait. Bien souvent, tu te demandes s’il n’y avait pas une autre forme d’humanité dans l’espace. Qui dit astronomie dit onze années d’études. Donc onze années loin de ta famille à Paris, Nantes ou Lyon. Onze années de loyer, de courses, de vie. Tu ne pouvais pas demander ça à ton père. De plus Yon venait de refaire une nouvelle rechute. Alors tu t’étais inscrire à la première licence qui t’étais passé sous le nez. Eco-gestion. Pas super passionnant, mais ça pouvait quand même amener à un très bon métier.
« Par contre, je pourrais te distraire sans aucun soucis. Je te distrairais avec plaisir même. Oui, tu dois me trouver une place dans ta chambre. Comme ça je pourrais m'occuper de la restauration de ta vie sociale à plein temps. Et je pourrais te distraire le reste du temps. Je trouve que c'est un bon programme quand même. Encore plus si on rajoute le fait que je dois réaliser chacun de tes fantasmes. » Tu t’étrangle avec ton chocolat. Tu poses ta mais sur ta bouche, pour ne pas faire la crado. Bastien reparle de tes fantasmes comme ça, sans prévenir. Tu tousses un peu et tu éclates enfin de rire. Il reprend une de vos conversations. Enfin, les derniers texto que vous vous êtes envoyé une demi-heure ou une heure avant. Tu ne sais plus quelle heure il est, car quand tu es avec Bastien, le temps s’arrête. C’était comme si l’espace-temps était paralysé ou bloqué et que vous deux vous meniez votre petite vie tranquille. « La seule place disponible, c’est soit dans la cage de mon lapin. Mais l’un de vous deux est un peu trop gaillard pour l’autre. J’parle de mon lapin, tu l’as compris j’espère. » Tu rigoles. « Sinon, il doit y avoir un peu de place dans mon tiroir à lingerie. Ou vraiment au pire des cas, je peux te prêter le bas de mon lit. » Ce n’est que de la taquinerie, tu sais parfaitement, que Bastien ne viendra jamais s’installer chez toi. Ça serait le comble d’ailleurs s’il s’installe chez toi. « Ah oui, mes fantasmes. D’ailleurs, j’ai hâte de te voir en slip rouge et avec une cape. J’y ai pensée tous le long du trajet. Avec la liste que j’ai, tu vas devoir sacrifier toute ta vie. Tu vas devoir la passer avec moi. Mon pauvre, je te plains »
« T'as eu pitié de moi ? » Non, tu n’as pas vraiment eu pitié de lui. Tu as simplement vu le fait que s’il se touchait un peu trop la pommette alors qu’elle est douloureuse et il va avoir mal à cause de toi. Ce n’était pas partie d’une mauvaise intention. Tu aurais peut-être du réfléchir. Une fois, ta bêtise effacé, tu te réinstalle en face de lui. Tu l’observe regarder ses jeune filles qui n’attendait que ça. Tu les entends pouffer de rire, voir même glousser. Aurais-tu étais pareille, si tu avais fait partie de leur bande. Il est vrai que Bastien est un très beau garçon. Faudrait être aveugle ou menteur pour ne pas le confirmer. De plus, Bastien a vraiment plein de qualités à son avantage. Il est très bon blagueur, il sait faire rire et est très attentionné. Enfin de ce que tu as pu voir en moins d’un mois. « Je savais que j'avais un fan club, mais je ne pensais pas que celui-ci contenait des filles de cet âge-là. Elles ont dit ou fais quelque chose pour que tu penses ça ? » Tu secoues la tête, tu n’as pas envie de t’attiser les foudres des jeunes femmes parce que tu as simplement cafardé « Ne t’en fait pas, elles n’ont rien fait de mal, je suis encore en vie pour ton plus grand malheur. » Tu ne veux pas lui dire que l’une d’elle a failli t’envoyer sur le carrelage. Avec tes réflexes, tu as quand même réussi à te rattraper. Puis tu ne sais pas quelle réaction aurait pu avoir Bastien, en apprenant ça. Tu préfères éviter un petit scandale. Tu es joueuse, taquine, mais tu ne joues pas autant avec le feu que ça. « Elles sont juste jalouses que j’ai ton attention… enfin que je passe du temps avec toi » tu te rattrapes, tu ne sais pas si tu as attiré l’attention de Bastien. Ça ne fait qu’un mois, mais tu as l’impression, que ça dure depuis plus longtemps que ça Pour le moment, vous n’êtes que de simple connaissance. Enfin, ça te fais un peu mal au ventre de penser ça. A chaque fois, que tu vois son nom sur ton portable, tu as ce sourire bête au visage et le ventre qui fait des trucs étranges… alors simplement pour pas briser ce lien que vous avez, tu continues à le taquiner, à lui parler.. Parce que si un jour, il ne te parle plus, ça te rendra triste. D’ailleurs, rien que d’y penser, ça t’attriste. Tu n’arrives pas à savoir, ce que c’est exactement. « Imagine leurs têtes, si j’ai le malheur de me poser sur tes cuisses. Ou de te toucher la main. Je pense que mon enterrement serait pour bientôt. » oui, tu préfères en rire. Tu préfères en rire, qu’être une de ses pauvres filles.

