la vie nous réserve bien des surprises (Numa chéri)

Pourquoi est-ce que j'avais pris mon téléphone pour finalement téléphoner et prendre un rendez-vous ? J'avais fais ça sur un coup de tête et maintenant que je me trouvais dans la salle d'attente, je le regrettais amèrement. Les minutes passaient lentement et la secrétaire m'avait prévenu que le médecin allait avoir un peu de retard, un accouchement non prévu. Dans un soupir, je pris un énième magasine datant de plusieurs années en arrière, cela m'aiderait peut-être à faire descendre le stress déjà à son maximum. Heureusement, Numa n'avait pas pu m'accompagner comme il l'avait voulu et j'en étais soulagée. Ce n'était pas le fait qu'il m'accompagne à un rendez-vous chez le gynécologue qui m'avait dérangé, mais je n'avais pas vraiment eu envie qu'il découvre ma peut-être grossesse en même temps que moi. Je n'étais pas certaine qu'il accepte cette étape dans ma vie et j'avoue que je n'étais pas assez en forme pour le ramasser s'il décidait de faire un malaise dans la salle de consultation. Néanmoins je lui avais promis de le rejoindre dans sa chambre à la sortie de mon rendez-vous et j'étais déjà entrain d'imaginer mille et un mensonge pour qu'il ne découvre pas la vérité, enfin si grossesse il y avait. Sans que je m'en rende compte, je me retrouvais sur la table de consultation, mon médecin un grand sourire sur les lèvres. Quelques minutes auscultation suffisent à me faire comprendre ce que je craignais le pire. Enceinte, je l'étais bel et bien et il réussit même à me dire depuis environ depuis combien de temps, enfin depuis combien de semaines j'avais un petit être en moi. Voyant que je ne m'attendais qu'à moitié à cette révélation, il me dit de prendre mon temps dans la salle d'attente, si je devais reprendre mes esprits. Néanmoins je ne le fis pas et pris automatiquement le chemin pour aller rejoindre Numa. J'avais besoin de parler, pas forcement de ma grossesse, j'avais besoin de parler pour me changer les idées, j'avais besoin de m'occuper l'esprit pour oublier ce qui venait de se passer dans ma vie. A peine quelques minutes plus tard, je me retrouvais derrière sa porte et avant de toquer pour rentrer, je plaquai un sourire, un peu faux je devais l'avouer, sur mon visage et entrais rapidement pour rejoindre mon meilleur ami. Je faisais chaque geste un peu automatiquement et j'espérais pouvoir cacher assez bien mon trouble et mes doutes pour passer un bon moment en sa compagnie. Salut beau gosse. Alors, elle est où ta nouvelle conquête ? Que je puisse lui témoigner combien elle va avoir du mérite de te supporter pour le restant de tes jours. Je lui plaquai un petit baiser sur sa joue tout en éclatant légèrement de rire. En sa compagnie, j'étais certaine de pouvoir tout oublier durant un moment et c'était pile de dont j'avais besoin là maintenant, tout de suite.

Sacha va passer aujourd'hui, et depuis que tu le sais, tu prépares déjà tout un tas d'excuses, parce que la dernière fois .. tu as été odieux, la dernière fois, tu lui as balancé des choses horribles dans la figure parce que tu étais énervé, tu étais à bout de souffle, tu étais à fleur de peau et elle avait su te sortir de tes gongs, elle avait su comment faire pour que tu cries, et tu as cries oui, contre elle. elle ne le méritait pas, vraiment pas d'ailleurs, parce qu'au final tu avais fais tout ce que tu ne voulais pas faire, tu lui avais donné ce pourquoi elle t'avait fui et tu t'en voulais atrocement parce qu'elle ne le méritait tellement pas. elle était encore là, et ses messages te faisaient beaucoup de bien, parce qu'elle ne t'en voulait pas t'en que ça finalement, elle n'avait pas non plus pris ses jambes à son cou. Salut beau gosse. Alors, elle est où ta nouvelle conquête ? Que je puisse lui témoigner combien elle va avoir du mérite de te supporter pour le restant de tes jours. tu l'entends arriver, tu lui souris, elle s'approche, elle dépose un baiser sur ta joue, et tu lui souris un peu plus. arrête, je l'ai caché avant que t'arrive, j'voulais pas qu'elle me plaque devant la vérité. tu oses lui tirer la langue, doucement, pour l'embêter, pour faire le gamin, pour lui prouver aussi, que tu vas un peu mieux, que tu as changé, que tu vas t'en sortir. bon sinon, ça va toi ? ça a été chez ... enfin, ton rendez-vous médical ? sans les détails croustillants s'il te plaît, tu me pardonneras ! tu lui avoues, docilement, tu lui souris, tu l'observes, il y a quelque chose de changer, mais tu ne sais pas quoi, tu ne sais pas ce qu'il se passe, mais tu n'oses pas demander, tu n'oses pas savoir non plus, alors tu ne commentes pas.

