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Invité Invité
| Sujet: catch & release. (romy) Mar 15 Mar - 14:00 | |
| romy. y'a le palpitant d'opaline qui appelle, qui supplie. romy. des années qu'elles se connaissent, se cotoient... presque toute leur vie. et opaline, justement, elle imaginerait pas continuer à aspirer tout l'oxygène de la terre sans romy à ses côtés. y'a ses prunelles sombres, son sourire qui fleurit de temps à autres (souvent avec opaline, rarement avec d'autres). y'a son minois en colère, perpétuellement, désespérément, tout le temps. y'a les arabesques qu'opaline aime suivre d'un doigt curieux, jusqu'à ce qu'elles viennent se perdre dans des contrées qui lui sont interdites. opaline, elle soupire. toujours pas de décision prise, toujours l'incertitude, le dieu qui tiraille le myocarde désemparé. romy ou bendo. la société, jésus, tous diraient le garçon aux allures de prince charmant en un peu plus con. tous diraient le mâle, pour la reproduction. mais puisqu'opaline ne peut pas se donner avant le mariage, puisqu'elle en a fait le serment pour se préserver afin d'être dans les cases qui ont été créées de toutes pièces par la religion, le bon choix ne serait-il pas romy ? l'aimer jusqu'à ce que le mariage soit une étape envisageable. l'aimer dans son coeur, l'aimer de par son corps, et l'oublier après. après tout, entre deux filles, c'est joli. entre deux filles, c'est pur, c'est ingénu. y'a les mains qui se baladent, tâtonnent les chairs moites, des bisous échangés sur les lèvres douces et pulpeuses. entre deux filles, ça ne peut être condamné. entre deux filles, il n'y a pas de pénétration, et la virginité est conservée. le faciès d'opaline tourne de droite à gauche. y'a l'indécision, le palpitant déchiré entre la rose et l'épine. elle ne sait pas, opaline. ne sait plus. personnification de l'indécision que représente la brune qui brûle d'être à nouveau effleurée par une romy qui se persuade qu'elles ne sont que deux amies.
il est tard ; il fait noir. opaline devrait sans doute demeurer cloitrée chez elle, à continuer de se torturer les méninges sur ses relations. elle devrait, oui. mais elle enfile ses boots défoncées par les années, passe un coup de brosse dans ses cheveux emmêlés et s'enfonce dans les ténèbres de la nuit. la porte à côté, c'est romy. la porte d'après, c'est lou. que faire, qui choisir ? lou serait de bons conseils... mais c'est romy qu'opaline veut enlacer. alors elle fait deux pas, tape le code de l'immeuble qu'elle connaît par coeur. romy et opaline auraient pu vivre ensemble, faire une colocation, mais l'une comme l'autre étaient trop attachées à leur liberté. puis elles avaient peur que les choses se passent mal en vivant ensemble ; il faut s'habituer à l'autre, s'habituer aux habitudes. toujours est-il qu'opaline monte les marches quatre à quatre, le palpitant à deux doigts de lâcher. y'a l'impatience dans ses veines, l'amour dans ses prunelles. et quand elle arrive devant la porte boisée, y'a son poing qui vient s'abattre dessus. son corps frémit, ses membres tremblent. on dirait une junkie qui attend pour avoir sa dose. elle toque, toque encore, n'a pas le temps d'attendre. elle saute d'un pied sur l'autre avant de voir romy dans l'embrasure de la porte. elle n'a pas le temps de dire un mot avant qu'opaline ne se rue dans les bras de la tatoueuse, presque ronronnante. elle frotte le bout de son nez contre le cou de romy, murmure un : - tu me manquais. elle regarde romy, se perd dans l'étendue noisette de ses yeux en amandes. puis elle dépose un petit bisou sur les lèvres rougies et un peu malmenées par le froid. - je te dérange pas ? pépites qui supplient, pépites qui fixent, analysent, s'amourachent des courbes du visage. elle devrait pas, opaline, céder face aux pulsions que fait naître romy. mais elle en a assez de toujours fuir la rose, petit prince s'étant laissé berner par sa beauté. |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) Mar 15 Mar - 15:29 | |
