(oihana) i'll be there... whether you say you need me or not.

Oihana. Ce message qui te semble si familier. Oihana et son message. Qui maintenant te semble si familier. Cette fois elle t’a prévenu. Il y a du progrès. Il y a du progrès, mais tu ne pouvais quand même pas te résoudre à la laisser partir. La laisser partir encore toute seule sur un coup de tête. Elle s’est fâchée avec son oncle. Sans le vouloir tu as été aux premières loges en commentant une de ses photos sur instagram. Tu es allée la voir le soir même pour faire l’éponge. Pour éviter que la situation ne s’envenime. Tu pensais pouvoir faire quelque chose vu comment se comporter ton frère lorsqu’un homme osait te regarder plus que de raison. Il n’avait pas incendié Bastien avec son commentaire, même si tu pouvais aisément comprendre que Oihana se sente gênée. Tu pensais bêtement que venir la voir arrangerait la situation. Elle avait parlé avec son oncle par messages et certainement après. Tu es partie la laissant dans de bonnes dispositions. La conversation n’a pu que dégénéré. Vu ce message qu’elle t’a envoyé. Tu as réussi à la dissuader de s’en aller. Tu lui as proposé de venir chez toi puisqu’elle voulait vraiment prendre de la distance avec son oncle. Il n’avait aucune chance qu’il la retrouve surtout qu’il pensait Oihana loin. Tu ne pouvais pas la laisser partir dans ces conditions surtout en vue des derniers événements. Tu avais peur qu’elle puisse faire une bêtise. Tu finissais tes examens le mardi et tu lui avais promis que le lendemain tu iras où elle voudra, pas trop loin quand même parce que tu as fait des économies toute l’année et tu avais dépensé le reste du montant des bourses que tu as eu l’occasion de percevoir dans un assez beau voyage. Tu avais réalisé une sacrée affaire en le prenant sur un site de vente privée. Seul inconvénient tu dois prendre l’avion au départ de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. C’était tout de même rentable. Voyage coûteux, mais voyage nécessaire. Tu en avais besoin et tu l’avais mérité après une telle année. Vous échangez quelques sms et elle t’indique l’heure de son arrivée. 18 heure 30. Tu regardes ton frigo. Ta maman est passée par là. Au fil du temps elle avait compris que ça ne servait à rien de remplir entièrement ton frigo de légumes, de fruit et d’eau. Surtout que tu l’appelais généralement pour qu’elle vienne en rapporter les trois quarts. Elle t’avait mis des choses que tu aimais bien. des pizzas, du coca et bien évidemment quelques légumes, quelques fruits et de l’eau. Tu vois sur l’ilot central des pizzas faites maisons que tu n’avais plus qu’à cuire. Tu l’avais prévenu que ce soir c’était une soirée révision et elle a voulu te faire plaisir en te faisant ta pizza préférée et d’autres pizza plus simples. Ta maman est parfaite. Il ne te restait plus qu’à les cuire. Tu as été un peu sur ton ordinateur et tu as mis les pizzas au four un quart d'heure avant qu'elle n'arrive pour être certaine d'être dans les temps.