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Les études n'ont jamais vraiment été la priorité de Bastien. Encore aujourd'hui, il fait passer pas mal de choses avant ses études dont la boxe et ses sorties. Mais ne vous méprenez pas, le jeune homme se pointe tout de même chaque jour en cours, disons simplement qu'il ne bosse que rarement ses cours. Enfin, le rarement se résume à quand il n'a plus le choix ou quand il n'a vraiment rien d'autre à faire. Quand il fait trop mauvais pour sortir, qu'il y a une coupure de courant et qu'il est seul à l'appartement par exemple. Encore faut-il qu'il ne soit pas trop tard pour que l'appartement soit encore éclairé par la faible lumière du soleil. Dans le cas contraire, il dort. Le sommeil c'est important aussi. Les cours théoriques, ça n'a jamais été le fort de Bastien de toute manière, lui ce qu'il aime c'est la pratique. Cela se voit d'ailleurs assez bien sur ses notes depuis le début de ses études universitaires. Ses notes en cours sont moyennes, voire mauvaises, alors que celles en sport excellent, du moins la plupart du temps. Puisque oui, si vous le mettez en gym ou quelque chose comme ça, il ne fera pas grand chose. Souple comme un balais et gracieux comme un ours. Tout pour exceller dans ces domaines. Les sports brutaux ou de rapidités étaient bien plus fais pour lui, voilà sûrement pourquoi il appréciait tant la boxe ainsi que la course. En faites, son choix d'orientation scolaire post-bac a été comme une évidence. Il n'aimait que le sport et quelques autres matières mais il ne se voyait clairement pas étudier celles-ci. Il ne se voyait que dans le sport. Son choix n'a étonné personne d'ailleurs. Ses professeurs ont été les premiers à l'encourager dans cette voie et ses parents ne s'y sont simplement pas opposés. Mais connaissant Bastien, même s'ils s'y étaient opposés, il n'aurait pas renoncé. C'était cette filière ou rien. Cette filière ou il arrêtait l'école et commençait à bosser dans un commerce quelconque, ou simplement à vivre pleinement de la boxe. Parce que oui, il pratique la boxe, mais n'en vit pas exclusivement. Il ne gagne que rarement des sommes vraiment alléchantes. Quelques billets le reste du temps. Passer professionnel et gagner sa vie de cette passion, il en rêve, mais il sait aussi qu'il n'y arrivera pas. Le niveau professionnel étant certainement bien trop haut pour lui. Ses adversaires pourraient le mettre au tapis avec un seul coup bien placé. Il savait qu'il aurait sûrement trop à perdre en passant pro. Il pourrait y perdre la vie d'ailleurs. Alors il se contentait de rester à son niveau, affrontant des personnes qu'il connaissait, pour la plupart du temps, puisqu'ils ne sont pas bien nombreux dans le milieu.
Alors qu'il aborde la réalisation des fantasmes de Oihana, il se mit à rire en voyant sa réaction. Elle ne s'y attendait vraiment pas. C'était compréhensible d'ailleurs. Qui penserait qu'un tel sujet pourrait être soulevé dans cette situation ? Personne. C'était une évidence. Mais aborder le sujet, c'était apparu comme une évidence pour Bastien, juste de quoi ramener ce charmant sujet sur le tapis. Recommencer à jouer en quelque sorte. Un nouveau rire franchit ses lèvres en l'entendant parler de son lapin. « Oui, évidement, je sais très bien que c'est lui le plus gaillard de nous deux. Je ne fais pas le poids devant lui. J'prendrais trop de place de toute manière, il le supporterait pas. » Il haussa les épaules de manière faussement dramatique avec un sourire amusé qui venait complètement décrédibiliser la chose. « Le tiroir à lingerie, ça me va. Je suis sûr que je pourrais bien m'amuser là en plus. » Pûre provocation puisqu'il n'était en rien le genre de garçon à jouer avec les sous-vêtements des jeunes femmes, ou simplement pour rire et les mettre mal à l'aise. « Je suis sûr que tu pourrais me trouver un peu de place dans ton lit. Outre qu'au bas de celui-ci. Un endroit où je n'aurais pas tes pieds dans le figure. Bien que je n'ai rien contre tes pieds pour le moment. » Il s'amusait du fait de parler d'une possible installation de Bastien dans la chambre d'Oihana, mais il sait très bien qu'il ne le fera pas et ça pour trois raisons. La première étant qu'il n'avait aucune envie de quitter les deux imbéciles qui lui servait de colocataires, d'ailleurs même s'il ne le dirait probablement jamais, ils