-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 it made me think of you (Laëtitia)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyDim 20 Mar - 0:53

Il se tient là, devant les courts de tennis. Debout, les mains dans les poches. Le regard suit le mouvement de la raquette, de la balle qui revient sans cesse toujours plus vite. La balle fuse dans un arrondi caractéristique d’un lift au rebond toujours plus accentué. Chaque coup de raquette lui parait artistique. La main experte, Laëtitia exécute une série de coups droits, puis de revers, sans jamais faiblir en intensité. Elle balaie le court telle un essuie-glace, mais exerce une défense d’acier face à l’homme qui doit être le fameux Vital. Celui-ci étant de dos, il ne peut voir son visage, mais ce n’est pas tant lui qui l’intéresse. Shane reste subjugué devant tant de grâce autour des gestes formés par la joueuse de tennis. Ca lui permet d’éviter au grand tournant qu’a pris sa vie dernièrement. Il ne dort plus l’Irlandais, il s’est même octroyé quelques jours en Irlande, de retour auprès des siens pour le weekend. Seule la victoire de l’Irlande sur l’Ecosse lui a redonné le moral pendant 80 minutes. Shane s’était attendu à tout sauf à ça. Jamais il n’aurait cru qu’Alizée le quitterait. La raison lui échappait. Il avait l’impression que tout allait bien entre eux. Certes, ils avaient pris leur temps et il n’y avait pas été étranger puisqu’il avait souffert de sa rupture avec Deirdre, mais il aurait cru qu’ils pourraient communiquer davantage, malgré le lourd passé de la demoiselle. Il semblerait qu’elle n’avait pas essayé de s’en remettre et elle était partie. Il était possible qu’elle soit toujours en ville d’ailleurs, mais Shane avait dû encaisser une discussion sans queue ni tête pour se voir sortir de la vie de la jeune Castel sans qu’il y puisse quelque chose. Ca faisait beaucoup pour l’Irlandais, qui même s’il essayait de positiver, commençait à accuser le coup. Retrouver Dublin lui avait fait le plus grand bien. D’ailleurs, il songeait à y retourner pour de bon. Et puis, il avait repensé à une personne en particulier, qui lui avait fait changer d’avis, au moins pour le restant de l’année. Laëtitia. Il n’avait pas fini de l’aider. Et puis, il l’appréciait, véritablement. Ils se comprenaient d’un regard, et il avait eu envie de la revoir. C’était pour ça qu’il était là, droit comme un i. Madigan continuait de l’observer, sagement, à l’extérieur du court, un peu en retrait. Il n’a pas franchement envie de voir quiconque en ce moment. Sauf elle. Elle est une bouffée d’oxygène. Peut-être lui mentira-t-il. Peut-être préfèrera-t-il maquiller la vérité en disant qu’il passait juste dans le coin. Les stigmates de la Saint-Patrick sont pourtant encore visibles sur le visage de l’enfant de Dublin qui a les traits fatigués, le teint pâle, comme s’il trainait encore sa gueule de bois, mais pas seulement. Saisira-t-elle à quel point il est meurtri ? Pas sûr. Parce que Shane sait prétendre, afficher un masque en toutes circonstances. A voir la jolie blonde s’épanouir sur un court de tennis, il repense à sa carrière et inévitablement, son visage se crispe. Un instant, juste un quart de seconde. L’entrainement semble toucher à sa fin. Maintenant qu’elle s’apprête à sortir du court, il se convainc que ce n’est pas une bonne idée de rester ici. Que peut-il lui dire ? Il ne peut pas lui avouer qu’il avait envie de la voir, ça paraitrait trop connoté. Non, il ferait mieux de déguerpir et de trouver le moyen de se saouler au pub. Et pourtant, ses jambes ne le portent pas, il reste ancré là, jusqu’à ce qu’elle arrive près de lui. Sans même la saluer, il se croit obligé de se justifier : « Je t’avais dit que j’aimerais te voir jouer. » Il avait donc fait le déplacement pour ça. Ca se tenait. Ou pas.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyDim 20 Mar - 18:27

« Ma parole, Peretti, t'as quoi dans les bras ? D'la guimauve ? » - siffle Vital entre ses dents, les mâchoires serrées, il transpire comme une côtelette en papillote mais, il ne perd pas son bagou, il ne faudrait pas que la blonde écervelée qui encaisse ses lancés perde le rythme ( ou n'ait ne serait-ce que l'occasion de lui foutre un amorti). Il a l'impression qu'elle ralentit à mauvais escient : il grogne, il garde la gnaque et lui file même du fil à retordre, en prime. Elle éponge les perles de sueur qui tracent des sillons sur son front, ses joues. Elle ne perd pas de vue la balle et résiste à l'accumulation d'acide lactique, menaçant de lui offrir quelques crampes à déguster, notamment aux mollets. La frustration est à son comble, elle se matérialise comme un son qui ne manque pas de s'évader, ses lèvres s'entrouvrent, expulsent  le parasite. « Et en plus, tu m'arroses, il t'arrive quoi malen'kiy ? » - la question tient plus de l'exclamation, le résultat d'une contrariété qu'il déversera sur elle, à la manière d'un torrent de reproches, une fois qu'elle aura décidé de bousiller sa raquette. Elle se ressaisit, plissant les paupières tandis qu'il sert, son regard aiguisé, la fixant avec son scepticisme légendaire. « Concentre-toi »  - c'est ce que je fais, songe-t-elle, agrémentant sa remarque 'd'un vieux con'. Cela fait plusieurs semaines qu'ils s'entrainent comme des machines, à raison de plusieurs heures par jours. Elle n'aura le droit de ne plus manger, bouffer, respirer , chier -somme toute- vivre Tennis qu'une fois le gazon wimbledonien rasé et un titre remporté. Il lui reste encore pas mal de mois de souffrance, de restrictions à subir, l'équivalent d'une vie entière, pour la jeune joueuse. «T’arrives à jouer et parler en même temps, Vital, c'est complètement prodigieux » - elle réussit à lui envoyer, non sans manquer  de se prendre la balle en pleine figure. Perte de concentration , ses perles bleues attirées par une silhouette balèze qui apparaît comme une illusion d'optique ; elle la désavoue, secouant la tête, reprenant ses esprits. Pourtant lorsqu'elle y porte à nouveau les yeux, un sourire vient aussitôt bistourner ses lèvres, au grand dam de Vital qui se demande ce qui peut bien la faire sourire comme une couillonne. « Un peu plus de nerf ou j'te fais jouer en double » - ni une, ni même deux, Laëtita se ranime, envoyant tout ce qu'elle a dans le coffre, balayant les doutes de son entraineur qui, une fois les raquettes baissées, lui accorde  un regard où pourrait poindre de la satisfaction. Mais, cette créature russe n'a pas l'air convaincu, ni même du genre à laisser libre cours à ses sentiments. Il pivote légèrement, remarque le grand brun et se retourne dans la direction de sa petite protégée. « Tu connais les règles » lance-t-il, exaspéré, l'air de suggérer qu'il est hors de question de fréquenter qui que ce soit. « N'importe quoi » chuchote-t-elle, délaissant son sac, ses effets, pour aller rejoindre son Phare. Niant les fibrillations dans sa poitrine. Elle arrive à sa hauteur, après s'être faite violence pour ne pas courir, dans une démarche calculée. Et si elle aimerait le prendre dans ses bras, elle pile à quelques centimètres de lui. « Mon dieu, t'as vu tous mes loupés ». A bonne distance, elle fronce les sourcils, en penchant la tête, orientant l'angle de son regard. « Je jouerai mieux, à Wimbledon. T'auras droit à une place de choix » - est-ce qu'elle se montre trop présomptueuse, audacieuse ? Entreprenante ? Elle se rend compte qu'avec la transpiration, elle ne doit pas être de première fraîcheur. Elle s'éloigne un peu. Après quelques instants d'observation mutiques, elle se pince les lèvres, taraudée. « Tu vas bien ? » - question derrière laquelle se cache bien plus qu'une formalité. Ça l'intéresse bien de savoir. Parce qu'elle ne l'a pas appelé et il ne l'a pas fait non plus. Pourtant, ils sont là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyLun 21 Mar - 10:27