Tu étais devant la porte d’entrée de chez Marlow, tu étais immobile, ton sac à te pied prête à frapper – bien que tu aurais pu utiliser la clef qu’elle t’avait laisser. Tu te remémore ton week-end. Tu avais passé une très mauvais samedi après-midi. Tu avais eu un dernier rendez-vous avec ton conseiller de banque, pour voir s’il n’y avait pas une ultime solution pour enfin acheter le café où s’était rencontrés tes parents. La réponse avait été une nouvelle fois négative. Tu te retrouvais le bec dans l’eau. Tu n’avais pas trouvé l’utilité de faire une demande d’inscription pour le master de gestion. Tu pensais tout simplement que tu n’en aurais pas besoin, que tu pourrais ouvrir en septembre ton café. Tu te retrouvais avec rien. Ni café, ni job, ni poursuite d’étude. Tu étais dans la merde la plus totale. La veille, le vendredi donc, tu avais passé ton dernier examen. Tu devras deux semaines pour avoir les résultats. Normalement, c’était bon. Enfin, tu ne te réjouissais plus trop vite, car ce que tu pensais acquit ne l’était pas. Tu étais rentrée chez toi et tu t’étais retrouvée seule. Vaea était partis voir de la famille avec ce long week-end de quatre jours. Tu aurais pu aller voir ton père, mais il était de mariage. Tu n’étais pas invité, car il s’agissait d’un de ses nouveaux collègues de boulot. Puis tu n’étais pas prête à rencontrer sa nouvelle petite amie. Tu avais alors prit Floki avec toi et tu t’étais mise dans ton lit. A force d’ennui, tu avais posté une simple photographie sur ton profil Instagram. Marlow avait de suite commenté, pour voir comment tu allais et avait suivi Bastien. Une conversation anodine et taquine s’était alors poursuivit, sauf qu’il a fallu que ton parrain débarque. Qu’il te foute la honte sur le net et qu’il t’incendie par sms. Tu avais alors péter un plomb. Eneko avait même voulu rencontrer Bastien. Tu avais eu le malheur de lui donner son numéro, pour que le trentenaire te fiche un peu la paix. Bastien n’avait pas pris la fuite et ce soir-là, tu avais compris quelque chose. Le fait que ton ami disse à Eneko qui n’avait aucune intention envers toi, t’avais fait mal. Tu venais de comprendre que tu tenais énormément à lui. Pas comme un simple ami, peut-être que ce jeu de séduction avait déteint sur tes sentiments. Que pour toi, ce n’était plus vraiment un jeu. Tu te voilais simplement la face. Tu le savais qu’un jour ça arriverai, enfin, tu avais plutôt pensé que à force de vous taquinez, vous perdriez gout à vous entendre. Tu savais qu’il y avait deux possibilités enfin trois : soit que le jeu se termine sur un commun accord ou quand l’un de vous éprouvera des sentiments pour l’autre – et que ce ne soit pas réciproque – ou que vous finissiez ensemble au final. Pour toi, la seule possibilité est qu’il se termine sur un accord. Tu ne voulais plus éprouver de sentiments pour un homme, Théo t’avait assez brisée. Tu ne te sentais pas prête, pourtant ce n’est pas le cerveau qui décide et ça tu venais de le comprendre à cause – ou grâce – à Eneko ! Marlow avait passé la soirée avec toi. Elle était toujours là pour toi. Elle t’avait laissé ce matin en bonne forme. Seulement, tu avais envoyé un sms à ton parrain entre. En lui disant qu’il fallait que vous discutiez tous les deux à son retour. Il ne devait pas réagir aussi excessivement. Ça s’était très mal passé, une fois de plus. Tu avais besoin d’être loin de lui, qu’il comprenne qu’il ne devait pas agir de cette façon-là. Tu savais ce que tu fessais, tu n’étais plus une gamin, tu prenais tes précautions avec les réseaux sociaux. Tu n’étais pas bête ! Tu avais envoyé un message à Marlow pour lui dire que tu partais. Une fois de plus – tu ne comptes plus le nombre de fois – elle t’avait fait revenir à la raison. Elle t’avait proposé de rester chez elle et après vous partirez vers l’inconnu toutes les deux. Tu n’avais pas refusé. Tu lui devais au moins ça. Tu l’avais abandonnée une première fois, sans l’avertir – enfin tu n’avais surtout pas eu le temps – pour vivre pendant un an et demi sur Paris. La seconde fois, c’était il y a deux semaines, quand tu es partie sur un coup de tête pour le Gars, pour découvrir ta vraie famille. Là, tu l’avais avertie cette fois-là. Tu avais eu le temps de faire ton sac – enfin ta valise – de prendre Floki – car tu n’allais pas le laisser seul le pauvre – et tu t’étais rendu devant chez Marlow. Tu toques à la porte. Il est 18h30, comme convenu.          