| ce soir, t'es seule. quand y a pas bendo ou la bande, t'es toujours seule. en vrai, tu sais que tu devrais t'obliger à être seule plus souvent. t'es pas faite pour être avec des gens, romy. tu finis toujours seule, au fond. tu mérites pas les gens. tu fais la grosse dure, mais t'es faible, romy. tu dis ne pas vouloir t'attacher et pourtant, après un sourire, une main tendue et un peu de gentillesse, tu sombres, tu plonges dans le puits de l'affection. t'es vouée à l'échec, vouée à t'amouracher de gens qui s'en foutent de toi. tu sais qu'il y a lou, la copine de toujours, celle qui te fait chier jour après jour, mais celle aussi dont tu ne pourrais te lasser. y a opaline aussi et c'est ... tu sais pas ce qu'elle est opaline. tu dis à tout le monde que c'est ton amie depuis que vous êtes gosses. mais en vrai, tu poses pas tes lèvres sur celles de tes amis. en vrai, quand tu te sens seule, le soir, t'as pas envie d'avoir tes amis dans ton lit. quand t'es perdue dans tes pensées, tu te demandes pas à quoi ressemblerait ton avenir si t'étais en couple avec tes amis. opaline, c'est plus que ça, mais tu refuses de l'avouer à voix haute. tu refuses de l'avouer tout court. tu te fais violence pour garder en tête qu'opaline, ta douce opaline, c'est ton amie, la fragile, l'enfant, celle que tu dois protéger de tout et de n'importe quoi. ce soir, t'es seule. t'as ressorti ton vieux carnet en cuir noir. ça faisait des années que t'avais plus rien griffonné dedans. ça fait des années que t'en avais plus eu besoin. tu laisses ton coup de crayon s'emballer sur la feuille blanche, ton poignet danse sur le papier et tu le laisses faire. tu découvres des courbes féminines, des cheveux noirs, de grands yeux. et puis tu te rends compte ce que tu es en train de dessiner. ou plutôt, qui tu es en train de dessiner. même en 2d, son regard te transperce. t'as l'impression qu'elle sait tout de toi juste en posant les yeux sur toi. et c'est peut-être vrai, vous vous connaissez depuis que vous portez des couches après tout. tu te fais du mal en pensant qu'un jour, elle passerait le cap. tu te fais du mal en pensant qu'un jour, elle voudrait de plus que tes bisous. tu te fais du mal en pensant qu'un jour, vous serez réellement plus que des amies. alors tu t'emportes et tu déchires la page, tu la chiffonnes et tu la jettes à travers la pièce. directement, tu regrettes. elle te nargue depuis son coin. t'as l'impression d'avoir vexé opaline elle-même en faisant ça. alors tu te lèves en soufflant. tu sais que tu peux pas la laisser par terre, ça serait comme l'insulter. tu ramasses la boulette et tu la défroisses comme tu peux. pardon, que tu murmures. comme si tu t'excusais auprès de la vraie. et comme si on t'écoutait, quelqu'un est à ta porte. tu l'ouvres, sans te douter une seule seconde qu'elle t'avait entendue. t'as à peine le temps de cligner des yeux qu'elle se jette dans tes bras. opaline, la douce, la vraie. tu resserres son étreinte en mêlant ta main dans ses cheveux. elle se recule, trop tôt, mais tu lui pardonnes car elle t'offre un baiser. c'est trop rapide, t'as pas le temps d'en profiter assez, t'as presque envie de la rapprocher de toi pour continuer, mais elle se met à parler. tu lèves les yeux au ciel. si, toujours, que tu dis en soupirant. mais bon, apparemment nos destins sont liés donc j'dois te supporter. tu lui fais un sourire (ou ce que tu crois en être un, t'as jamais été douée pour ça) avant de te pousser pour la laisser rentrer. faut pas que t'oublies, romy, qu'opaline, c'est une copine. faut pas que t'oublies que tu peux pas t'attacher, que tu veux pas t'attacher. mais pour toi, romy, c'est trop tard, t'es déjà tombée. tu fais ce que tu peux pour masquer tes sentiments alors que ton regard se balade sur ta petite opaline: sa peau laiteuse, son grand regard, ses cheveux noirs et toutes tes marques à l'encre sur son corps. t'essaies de te ressaisir, de déguerpir aussi loin de ton désir que possible en te raclant la gorge et tu lui demandes simplement : qu'est-ce que tu fous ici ? |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) Mer 16 Mar - 20:49 | |