leur manquerait bien trop. La seconde étant qu'ils n'étaient qu'amis et emménager dans sa chambre serait assez étrange. Et la troisième et dernière raison serait qu'il ne souhaitait pas devoir encore déménager, devoir refaire ses cartons, se prendre la tête pendant des jours pour réussir à trouver quelqu'un qui pourrait l'aider à faire le voyage entre les deux appartements, puisque rappelons le, Bastien n'avait pas le permis, ni même le code. Il n'a jamais réellement bossé. Il a du s'y pointer deux fois. Ou peut-être trois. « T'en fais pas, pour ce déguisement, je vais me pointer d'ici quelques jours ainsi vêtu chez toi. Tu feras moins la maligne. Et je me sacrifie volontairement même. Je suis persuadé que ça ne sera pas si terrible, on s'amusera bien même je pense. »
Bastien la laissa le débarbouiller sans broncher. Elle ne lui faisait en aucun cas mal, elle appuyait tout juste sur la marque. C'était presque comme si elle caressait simplement sa joue et cette pensée l'avait d'ailleurs fait sourire. « Pour mon plus grand bonheur voyons. » Et il accompagna ses dires d'un sourire qui se voulait charmeur. Il le sortait de temps en temps ce sourire. Principalement pour déconner. Il n'accorda d'ailleurs plus d'importance aux quelques filles non loin d'eux, observant simplement Oihana dans les yeux. « Elles n'ont aucune raison d'être jalouses. » En prononçant ces paroles, il se rendit immédiatement compte que ses paroles pouvaient être interprétées autrement. « Enfin, elles n'ont aucune raison d'être jalouse puisque je ne leur ai jamais parlé, on ne se connait même pas. » En entendant les dires de la jolie jeune femme, il sourit en coin. Un sourire présent mais qui se voulait assez discret. « Et bien voyons leur réaction. » Et il vint simplement poser l'une de ses grandes main sur l'une de celles de Oihana, laissant d'ailleurs certains de ses doigts caresser le dos de la main de la demoiselle en face de lui.

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Avant que tu n’effaces tes bêtises, vous parliez de la réalisation de tes fantasmes. Habituellement, ce n’est pas le sujet de conversations que tu as avec les personnes qui t’entoure. Tu parles études, sorties, avenirs. Vous parlez toujours de choses très importantes pour votre avenir, parfois, tu t’isoles dans ta bulle, ça en devenait très fatigant. Parfois, tu as juste envie de poser ton cerveau sur la chaise voisine et ne plus réfléchir. Même à la maison c’était ça. Tu n’avais pas de discussion d’enfant. A tes huit ans, tu as dû agir comme une adulte. Depuis que Yon avait été hospitalisé, tu étais devenue la femme de la maison. Ton père ne s’était jamais remarier après la mort de ta mère et il n’y avait jamais eu aucun modèle féminin à la maison. Pourtant Yon et toi, vous n’auriez pas été contre son choix d’avoir une autre femme dans sa vie. Tu avais dû prendre tes responsabilités dès lors. Tu avais tous à gérer à la maison. Cela t’avait privée d’une enfance normale. Tu n’avais pas eu beaucoup d’ami. Une fois, l’école fini, tu rentrais à la maison faire les lessives. Les mercredis, tu ne fessais aucune activité pour passer les après-midi avec ton frère. Puis tu n’allais jamais aux gouters d’anniversaire. Les autres avaient bêtement fait une croix sur toi. Tu pouvais le comprendre. Tu avais passé le reste de ton enfance avec Yon et ton père, entre l’hôpital et la maison. A l’école, tu ne pensais qu’à ce que tu ferais le soir. Bref, tu te rennais déjà la tête avec des futilités d’adultes. Depuis que Théo est parti, plus rien ne te lis à ce que c’était quand Yon été encore vivant. C’était comme si tu pouvais être vraiment toi pour la première fois. Il t’a fallu plus d’une vingtaine d’année pour être toi Oihana. Puis la bombe Bastien s’est écrasée dans ta vie en gris et blanc. Vous savez c’est comme c’est vieux cartoon en noir et blanc, un personnage coloré et amusant débarque et mets tout le monde en bi-couleur en bordel. Bastien, c’est ce personnage-là. Il a mis ta vie sans dessus dessous ! Enfin pas dans le mauvais sens du terme, depuis qu’il est là, ta vie est différente. Elle reprend petit à petit de couleurs. A chaque rencontres, à chaque texto. Bastien est ton sauveur. Comme il aime le dire. Il est le sauveur de ta vie sociale et pas que ! Seulement ça, tu ne lui en feras jamais part. Enfin pas maintenant, pas tout de suite.