Tu lui ouvres la porte. Tu ne lui as pas dit de rentrer directement te doutant qu’elle es bien chargée vu qu’elle t’a demandé si elle pouvait emmener son lapin avec. Tu as visé juste elle est bien encombrée. Tu lui prends sa valise et tu l’invites à rentrer. Tu poses sa valise dans ta chambre. Tu reviens dans le salon. « Bon alors qu’est-ce qu’il s’est passé avec ton oncle ? Parce quand je suis partie, tu n’allais pas hyper bien, mais c’était déjà mieux tu allais relativement bien en tout cas mieux que lors de mon arrivée. » Tu la questionnes. Tu aimerais savoir ce qu’il s’est passé. Tu as besoin de savoir pour qu’elle puisse évacuer et pour ne pas qu’elle se fasse un sang d'encre. Elle peut rester autant de temps qu’elle veut chez toi, mais tu n’avais pas envie qu’elle soit aussi attristée. Ça te faisait énormément de peine. Qu’est-ce qu’il a pu se passer ? Tu ne vois pas son oncle frapper Bastien ou faire pire. Surtout pas après lui avoir proposé un diner pour faire connaissance. Tu as besoin de comprendre. Vraiment besoin de comprendre. Tu dois comprendre afin de pouvoir l’aider au mieux. « Tu veux boire quelque chose ? » Tu attends sa réponse et tu vas dans la cuisine lui chercher ce qu'elle t'a demandé. Tu te prends au passage une canette de coca-cola. Tu t’installes sur le canapé à côté d’elle. Tu lui tends sa boisson. Tu ouvres la canette avant d’en boire une petite gorgée. « Bon... Alors, raconte-moi tout du début à la fin. » Tu avais l’impression qu’un bon mois s'est écoulé entre le moment où tu es partie de chez elle. Le moment où elle allait particulièrement bien et le moment où tu as reçu son sms. Tu avais une bonne heure avant que les autres n’arrivent pour les révisions et quinze minutes avant de devoir sortir les deux pizzas. Tu l’écoutes attentivement afin de ne pas en perdre une miette, de ne pas louper la cause de son message de départ si soudain.

Tu passes le pas de la porte avec le lapin dans les bras pendant que l’étudiante en médecine apporte ta valise dans sa chambre. Tu ne connais que trop bien son appartement quand vous n’êtes pas chez toi, vous êtes souvent ici. Quand Marlow revient enfin vers toi, elle te demande ce qui s’est passé avec Eneko. Déjà la veille quand elle était venue à la rescousse, il s’agissait déjà d’Eneko. Aujourd’hui, tu te retrouves dans un mauvais état encore à cause de lui. « Il exagère encore et toujours ! J’ai l’impression de parler à un homme de caverne et monsieur a évidemment toujours raison, même s’il a parfaitement tort. Je commence à croire qu’il est vient  de l’époque préhistorique. Lui et la technologie, ça fait deux ! Je m’égare là, j’avais besoin de couper un peu le pont. Je commence à en avoir ras le bol de comment il parle et surtout agit  » Marlow te propose de boire un verre. Tu ne peux pas refuser, car tu sais parfaitement que tu vas tout devoir lui raconter. De l’épisode de début de saison appelait Bastien ou le réveille du Phoenix jusqu’à la fin de la saison avec un épisode plus que chaotique intitulé Eneko, l’ogre archaïque   « J’ai besoin de ma drogue du soir, enfin tu dois comprendre que j’aimerais un coca s’il te plais » dis-tu avec un petit sourire. Ton humour est vraiment au plus bas. C’est la faute d’Eneko tout ça, c’est toujours sa faute à lui de toute façon ! (Je t’aime quand même mon Neko d’amour). Tu t’installes sur le canapé, tu avais eu le temps de mettre ton lapin dans sa caisse – tu préférés éviter qu’il trouve de quoi grignoter, vu que son plat préféré ces temps-ci était les câble électrique. « Je suis obligée de te parler de mon Mr Muscle – comme tu aimes l’appeler – il s’appelle d’ailleurs Bastien » Marlow hoche la tête, tu ne lui avais jamais fait de cachotteries jusqu’à il y a deux mois. Tu restais évasive sur la personne qui t’envoyer des sms et qui te rendais ton beau sourire – sourire que tu avais avant le décès de Yon. « Tu te souviens quand tu m’as fait faux bond au Mcdo, il y a deux mois. Tu avais un TD ou un TP, je sais plus, de dernière minute. J’étais déjà là-bas, en train de t’attendre. J’allais rentrée chez moi, quand l’appel du ventre c’est fait attendre. Je me suis donc installée seule à l’extérieur. Je mangeais tranquillement quand il m’a abordé. Je n’ai pas eu le temps de répondre qu’il a cru que j’étais muette. Du coup, il m’a donné son numéro et on a discuté une bonne vingtaine de minutes par sms. Ces copains l’ont interpellé et on s’est quittés comme ça. Depuis on discute pas sms, on se taquine un peu, voir beaucoup, quand je le vois pour un café ou une sortie tranquille à la plage, je me sens libre. Il ne connaissait pas mon histoire, je ne connaissais pas la sienne. On en a jamais parler d’ailleurs, on n’en trouver pas l’utilité. On parlait de tout et de rien. Jusqu’à ce que je lui parle de ma vie, qu’on se rende compte que nous avions des amis en communs. » Tu rigoles « D’ailleurs Vaea, mon colocataire, c’est son meilleur ami. » Tu portes la canette a ta bouche, tu bois une gorgée avant de reprendre ton monologue.   « Quand j’ai postée la photo, je ne pensais pas que ça prendrais des proportions énormes. Il plaisantait en disant vouloir me rejoindre, en une phrase débile ou un petit snap idiot, il arrive à me remonter le moral. Sauf qu’Eneko est monté sur ses grands chevaux. Il n’a rien compris à ce que Bastien voulait dire et il m’a incendié par sms. Au bout d’un moment, pour qu’il me foute la paix, je lui ai passé le numéro de Bastien. Je n’aurais peut-être pas dû, il a voulu le rencontrer. Maona, sa femme, connait très bien Bastien, elle a voulu faire tampon en proposant un diner. » Tu t’arrêtes le temps de prendre un bouffée d’air frais et de finir ton monologue « Quand tu es partie ce matin, j’ai envoyé un message à Eneko. Je lui ai demandé qu’à son retour de Nice, on devait avoir une discussion. Pas qu’à cause de ce qui s’est passé hier, mais de pleins de choses. Seulement, il a dit que je lui donner trop d’ordres et de toute façon qu’il n’avait plus aucune raison de rencontrer Bastien. Vu qu’il n’avait aucune intention envers moi ! Tu te rends compte il remue la merde comme ça et au dernier moment, il change d’avis. Je lui ai dit que ça ne se fessait pas. Qu’il devait aller jusqu’au bout. Ce n’est pas une raison ! Puis il a craché son venin et c’est là que j’ai vu rouge. J’ai dit stop et j’ai voulu partir. »