Je n'allais pas lui annoncer ma grossesse, oh non, il était hors de question qu'il l'apprenne maintenant. Il avait bien assez de choses à gérer sans lui mettre un poids en plus sur les épaules. Déjà le mieux serait que le père soit au courant. Ensuite, je pourrais peut-être l'annoncer à d'autres personnes et même ça ce n'était pas certain. Enfin de tout façon dans quelques mois je ne pourrai plus cacher mon état, parce qu'il serait étonnant que je fasse une grossesse sans que je prenne de ventre. Cela arrivait de temps en temps mais c'était tellement rare que je ne prévoyais même pas cette option. Si je me rendais auprès de Numa, c'était pour me changer les idées et je savais qu'en sa compagnie j'allais y arriver. Un presque faux sourire sur les lèvres, je lui demandais directement où était sa nouvelle conquête et le voir sourire me fit réellement du bien. Cela me prouvait qu'il avançait et qu'enfin le vrai Numa était entrain de revenir à la vie. Oh comment t'es pas cool ! Je voulais la rencontrer moi. J'aurais dis tellement de bien sur toi qu'elle aurait été encore plus heureuse de passer le restant de sa vie à tes côtés. Durant un court instant j'hésitais à m'asseoir au bord de son lit mais finalement mes fesses atterrirent sur la chaise qui se trouvait à côté. C'était beaucoup mieux ainsi, j'en étais convaincue. En l'entendant me parler de mon rendez-vous, sans vraiment oser prononcer les bons mots, un petit sourire naquit au coin de mes lèvres. J'allais lui mentir pour la seconde fois et ce n'était pas dans mes habitudes, vraiment pas. Déjà qu'il ne savait pas que j'avais pris mon propre logement... Je baissais quelques instants les yeux, remettant quelques mèches de mes cheveux en place. C'était... Pleins de surprises si je peux dire ça ainsi. Mais passons hein, je suis pas venue ici pour parler de mon rendez-vous avec mon amant d'une fois par année mais pour toi. T'espérais être le plus convaincante possible, mais ton meilleur ami te connaissait tellement bien et tu savais que s'il se doutait de quelque chose, il n'hésiterait pas à te le dire et à creuser pour savoir que cela te faisait presque peur. Avoir des secrets pour lui me faisait réellement bizarre mais pour le moment tu n'avais pas le courage de tout lui avouer. Bon et alors, tu retrouves quand ton moelleux matelas qui te manque tant ? T'as intérêt de me donner une date, sinon je vais aller harceler les infirmières.