| y'a l'air de bedshaped qui passe dans la tête d'opaline quand elle voit romy. cette chanson elle parle de solitude, et opaline elle a pas envie que romy s'enferme là-dedans. alors elle vient lui changer les idées, bouleverser son quotidien comme un petit chien. elle vient remuer, la défier de sa présence, la queue battant impatiemment l'air. pour autant, c'est une moue désapprobatrice et boudeuse qui fait grimacer son minois. la supporter ? la gamine loiseau, elle sait pas si son amie dit vrai. elle est à la fois vexée et amusée, parce qu'elle sait bien au fond que romy l'aime bien. ça ne ferait pas toute une vie qu'elles passent ensemble dans le cas contraire. et puis elle relève la tête pour voir un sourire s'étirer. et voilà qu'opaline a encore envie de l'embrasser. elle a le palpitant qui bondit à chacune des réactions de la brune. elle aimerait presque se laisser tenter par une bouteille d'alcool pour oser faire les choses... mais elle ne sait pas. dieu lui en voudrait sans doute de ne pas être honnête, non ? peut-être qu'elle devrait transgresser l'une des règles (pas de relations charnelles avant le mariage, déjà commencé ; pas d'homosexualité) pour respecter une autre... ? surtout que l'esprit s'évade, que la gamine se souvient de toutes les fois où les mains de romy se sont promenées sur ses côtes saillantes. elle se souvient des moments où romy l'a remplie d'encre. l'instant où elle s'est occupée du tatouage sous la poitrine et où opaline à dû se montrer torse-nu. elle se souvient des baisers échangés, des caresses éphémères, et voilà qu'elle brûle de recommencer. mais elle est ramenée à la réalité par un qu'est-ce tu fais ici un brin assassin. c'est pas dit méchamment mais c'est sec et ça blesse un peu. est-ce qu'elle ose susurrer qu'elle mourrait d'envie d'apercevoir ses yeux en amande, les tatouages qui serpentent sur son corps, de passer ses doigts dans les cheveux noirs de jais ? elle s'approche encore, se colle contre romy. les poitrines se frôlent, se gênent. opaline qui lève les yeux, ne voit plus qu'elle. elle est tellement belle... les joues rougissent alors que la voix s'élève : - j'avais envie de te voir. pas toi ? elle demande avec un peu trop de précipitation. - je te manque pas des fois ? elle veut savoir, prévoir si son cœur sera annihilé ou pas. y'a toujours eu quelque chose de spécial entre romy et opaline... pour autant, se serait-elle trompée tout ce temps ? aurait-elle imaginé une complicité ambigüe qui n'existe que dans ses rêves, ses fantasmes ? elles se sont pourtant souvent embrassées, et romy n'embrasse pas lou... alors que lou, elle aime les filles. alors pourquoi ? - dis romy... elle serre encore plus fort autour des hanches de son amie. ne t'échappe pas, semblent supplier les prunelles. reste avec moi. aime moi. j'suis rien sans toi. - tu ressens quoi pour moi ? question qui explose dans l'air, sort de nul part. vingt ans au moins qu'elles se connaissent et qu'elles feraient tout l'une pour l'autre... oui mais. opaline n'est plus décidée à n'être qu'une copine. elle ne sait pas ce qu'elles seront en raison de la religion, mais elles seront autre chose. quelque chose de mieux, elle espère. elle aimerait continuer, lui dire qu'elle a du mal à travailler quand elles sont trop près. lui dire qu'elle ne voit qu'elle, qu'elle n'arrive plus à se concentrer. qu'elle n'attend qu'une chose, que leurs regards se croisent et qu'un sourire complice fleurisse sur les lippes. que lorsqu'elle va se coucher, ses mains descendent le long de son ventre et qu'elle glapit en pensant à romy. elle ne devrait pas faire ce genre de choses, mais y'a romy qui s'insère partout dans sa vie. |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) Ven 18 Mar - 12:46 | |