Après avoir essuyé délicatement la pommette de Bastien, tu reviens bien sagement à ta place. Tu l’observes, il a vraiment un très joli sourire quand il s’y met. Ça te fait chaud au cœur, t’entendre que c’est pour son plus grand bonheur que tu es encore parmi les vivant. « Elles n'ont aucune raison d'être jalouses. » Dans un premier temps, tu aurais pu être blessé par cette remarque. Tu aurais pu penser que vu qu’elles n’ont aucune raison d’être jalouse ça veut dire qu’en fait tu pourrais être l’une d’elle. Tu pourrais être une fille de ce groupe qu’il choisit à l’aveuglette. Seulement, tu n’as pas pensé à ça. « Enfin, elles n'ont aucune raison d'être jalouse puisque je ne leur ai jamais parlé, on ne se connait même pas. » Donc t’as première impression était la bonne. « Et bien voyons leur réaction. » Oui voyons leurs réaction ! Enfin, déjà voyons ta réaction à toi ! Ton cœur loupe un raté. Sa te fais bizarre qu’il te prenne la main comme ça. Il n’y avait eu ce genre de geste entre vous. A part rire, se taquiner, vous n’aviez pas était aussi loin. Le jeu que vous menez prend une autre direction. Une direction un peu dangereuse. Seulement, tu te rappelles que c’est juste pour emmerder les midinettes qui t’observe avec des regards noirs. Oihana, respire ! Ce n’est qu’un jeu, ton cœur mets un petit moment avant de retrouver un battement régulier. Ça doit être si facile pour Bastien. Tu en déduits qu’il a l’habitude de faire des choses comme ça. Puis certains de ses doigts caressent le dos de ta main. Une douce sensation se réveille alors en toi. Sans t’en rendre contre, tu fais la même chose que lui « Soyons fous » Tu glisses tes doigts au sien. Ils trouvent naturellement leurs places entre ceux du jeune homme. Du coin de l’œil, tu vois les jeunes adolescentes bouillir de rage. « Si je dois affronter tous ton fan-club, il va falloir que je m’entraine à la boxe et que j’arrête mes révisions pendant un moment » Puis t’ajoute avec un magnifique sourire « Va peut-être falloir envisager à ce que tu mon professeur particulier. Que tu m’apprennes officiellement la boxe. Je connais la théorie, mais je n’ai encore jamais boxé personne. D’ailleurs, je pourrais même dire que mon uppercut n’est pas au top. » Tu dis ça à la légère. Toi et la boxe ? Tu t’y vois mal, mais c’est un sport qui te passionne. Avec ton père, tu as regardais tous les grands combats de légendes. Joe Frazier contre Muhammad Ali. Jack Dempsey contre Georges Carpentier ou encore Joe Walcott contre Rocky Marciano. Ton père aurait dû aimer le rugby, mais lui, il aimait la boxe. Il vivait boxe, manger boxe, rêver boxe. Tu avais droit à la MMA quand les combats reprenaient. Donc forcément, tu avais du t’y intéresser. Tu n’avais pas eu le choix. Tu avais remplacé Yon pour c’est truc de père-fils. Tu avais vu ton père au plus mal, alors tu l’avais accoudé dans sa passion de la boxe. Les premiers matchs que tu avais vus, tu avais d’abords, grimacé. Au fil des minutes, tu y avais trouver une forme d’art...

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Distraire les autres, leur changer les idées, c'est ce que Bastien aime faire. Les faire rire, déconner comme toujours. C'est ce qu'il fait la majorité du temps, il passe sûrement plus de temps à faire le con ainsi qu'à faire quoi que ce soit d'autre. Remettre un peu de gaieté, de folie dans la vie de ses amis, de sa famille ou même de simples connaissances. Étrangement, Bastien a toujours été plutôt bien intégré par les autres, c'était très certainement grâce à la facilité qu'il avait pour aller vers les autres, grâce à son humour, à ses sourires. Il semblait sympathique le petit. Il l'est, évidement. Le jeune homme restait alors sagement assis, prenant de temps en temps quelques gorgées de son café. Café qui avait d'ailleurs enfin prit une température convenable. Il grignotait même de temps en temps, histoire de dissiper le tas qu'il y avait sur la table. Peut-être que finalement il avait pris un peu trop de choses à manger. Les yeux plus gros que l'estomac comme on dit. Rien d'étonnant quand on connait le jeune homme.
Bastien posa donc sa main sur celle de Oihana, le bout de ses doigts caressant le dos de sa main. Il la regardait dans les yeux sans même se soucier de la réaction des jeunes filles un peu plus loin alors que c'était le but de sa démarche. C'était censé l'être du moins puisque leur réaction ne semblait pas l'intéresser du tout. Il s'en moquait royalement même. Enfin tant qu'elles ne venaient pas les déranger, tout se passerait pour le mieux. Le jeune homme esquissa un petit sourire en entendant la simple remarque d'Oihana, sans même remarquer sa réaction au simple contact de leur main. Et il la laisse glisser ses doigts entre les siens. Comme si c'était leur place en faites. Ils se calaient là à la perfection. Sans rien dire, il continua ses gestes, ne bronchant en aucun cas en sentant la demoiselle faire de même. « Je t'aiderai pour la boxe et pour arrêter tes révisions aussi d'ailleurs. En faites, je suis l'homme qu'il te faut ! » Il rit doucement suite à ses propres paroles, il aimait la taquiner en lui sortant des choses dans ce genre. Juste pour continuer leur petit jeu. Leur jeu qui avait commencé depuis quelques semaines tout juste, mais Bastien ne se voyait en aucun cas le stopper. Déjà qu'il ne pouvait se retenir de sourire en voyant qu'il avait un message de Oihana, il n'allait certainement pas tout cesser comme ça, sans réelle raison. « Et bien écoute, je suis totalement d'accord pour devenir ton entraîneur personnel. C'est même avec plaisir que je le ferais ! On travaillera ton uppercut alors, enfin on ne travaillera pas que ça. » Il haussa les sourcils plusieurs fois assez rapidement avant de se mettre à rire de plus belle. Il n'avait pas pu s'empêcher de faire une petite remarque comme ça, c'était tellement tentant. Il s'était lui-même tendu une perche en faites. C'était sûrement plus simple ainsi.