tu regardes Sacha, tu l'inspectes, tu ne peux pas faire autrement. tu te souviens de ses mots, tu te souviens des tiens, de ta colère. tu la rejetais alors qu'elle allait mal, parce que toi même, tu allais mal. t'as joué au con, encore, et tu t'en veux, toujours. tu sais que tu n'aurais pas du, mais t'as pas su te contrôler, c'était encore trop frai dans ta tête, c'était pas encore ce qu'il fallait, c'était pas ce qu'il fallait non, alors tu as pété un câble; tu t'es simplement prouvé que c'était pour cette raison que tu ne voulais pas qu'on vienne te voir non, que c'était pour ça que tu voulais rester dans ton coin seul. simplement pour éviter de faire souffrir ceux que tu aimes. Oh comment t'es pas cool ! Je voulais la rencontrer moi. J'aurais dis tellement de bien sur toi qu'elle aurait été encore plus heureuse de passer le restant de sa vie à tes côtés qu'elle t'avoue, tu lèves les yeux au ciel, si seulement. tu sais bien que dans ton état, tu ne risques pas de retrouver quelqu'un, tu sais que tu vas repousser les gens, que tu vas les dégoûter, parce que t'as une jambe en moins, parce que t'es un handicapé, que t'es dépendant des autres maintenant. se confronter à toi, c'est se confronter à ton handicap. puis même, physiquement parlant, c'est détestable. une autre fois peut-être ? tu lui dis, léger sourire. C'était... Pleins de surprises si je peux dire ça ainsi. Mais passons hein, je suis pas venue ici pour parler de mon rendez-vous avec mon amant d'une fois par année mais pour toi. tu souris un peu plus, humour de femme. tu la regardes, tu sens encore quelque chose, qui ne va pas, ça se lit sur ses traits, sur son regard, sur elle, simplement. ça te prend doucement aux tripes. qu'est-ce qu'elle a Sacha ? Bon et alors, tu retrouves quand ton moelleux matelas qui te manque tant ? T'as intérêt de me donner une date, sinon je vais aller harceler les infirmières. qu'elle change de conversation, elle élude. normalement, dans deux semaines j'suis dehors Sacha, dans deux semaines à moi la liberté tu lui expliques en bougeant légèrement, tu retires le drap, tu découvres ton bout de jambe, tu essaies de ne pas avoir honte. tu attrapes ta prothèse, et tu viens la mettre, en silence. tu te concentres, pour te rappeler des gestes à faire. tu la mets et tu viens ensuite te mettre debout. tu te tiens au lit, évidemment, tu n'as pas l'droit de marcher avec sans surveillances mais sacha compte comme de la surveillance n'est-ce pas ? t'as vu .. bon, c'est pas .. enfin .. c'est pas ce qu'il y a de plus beau, mais j'tiens debout Sacha. tu dis,un p'tit sourires sur les lèvres. tu plonges ton regard dans le sien. qu'est-ce que .. parles-moi Sacha. tu vas pas bien, et tu peux me mentir, tu sais que je le verrai. qu'est-ce qui t'arrive ? je peux t'aider ?

Sa me faisait un peu bizarre de me retrouver une nouvelle fois dans cette chambre d'hôpital en sa compagnie. Faut dire que la dernière fois la visite c'était très mal passée et je m'étais jurée de ne plus remettre les pieds ici, sauf que Numa est mon meilleure ami. Donc même si on c'est pris le mec, qu'on c'est dit de vilaines choses, je ne peux pas le laisser ici tout seul. C'est l'un de mes devoirs de meilleure amie de le soutenir dans les pires moments, même s'il ne le souhaite pas du tout. Enfin, il c'est quand même excusé de son comportement, chose exceptionnelle venant de lui. Je me retrouvai donc assise dans sa chambre, dans une atmosphère plutôt détendue et je faisais tout pour que cela le reste. En l'entendant me dire que ça serait peut-être pour une autre fois, je fis mine de bouder en croisant les bras sur ma poitrine. Avec lui, je redevenais une vraie gamine et cela me faisais du bien. Tu as intérêt, parce que je vais m'en souvenir hein, tu sais que j'ai une mémoire d'éléphant quand je le veux. Mon regard suis les mouvements de Numa, me demandant ce qu'il était entrain de faire. Faut dire que jusqu'à présent, il restait quasiment immobile dans son lit, telle une statue de pierre. Sauf que là, ce n'était plus le même, il redevenait le vrai Numa et je pouvais donc m'attendre à tout. Une fois son drap retiré, j'observai l'endroit où normalement il aurait du y avoir sa jambe et où a