| à dix-huit ans, t'as cru que tu valais la peine qu'on s'intéresse à toi, t'as cru que t'étais spéciale. tout ça, c'était grâce à alexis. il faisait partie de la bande aussi, vous étiez amis, plus que ça même, t'étais toute à lui, même s'il en voyait une autre, t'en avais rien à foutre, tu le voulais juste lui. et puis, un jour, comme ça, il s'est évaporé. il n'a rien dit aux autres, il ne t'a rien dit à toi non plus. juste un bout de papier et un mot à la con griffonné dessus. rien d'autre parce qu'apparemment tu méritais pas d'explications, pas d'adieux, rien. ça t'a brisée. tu ne sais plus combien de jours t'es restée chez toi, immobile, enroulée dans une couverture sur ton canapé, entourée de boite de nouilles. ta bande, elle venait, au début, elle essayait de te réconforter comme elle pouvait, mais rien n'y faisait et après quelques jours, ils ont arrêté de venir, un à un, ils en avaient marre de ton silence, marre de ton indifférence par rapport à eux, par rapport à toi-même. à la fin, il ne restait qu'opaline, elle venait tous les jours, elle t'entrainait dans la salle de bain pour te débarbouiller, elle t'apportait parfois à manger. opaline, elle a pris soin de toi quand t'étais au plus bas. ton coeur, il était en millions de petites pièces et c'est opaline, la douce, la gentille, avec sa patience et son amour qui les a recollé un à un. c'est à opaline que tu dois ton coeur, c'est à opaline que tu dois beaucoup. c'est depuis ce moment-là, tu crois, qu'opaline, c'est un peu plus qu'une copine. sauf que t'es pas une fille bien, romy, t'en vaux pas la peine et tu sais pertinemment que ton petit oiseau, elle mérite mieux que toi. alors t'essaies de résister, mais c'est plus fort que toi quand elle te pose des questions comme ça, tu sais plus comment réagir, tu sais pas ce que t'es censée lui dire. alors tu fais celle qui comprend pas, tu sais pas parler sentiment, tu sais pas parler gentiment. on se voit quasiment tous les jours, opale. tu hausses les épaules. j'suppose que les jours où on se voit pas, ça fait bizarre quand même que tu ajoutes sans la regarder dans les yeux. tu comprends pas pourquoi elle te fait ça maintenant, pourquoi ce soir ? pourquoi tout court ? est-ce que c'est vraiment nécessaire de mettre des mots sur ce qu'il se passe entre vous ? est-ce que c'est utile de poser des étiquettes ? elle, c'est opaline. toi, c'est romy. vous êtes romy et opaline et c'est tout. vous faites ce que vous faites et ça regarde personne d'autre. sauf que la question d'opaline, elle te claque à la gueule. tu déglutis. t'es pas prête, pas préparée pour ça. tu restes là, choquée par la question, désemparée tu sais plus quoi dire. tu bégayes vaguement un je ... euh ... quand tu poses tes yeux sur la gamine, t'as presque l'impression qu'elle va pleurer en attendant ta réponse. sauf que toi, t'es là et tu dis rien. t'as rien à dire. vous êtes amies, meilleures amies même, pour la vie sans doute. alors c'est ce que tu lui dis. on est partenaires en affaire, amies pour la vie, opaline. je sais pas vraiment ce que tu veux que je te dise ... tu mens, tu mens affreusement, tu dissimules tes sentiments en faisant comme si de rien n'était, néant. tu te détournes d'elle, tu te mords la lèvre et tu regrettes déjà ce que tu viens de lui dire. ça pourrait être la fin avant même d'avoir commencé. romy, t'as déjà tout gâché. tu dis que vous êtes amies, romy, mais t'embrasses pas tes amies. tu rêves pas du corps de tes amies, romy. alors qu'est-ce que tu lui racontes à la gamine ? pourquoi tu lui mens ouvertement comme ça, romy ? pourquoi tu veux pas être heureuse, romy ? |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) Sam 26 Mar - 22:47 | |