La retrouver là devant lui c’est comme un mirage permanent. Il crevait d’envie de la revoir, sans qu’il ne se l’explique, comme si elle était le remède à tous ses maux, comme si la demoiselle était capable de supprimer tous ses doutes pour lui soulager la conscience. Il avait envie de sourire, mais pas tout de suite. Shane, dans la retenue, la contemplait en silence, elle qui avait les joues rosies par l’effort, certaines mèches de cheveux collant à ses joues mais toujours ce charisme omniprésent. Il a pensé à leur dernier après-midi ensemble à ce que ça a provoqué chez lui, aux douces sensations de laisser aller que ça lui avait évoqué. Il avait longtemps tergiversé, l’Irlandais, parce qu’il avait eu envie de l’appeler, de la voir, d’entendre le son mélodieux de sa voix, mais à chaque fois qu’il se décidait à faire le premier pas, il se ravisait, sans trouver de justification valable, si ce n’est qu’elle se fichait bien probablement de Shane le rugbyman déchu. Pourtant, elle est bel et bien là devant lui, et il jurerait avoir capté un sourire sur ses lèvres. Elle est contente de le voir, c’est une vérité qui transparait. Mais elle est également dans une certaine retenue qu’il attribue immédiatement à la présence de Vital, l’entraineur qui aurait des points communs avec Paddy. Quand Shane pose le regard sur Vitaly, ce n’est pas Paddy qui lui vient en tête, mais un mot bien plus virulent. Tortionnaire. L’Irlandais, d’un regard extérieur voit l’homme comme un dictateur de l’effort alors qu’on lui a toujours appris à faire de la place aux temps faibles, car c’est l’alternance de l’intensité de l’effort qui scelle les progrès. « J’ai surtout vu un sacré rythme. Il se venge toujours de ton retard ? » Qu’il lui demande alors qu’elle semblait être mécontente de son jeu. Lui n’avait rien vu d’alarmant, mais en même temps, il est loin d’être un joueur de tennis professionnel. A sa réplique suivante, Shane ne peut que marquer son étonnement. Laëtitia vient-elle de l’inviter cordialement à venir l’encourager à Londres dans l’enceinte du All England Lawn Tennis club. Mais il croit savoir que le tournoi se déroule en juillet, ce qui veut dire qu’elle a largement le temps de revenir sur ses propos. Mais l’invitation lui fait plaisir, parce qu’elle semble être sincère. Toutefois, il ne s’imagine pas dans son box aux côtés de Vital et de sa mère. Il ferait tâche dans cet environnement hostile. « C’est vrai ? Mais tu ne joues pas à Roland-Garros avant ? Wimbledon c’est en juillet ! » Il suit un peu le tennis, il n’a peut-être pas toutes les connaissances requises pour passer un quizz sur le tennis mais il sait quelques trucs par-ci par-là. Il a l’impression que la belle blonde sait déjà que quelque chose le tracasse, comme si elle était capable de lire en lui comme dans un livre ouvert. Mais il ne peut se résoudre à lui dire qu’il ne va pas si bien que ça, que les derniers jours ont été pénibles, parce qu’elle pourrait croire qu’il a envie de la voir juste pour se plaindre alors que c’est loin d’être le cas. « Je suis retourné en Irlande pour quelques jours. J’ai vu ma famille. » Il se hasarde à un petit sourire. Revoir sa sœur et ses parents lui a fait le plus grand bien. Avoir la chance de retourner à l’Aviva Stadium pour le succès de l’Irlande sur l’Ecosse aussi. Mais il fallait bien reprendre les cours, lui qui s’était absenté sur la fin de semaine, incapable de supporter des gosses alors qu’il avait envie de s’enfermer dans son appartement pour plus jamais en ressortir. « Tu… as le temps pour un café ou juste une balade, enfin ce qui te conviendrait… » Balbutie-t-il difficilement. Elle le rend penaud. Shane d’ordinaire réservé et poli prend des initiatives, tout simplement parce que la présence et le regard noir de l’entraineur de la Peretti le trouble. Lui le grand gaillard de plus d’un mètre quatre-vingt-dix est gêné par cet homme qui doit être en train de l’insulter dans sa langue natale dans un coin de sa tête.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyLun 21 Mar - 19:34

Elle se contente de l'observer, la joie imprégnant ses traits, levant le regard pour pouvoir caresser des mirettes les discordances de son visage, en n'oubliant pas de les consigner dans un coin de sa mémoire, vive, elle décèle la pointe de tristesse dans sa voix. Une nuance, un tout petit rien qui grésille dans la mélopée et lui met la puce à l'oreille. Ton particulier , timbre éraillé qu'elle tente de décrypter, attentive à  la moindre contorsion faciale, celle qu'il se plait à cacher derrière son sourire, elle l'espère sincère, le cœur serré, Laëtitia jette un furtif coup d’œil à Vitaly qui récupère les balles sur le court. Une feinte désuète qu'elle lui reconnaît, moqueuse. Il reste là, aux aguets, clebs de garde , prêt à mordre au moindre geste déplacé. Si seulement son père avait ne serait-ce que le dixième des réflexes de ce russe bougon. « Vital... » prononce-t-elle, les mots fuient , Vital est inqualifiable, inclassable. Une attraction de la nature qu'elle n'arrive toujours pas à comprendre. Les efforts sont si vains avec lui. Elle hausse les épaules. « Il n'a pas fini de se venger avec tous mes retards » - clin d'oeil, elle se frotte les yeux du bout des doigts, inspirant profondément. « Tu es allé en Irlande mais, c'est ... » -  son bras se tend dans sa direction, sa main s'apprête à se poser sur son avant bras, pour y émettre une pression, sa main s'arrête. Geste avorté qui s'évapore comme cette envie de. Inconsciente – impérative et injustifiée-  de le réconforter. Parce qu'une ombre est passée dans son regard, si près, qu'elle l'a distingué et elle l'a peut-être un tantinet effrayé. « Je peux fabriquer du temps » - elle le fixe, est-ce qu'elle pourrait ajouter le 'pour toi' qui voudrait se frayer un chemin entre ses lèvres ? Pourtant, ce serait vrai, vrai de vrai. Et elle se trouve nunuche d'avoir pensé quelque chose d'aussi ...mièvre. Et que Dieu lui en soit témoin, elle ne veut pas de cette image là. Bah, qu'est-ce qu'elle y peut ? « J'ai l'impression qu'on a beaucoup de choses à se dire, Shane ». Des tas, des montagnes de trucs importants, inutiles, futiles, un panel de palettes. Un autre coup d’œil se perd sur le coach et sa queue de cheval, vestige d'une chevelure aujourd'hui peu fournie. Elle se tourne à nouveau dans la direction de Shane, en poussant un long soupire. «Vital se la joue cerbère parce que je lui refuse Roland Garros. Il estime que c'est très enfantin de ma part de n'accepter que Wimbledon sur mon planning » - ne se sabote-t-elle pas ? Elle qui ne s'entraîne que sur terre battue ? Elle se risque à grand, Nadal version féminine. « Viens, on se tire avant qu'il ne décide de passer à l'attaque » - elle le prend par la manche de son manteau, dirigeant leur procession à travers le terrain, récupérant au passage son sac et sa gourde. « On va faire un rapide passage par les vestiaires » - elle a vraiment besoin de se doucher et remplacer sa tenue par quelque chose de plus habillé. « Malen'kiy ? » - l’interpelle Vital, les mains sur les hanches, dans un port conquérant, un vrai commandant des armées. « Coach, c'est Shane, mon professeur particulier » très particulier, songe-t-elle, pas loin de se gondoler, pouffer de rire comme une cocotte, elle se le refuse, le fiel nouant ses cordes. « Il m'apprend l'anglais » - sur ces paroles, elle accélère le pas, en levant les yeux au ciel. (…) Les cheveux encore mouillés, elle le rejoint. « J'irai où tu iras » - qu'importe la place, qu'importe l'endroit, songe-t-elle, cachant aussitôt son sourire sous son écharpe. Prends-toi ça, Vital.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyMar 22 Mar - 12:48