En faites, entraîner les autres, il aimait ça. Il transmettait sa passion et il aimait ça. Voir que d'autres pouvaient à leur tour devenir passionné, ça le fascinait. Mais entraîner Oihana, il ne dirait jamais non, encore moins que les autres, il savait qu'ils passeraient leur temps à s'amuser. Ils passeraient plus de temps à rire, à parler, à se taquiner qu'à réellement pratiquer la boxe. C'est justement pour ça que ce moment serait amusant.
Finalement, les yeux de Bastien chutent jusqu'à la table, observant un bref instant leur main avant de les laisser se décaler sur les trucs à manger. Il prit un quelconque gâteau entre les doigts de sa main libre pour le ramener devant le visage de Oihana. « Aller, mange. T'as encore rien mangé pour le moment. »

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Au bout d’un moment, tu ne fais même plus attention à la réaction que tu as quand la main de Bastien se met dans la tienne. Tu n’y fais plus attention. Ce n’est qu’un jeu. Oui, c’est ce petit jeu que vous avez tous les deux. Un jeu qui a commencé ce soir-là, au Mcdo. Depuis, vous vous envoyez des sms à longueurs de journées. D’ailleurs, ton snapchat est inondé de photos de Bastien avec des tronches pas possible. Il y a même à côté de son pseudo, cette fichue petite flamme. Il est d’ailleurs devenu ton meilleur ami sur cette stupide application, détrônant même ta meilleure amie Marlow. C’est bête, mais s’en est presque devenu vitale de lui parler. Tu serais même du genre à attendre son sms. C’est ta petite dose de bonne humeur de la journée. Bastien et ses texto. Bastien et se jeu. Tu en as parlais à personne. Parfois Eneko te surprends à rire bêtement. Te demandant qui est l’expéditeur qui te être aussi joyeuse. Tu lui as parlé évasivement de Bastien. Seulement, tu ne lui dit pas pour ce jeu de taquinerie, parce que tu sais qu’il te mettrait en garde. Tu n’as pas envie d’entendre ses sermons. T’entendre dire que quand le jeune homme sera lassé, tu auras une fois de plus le cœur brisé. Tu n’as pas envie que ça se passe, mais tu sais qu’il aurait parfaitement raison. Alors tu ne dis rien, tu dis que c’est juste un ami qui t’envoie une blague. Bastien en deviendrait presque ton petit secret.
« OMG Bastien ! Comment tu as deviné mes pensées ? Je l’ai pensé peut-être trop fort. » Tu poses alors ta main libre sur ta bouche. Bastien, l’homme qu’il te faut ? Peut-être. Seulement, tu ne veux plus te faire d’illusions. Tu as cru à une relation possible avec Théo, tu y as cru, tu allais te donner et au final, tu n’as récolté qu’un cœur brisé. Maintenant, tu vis au jour le jour, si ça doit se faire, ça se ferait, sinon, bah tu passeras à autre chose. Pour le moment, tu veux passer du temps avec le jeune homme. Depuis que tu le connais, tu apprécies sa compagnie. Tu aimes quand il te taquine, t’aime répondre à ses petites piques. « C’est mon rêve depuis maintenant un mois, enfin depuis qu’on se connait, que tu sois au final, l’homme de ma vie » Quand le jeune homme tu parles de boxe, tu serais presque en train de sauter sur place. Ton père t’en avais formellement interdit d’apprendre la lutte. Tu lui avais pourtant dit qu’il serait bien que tu saches au moins te défendre, il avait alors stoppé la discussion en te disant que si tu avais affaire à un homme, le meilleur endroit ou taper est et restera l’endroit en dessous de la ceinture. « J’ai hâte, parce que mon cher papa m’a dit de frapper en dessous de la ceinture. Enfin, j’suis pas sure que ça soit utile avec une femme. Vu que ton fan-club n'est composé que de femmes, quoi que... » Tu rigoles quand il hausse ses sourcils. Tu comprends plus ou moins son petit sous-entendu. Joueuse, tu le question. « Intéressant, dis-moi ce que tu veux me faire travailler ? J’suis impatiente de voire ton programme spécial » c’est tellement facile avec lui. Ton ventre à faire des trucs bizarre. Non, il ne s’agit pas de papillons dans le ventre. Non, ton ventre a faim. Très fin. L’odeur des viennoiseries ont ouvert ton appétit et à force de parler à Bastien, tu en a oublier ton ventre. Alors que tu t’apprêtais à prendre un gâteau sur la table – la pile avait bien diminuée, Bastien, lui n’avait pas oublié son ventre apparemment. Le jeune homme en approche une de ta bouche. Tu ne sais pas quoi faire. Prendre le biscuit qu’il te tend ou … « Merci » Tu approches tes lèvres du biscuit. Puis tu croques dans le biscuit qu’il venait de te tendre. « Nous avons passés un sacré stade là, tu me donne la béqueter » Tu souris doucement. Sans que vous vous en soyez apprécié les jeunes filles ont quittés les lieux. Vos mains restent pourtant enlacées. Machinalement – sans même tant rendre compte – ton pouce continue d’effleurer sa peau. Tu ne sais pas si tu dois arrêter et retirer ta main ou rester comme ça. Autant que ça soit lui qui prennent la décision. « Tu es vraiment l’homme qu’il me faut » tu reprends ses dires avec humour.