| romy, elle est trop jolie. opaline, elle a le coeur qui palpite quand leurs regards se croisent. c'est qu'une amie, qu'elle se dit. mais c'est faux et elle le sait. pour opaline, romy c'est... c'est beaucoup de choses. c'est trop de choses. c'est l'amour qui cogne dans la poitrine. elles ont toujours été là l'une pour l'autre et, même si elles étaient un petit groupe de trois avec lou, y'a toujours eu surtout romy et opaline. quand la chrétienne n'avait pas le moral, c'est vers romy qu'elle se tournait en premier. et puis, ce n'est pas pour rien que c'est aussi romy qui l'a tatouée. opaline, elle lui voue une confiance aveugle. et puis opaline, elle sait même plus quand ses sentiments ont changés. peut-être qu'ils ont toujours été comme ça, que y'a toujours eu des sentiments pour romy. alors quand la brune répond, l'oiseau est déçu. l'oiseau fixe le sol, aimerait se replier dans son nid. les regards ne se croisent plus, voilà qu'elles s'évitent. romy, elle bouge pas mais opaline elle a l'impression qu'elle est déjà loin. et opaline qui commence à angoisser parce qu'elle a le sentiment d'avoir tout brisé entre elles. c'était la question à ne pas poser, et opaline a été gourmande. opaline a cru que... mais elle s'est trompée de toute évidence. ça fait bizarre quand elles ne se voient pas quelques jours. c'est tout ? opaline, ça ne lui fait pas juste bizarre. elle a le sang qui lui monte à la tête, qui palpite dans ses tempes. est-ce que... ? mais oui. opaline est en colère. ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé, et ça n'était surtout jamais dirigé vers romy. elle bouillonne, attend une autre réaction de la tatoueuse. et quand la réaction arrive, c'est une nouvelle déception. y'a les larmes qui montent dans les prunelles de la loiseau. y'a la rage qui s'insuffle dans ses veines. elle s'approche encore davantage, envahit l'espace vital de romy. dans sa voix qui tremble, y'a la colère. - je veux que tu me dises ce que tu ressens. ce que tu ressens vraiment romy. ses doigts se referment sur les bras de la meilleure amie. y'a des suppliques dans ses yeux. dis-moi que tu m'aimes romy. s'il te plaît, dis-le moi... je sais pas ce que je ferais si c'est pas réciproque. je sais pas si je pourrai vivre. alors elle fait (une fois de plus) un truc insensé qui lui passe par la tête : elle pose fort ses lèvres contre celles de romy. romy, elle est un peu plus grande mais opaline se met sur la pointe des pieds. faut qu'elle comprenne qu'opaline s'en fiche de la religion si c'est romy. c'est lou qui lui a ouvert les yeux. - moi je... elle essaie d'articuler en se reculant un peu. c'est plus dur que ce qu'elle avait prévu. y'a son éducation qui revient, la musèle. - t'embrasses toutes tes amies, romy ? y'a le ton qui est encore un peu violent, presque cassant. elle demande mais elle ordonne une réponse. et si romy dit oui, qu'est-ce qu'elle fera ? qu'est-ce qu'elle dira ? est-ce qu'elle s'est fourvoyée toutes ces années ? elle lâche les bras de romy, désemparée. les pieds traînants, elle s'avance vers le canapé où elle se laisse mollement tomber. - je pensais que... qu'il y avait plus. elle relève les yeux vers la tatoueuse, essayant de s'exprimer avec la seule force de son visage. je croyais que nos sentiments étaient réciproques. je croyais que tu m'aimais. elle pense plus à bendo, opaline. elle aime les deux, elle le sait, ne sait pas choisir. mais là, elle veut juste savoir si un avenir avec romy est envisageable. - quand... quand tu m'as touché à plusieurs reprises... c'était amical ? c'était ta vision de l'amitié ? et ça lui fait mal de demander ça. elle inspire un grand coup avant de laisser tomber son visage sur ses genoux. elle avait aimé que la peau de romy frôle la sienne. elle avait aimé leurs caresses, leurs baisers. elle avait aimé qu'elles se frôlent, le plaisir que ça avait procuré. mais opaline, elle aime pas les filles. opaline, elle aime juste romy. |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) Sam 2 Avr - 22:45 | |