La relation qui lie Laëtitia à son entraineur a l’air plus que cordiale. C’était comme si la jeune femme était la progéniture du Russe. Il la surveille, la surprotège mais en même temps, est aussi dur que la pierre avec elle. Mais il semble être la seule personne en qui elle a confiance, le seul homme capable d’avoir un impact salvateur dans sa vie alors que sa marâtre ne cesse de la détruire, mais c’est justement parce qu’il n’est pas son paternel qu’il ne peut en définitive que se consacrer au tennis. Vital aime la jeune Peretti comme un père, ça transparait dans son attitude, dans sa façon de zoner pour empêcher la jeune femme de partir avec un étranger. Pourtant, le danger ne viendra pas de l’Irlandais. La jeune femme éprouve un profond respect pour lui, ça se voit. Et malgré tout, elle est prête à se détacher de lui pour retrouver Madigan. A croire qu’elle semble prête à faire une place de choix au sein de son être pour celui qui a juste tenté de lui faire comprendre qu’elle valait bien plus que celle qu’elle prétendait être. Elle ne finit pas sa phrase alors qu’il a mentionné l’Irlande, ni son geste. A-t-elle deviné que ce retour impromptu en terres Dublinoises était dû à de profonds troubles qui ont surpassé la montagne Madigan ? Elle peut lui accorder du temps, alors qu’elle ne semble pas en avoir. Il est gêné le colosse irlandais. Parce qu’il n’a pas le droit de mettre à mal cet emploi du temps bien rodé. Mais il s’abstient de prononcer le moindre mot parce qu’il ne veut pas s’y opposer. Passer du temps avec elle, c’est le meilleur remède qu’il ait trouvé, parce que lorsqu’il pose ses yeux sur son visage, il oublie tout, il ne voit qu’elle, ses yeux pétillants, son sourire mutin et ravageur, elle n’a pas besoin de faire plus. Ca suffit. Oui, ils ont beaucoup de choses à se dire, mais il préfère l’écouter elle, raconter ses journées depuis leur dernière rencontre. Qu’elle lui dise comme elle a repris gout au tennis, ou qu’elle lui conte tous ses troubles. Il a envie de tout savoir, de se noyer dans cet océan de révélations. « Je t’écouterais volontiers. » Ne compte pas sur lui pour raconter d’un trait tout ce qui le trouble, parce qu’il ne veut pas se montrer faible, il refuse de se laisser aller. La seule personne qui lui importe, c’est elle. Elle l’intrigue lorsqu’elle lui explique qu’elle ne veut pas jouer à Roland Garros. Son choix la pousse à perdre de nombreuses places au classement, car un tour passé aux Internationaux de France, rapporte non seulement 12 000 € mais aussi un bon au classement pour les joueurs et joueuses ne trustant pas le haut du tableau. « Pourquoi ne veux-tu pas jouer à Roland Garros ? Il y a beaucoup de tournois pour s’y préparer ! Je suis sûr que tu te débrouillerais très bien là-bas ! Et puis si tu ne joues pas là-bas, pendant que les autres montent au classement, toi tu descends… » Il baisse la tête. Il n’a peut-être pas le droit de lui dire de telles choses. Mais c’est le compétiteur qui parle, l’homme qui avait tout sacrifié pour le rugby et qui avait tout fait pour arriver jusqu’aux portes du monde professionnel. Oh il regrette ce temps-là. Mais s’il était resté en Irlande, jamais il n’aurait rencontré cette jolie blonde qui le saisit par le bras pour l’emmener plus loin. Lui, il lâche un petit rire : « Je préfèrerais, il a pas l’air commode ! » Il ne l’effraie pas réellement, Shane pourrait bien en faire de la charpie de cet homme-là, mais ça ne semble même pas lui effleurer l’esprit. Il est important pour Laëtitia. C’est comme ça qu’il s’en justifie. Elle se rend aux vestiaires, et remettant les mains dans ses poches, Shane fait des pas ici et là, patient, lançant juste un signe de tête poli à l’entraineur de mademoiselle qui ne cesse de le toiser du regard. Qu’il soit tranquille, Shane n’est pas là pour lui faire du mal, elle est trop importante à ses yeux, elle est sa bouffée d’oxygène. Elle l’a présenté comme son professeur d’anglais, mais jamais il ne lui a donné le moindre cours. A la prochaine occasion, il fera en sorte de respecter cet engagement histoire que son entraineur ne la cuisine pas trop à ce sujet. Alors qu’elle revient vers lui, ses mots le frappent de leur douceur, de leur sincérité. Lui aussi, Laëtitia, il irait au bout du monde avec toi. Il retient ses doigts dans ses poches, parce qu’ils tremblent de pouvoir à nouveau retrouver les siens. C’est à ne rien y comprendre, elle exerce un pouvoir si agréable sur son esprit qu’il n’a pas plus envie de s’en éloigner. Ou aller ? Il ne sait pas, il se laisse porter par l’inspiration du moment. « Je… Peut-être qu’on devrait aller chez moi cette fois… Je veux dire on sera plus tranquilles pour discuter, et… tu pourras te sécher les cheveux pour ne pas attraper mal. » D’ailleurs, alors qu’ils s’éloignent, il retire sa veste, une fois de plus, une autre tout droit sortie de son placard et il la passe autour des épaules de la joueuse. Une fois sur le parking, proche de sa voiture, il ne tient plus, Shane, il a besoin de se confesser. « Laëtitia, j’ai beaucoup pensé à toi depuis la dernière fois… » En fait, c’est comme si son visage lui revient comme une rengaine dont on ne peut plus se passer.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyMer 23 Mar - 17:38


Surprenante proposition, salive traitresse avalée de travers, Laëtitia  part dans une quinte de toux incontrôlable, elle porte le poing à sa bouche, une main à sa poitrine où, son cœur de reine des glaces bat à tout rompre, dans une cavalcade un tantinet surnaturelle. A-t-elle bien entendu ? Elle a du mal à le croire, tandis que dans son bourrichon, ça chauffe excessivement. Après quelques dizaine de secondes à maîtriser son corps renégat, l'affolement laisse place à un rire nerveux. Elle se  savonne intérieurement d'une gueulante amplement méritée, avant de reprendre un rythme cardiaque normal (et une respiration nettement moins félonne). Elle accueille la veste du brun, hochant seulement la tête. Son esprit aux pensées gravement libidineuses se montre hyperactif, elle secoue la tête, écartant les idées qui germent, refoulant au fin fond toute aberration, dans un mécanisme typique d'évitement. S'ils vont chez lui, c'est uniquement pour qu'elle puisse se sécher les cheveux. Parce qu'il est évident qu'elle a besoin de se sécher les cheveux. Après tout, des cheveux mouillés, c'est une invitation chaleureuse au rhume, bien sûr, ouais. Elle essaye de s'en convaincre tandis qu'elle aligne les pas, confondue, aux côtés de l'irlandais mais, foutu sourire est toujours là, à squatter ses lippes, pirate. Les prières silencieuses se succèdent, sa conscience se la joue moralisatrice et, elle croit même entendre au loin les reprimandes dont sa mère va surement la gratifier, en attendant, Laëtitia, elle le suit, c'est tout. Et c'est , vraiment, tout. Elle lui fait confiance. Et puis, il y a cet autre facteur qu'elle a tendance à oublier lorsqu'elle dresse la liste des choses qui expliquent pourquoi. Pourquoi elle se fiche des conséquences. Pourquoi elle serait prête à tout et n'importe quoi. Pourquoi. Pourqui. Pourlui, elle se fiche des conséquences. Pourlui elle serait prête à tout et n'importe quoi. Pour l'avoir et lorsque la lumière atteint tous les étages sans distinction, elle en tombe presque des nues. Ce qu'il lui avoue y est pour grande part. Ses iris flambent, elle penche la tête en arrière pour mieux le regarder ; elle se mord la lèvre. Sacré aveu. Mais, elle ne peut s'empêcher de songer qu'elle interprète peut-être ce qu'il lui dit, d'une certaine manière alors qu'il n'y a aucune arrière pensée. Elle le fait souvent quand. Elle s'embrouille, tente vainement de repousser l'évidence. Évidence revient à la charge. Elle le fait souvent quand un gars , un mec, un monsieur, un Shane lui plait. La vache. Les mots se cognent contre  ses dents qui font blocus. Puis, arrivent à contourner le barrage, fusent. « Moi aussi » - deux mots. Risibles. Incertaine de la direction que prennent les choses, la blondinette se contente de ce dont elle est sûr : ça ne sert à rien de se poser trop de questions. « je l'ai beaucoup fait » - elle affirme, en hochant la tête, elle l'a beaucoup espionné, aussi. Parce que certaines habitudes se paient la vie dure. Parce qu'elle ne va pas changer comme ça, juste parce qu'elle a décidé , du jour au lendemain, de raccrocher une de ses multiples personnalités. Pour les beaux yeux d'un gars. Elle pourrait. Mais, à voir ses parents et le vide qu'il y a entre eux, elle n'a pas l'impression d'y croire. A ce qui pourrait - éventuellement- exister entre un gars et elle. Migraine. « T'as pas posté grand chose » - s'entend-t-elle lancer, rapide, incapable de rattraper sa bourde. Putain de merde, elle étouffe l'insulte dans son écharpe en n'osant pas le regarder. Elle fait comme si de rien n'était. Elle le fait sacrément mal. Et pour noyer davantage le poisson, elle avance vers le véhicule, prête à y pénétrer.
Grillée.Alors, disons que foutu pour foutu, elle ajoute.« Il se peut que j'ai pris goût à te fliquer »- dit comme ça, ça n'a absolument rien de très avenant. Tant pis.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyJeu 24 Mar - 10:45