présent il n'y avait plus rien. Sur une autre personne, cela m'aurait certainement fait quelque chose, j'aurais certainement détourné le regard. Pourtant sur mon meilleur ami, cela ne me choquait pas, pour moi il était toujours le même, même s'il avait un membre en moins. Je l'observais mettre sa prothène en silence, un peu impressionné de ce qui était entrain de se passer juste sous mes yeux. Est-ce qu'il allait rester couché et qu'il avait fait ça juste pour me faire réaliser que c'était bien vrai ? Et bien non, au bout de quelques minutes, il se mit debout, très fier de lui et un grand sourire apparu sur mon visage. Enfin, il était debout et je réalisais maintenant qu'il pourrait réellement sortir. Je sautais sur mes pieds en poussant un petit cri de joie. OH NUMA !!! C'est trop bien, trop trop trop trop bien !! Si tu savais comment je suis contente pour toi !! Même avec cette nouvelle jambe, tu es toujours autant mignon et je suis certaine que tu vas vite retrouver tes anciennes habitudes et dans tous les domaines. J'avais envie de lui sauter dessus comme je le faisais dans le passé quand on s'annonçait une bonne nouvelle, mais je me retiens au dernier moment. Je n'avais pas envie qu'il tombe à cause de moi ou que quelque chose lui arrive par ma faute. Néanmoins je le pris dans mes bras, déposant un bisou sur sa joue. Vraiment, j'étais très heureuse pour lui et je ne savais pas comment le lui témoigner sans hurler de bonheur. Si je me laissais aller, je savais que j'allais me faire expulser de l'hôpital. Je ferais une grande fête pour toi, faut fêter ça hein ?! En fait t'as pas le choix. T'auras une fête que cela te plaise ou non. J'étais excitée comme une puce, savoir qu'il allait enfin sortir d'ici me rendait plus heureuse que jamais. Malheureusement pour moi, cette excitation retomba bien vite quand il me demanda ce qui n'allait pas. Un petit soupir s'échappa d'entre mes lèvres et je me détacha de lui pour reculer de quelques pas. Il me connaissait trop bien, je savais que je ne pouvais rien lui cacher, qu'il devinait toujours tout. Je baissais la tête, ne sachant pas si je devais lui dire ou pas. J'avais tellement peur de sa réaction. Je vais bien Numa, je te le jure !! Je viens simplement d'apprendre une nouvelle... Comment dire. Déstabilisante, quelque chose que j'avais imaginé mais que je ne pensais pas qui allait arriver maintenant. Tu sais Numa, c'est pas facile à dire, surtout à toi... Surtout à toi. Tu te mordis la lèvre sans oser le regarder, parce que j'avais peur qu'il comprenne rien qu'en me regardant. Bien sûr, être enceinte était une très bonne nouvelle, enfin ça devrait l'être. J'avais imaginé plus d'une fois d'avoir des enfants, comme toutes les filles. Mais j'avais imaginé en avoir en étant en couple et il n'y a pas si longtemps, j'avais imaginé que le père serait Numa. Sauf que là, tout se passait à l'envers et ça me faisait peur. Oui, j'avais peur de ce qui était entrain de grandir en moi , peur de la réaction des autres et surtout de la réaction de mes amis.

Tu as intérêt, parce que je vais m'en souvenir hein, tu sais que j'ai une mémoire d'éléphant quand je le veux. tu souris, doucement, simplement, ouais, tu sais qu'elle a une bonne mémoire, mais bon, tu sais aussi que tu n'as pas forcément envie d'aborder ce sujet avec Sacha, surtout depuis que tu sais ce qu'elle peut encore ressentir à ton égard. toi, t'as pas envie de lui faire de mal, tu l'aimes Sacha, oui, évidemment, tu tiens énormément à elle, mais tu ne peux plus rien faire d'autre que ce que tu fais déjà, tu ne peux plus être plus que son ami, plus que son meilleur ami, elle t'a blessé, et apparemment, tu te retrouves à avoir la rancoeur tenace, ou alors, c'est juste ton p'tit coeur qui ne veut pas être blessé et décortiqué une nouvelle fois. t'en sais trop rien. finalement, t'en viens à ta jambe, t'en viens à te mettre debout, avec difficulté, évidement, mais debout malgré tout, malgré la prothèse, tu te tiens là, debout et tu la regardes. elle sourit, elle sautille, elle ne sait même plus quoi faire. elle vient vers toi, toute heureuse, toute pimpante. ça te fait chaud au coeur. OH NUMA !!! C'est trop bien, trop trop trop trop bien !! Si tu savais comment je suis contente pour toi !! Même avec cette nouvelle jambe, tu es toujours autant mignon et je suis certaine que tu vas vite retrouver tes anciennes habitudes et dans tous les domaines. qu'elle t'affirme, qu'elle te dit, qu'elle t'avoue, et tu n'avais pas besoin d'en entendre plus. elle vient te prendre dans ses bras, tu l'accueilles avec joie, tu la serres contre toi. Je ferais une grande fête pour toi, faut fêter ça hein ?! En fait t'as pas le choix. T'auras une fête que cela te plaise ou non. qu'elle te dit alors, qu'elle se précipite. euh .. ouais, bien sûr ouais, si tu veux, une grande fiesta ! beaucoup de bouffes, beauuucoup de bouffe, et de l'alcool, et de la musique. j'te fais confiance là dessus. tu lui dis doucement, seulement, tu changes rapidement de sujet. pourquoi ? parce que son état t'inquiète. Je vais bien Numa, je te le jure !! Je viens simplement d'apprendre une nouvelle... Comment dire. Déstabilisante, quelque chose que j'avais imaginé mais que je ne pensais pas qui allait arriver maintenant. Tu sais Numa, c'est pas facile à dire, surtout à toi... Surtout à toi. elle n'ose même plus te regarder, c'est si grave que ça ? est-ce que tu dois te rasseoir ? t'en sais rien, tu n'sais pas trop. pourquoi .. surtout à moi ? j'te suis pas , vraiment pas, faut que tu m'expliques, parce que je ne comprends pas ce que tu veux dire. ça va au moins ? c'est ... c'est grave ? tu m'inquiètes ..

Je suis comme une enfant devant ses cadeaux de Noël ou d'anniversaire. Voir Numa debout me mettait dans tous mes états et j'avais envie de sauter dans toute la pièce pour montrer combien j'étais heureuse. Enfin il allait pouvoir revivre normalement, sortir prendre l'air et surtout revoir toute la bande et ses autres amis. Déjà, pleins d'idées pour une futur fête me venait à l'esprit. C'était plus fort que moi, fallait toujours tout fêter, surtout quand ça concernait les autres, mes amis proches. Je voyais déjà une grande fête avec pleins de choses à manger, des choses achetés ou commander bien sûr, parce que je ne me voyais pas faire la cuisine. Mon esprit était entrain de s'emballer alors que j'étais toujours dans ses bras entrain de lui faire un beau câlin pour lui montrer combien j'étais contente. Bon, une fois dehors, mon meilleur ami verrait aussi que je lui avais caché mon déménagement, mais ce n'était qu'un détail, du moins c'est ce que je pensais. Un grand sourire était toujours posé sur mon visage et je laissais un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres. J'étais contente de voir que mon meilleur ami n'était pas contre l'idée de faire une fête, parce que je pense que s'il m'avait dit non, j'aurais éclaté en sanglots. Surtout que ce n'était pas son genre de refuser de faire la fête. Oh crois-moi, sa sera une fête mémorable, la plus belle à laquelle tu seras allée de toute ta vie. Bon, j’exagérai peut-être un peu... Ou pas, parce que vu ce que j'avais en tête, je savais que la fête allait rester dans les esprits un bon moment. Malheureusement pour moi, mon meilleur ami changea bien vite de sujet de conversation pour revenir à moi. En tant normal je détestais déjà parler de moi mais alors là c'était encore pire. Je me mordis la langue ne sachant toujours pas si je devais lui dire la vérité ou inventer quelque chose pour attendre un meilleur moment. Je déposai mon regard sur lui, essayant de trouver un nouveau sujet de conversation, pour lui faire oublier qu'il avait réussit à voir que je n'allais pas bien. Je reculai de quelques pas pendant que mon esprit tourne à cent à l'heure. Je me mordille légèrement la lèvre tout en déposant mon regard dans le sien. Peut-être qu'en lui disant, cela me soulagerai et j'y verrai plus clair. je gardai quelques minutes le silence, ne sachant pas comment le lui annoncer, sans qu'il le prenne mal. Grave... Non je ne pense pas, enfin ça dépend comment tu le prends. En fait euh... Je reculais d'un petit pas, comme si tu avais peur de sa réaction, enfin il y avait de quoi. Je ne savais pas du tout comment il allait prendre la nouvelle. Je suis enceinte. Voilà, la bombe était lâchée et tu avais toujours de la peine à le réaliser, même en le disant à haute voix.