| opaline, elle est calme, d'habitude alors la voir comme ça ce soir, habitée par une tempête, ça te choque. tu comprends pas pourquoi elle se met dans des états pareils. ou plutôt, tu veux pas comprendre. tu sais pas ce qui tu bloques autant. tu sais pas ce que tu devrais dire ou faire. t'as plus l'habitude des mots d'amour, des gestes tendres, tu connais que le chaos depuis qu'alexis est parti. depuis qu'il n'est plus là, c'est noir partout. puis y a de la lumière autour de ton coeur quand opaline elle est là. c'est un brasier qui s'enflamme quand elle te touche. opaline, c'est tout et c'est tellement loin. qu'est-ce que tu ressens vraiment ? mais qu'est-ce que t'en sais toi ? romy, tu ne sais même pas ce que tu vas manger demain matin alors savoir ce que tu ressens, c'est au-dessus de tes forces. mais pourtant, l'oiseau, de ses griffes, elle t'empoigne, elle veut te forcer à sortir toute la vérité. sauf que tu peux pas, t'y arrives pas. tes sentiments, ils sont enfermés dans une boite de pandore. tu sais pas ce qui se passerait si tu l'ouvres et ça te fait flipper. opaline, elle est déchaînée ce soir, elle colle ses lèvres aux tiennes, c'est doux et tu peux pas t'empêcher tes mains de trouver sa nuque. mais elle se retire, trop tôt à ton goût, tu la ramènerais bien près de toi, de tes mains, de ton corps, mais elle parle et puis elle s'interrompt. opaline a pas l'air sûre de ce qu'elle veut te dire. puis y a la question. elle claque encore plus dans l'air que la précédente. merde. t'étais pas préparée pour ça. t'étais pas préparée tout court. tu la regardes s'affaler sur ton canapé, sans commenter. tu vois les prunelles d'opaline qui se posent sur toi et qui te détruisent parce que t'as l'impression de l'avoir détruite, elle. mais tu restes toujours dans le silence. t'attends qu'elle finisse avec toutes ses questions pour oser t'approcher du canapé, d'elle et de t'asseoir à ses côtés. tu la regardes. t'aimerais que les sentiments puissent se transmettre facilement via un regard, t'aimerais avoir de beaux mots, t'aimerais savoir écrire des poèmes ou des jolis textes, t'aimerais savoir manier la langue de molière mais la seule langue que tu sais manier, c'est celle de ta bouche. tu relèves son menton pour que vos regards se croisent. tu poses ta main sur la joue d'opaline et tu la caresses doucement. non, j'embrasse que toi, opale. enfin, la seule fille parce que pour le moment, y a bendo aussi et l'oiseau, elle le sait alors tu préfères pas remuer le couteau dans la plaie. non, ce soir, y a que toi et opaline. rien qu'opaline et toi. tu colles ton front au sien pour rapprocher vos lèvres mais que la tension se fasse sentir. t'enfonces tes yeux sombres dans ceux de la poupée à la peau laiteuse. écoute, je t'aime bien. beaucoup. beaucoup opaline mais ... tu marques une pause pour qu'elle comprenne que t'es sincère pour une fois. tu la vois à deux points de tout lâcher, de craquer et ça te fait mal au coeur. parce qu'en vrai, opaline, tu ... enfin, tu ... tu peux pas te l'avouer, pas encore, pas maintenant, mais tu sais. alors tu veux pas qu'elle explose devant toi, tu veux la contenir le temps que tu sois prête. ils devraient tous le savoir depuis le temps que t'es pas douée avec les mots, que t'es pas faite pour parler et qu'au final, tu devrais demeurer dans le mutisme car au fond, tu ne parles bien qu'avec ton corps. oh et puis merde. tu refermes les quelques centimètres qui séparaient vos bouches. tu t'empares de la sienne, tu ne lui laisses aucun répit parce que ça faisait longtemps que vous ne vous étiez pas goutées (à peu près une minute à tout péter, c'est long). tu sais pas si elle comprendra, tu sais pas si tu te comprends toi-même romy, mais en tout cas, t'essaies de faire passer tout ton amour, juste comme ça. |
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| Sujet: Re: catch & release. (romy) | |
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