Il y a beaucoup de choses qui échappent à Shane. Il n’a jamais eu autant de mal à s’exprimer qu’aujourd’hui, ou plutôt qu’avec elle. La princesse du tennis semble effacer tout le reste dans son esprit, comme si sa mémoire avait été formatée. Et pourtant, il devrait songer à celle qu’il a perdu, celle qui jusqu’à peu, était encore celle qu’il considérait comme la femme de sa vie. Mais peut-être que ce n’était pas fait pour exister. Comment cela se pourrait alors que lorsqu’il pose ses yeux foncés sur la blonde, son cœur fait un bond dans sa poitrine ? Laëtitia, elle a eu raison de lui depuis le premier soir. Il a beau essayer de se convaincre du contraire, elle surpasse tout le monde. Sa façon d’être, sa fragilité apparente doublée d’une force de caractère l’étreignent et l’emmènent ailleurs. D’ordinaire peu expansif, le gamin de Dublin se surprend à lutter contre des sentiments contraires, face à l’émergence d’un sentiment nouveau qu’il croyait pourtant connaitre. Il a envie de passer du temps avec elle, de la découvrir davantage, de discuter jusqu’à en tomber de sommeil, de la protéger comme de la voir se défendre et triompher contre les maux qu’elle essaie de repousser depuis tant d’années. Mais en même temps, en a-t-il le droit ? Sept années les séparent. A l’heure où il était majeur, elle entrait à peine au collège et puis ne craignait-il pas de lui ôter ses plus belles années ? Elle qui pouvait vivre encore tellement de choses, qui pouvait s’amuser ? Il secoua la tête, il se faisait des idées. Si ça se trouve, elle ne ressentait pas la même chose. Et pourtant, il veut croire que c’est partagé, parce qu’elle a une façon si particulière de le regarder, elle qui est si adorable. Aux mots qu’elle prononce, il divague, encore. Ca y est, il s’imagine de nouveau que ‘ça’ pourrait exister. Elle l’a beaucoup fait. Lui aussi. En fait, il est juste heureux qu’elle lui avoue être dans le même bateau, même si ça n’est pas encore dit explicitement. Il sourit, un peu, légèrement, soulagé de sentir à nouveau son ventre se dénouer pour se satisfaire de ces quelques mots. Un lourd silence s’installe entre eux, il ne sait pas quoi ajouter, et comme à son habitude, il la remercie d’être si bavarde, probablement de la nervosité. « Oui, je suis pas trop réseaux sociaux… » Avoue-t-il, l’Irlandais. Mais elle non plus ne poste rien sur son Instagram. « Tu te contentes de la photo avec Serena, pour ta part. » Ils sont similaires, ils n’étalent pas leurs vies, secrets bien gardés. L’aveu qu’elle lui fait a un gout de possession, comme si elle refusait qu’il lui échappe. Mais Peretti n’a pas à s’inquiéter, ses yeux n’espèrent qu’elle. Il ouvre la voiture et alors qu’il rentre dans l’habitacle, Madigan hausse les épaules, son sourire ne le quittant plus : « J’ai rien contre tant que ça ne tourne pas à l’obsession maladive ! » Les stalkers sont plutôt effrayants. Mais il n’est pas une célébrité, alors il ne devrait pas avoir de problème. Il n’a pas encore démarré la voiture qu’il a de nouvelles révélations à faire. Il se tourne vers la demoiselle à la chevelure dorée, comme si ça ne pouvait pas attendre, parce que merde, elle le trouble plus que ce qu’il aurait cru. Il se perd un instant sur chaque trait qui compose son visage. Ses lèvres pulpeuses, ses yeux de biche d’un bleu océan dans lesquels on se noierait volontiers, et galvanisé sans qu’il n’y comprenne quoi que ce soit, il lance : « En fait, Laëtitia, je suis revenu d’Irlande pour toi… » Parce qu’il aurait quitté Biarritz volontiers, parce que son passé lui manquait, son Irlande l’appelait, il avait envie de retrouver ses racines, mais ça c’était jusqu’à ce qu’il pense à toi, et puis il s’était lancé sur le chemin du retour.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyVen 25 Mar - 18:41


A l'intérieur de l'habitacle, elle s'escrime à mettre sa ceinture , tendant l'oreille. Ne ratant absolument rien de tout ce qu'il peut bien représenter, à cet instant. Il est émetteur d'ondes de parole, de chaleur. Il est source et il affole absolument tous ses capteurs. Il y a quelque chose de physique qui prend tout son sens. Le risque est là. Insidieux, qui attend son heure. Il se peut que tout cela vire à l'obsession. Shane n'est à l'abri de rien. Elle a déjà mis son compte marqué en favori et si quelqu'un venait à fouiner sur son ordinateur, l'historique se montrerait beaucoup trop éloquent. Laëtitia plaiderait surement coupable. Jamais, elle n'aura autant rafraichi une page. Elle qui se fiche de tout le monde, hormis de ses trois points cardinaux, qui se révèlent être les seules personnes constituant plus que sa vie, pire, son univers. Mais, elle aimerait bien y ajouter une quatrième personne, pour finir les bases. Y prendre appui. Shane, l'irlandais, le Phare, c'est lui son trèfle à quatre feuilles. Enfin, elle espère qu'il dira oui, lorsqu'elle le lui demandera. Si elle trouve les tripes de le lui demander un jour. Sans avoir à invoquer une autre, sans avoir à mentir, à se montrer fourbe, à s'asseoir sur quelques principes. Elle ne veut plus des jeux de dupes. Elle sourit, à l'écoute du clic, bruit caractéristique d'une ceinture fermée. Elle s'agite un peu, pour mieux s'installer et se laisse aller contre le dossier du siège. Elle va finir par s'habituer à cette voiture, sans faire trop d'effort, elle le sait déjà. « Maintenant que j'ai ton autorisation » - mots imprégnés d'humour  qu'elle laisse en suspension, prise sous le feu de son regard. Elle demeure là, perturbée, incapable de bouger le moindre muscle. Elle a l'impression qu'il s'apprête à lui balancer quelque chose à la figure. Un truc important, lourd, elle ne veut rien gâcher. Il lui apprend, purement et simplement, de ce timbre de voix si distinctif, qu'il est revenu d'Irlande pour elle. Sourcils qui s'arquent, paupières plissées, la grimace qu'elle affiche mériterait d'être immortalisée. L'incompréhension le dispute à la surprise et, peut-être aussi, à un étrange sentiment de satisfaction. Bordel, dans sa poitrine, la pompe tressaute. « Mais... » débute-t-elle, d'une voix enrouée par l'émotion. La blondinette n'a vraiment pas l'habitude des confessions du genre, elle qui collectionne les affabulations. Il n'y a qu'une seule question qui lui brûle terriblement les lèvres. C'est , hélas, la plus récurrente de toutes. « Pourquoi ? » - interrogation banale mais, la réponse, elle,  la terrifie énormément. « Tu sais que je ne t'oblige à rien » - se sent-elle, quant à elle, obligée de préciser. En penchant la tête légèrement sur le côté, elle lui jette un regard expectatif. « Attends » - elle cogite, elle se déleste de l'écharpe qui l'étouffe un peu. « Ça veut dire quoi ? » - Peretti, tu es blonde mais, quand même pense-t-elle, en se rapprochant un peu de lui. « Tu comptais rester là-bas ? » - définitivement, semblent lui demander ses iris ? Dans quoi est-ce qu'elle l'embarque ? Dans quoi est-ce qu'elle s'embarque ? Elle n'est pas coutumière de ce genre de « geste », de ce genre de preuve. D'ailleurs, c'est la preuve de quoi ? « Pour ce que ça vaut, sache que j'en suis très ravie ». Elle ne peut s’empêcher de se demander qu'est-ce qui a bien pu motiver cette envie de prendre le large, pour peu qu'il y en ait eu une. Et de la haïr, profondément.