Tu as tes informations à la pelle. Des informations que tu attendais afin d’y voir plus clair. Tu as tout les éléments qu’il te faut. De sa première rencontre avec Bastien aux derniers sms échangés avec son oncle. Sms qui lui ont donné envie de partir provisoirement de Biarritz. Tu l’écoutes attentivement sans la couper. Tu te contentes d’hocher parfois la tête. Ça te rassure un peu. Ce n’était pas irréparable. Elle avait l’air d’y tenir à ce diner, même si elle disait le contraire. Tu souris. Sa voix se casse quand elle te dit « il n’avait aucune intention envers moi » Visiblement elle tient beaucoup à lui plus qu’elle ne semble l’admettre à l’heure actuelle. Peut-être même qu’elle ne s’en rends pas compte -alors tu ne vas rien lui dire-. Ce souci rajouté au fait qu’elle se soit brouillée avec son oncle ça doit faire beaucoup pour elle. Beaucoup trop. Surtout que tu sais à quel point il compte pour elle. Tu aimerais l’aider plus qu’en lui donnant des conseils, mais la seule solution c’est qu’ils règlent ce problème entre personnes concernées. Son oncle et elle. Bastien et elle. Sans personne qui vient rajouter son grain de sel. Il faut donner du temps au temps. Ce voyage permettra à Oihana de prendre le recul nécessaire sur sa situation. Ce dont elle a envie. Ce dont elle a besoin. Tu comprends son point de vu. Tu comprends le point de vu de son oncle il a voulu la protéger de l'impact négatif des réseaux sociaux -même s’il aurait dû s’y prendre d’une autre manière-, mais ça pour l’instant tu ne peux pas lui dire elle n’est pas prête à l’entendre. Tu avais tenté hier d’essayer de lui faire comprendre le point de vu de ce dernier, mais sans succès. C’est frais. Trop frais pour qu’elle puisse essayer de comprendre sa réaction. Son compte est privé et elle connaît certainement les trois quarts voire la totalité de ses abonnés. C’est certainement pour cette raison qu’elle poste et partage des photos sur son compte. Toi tu essayais de te montrer vigilante, puisque ton compte était ouvert depuis le début ton nombre d’abonnés étant de ce fait assez élevé. Tu n’hésitais parfois pas à supprimer des photos si tu pensais qu’elles pouvaient prêter à confusion. « Je ne sais vraiment pas quoi te dire chaton… C’est compliqué pour moi de te donner des conseils… mais je peux te dire qu’effectivement partir quelques temps ça ne pourra que t’aider chaton à voir les choses différemment. Tu as le nez dans tes problèmes ce n’est pas bon du tout… il faut que tu prennes du recul. Tu en as besoin pour faire le point. Je me souviens d’une phrase que tu avais mis sur instagram. » Tu te coupes le temps d’avoir la phrase exacte qu’elle avait posté. « Sometimes you find yourself in the middle of nowhere and sometimes in the middle of nowhere you find yourself. » Elle en avait besoin. Tu es persuadée qu’elle le ressent elle aussi ce besoin. Tu tenais quand même à l’accompagner juste au cas où. Tu entends la sonnerie du minuteur que tu avais enclenché afin de ne pas les faire brûler. Tu te lèves pour sortir les pizzas avec une manique. Tu les poses sur deux assiettes à pizza. Tu coupes et poses des morceaux d'avocat coupé en lamelle. Tu ajoutes par-dessus une pincée de sel, d'huile d'olive, de basilic et de roquette. Tu les coupes en deux avant d’intervertir les moitiés d’une assiette à l’autre. Tu prédécoupes la pizza en huit parts. Tu regagnes le salon. Tu poses l’assiette devant elle sur la table basse. « Pizza moitié sauce tomate jambon et moitié tomates, épinards, feta sans oublier l’avocat, le basilic et la roquette. Mademoiselle est servie. » Tu poses également ton assiette et tu vas chercher un rouleau d’essuie-tout que tu poses à table. « Bon appétit. » Tu comptais bien lui changer les idées avant l’arrivée des autres. « Il faut qu’on mange assez vite on a une tonne de choses à faire avant qu’ils n’arrivent. » Comme danser et chanter en mettant de la musique à fond, jouer à twister.