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Oihana était de loin la personne avec laquelle il échangeait le plus de messages ou même de snaps. D'ailleurs, dans ses conversations, le prénom de Oihana était quasiment tout le temps en haut de la liste. Pourtant, la plupart du temps, ils s'envoyaient des conneries, juste pour rire. Même les photos que Bastien lui envoyait étaient ridicules. Elle possédait des dossiers pas croyables sur lui et pourtant, il ne s'en souciait aucunement. Il préférait les savoir en sa possession qu'entre les mains de Simon. Lui aussi possédait pas mal de photos assez compromettantes de la demoiselle. Rien de choquant, non, juste des photos où elle faisait des têtes bizarres, où elle disait des conneries. En faites, depuis qu'ils ont commencés à se parler, jamais Bastien n'a fais autant de captures d'écran. Leur relation était basé sur un simple jeu de séduction, enfin si on peut appeler ça ainsi. Ils jouaient ensembles en faites, mais il se doutait bien qu'un jour ou l'autre, cela changerait. Le jeu évoluerait ou ils l'abandonnerait tout simplement. C'était prévisible depuis le début en faites. Mais pour le moment il n'y prêtait pas spécialement attention, il passait outre et se concentrait simplement sur le moment présent. Malgré ça, il n'avait parlé de ça à personne, pas par manque d'envie, mais plutôt parce qu'il n'y avait même pas réellement pensé.
« Peut-être bien. Enfin, c'est principalement tes regards qui ne trompent pas. » Il sourit en coin avant de reprendre parole. « Tu n'es pas très discrète pour le coup. » Le fait de parler de ça l'amusait. Le fait de simplement dire qu'il était l'homme qu'il lui fallait aussi d'ailleurs. Il disait ça pour rire, mais peut-être qu'au fond, il le pensait un minimum. Caractériellement parlant, ils étaient effectivement totalement compatibles. Ils se ressemblaient sur certains points et se complétaient sur d'autres. Cependant, il n'avait encore jamais pensé à l'éventualité d'aller plus loin que ce simple jeu avec Oihana. Ni avec qui que ce soit. Cela faisait un sacré bout de temps qu'il avait arrêté de se projeter dans des relations sérieuses. Depuis que la seule et unique fille qu'il a aimé s'est en quelque sorte payé sa tête. La seule fille a qui il a dit les trois fameux mots, hormis sa mère évidement. « Un de tes rêves même ? Je suis flatté pour le coup ! » Et il rit de nouveau. Entendre Oihana lui dire ce genre de choses l'amusait. Elle l'amusait avec si peu de choses en faites. Rien qu'en parlant en faites, en disant des conneries, des trucs banals même. « Ton cher papa t'as donné des conseils pas trop mauvais. Même si c'est pas franchement sympa de donner des coups sous la ceinture. Et ouais, malheureusement pour toi, ça ne fonctionne pas sur les filles. Mais tu peux toujours tirer les cheveux de ces filles. D'après ce que j'ai compris, ça fonctionne assez bien. » Le jeune homme écouta attentivement les dires de la demoiselle avec un petit sourire. Elle le provoquait, comme souvent. Mais comme toujours, il rentra dans son jeu. « Tout. Tes bras, tes jambes, ta langue, tes abdos. » Oui, il avait casé dans sa réponse la langue de Oihana, comme si de rien était, comme si c'était tout à fait normal. « Par contre, je te préviens, c'est un programme spécial pour toi. T'as l'exclusivité de ce programme. T'es un peu privilégiée en faites. » Bastien haussa les épaules en terminant son café, son autre main dans celle de Oihana, caressant toujours sa main avec le bout de ses doigts. Le jeune homme prit alors un des gâteaux entre ses doigts pour le tendre vers la demoiselle. « Mais de rien. » Il la laissa croquer dans le gâteau en souriant toujours autant. Le jeune étudiant en sport rit quelque peu en hochant la tête pour approuver ses dires. « Ouais, un sacré cap même je dirais ! On avance même un peu trop vite je trouve. »

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Passer du temps avec Bastien, c’est comme si tu oubliais tous tes problèmes. Comme si tu étais dans un autre espace-temps. C’est bien la première fois que tu ressens ça. Tu lui dire la langue comme une enfant quand il te dit que tes regards ne trompent pas. Comment ça tes regards ne trompe pas… puis il ajoute que tu n’es vraiment pas discrète. C’est là que tu ris. Toi et la discrétion, ça fait deux. Tu n’as jamais été discrète. Quand tu essayais d’écouter les conversations de ton frère et de ses amis, l’un d’eux ouvrait la porte et tu atterrissais bruyamment sur le sol. Non, la discrétion, ce n’est pas ton fort. « Oui exactement, tu es l’un de mes rêves, enfin l’un de mes seuls rêves enfaite. » Tu essayes de prendre un air sérieux, pour rendre la chose un peu plus crédible. Tu le taquine en lui disant qu’il est ton seul rêve. Ce n’est pas tout à fait vrai, mais il est vrai que quand tu t’endors après une conversation avec Bastien. Il y a fort à parier qu’il est dans ce même rêve. Parfois, il s’agit des rêves