Dernière édition par Laëtitia Peretti le Lun 28 Mar - 18:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyLun 28 Mar - 1:03

Il voudrait pouvoir lui dire ce qui là-haut, au cœur de son cerveau, se trame sans jamais n’avoir de cesse. Parce que Shane, il réfléchit autant que ce que son esprit le lui permet. Très attaché à Alizée, cette dernière s’est vite défilée, et il ne sait pas s’il a le courage d’avoir à nouveau confiance en une femme. Deirdre, Alizée. Ces deux noms, quand il pose le regard sur Laëtitia, il a pourtant envie de les effacer complètement de sa mémoire, comme s’ils n’avaient jamais existé. Laëtitia, elle occupe tout son univers, ses pensées. Il veut l’aider, il veut rendre sa vie plus agréable, en fait, c’est elle qu’il veut. On peut croire qu’il se remet vite de sa rupture, qu’il passe vite à autre chose, mais en fait, c’est uniquement parce qu’elle est particulière. Elle est une rencontre que l’on fait qu’une fois dans sa vie, et l’Irlandais, il ne veut pas regretter dans cinquante ans, se morfondant sur ce qu’aurait pu être sa vie auprès d’elle. Lui qui croyait avoir aimé auparavant, a l’impression que tous ses sentiments sont décuplés et grandissent encore et encore au fur et à mesure que les jours défilent. Et pourtant, il se sent tellement mal. Laëtitia ne partage peut-être pas ce sentiment, et puis il ne connait pas de mots suffisants pour décrire ce qu’il éprouve, ce qui le rend si étonnamment maladroit, comme si la machine s’était enrayée. La révélation qu’il lui fait a l’effet d’une bombe. La jeune femme est perdue, torturée par une flopée de sentiments qu’il ne saurait déterminer. Il est mal à l’aise et ne peut s’empêcher de se triturer la lèvre inférieure, contrarié, voire anxieux. La question qu’elle lui pose est tout à fait légitime. Mais malheureusement pour elle, et ça se lit sur le visage, il n’en a pas la moindre idée. Il est juste venu à penser à elle, à se dire qu’il ne pouvait pas la laisser tomber, qu’il s’était fait une promesse de veiller sur elle, et puis son cœur s’était agité sans qu’il n’y comprenne quoi que ce soit. « Je ne sais pas Laëtitia. Je ne l’explique pas. » Comme souvent, il est peu bavard l’Irlandais, alors que ses pensées elles affluent comme un courant d’eau interminable. Le regard qu’elle lui accorde, il veut tout dire. Elle s’interroge, elle bouillonne de lui poser mille et une questions, il le voit. Sauf qu’il n’a pas envie de parler de l’échec de sa précédente relation parce qu’il n’a pas envie de se bousiller le moral, alors il reste évasif, non sans mentionner le vrai problème : Shane regrette terriblement de ne pas avoir continué le rugby malgré les recommandations des médecins. « J’ai beaucoup de mal à vivre loin de tout. Loin de chez moi, loin de ma famille, de mes racines, loin du rugby. J’ai songé à rentrer en Irlande pour recommencer une nouvelle vie, mais plus proche de tout ce qui me manque. » Il voulait rester à Dublin, retrouver ses habitudes, son pub, sa langue maternelle, les gens bien plus serviables que la plupart des Français, et le Leinster Rugby. Sauf qu’il y a autre chose qu’il avoue enfin, alors que son cœur bat à tout rompre dans sa cage thoracique. S’il est revenu, ce n’est pas pour continuer de prétendre, c’est bien pour lui avouer la vérité. « Mais je voulais pas passer à côté de toi. » Qu’elle en soit ravie montre bien qu’il ne s’y trompe pas. C’est elle, pense-t-il. Peu importe qu’il ait décidé de rester en Irlande, il est revenu sur sa décision, pour toi, Laëtitia, et pour la première fois de sa vie, il se dit qu’il a pris une bonne décision.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyLun 28 Mar - 18:49


Alors, très bien, qu'elles restent inexplicables, les choses. Qu'ils se contentent donc d'apprécier chacun la présence de l'autre et, se laisser emporter par le courant. Parce qu'il y a bien une raison qui explique pourquoi c'est sûr lui et pas un autre qu'elle est tombée cette soirée-là. Et cette raison, elle préfère ne pas la nommer. Certains parlent de hasard, de destin, Laëtitia préfère se taire à ce sujet. Pour ne pas la conjurer, pas tout foirer, se porter salement la poisse. C'est un début, c'est un commencement qui s'esquisse, là, dans cette bagnole. Et, elle espère se montrer à la hauteur de toutes les attentes en suspens. Elle tend la main qui s'en va chercher la sienne, elle l'agrippe, en hochant la tête, l'invitant à développer. Témoignant par le seul biais possible son soutien. Parce qu'elle comprend les sacrifices qu'il a dû faire, les sacrifices qu'il continue de faire, pour se frayer un chemin dans ce monde. Un monde où le rugby n'a plus rien d'une priorité. Elle connait l'incertitude et la frayeur de ne pas savoir de quoi demain sera fait. A sa manière, elle veut aussi lui faire comprendre qu'elle sera là. Elle veut tout un tas de choses et s'il lui fallait dresser une liste, elle n'en finirait pas, son égoïsme parlerait à tort et à travers. Le sourire qui annexe ses lèvres, lui, répond à ce qu'il lui confesse, de cet air penaud qui ne fait que le rendre encore plus adorable, encore plus précieux, encore plus « ... », merde, les mots lui manquent. « Ce n'est pas une hallucination acoustique ? » - demande-t-elle, un rictus lui écrabouillant les traits. Elle se voit détacher sa maudite ceinture et se jeter dans ses bras, en envoyant balader les règles de Vital. Qui en a quoique ce soit à cirer des règles, merde, ne sont-elles pas faites pour être contournées ? Quelque part, l'insouciance insiste pour franchir toutes les limites imposées. Mais, sa raison se fait prédicatrice de bonne conduite. « Shane, comment je suis censée prendre ça ? » - elle tire un peu sur la main qu'elle empoigne encore plus fermement, pour l'obliger à se rapprocher d'elle.« Je veux dire, je dois interpréter ça comment ? » - elle hausse les sourcils, ce mec n'a vraiment aucun respect pour mon cœur, songe-t-elle, ni même pour mon cerveau. Elle réfléchit. « Est-ce que j'ai le droit , disons, de me faire des idées ? » - elle lui demande surtout s'il existe une certaine légitimité. Elle interprète ça comme une déclaration  ou en tout cas, comme le genre de réplique du cinéma des années 90. Est-ce qu'elle a le droit d'espérer ?  Espérer quoi ? Elle se fait à peine à la possibilité qu'elle ne soit pas, à ce moment précis, en train de se ridiculiser. Du coin de l’œil, la blondinette distingue une silhouette  qui la pousse à relâcher la main du grand brun et à aller se caler davantage dans le siège. Quittant l'irlandais du regard pour le poser là où son entraineur est posté, autrement dit, à quelques mètres du véhicule, les bras croisés sur son torse. « On ferait mieux de dégager d'ici, Vivi n'a pas l'air très très content » - elle se permet un petit coucou dans la direction de son entraineur. Auquel, sans grande surprise, il ne répond pas. « De toute façon, tu m'as dans les pattes, maintenant » - lance-t-elle à Shane, en haussant l'épaule et lui tirant la langue. Au fond, s'il ne l'avait pas dit en premier, elle l'aurait fait. C'était qu'une question de temps.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyMar 29 Mar - 15:37