Oh crois-moi, sa sera une fête mémorable, la plus belle à laquelle tu seras allée de toute ta vie. qu'elle t'indique, le sourire jusqu'aux lèvres, tu ne peux que sourire devant ses mots, tu t'attends à gros maintenant. attention Sacha, tu m'promets presque la lune, si je l'ai pas, j'vais pas être content, alors maintenant, t'as grave la pression. tu souris à ton tour, tu rigoles, évidemment, tu te fiches que la fête soit belle, ou pas, tu te fiches qu'il y ait du monde ou pas. non, c'est pas ton soucis, c'est même le cadet de tes soucis. pourquoi ? parce que el plus important, c'est que tu seras dehors, que tu seras en quelques sortes libre, et ça, ça c'est bon, ça, ça te fait du bien, c'est ça que tu veux. être dehors. sortir de cette chambre d'hôpital qui te sort par les yeux maintenant. elle te regarde, oui, elle hésite, aussi, beaucoup, recule d'un pas. tu t'attends maintenant au pire. tu sens tes muscles qui se contractent. t'as peur, t'es inquiet. Grave... Non je ne pense pas, enfin ça dépend comment tu le prends. En fait euh... elle commence, recule encore, tu secoues la tête, tu restes là, debout, à l'observer. tu ne l'interromps pas non, tu attends simplement qu'elle continue, qu'elle te dise finalement ce qu'il se passe. Je suis enceinte. silence radio. ton corps ne répond plus. ton esprit est parti, et tu tombes légèrement à al renverse, tu tombes sur le lit, tu te retrouves là assis sur le lit, totalement inerte, pendant quelques minutes. oui, le temps que l'info arrive jusqu'à ton système nerveux, jusqu'à ta conscience. tu lèves ton regard, tu la fixes, tu laisses tes yeux se perdre sur son ventre avant de passer une main sur ton visage. je.. je n'savais pas que .. que tu étais en couple, que tu voulais un .. un enfant je .. tu sais plus quoi dire; t'es ... t'es content et triste à la fois. t'es content pour elle, c'est indéniable, mais t'es triste aussi, parce que t'as toujours été légèrement possessif sur les bords, alors déjà, tu l'imagines avec son mec. c'est mieux pour elle, oui, c'est mieux que toi, mais .. tu n'sais pas; tu restes là, le regard plutôt vide. félicitations Sacha. t'arrives à dire, parce que pour toi, c'est pas une erreur, Sacha n'est pas l'genre de fille à coucher avec n'importe qui. pour toi. illusion. je le connais ? cette question te fait peur.