où tu te remémores des scènes, des conversations, des trucs inimaginables dont vous avez parlé. Parfois, tu n’oses même pas à repenser à ce dont tu as rêve. Parce que si tu commences à y penser sérieusement, tu le verrais différemment. Seulement, tu veux le voir comme un ami. Oui, pour le moment, tu ne le vois pas différemment. « Tous les soirs tu es dans mes rêves Mr… » Puis tu essaye de réfléchir à son nom de famille. Seulement ça ne vient pas. Un mois que vous parlez de tout et de rien, tu ne connais même pas son nom de famille. « Bah, je ne sais même pas ton nom de famille, c’est vraiment pas mal ça » Tu éclates de rire. Au final à part rire entre vous, vous ne vous connaissaient pas vraiment. Tu sais les bases. Enfin, les bases, la preuve que non ! Vu que tu ne connais même pas son nom de famille. C’est étrange de connaitre une personne comme ça, mais au final, ne rien connaitre d’elle. Les futilités ce n’étaient pas pour vous, vous passiez outre. Tu l’observe te parler de ton programme spéciale. En quoi, il va entrainer ta langue ? « Bah pourquoi tu veux entrainer mon ventre. Le reste je veux bien, mais dis aussi que mes abdos sont en mode fondant au chocolat. » tu tapotes ton ventre. Tu cours tous les matins, tu fais du fitness quand tu le peux. Enfin, tu n’es pas du genre mollassonne. Tu n’es pas une fainéante. Chaque matin quand le soleil se lève, tu es déjà dehors pour faire ton petit jogging. Bastien doit s’en douté, car il a eu quelques snaps de tes sortis courses. D’ailleurs quelques photos dossiers de ta jolie tête alors que tu fessais ton jogging. Il s’était même foutu de ta gueule, puis il avait également rouspéter ! Rouspéter parce que tu l’avais réveillé. Il est marrant ce petit Bastien, il est contradiction, mais tu l’apprécie pour ça. « J’suis honoré d’avoir un entrainement spécial et privilégié ». Tu ris en entendant que votre relation va trop vite. Tu souris, il n’y a pas vraiment de relation entre vous. Le petit vieux qui vous regarde avec tendresse. Tu fais un petit signe au papi, qui te le renvoie. Il éclate de rire quand Bastien te tend le biscuit que tu croques à pleine dent. Tu le vois vous observer avec nostalgie. Il doit penser que vous êtes un tout jeune couple. « Tu trouves ? Va falloir ralentir alors » Tu remarques qu’il ne reste plus grand-chose sur la table. Tu fini ta tasse de chocolat et tu laisses ton regard se poser sur l’extérieur. Le temps est vraiment plus clair. Il y a même des rayons de soleil. « Le temps s’est éclairci, ça te tente un petit tour à la place. Enfin si tu arrives à me supporter ? » que tu lui dit avec une petite tête angélique et toujours ta main dans la sienne. « Alors l’homme qu’il me faut, tu décides quoi ? »

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Parler avec Oihana, ça pouvait remplacer n'importe quelle thérapie. Ils riaient toujours et de tout. Ils parlaient de tout ce qui leur passait par la tête, des banalités, mais ils trouvaient toujours de quoi rendre la chose amusante. Ils ressemblaient à des gamins ensembles, toujours à faire et à dire des conneries. D'ailleurs le comportement de la demoiselle ne venait que confirmer le tout puisqu'elle venait de lui tirer la langue. C'est sûrement l'une des choses que Bastien fait assez souvent quand ils sont ensembles. A force de se taquiner, ils finissent par se narguer de la sorte. C'est bon enfant. Enfin principalement enfantin surtout. Mais Bastien se moquait totalement de passer pour un gosse à agir de la sorte avec elle, ils passaient de bons moments et c'est tout ce qu'il retenait. « Si j'étais du genre à rougir, je serais rouge écarlate là. Toutes ces nouvelles d'un coup, ça fais beaucoup, je pense que je ne vais pas m'en remettre de si tôt. » Avec sa main libre, il fit un peu d'air pour refroidir ses joues qui, dans un autre monde, auraient rougies. Rêver de Oihana, il l'avait fais. Parfois, elle ne faisait que de brêves apparitions, il n'apercevait quelque fois que son sourire. Mais dans d'autres rêves, sa présence se faisait beaucoup plus persistante, pour ne pas dire qu'il n'y avait qu'elle et lui. Juste eux deux faisant des choses pas toujours très catholiques. Enfin ce genre de rêve lui était arrivé une seule et unique fois, après que la demoiselle eu la terrible idée de lui envoyer un snap d'elle dans une tenue qui laissait assez peu de place à l'imagination, mais ne vous méprenez pas, elle était pourtant bel et bien vêtue. Et le jeune homme s'était endormi après avoir vu cette image. Autant dire que le lendemain au réveil, il était troublé le petit. Il ne savait plus quoi penser de tout ça. Heureusement qu'il ne se souvenait que de quelques bribes de son rêve, enfin des moments qui étaient assez explicites quand même. Quand il avait croisé Oihana quelques heures après, il avait été gêné, même s'il n'avait rien laissé paraître. Il n'allait clairement pas lui faire part du rêve qu'il avait fait la précédente nuit.