Laëtitia. Ce prénom est survenu de nulle part pour s’immiscer dans son esprit pourtant formaté rugby. C’est grâce à elle qu’il supporte tant bien que mal sa rupture, qu’il oublie facilement tous ses tracas. Et pourtant, ils ne se sont pas fréquentés beaucoup. La belle a un emploi du temps assez contraignant, lui des horaires plutôt scolaires. Mais on ne peut se substituer à l’alchimie qui opère. Peut-être qu’il l’avait senti dès leur première rencontre et que c’est ainsi qu’il avait pu lui faire confiance, lui révéler la majeure partie de sa vie, de ses troubles. Pour autant, l’Irlandais est prudent. D’ordinaire, il n’aurait pas hésité à lui faire comprendre les choses, il se serait lancé, ne se souciant pas des conséquences. Mais il vient d’essuyer une lourde déception bien que son ex et lui n’aient décidé de se mettre ensemble que depuis quelques mois, et ça l’affecte. De plus, il ne veut pas être celui qui éloigne la jeune femme de ses rêves, de ses objectifs sur le long terme. Mais peut-il choisir de ralentir cette histoire quand il sent la main de la jeune Peretti prendre la sienne comme un soutien indéfectible, comme une promesse les liant à jamais ? Non. La réponse est claire. Shane refuse de laisser passer sa chance sous prétexte de son passé. Elle représente beaucoup plus que ce qu’elle peut le penser. Pour lui, elle est indéfinissable. Cette femme vaut plus que tout l’or du monde, et il aimerait bien qu’elle le sache. Elle apparait si troublée que pendant un instant, Shane croit avoir été minable. Il secoue la tête. Non, elle a bien entendu, mais machinalement il détourne le regard, honteux, persuadé de l’avoir contrariée. Mais la simagrée qu’elle affiche vient raccorder leurs regards. Laëtitia semble heureuse, plus que ce qu’il ne l’a jamais vue. Elle a l’air toute penaude, déphasée par l’annonce qu’il vient de lui faire, et il ne sait pas comment la rassurer, si ce n’est en posant sa main sur leurs mains jointes. « Je... Je ne sais pas. J’imagine que c’est à toi de voir… » C’est à elle de voir si elle est prête à lui faire de la place dans sa vie, si elle choisit de laisser libre cours aux sentiments naissants difficiles à contenir. Elle n’a pas besoin de se faire d’idées, pour lui tout est clair, mais le professeur d’anglais refuse de se mettre en travers de son chemin, et il lui laisse le choix. « J’avais jamais ressenti ça avant. Et pourtant j’ai eu quelques relations, et peut-être que je devrais pas te dire ça parce que tu as ta carrière à gérer, et que j’ai pas le droit d’interférer, mais j’aime passer du temps avec toi, je me sens bien à tes côtés, et je suis prêt à rester ici pour toi. » Elle le déroute, mais ça fait beaucoup de bien de se sentir perdu dans ce genre de sensations, d’autant plus que maintenant, il sait que c’est partagé. Il lui passe la main sur la joue, caressant sa peau du bout des doigts, sentant son cœur s’emballer à ce moindre geste. « Je souhaite simplement ton bonheur. » Il lui sourit, sincèrement, lèvres closes, ne stoppant son geste que lorsque le regard de Laëtitia change. Vital est arrivé jusque-là et les observe encore une fois en silence. Rabaissant sa main, il affiche une moue gênée. Ce gars est vraiment une plaie. Personne n’autorise la jeune femme à se laisser porter par la vie, et ça finira par avoir raison d’elle. Il songe, que c’est terriblement malsain. Se reconcentrant sur la route, il démarre sa voiture, avouant : « Je ne veux pas te causer d’ennuis… » Conscient qu’elle a menti à son entraineur sur le lien qui les lie. Il aurait peut-être dû attendre avant de lui faire cette révélation, mais il se sent mieux à présent. Alors qu’elle le regarde une fois de plus, malicieuse de par son esquisse espiègle, il ricane : « Je ne vois pas cela comme une contrainte. » L’avoir dans les pattes, c’est ce qu’il a secrètement souhaité depuis des jours et des jours. La voiture quitte le club de tennis et repart sur les routes jusqu’au quartier Saint-Charles.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyMer 30 Mar - 19:54


« Tu fais bien de ne pas voir 'cela 'comme une contrainte » - répète-t-elle, menace sourde, le rire pourtant couve dans sa voix. Mais à bien y réfléchir, c'est quoi 'cela ' ? Cela peut renfermer bien des significations. Cela pour : un flirt, une attirance passagère, un interlude furtif, une récréation, quelque chose d'enfantin, de léger, de vaporeux, quelque chose qui ressemble à s'y méprendre à de la brume, du genre qui se dissipe au petit matin ? L'ivresse du nouveau qui se finira en gueule de bois, vague à l'âme, en amertume. Peut-être. Elle secoue la tête, décidant de poser ses pieds sur le tableau de bord, les croisant dans une position qui lui paraît nettement plus confortable. Vital a disparu de son champ de vision, pour son plus grand plaisir. « Tu sais ... » lance -t-elle, marquant une pause pour souffler sur la vitre où la buée lui permettra d'esquisser tout et n'importe quoi, plus tard, un cœur , des étoiles – comme celles qu'il lui a mis dans les yeux. « ...pour moi aussi, c'est assez nouveau » - elle trace distraitement des initiales, elle se ravise, essuie de sa manche les esquisses et reporte son regard sur lui. Alors, c'est a Shane que ressemble l'absolu. Absolu a des sourcils marqués, une mâchoire ciselée, un regard insondable, affectueux, flanqué de ridules ; preuves incontestables d'une vie pleine : de joie, de satisfaction, de bonheur. Elle se surprend à se souhaiter ce genre de vie là. Peut-être que c'est la première fois de sa jeune existence qu'elle se met à vouloir effleurer du bout des doigts une idée aussi saugrenue, peut-être qu'elle veut tellement y croire, peut-être qu'elle y croit déjà, à cause de lui. Grâce à lui. Et c'est (peut-être) terriblement niais, elle qui se prétend si inébranlable, la voilà secouée par l'intensité d'un seul Absolu, putain. Des « putains », elle en répète des centaines avant de poursuivre, d'une voix qu'elle ne se reconnaît pas, chuchotant. Elle se confesse, vraiment. C'est le grand moment des premières. C'est surement à ça que s'apparente un début, non ? « Alors, il se peut que je me montre empotée... » - ouais, elle n'y connait pas grand chose en psychologie masculine que les leçons tirées de dérapages contrôlés, chourés à un quotidien réglé à la minute près. (…) Les minutes défilent sur le cadran de sa montre comme les habitations à travers les vitres mais, cette fuite du temps n'enlève pas la charmille qui opère dans cette bulle, Laëtitia se sent sereine, grisée, aussi. Lorsque le véhicule s'immobilise, elle se prend à vouloir rester là, encore un peu. Ils sont là, à Saint Charles, quartier assez populaire, accueillant, dis-moi où tu vis, je te dirai qui tu es, pense-t-elle, en détachant sa ceinture. Avant d'ouvrir la portière, elle se tourne vers le brun : « Au fait, t'es plutôt mignon pour une interférence » - elle cligne des sourcils et sort, se penchant pour récupérer son sac de sport. Sur le trottoir, les mains dans les poches, elle attend qu'il vienne la rejoindre. Et, c'est donc les mains dans les poches qu'elle lui emboîte le pas, n'osant pas s'accrocher à son bras même si, l'envie est là. (…) Elle lui jette un regard, sur le seuil. « Dans quoi est-ce que je mets les pieds ? Un appart, un donjon ou une garçonnière ? » - elle n'attend pas la réponse, elle se précipite presque à l'intérieur, balançant son sac dans un coin, retirant manteau et chaussures dans l'entrée. L'appartement est propre, le salon quant à lui bien rangé, à l'exception d'une veste de survêtement jetée sur le canapé. Et puis, des photos, des tas de photos. Des souvenirs qui rendent l'espace encore plus vivant, plus agréable. « C'est toi ça, hein » elle pointe un grand gaillard, sur un terrain. « Et lui, c'est Paddy ? » - une autre photo cette fois-ci.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyJeu 31 Mar - 22:35