« Je ne sais vraiment pas quoi te dire chaton… C’est compliqué pour moi de te donner des conseils… mais je peux te dire qu’effectivement partir quelques temps ça ne pourra que t’aider chaton à voir les choses différemment. Tu as le nez dans tes problèmes ce n’est pas bon du tout… il faut que tu prennes du recul. Tu en as besoin pour faire le point. Je me souviens d’une phrase que tu avais mise sur Instagram. Sometimes you find yourself in the middle of nowhere and sometimes in the middle of nowhere you find yourself. » tu souris. Marlow n’a pas du tout oublié ta citation préférée. Citation que tu avais mise en légende sous une photographie sur ton profil Instagram. A croire qu’elle était écrite pour toi. Tu étais tombé bêtement dessus, mais elle te représentait si bien. Parfois, vous vous trouvez au milieu de nulle part et parfois au milieu de nulle part vous vous trouvez. Depuis que tu avais perdu Yon, tu te sentais entourée, mais tu ne te sentais vide à l’intérieur. Il y avait des gens qui t’aimer, tu avais tout cette amour autour de toi, mais tu étais complètement perdu. Il suffisait que tu retournes sur le rocher où vous alliez étant plus jeune, tu étais nulle part et c’est là que tu te retrouvée. « Pizza moitié sauce tomate jambon et moitié tomates, épinards, feta sans oublier l’avocat, le basilic et la roquette. Mademoiselle est servie. » Marlow installe une assiette devant toi. Tu aime cette odeur de pizza fraîche, de pizza faite maison. « c’est de fait maison ? des pizzas de maman Simmons ?  » Tu adore la mère de Marlow, c'est une mère en or. A chaque fois que tu allais chez eux, tu étais accueillie comme un membre de la famille.  « Bon appétit.  » tu hoches la tête « à toi auss Malorw » Tu prends une première bougée. L'orgasme culinaire arrive bien vite.    « Hum. Tu sais que j’aime ta mère. » Puis Marlorw reprend la parole « Il faut qu’on mange assez vite on a une tonne de choses à faire avant qu’ils n’arrivent. » Oui, elle a raison, vous devez discutées toutes les deux pour organisées votre voyage à l'improviste. « J'ai eu le temps de faire l’itinéraire. Tiens. On prendra mon 4x4, je m'occupe de tout ce qui est dépense. je t'embarque dans ma galère, puis ta ton voyage déjà prévu, alors c'est moi qui régale.  »

« tu as tout juste. elles sont vraiment fraiches. oui des pizzas de ma maman. » tu as toujours dit ma maman. un réflexe. tu es une vraie chipie. tu as été très jalouse et exclusive avec elle -en bonne petite dernière de la famille- jusqu’à tes cinq ans. tu n’étais pas exclusive au point de ne pas laisser hakeem profiter de ta maman, mais si un autre enfant avait le malheur d’approcher ta maman, c’était la crise de larme assurée. un vrai pot de colle. tu ne voulais qu’elle. tu savais qu’on ne risque pas de te la piquer, mais tu n’y pouvais rien. alors oui parfois quand elle angoisse à l’idée que tu partes, il t'arrive de t'en plaindre, mais tu ne l’échangeras jamais. ta maman a dû s’adapter aux plats que tu aimes. elle faisait beaucoup d’effort. elle en faisait beaucoup pour que tu te sentes bien. tu l’aimes vraiment beaucoup. c’est pour ça que tu avais mis du temps à accepter de prendre ton envol. tu te sentais trop bien dans la maison familiale. tu lui souhaites un bon appétit. « merci. » vous commencez à manger elle à l’air d’aimer. « oui je m’en doute. » tu es pressée de manger. premièrement parce que c’était vraiment super bon et deuxièmement parce que vous avez plein de choses à faire après. « je ne peux pas te laisser faire ça, c’est hors de question. Oihana vraiment, je ne peux pas et surtout, je ne veux pas. » tu avais déjà ton voyage de prévu, mais tu piochais dans ta bourse, tu as payé comptant, tu n’es pas totalement à sec. tes parents t’aident financièrement comme ils peuvent en plus. il faudrait peut-être que tu bosses un peu cet été, mais c’est pas facile surtout que si cette année est validée, tu dois effectuer quatre semaines de stage. tu es trop fière pour accepter sa proposition. oihana est ta meilleure amie, mais jamais tu ne la laisseras payer quelque chose pour toi. « on fait moitié-moitié, c’est non négociable et vraiment moitié-moitié pas 60/40, pas 55/45, on fait 50/50. » tu ne lâcheras pas. « je paye la moitié de tout et pour le trajet, on se relaye. » vous terminez assez rapidement. tu en laisses une bonne partie vu la garniture généreuse. vous discutez de ce voyage improvisé et d'autres choses jusqu'à ce que tu entendes l'interphone. tu jettes un coup d'oeil à ton portable. tu n'as vraiment pas vu le temps passer. tu les fais rentrer. tu fais les présentations. oihana reste avec vous dans le salon. les révisions sont assez détendues du coup tout le monde papote. il est plus de minuit quand ils repartent. tu les raccompagnes jusqu'à la porte et tu fermes à clef derrière eux. « je suis crevée et demain je dois être debout à sept heures en plus de ça je dois encore me doucher. »