Bastien rit doucement en entendant Oihana lui rappeler qu'elle ne connaissait pas son nom de famille. Ils se connaissaient depuis un petit moment et connaissaient quelques trucs l'un sur l'autre, mais pas leur nom de famille. Il y avait de quoi rire quand même. « Et ce n'est que maintenant que tu t'inquiètes de rêver d'un homme dont tu ignores le nom de famille ? » Il prit une mine faussement choquée, qui ne dura que quelques brèves secondes puisqu'il se remit à rire ensuite. Un rire qui s'estompa pour qu'il reprenne parole. « Pratt. Je m'appelle Bastien Pratt. Toi c'est Oihana Carricaburu ? » Ouais, il avait fait quelques recherches il y a peu. Juste pour en savoir un peu plus sur elle que ce qu'elle lui disait déjà. « Ouais, j'ai préféré avoir des renseignements sur ton compte, genre voir si t'avais pas fais de la prison. » Il avait prononcé ceci sur le ton de l'humour, comme toujours d'ailleurs. Le jeune étudiant l'écouta poursuivre alors qu'un sourire amusé prit place sur ses lèvres en l'entendant. « Ah ouais, donc toi ce qui t'inquiètes le plus c'est de savoir pourquoi je veux entraîner ton ventre ? J'ai câlé ta langue au beau milieu de tout mais ça ne t'as même pas choqué. » Il passa sa main libre dans ses cheveux pour remettre une mèche rebelle à sa place. Une mèche qu'il avait aperçu du coin de son œil. « Et je veux entraîner ton ventre parce que les abdos sont importants pour la boxe. Et si tu dois te prendre des coups ici, si c'est bien musclé, la personne pourra peut-être se faire mal, sait-on jamais. Je n'oserai jamais dire que tes abdos sont en chocolat. Je sais que tu es sportive et que tu dois très certainement avoir un corps pas trop mal. » Juste pas trop mal, en faites, il avait sorti ça juste pour lui lancer un petit pique, puisqu'il se doutait que le corps de la demoiselle devait être bien plus que pas trop mal. Il recevait régulièrement des snaps d'elle faisant du sport, ou revenant du sport. Il se demandait même parfois si elle ne faisait pas plus de sport que lui.
En voyant Oihana faire un signe à quelqu'un, les sourcils de Bastien se froncèrent sous l'incompréhension. Il suivit finalement son regard avant de sourire quelque peu au vieil homme qui les observait. Il devait clairement s'imaginer des choses en les voyant ainsi, et même se remémorer des choses. Les personnes âgées seules avaient toujours eu tendance à attrister Bastien. Il en venait toujours à se dire que ce vieil homme ou cette femme d'un certain âge vivait seul puisque son compagnon était malheureusement décédé. Il pensait directement au pire en faites. Il finit par reporter son attention sur Oihana en conservant son sourire. « Ouais. Promis, je ne te donnerai plus à manger. C'est une trop grande étape pour le moment, je ne pense pas avoir les épaules pour supporter tout ça. » Et voilà qu'un moment presque sérieux était ruiné. Pourtant, Bastien tentait de rester sérieux, pinçant même ses lèvres entre elles. Comme pour donner un air dramatique au tout. Un air qui laissa vite place à un sourire en entendant la proposition de Oihana. Il hocha alors la tête. « Bien sûr que ça me tente. Et j'arriverai encore à te supporter quelques heures. C'est pour la bonne cause après tout. » Il la laissa terminer son chocolat avant de se lever, prenant sa veste dans sa main libre. Son autre main resta dans celle de Oihana, levant d'ailleurs leurs mains pour l'inciter à se lever. « Aller, l'homme qu'il te faut va te traîner jusqu'à là-bas. »

» good morning (sacha)
» good looking, gucci got me back.