Il ne sait pas à quoi s’attendre avec elle. Il ne sait pas ce qu’il peut espérer, s’il n’est pas juste la bouée de sauvetage passagère qui la ramènera sur le rivage pour ensuite sombrer dans l’oubli de l’océan en pleine tempête. Mais pour une fois, rien ne l’effraie. Il ne se pose pas de questions Shane, parce qu’il se dit que dans tous les cas, une solution s’offrira à lui. Si la jeune Peretti se rend compte qu’elle est allée un peu trop vite en besogne, qu’elle a trouvé chaussure plus confortable à son pied à la manière de Cendrillon, il ne lui en voudra pas. Parce qu’il peut prendre un billet pour l’Irlande à tout moment pour retrouver tout son petit monde, aller supporter son ami Rob Kearney au Leinster aussi bien que pour l’Irlande. Il ne voit plus le ciel s’assombrir devant lui, et tout ça, c’est grâce à la demoiselle à la chevelure dorée. Elle n’a rien d’une fille farouche, de ce genre de filles qui aiment plaire et qui papillonnent de fleur en fleur. Si elle a l’air rêveuse et qu’elle prend toujours son temps pour formuler ses phrases, elle a une tête bien faite, et malgré son jeune âge, la maturité dont elle fait preuve est palpable. Même lorsque son attitude prouve tout le contraire, que ce soit en posant ses pieds sur le tableau de bord ou en faisant de la buée sur les vitres pour y écrire quelque chose. Elle n’est pas la seule à ne pas savoir comment appréhender ce début de relation – il semblerait – parce que les précédentes relations de Shane ont été bien différentes de celle-ci. « T’es jeune, c’est normal. » De ne pas savoir, d’ignorer ce que c’est de s’engager auprès de quelqu’un, de faire des sacrifices, d’apprendre à composer pour l’autre, mais tout ça sans jamais le voir comme une contrainte. Il se fiche bien qu’elle soit empotée, tout ce qu’il veut, c’est qu’elle soit elle-même, que jamais elle n’essaie de prétendre, de changer juste pour paraitre comme tout le monde. « Don’t worry. » Lâche-t-il machinalement dans sa langue maternelle. Pas d’inquiétude à avoir de son côté, il s’adaptera à la situation. Roulant le long de Saint-Charles, il finit par se garer devant un bâtiment, exécutant un créneau sans problème. Au compliment qu’elle lui offre, il éclate de rire, ne s’attendant pas du tout à de telles avances. « Ca c’est du compliment ! » Peut-être aurait-il dû la complimenter en retour ? Il rejoint à son tour le trottoir où elle se trouve, verrouillant sa voiture et extirpe les clés de sa poche, tapant sur le clavier pour ouvrir la porte d’entrée. La question de Laëtitia est légitime et le fait sourire. Shane n’est pas de ceux qui vivent dans un antre nauséabond. Le garçon venu d’Irlande a toujours été plutôt soigneux, même avec ses affaires de rugby. Ouvrant la porte, il laisse la jeune joueuse s’engouffrer en premier en ces lieux où la propreté est de mise. L’appartement est lumineux, c’est pour ça qu’il l’apprécie. Posant ses clés dans le vide poche à l’entrée, il retire ses chaussures et les range immédiatement dans le placard, faisant de même avec son blouson. La veste qui se trouve sur le canapé est la seule chose qu’il ne range jamais car il se couvre avec tous les soirs en regardant la télévision. Sur une première photo, Laëtitia s’attarde. Il la rejoint immédiatement et acquiesce : « Oui c’est moi. J’avais seize ans. » Il est difficile de ne pas le reconnaitre, tout le monde s’acharne à dire qu’il n’a pas changé. A sa deuxième question en revanche, Shane rectifie et attrape un autre cadre pour lui montrer un vieux monsieur aux cheveux grisonnants, ayant déjà une bonne soixantaine. « Non, ça c’est mon père. Paddy il est là, sur cette photo à droite, il est bien plus vieux, mais y a pas meilleur entraineur. » Sur la photo, on voit plusieurs enfants en compagnie de l’entraineur, dont le petit Shane. Enfin, il se saisit d’une dernière photo, plus récente celle-là :   « Et là c’est Rob, un ami à moi, tu as du le voir sur mes photos Instagram. » Dit-il alors qu’il désigne le gars au centre de la photo, la bouche ouverte. Il avoue ensuite avoir besoin de personnaliser l’habitat par des souvenirs. Une certaine thérapie en quelques sortes. « J’aime bien avoir des photos partout, je trouve que ça permet d’égayer un peu un appartement vide ! » Lui qui vit tout seul le remplit à sa manière. Les bonnes manières, il les a d’ailleurs oubliées. « Tu veux boire quelque chose ? Que je te prépare un truc à manger ? » D’autant plus qu’elle devait se sécher les cheveux. Si bien qu’il se rend dans sa salle de bains et revient avec le sèche-cheveux qui ne lui sert jamais. « Tiens, pour pas que tu n’attrapes froid. » Achève-t-il en lui tendant l’objet.
Revenir en haut Aller en bas
Ludovic Peretti
Ludovic Peretti
member ◊ cute little bubbles

messages : 447 pseudo : street avatar + © : sonny.
it made me think of you (Laëtitia) Tumblr_nnx3qfFEru1upwtt6o1_500

âge : vingt 6
statut civil : coeur à prendre
job/études : cuistot, anime une émission (et une séquence) culinaire
it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyVen 1 Avr - 21:03