Mille et une idées traversaient ma petite tête de blonde pour la sortie de Numa. Préparer des petites fêtes pour mes amis avaient toujours été une de mes passions et je savais que celle-ci devait être exceptionnelle. C'était quand même pour fêter la nouvelle vie de mon meilleur ami et il fallait donc que je suis à la hauteur. Un grand sourire posé sur mon visage, je réfléchissais à l'endroit, aux personnes qui seraient présentes, aux divers cocktails ainsi qu'à la nourriture. Se fut la voix du jeune homme qui me fit revenir à la réalité et un petit rire s'échappa d'entre mes lèvres. Je te promets que tu vas être satisfaite de ma soirée. Est-ce que j'ai le droit d'inviter les infirmières les plus canons du services ? J'avais envie de l'embêter, de retrouver notre ancienne complicité, cette relation où tout était si simple entre nous. Malheureusement, il changea rapidement de sujet. Il me connaissait trop bien et pour une fois je le regrettais. Pourquoi est-ce qu'il réussissait à si bien lire en moi ? C'était de temps en temps rageant de voir que je ne pouvais rien lui cacher, même quand j'essayais de le faire. Je reculais donc d'un petit pas, essayant de trouver les mots justes pour ne pas l'énerver et pour que je réussisse à le croire moi aussi. Quand enfin la bombe éclata entre nous, je n'osais plus le regarder dans les yeux. Je fixais le sol blanc de la chambre, attendant une réaction de sa part. Sauf qu'elle mis plus de temps à venir et ce n'était jamais bon. Néanmoins, je remarquai qu'il n'était plus debout en face de moi, mais assis au bord de son lit. Je me mordis la lèvre inférieure tout en relevant légèrement la tête pour le regarder. Je n'aimais pas quand il ne disait rien, cela me stressait énormément. Enfin sa voix retentit dans la chambre silencieuse et je me sentis encore plus mal. Il me croyait donc en couple, enfin c'était normal vu que normalement on tombait enceinte d'une personne qu'on aimait. Je restais debout, me dandinant d'un pied à l'autre, ne sachant pas si je devais m'asseoir ou rester debout. Euh, non... Je, je ne suis pas en couple Numa. Un petit soupir s'échappa d'entre mes lèvres pendant que mes deux mains passaient lentement dans ma chevelure détachée. C'est arrivée par hasard. Enfin ce que je veux dire c'est que c'était pas prémédité. Je n'osais pas le regarder dans les yeux, je promenais donc mon regard dans la pièce. Et tu sais... Avoir des enfants, c'était toujours un de mes rêves mais j'avoue que je pensais pas que ça allait arriver comme ça. En fait, je dois t'avouer que j'avais toujours imaginé que le père de mes enfants serait toi et pas... Et pas un inconnu après une énième soirée trop arrosée. Lentement, je m'assis lentement sur la chaise que j'avais quitté quelques minutes auparavant.

Je te promets que tu vas être satisfaite de ma soirée. Est-ce que j'ai le droit d'inviter les infirmières les plus canons du services ? tu souris, doucement, tu hoches la tête, simplement. si tu veux, mais y'en a pas des masses. par contre, c'est vrai qu'il y a bien ta kiné que tu aimerais croiser, à ce genre de fête, mais ça, t'oseras pas l'dire, déjà, pour ne pas la blesser sacha, parce que tu connais ses sentiments et tu veux prendre soin d'elle, tant que tu peux encore. finalement, tu finis par t'inquiéter pour elle et sa petite mine, jusqu'à ce que la bombe tombe. enceinte. sacha. enceinte. tu n'arrives même pas à t'en rendre compte. t'es resté combien de temps ici encore ? quelques mois, et en quelques moi, elle s'est trouvée un mec et elle se retrouve enceinte. petite famille en préparation. t'es pas jaloux, t'es pris au dépourvu. tu ne t'y attendais pas. Euh, non... Je, je ne suis pas en couple Numa. C'est arrivée par hasard. Enfin ce que je veux dire c'est que c'était pas prémédité. Et tu sais... Avoir des enfants, c'était toujours un de mes rêves mais j'avoue que je pensais pas que ça allait arriver comme ça. En fait, je dois t'avouer que j'avais toujours imaginé que le père de mes enfants serait toi et pas... Et pas un inconnu après une énième soirée trop arrosée. d'un type .. lambda ? d'un type d'une énième soirée ? vraiment ? tu restes de longues minutes totalement silencieux, tu restes là, sans rien dire, le regard vide. t'es déçu d'elle forcément, parce qu'elle n'a jamais fait ça, puis tu commences à culpabiliser, sentant que c'est ta faute, cette histoire. tu prends ton visage entre tes mains. putain Sacha .. tu souffles, le coeur lourd, la voix grave. t'as fait une belle connerie là. tu continues, en relevant ton regard vers elle, sur elle, tu la fixes. t'es enceinte d'un type inconnu, tu te rends compte ? je .. j'sais pas quoi te dire; t'as grave merdé, c'est clair mais ... j'suis là. si t'as besoin de quoique ce soit, si t'as besoin d'aide, tu sais que je serai toujours là. parce que t'es un type gentil, t'es un type bien, et si elle le garde, si elle le retrouve pas ce type, si elle a besoin d'une figure paternelle, tu seras là pour Sacha, quoiqu'il arrive;