(bastien) I’ll love and respect you because you’re my lifeline

Vendredi 24 Juin. Hôtel. Porte de Montreuil. Paris. 1:02. Son portable vibre. La jeune basque n’arrive pas à trouver le sommeil, se retournant toutes les deux minutes pour trouver une position avec laquelle Oihana trouverait enfin le sommeil. Peine perdue. La chaleur de la journée est encore bien trop présente dans la chambre malgré le ventilateur qui tourne à plein poumon. La jeune femme se redresse et se demande qui peut bien lui écrire à cette heure-ci. Marlow ? Non, elle doit déjà être au lit, elle est en période de stage. Eneko ? Non surement pas, vous n’avez pas eu l’occasion de vous revoir depuis votre disputes, vous échangez des sms, mais ce n’est pas pareil. Vaea ? Non, il est chez sa famille. Peut-être un petit mot de la part d’Ariane. La blonde attrape son portable sur la table de chevet et constate qu’elle avait totalement faux. Bastien. Après pratiquement un mois sans nouvelle, il lui envoie un message. Elle ne sait pas qu’elle sentiment elle doit éprouver. De la joie ? De la frustration ? De la colère ? Elle ne sait pas, elle est perdue. Elle déverrouille l’écran et tombe directement sur le message. « un resto tous les deux ça te dis ? Pour fêter mon retour » Elle a le cœur qui rate un battement. Il est de retour, vraiment, il veut l’inviter au restaurant. Elle est partagée entre le fait de lui répondre directement par un grand oui, parce qu’il est évident qu’elle en a envie ou de le faire un peu poireauter après ses semaines sans nouvelles. Oihana, ma belle, Paris t’as changée, t’as fait grandir alors joue l’indifférence. C’est ce qu’elle fait, elle n’écoute pas son cœur pour une fois. Un cœur dans lequel Bastien s’immisce de plus en plus. De ne plus avoir près d’elle, de ne plus échanger de sms comme ils avaient pris l’habitude de faire depuis quatre mois. L’étudiant en sport lui a énormément manqué. Déjà avant, elle était perdue dans les sentiments qu’elle commençait à éprouver pour lui et là, c’est pire, il lui suffit d’un seul message et son cœur bat la chamade. « Calme toi Oihana, c’est juste une invitation banal, il rappelle-toi qu’il te considère juste comme une amie » Alors la demoiselle fait comme si elle ne connaissait pas le numéro. La conversation se poursuit jusqu’à ce qu’il lui demande de rentrer ce soir. Enfin, elle venait de lui dire que Paris ne lui plaisait pas. Paris c’est peut-être beau, c’est la capitale, mais elle ne se sent pas à l’aise sur le pavé des avenues. La jeune femme se sent comme étrangère à cette univers, elle est bien mieux à Biarritz. Sur un coup de temps, elle commende un billet en partance de Paris vers Biarritz. Elle est faible, il suffit qu’il lui demande quelque chose et elle le fait aussi tôt. Dans un sens, la situation l’arrange, il n’y a rien qui la retient à Paris. Son père n’a pas de temps à lui consacrer, sa nouvelle belle-famille est partie en voyage et Oihana, elle, se retrouve à dormir à l’hôtel. Le seul positif à tout ça, c’est qu’elle a eu le temps de se remettre en question. Oihana a eu le loisir de prendre un peu de temps pour elle. De se retrouver seule comme ça, c’était peut-être la meilleure des choses à faire.

Vendredi 24 Juin. Gare de Paris-Montparnasse. 10:15. « Le TGV numéro 8533, à destination de Biarritz, départ 10 h 24, partira voie 6. Il desservira [... ] Attention, nous rappelons aux personnes accompagnant les voyageurs, de ne pas monter dans les voitures. Ce train comporte : un service de restauration » une boule s’installe au plus profond de son estomac. La petite blonde n’a plus vraiment le choix maintenant, son billet en main, une énorme valise installée pas loin d’elle. Elle commence à stresser. Est-ce que c’est une bonne chose qu’il vienne la prendre à la gare ? Est-ce que c’est une bonne idée de le revoir aussi vite ? Est-ce qu’elle va réussir à contrôler ce qui se passe dans son petit cœur ? Oihana ne sait pas, seulement, elle ne peut plus faire machine arrière, le train est déjà en marche.

Vendredi 24 Juin. Gare de Biarritz. 15:45. Le train a eu un peu de retour, mais elle pose enfin un pied sur sa terre natal. Une fois qu’elle descend du train, elle prend une grande bouffée d’air frais. Oihana se dit qu’elle est enfin de retour à la maison. Sa petite robe d’été n’était pas de refus aujourd’hui, il fait déjà une chaleur étouffante. Paris était sous la brume et Biarritz est déjà en mode été. Elle se sent bien. La blondinette perd la notion du temps, elle ferait peut-être bien de commencer à chercher Bastien. Ils ne se sont pas donner d’endroit précité de rendez-vous. Est-ce qu’il sera là au moins ? Peut-être il est reparti sans l’avertir ? Elle lui envoie alors un texto, lui disant qu’elle était bien arrivée et qu’elle attendait sagement installée sur un banc pas loin de l’accueil. La demoiselle ajuste ses écouteurs et lance la musique. Elle est dans ses pensées qu’elle ne le voit même pas arrivé. Pourtant, elle le remarque toujours.