Elle plisse les paupières pour mieux voir, distinguer la parenté entre le grand brun qui se tient là, à ses côtés et celui qu'elle pointe du doigt. Même s'ils possèdent quelques caractéristiques communes, Shane, lui,  a quelque chose de plus dans son regard et peut-être qu'elle n'est pas objective, complètement vendue à ce qu'il représente déjà à ses yeux ; unique. Elle se penche, se rapproche plus de lui, utilisant une excuse pour sentir sa chaleur et, c'est peut-être con, son odeur. « Je peux enfin mettre un visage sur le fameux Paddy » - et, elle ne le dit pas, elle espère faire sa rencontre, un jour. Cet homme merveilleux qui fait naître sur ces lèvres là, un sourire sincère. « Je ne vois pas de quoi tu parles » - tout dans son ton et le regard qu'elle lui lance , prouvent le contraire. Elle ne peut s'empêcher de rougir, essayant de cacher l'embarras en s'éloignant, pointant un emplacement vide. Prête à se projeter dans un avenir, où elle aurait, elle aussi, sa place parmi les souvenirs, le présent, ouais, le concret. « Là, y'aura une photo de moi d'ici Août » - phrase lancée avec conviction comme une suggestion qu'elle espère réalisable, elle se voit trôner. Elle aimerait bien, faire partie des gens qui comptent pour lui. Et pour ne pas risquer d'alourdir l'ambiance, elle ajoute : « Ça pourrait me donner une raison supplémentaire d'essayer de briller au cours du tournoi » - elle se penche un peu sur une autre flopée d'images. Des versions plus jeunes de Shane se tiennent là, racontant chacune une histoire différente, confirmant, surtout, ce qu'elle savait déjà le concernant, c'est un gars qui a la tête sur les épaules, aucun secret bien gardé ou en tout cas, semble-t-il être quelqu'un de vrai. Elle qui évolue dans un milieu où les apparences priment, bousillent le meilleur en chacun. Elle se surprend à croire en lui. Elle secoue la tête, si elle a faim, elle se rappelle qu'elle suit un régime assez strict , ce qu'il préparerait pourrait ne pas s'accorder avec les apports journaliers qu'elle doit respecter. Enfin, à bien le regarder, il tient la forme. Et elle, elle réfléchit trop. Il s'éclipse quelques instants pour revenir muni d'un sèche-cheveux. La blondinette tend la main pour le récupérer, un sourire de godiche sur le visage, des idées de séquestrations prenant forme dans son esprit molesté par la gentillesse de l'irlandais ( et les hormones détraquées, aussi). Rapide, elle se met sur la pointe des pieds, pour lui voler un baiser ; du bout des lèvres, elle effleure les siennes. Elle pourra toujours dire qu'elle visait la joue mais, elle s'en fout. Elle est déjà à la recherche d'une prise pour alimenter la machine. Elle la trouve, pas loin de la télévision. « Je sèche mes cheveux et, tu me fais faire le tour du propriétaire ? » - elle se laisse tomber au sol, assise en tailleur. Elle porte l'engin à bonne distance de sa tête, avant que son regard ne se porte sur une photographie où une brunette prend la pose, lovée contre le torse de Shane. Laëtitia ne peut s'empêcher de se relever dardar pour y jeter un œil , de plus près. Jolie, le constat est amer. Jalouse ? Affirmatif, elle reste quelques secondes à étudier le cliché sous toutes les coutures avant de remarquer qu'elle doit avoir l'air étrange , elle retourne à sa place, sans dire un mot. Il a quelqu'un, pense-t-elle, ruminant. Elle met le sèche-cheveux en marche et tente de brouiller les pensées négatives qui viennent lui plomber le moral. Elle déteste partager. Elle se fustige d'être passée à côté d'une telle information.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) EmptyLun 4 Avr - 0:01

Shane se plait presque à détailler tout son petit monde à la jeune femme. Cela rend les choses plus officielles, plus tangibles. S’il lui montre sa vie, lui qui est pourtant quelqu’un de discret, secret, c’est qu’il fait en sorte de partager pour la laisser s’immiscer un tant soit peu dans sa vie, elle aussi. Paddy, c’est celui qui lui a suggéré d’y croire alors qu’il était un gamin comme un autre, mais bien trop perfectionniste pour jouer pour le fun. Shane avait toujours été trop sérieux, prenant des décisions lui-même alors qu’il était loin d’être le plus expérimenté et n’hésitait pas à hurler sur des mecs qui avaient de la bouteille, et c’était à ce moment que Paddy avait cru en lui. Il était pourtant si timide, si poli ce gamin… Mais sur le terrain il se révélait. Laëtitia elle apprendrait forcément beaucoup de ce vieil homme de veille au fort accent irlandais mais qui avait une philosophie de vie unique. L’Irlandais s’imaginait presque les présenter lors de son prochain voyage en terre du trèfle. « Peut-être que tu pourras aussi le rencontrer un jour ! » S’avance-t-il, conquis par l’idée. Laëtitia, elle a encore beaucoup de choses à découvrir mais à lui apprendre aussi, parce qu’elle peut être tout et son contraire. Il fait ce qu’il peut pour la cerner, mais en réalité, c’est cette dualité entre culot et timidité qui lui plait. Parfois, elle joue les timides, s’emplit d’une réserve sans nom, et parfois, elle ose, tente des choses, comme elle le disait, elle tâtonne, sans pour autant ressembler à une empotée à ses yeux. A sa proposition, il se met à sourire, observant l’endroit qu’elle pointe du doigt. Bien sûr qu’elle y aura sa place. Il commence à rêver à tant de possibilités avec elle. Si bien qu’il rentre dans son jeu, lui donnant la possibilité de mettre en pratique son idée. « On va faire un truc : ici, on mettra une photo de toi et moi, et là-bas avec mes coupes, on encadrera celle avec le trophée de Wimbledon ! » Parce que comme elle le dit si bien, il s’agit de la motiver à réussir son objectif. Elle en est capable. Les joueuses de tennis n’ont pas besoin d’être au top toute leur carrière, elles peuvent créer la surprise quand personne ne s’y attend. « J’ai foi en toi, je sais que tu peux y briller. Et même à Roland Garros. » Qu’il lui avoue, sûr de lui. Elle n’a pas faim, en revanche, elle accepte de sécher ses cheveux la belle blonde et alors qu’il ne s’y attend pas, elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres, comme à demi-mot, une tendre déclaration, des remerciements qui réveille tout son être, bercé par l’apaisement que lui procure ce geste. Alors qu’elle s’éclipse pour brancher le sèche-cheveux près de l’écran plat, il acquiesce. « Aux convenances de mademoiselle ! » Son modeste appartement n’a rien de bien grand, mais soixante mètres carrés sont suffisants pour une personne, voire deux. Alors qu’il s’enquit à ranger la veste qui traine sur son canapé dans le placard de sa chambre en la pendant méticuleusement au cintre, il revient, trouvant la jeune femme en possession d’une photo et Shane sent ses bras tomber. Il a oublié de se débarrasser de la photo d’Alizée. Pourtant, il s’était promis de le faire. A quoi pense Laëtitia en ce moment ? Qu’il lui a menti ? Il est peut-être temps de lui dire pourquoi il est rentré en Irlande, mais ça l’effraierait, n’est-ce pas ? Il cherche à trouver une solution, mais finalement, il s’approche juste d’elle. « Oh… J’ai du oublier celle-là. » Il grimace en posant le regard sur la photo qui ne lui évoque plus rien. S’asseyant en tailleur à côté de la jeune Peretti, il avoue. « C’est mon ex, Alizée. Elle m’a lâché il y a pas si longtemps que ça. » Il ne peut s’empêcher de chercher le contact avec elle pour la rassurer, alors il joue avec ses doigts, les nouant aux siens. Et puis, il se déplace, saisissant doucement le sèche-cheveux des mains de l’innocente Laëtitia, et se plaçant devant elle, il rallume le sèche-cheveux, s’occupant de lui sécher sa crinière d’or, mais le bruit de l’appareil ne l’apaise pas, alors il se sent obligé de se justifier posant l’engin au sol après l’avoir arrêté. « J’ai été déçu deux fois par deux filles qui prétendaient m’aimer mais l’une n’a pas voulu me suivre ici, l’autre a considéré que son passé l’empêchait de continuer sa relation avec moi. A y réfléchir en fait…C’est un mal pour un bien parce que j’ai rencontré une femme qui en vaut vraiment la peine. » Il écarte une mèche rebelle des yeux de la corse comme un geste qui se veut rassurant.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

it made me think of you (Laëtitia) _
MessageSujet: Re: it made me think of you (Laëtitia)   it made me think of you (Laëtitia) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
it made me think of you (Laëtitia)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» keren & laëtitia
» laëtitia & bendo
» (laetitia) steak-frites
»  (F/LIBRE) Isabelle Cornish - you said don’t lie so I made the truth
» (Laëtitia) Mission illégale, bienvenue dans mon monde

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Laughing Out Loud :: La vie en rose :: rps-
Sauter vers: