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 (Eneko) qui est-ce

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(Eneko) qui est-ce  _
MessageSujet: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 1:22

ce soir, tu as besoin d'Eneko, ce soir, t'as envie de voir Eneko et tu ne vas pas te faire prier, tu le sais, tu peux venir quand tu veux maintenant. il a pris ce "petit" studio dans le quartier de Milady. proximité plutôt évidente avec son boulot, c'était une bonne chose, surtout pour que vous puissiez vous voir. chez Gaël, ce n'était pas vraiment pratique, il fallait qu'il ne soit pas là, en déplacement et chez toi ... chez toi, c'est empli de mauvais souvenirs, des souvenirs qu'Eneko n'a pas besoin alors oui, son studio c'est l'idéal, c'est le terrain neutre. un semblant de suisse. puis tu as la clé, oui, vraiment, il t'a donné une clé de chez lui, et c'est un peu comme s'il te donnait les clés de son coeur. tu la gardes précieusement avec toi. Tu arrives assez rapidement dans son studio, tu déverrouilles la porte, tu entres et tu observes. c'est grand, très grand pour une seule personne, mais c'est Eneko, et il doit avoir l'habitude des grands espaces, ça doit faire bien trois fois ton propre appartement. c'est récent, propre, apaisant, accueillant. c'est un peu ton chez toi, quelque part, même si c'est provisoire. tu te sens bien entre ces quatre murs. tu laisses ton sac sur l'îlot de la cuisine, l'îlot centrale avant d'aller allumer la télévision. tu as besoin de vie, de bruit, de sons, pour ne pas trop penser. ta main se porte une nouvelle fois sur ton ventre. il est là lui, il est là, il grandit, grossit, fait sa place. tu respires un bon coup avant de te poser devant la télévision, ton téléphone en main. tu envoies un message à Eneko, pour le prévenir que tu es chez lui, qu'il ne soit pas surpris, on ne sait jamais. tu lui dis de prendre son temps, de terminer ce qu'il a à terminer que tu ne bouges pas. les minutes passent, lentement quand tu entends frapper à la porte. « j'arrive. » lorsque tu ouvres, tu regardes l'homme qui se présente à toi. tu ne le connais pas. un ami d'Eneko ? quelque chose comme ça ? « bonsoir, tu dois être Maona non ?  » tu l'observes, de biais, tu n'oses pas ouvrir la porte en grand. tu restes là, interdite et tu hoches la tête. « Mille excuses, je suis Cameron, le beau-père d'Eneko, j'ai du vous paraître grossier, je suis venu le voir il est là ?  » tu te reprends doucement, même si pas mal de choses se passent dans ta tête. son beau-père ? tu ne savais pas tout ça, pour son père, pour ... tu es prise de court, sous l'effet tu ouvres la porte en grand. « non, il n'est pas là, il est au travail, mais il ne devrait pas tarder, vous n'avez qu'à entrer. » tu lui fais un léger sourire alors qu'il entre. il te frôle, un peu trop, mais tu n'y fais pas attention. « avec plaisir Maona, avec plaisir.  » il entre fait son chemin, trouve la cuisine tout seul et commence déjà à ouvrir les placards. tu ne sais pas quoi dire, quoi faire, s'il te connaît, c'est qu'Eneko a du lui en parler, donc c'est que tu peux avoir confiance en lui  n'est-ce pas ? « vous prendrez bien un verre avec moi, en l'attendant non ? » et il continue, sort deux verres, trouve une bouteille de whisky, tu détournes les yeux. non, tu ne peux pas. tu ne savais pas qu'il en avait chez lui, Eneko.  « oh non merci, je n'ai pas très soif. » s'il te propose un verre, c'est qu'il ne sait rien de toi. il ne sait pas, que tu es malade, il ne sait pas, que tu es enceinte. tu perds doucement confiance. « Allons, vous n'allez pas refuser un verre pour faire connaissance. » il n'en fait qu'à sa tête, sert ce verre et te le tend. « je, non vraiment, non merci » il te fixe, approche un peu plus le verre. l'odeur d'alcool te transperce, trop rapidement, trop facilement, tu as déjà la tête qui tourne. le manque qui grossit. tu ne peux pas, tu n'as pas le droit. surtout pas. tu secoues la tête mais ta man agrippe le verre. « non » que tu répètes, tu fais le tour, tu poses le verre sur l'îlot sous les yeux attentifs de l'homme.  « il y a quelque chose qui ne va pas avec mon verre ? je ne comptais pas vous empoissonner.  » il s'approche de toi, un peu trop d'ailleurs, tu as du mal à respirer. « qu'est-ce que vous voulez à Eneko, je peux peut-être vous aider ? » et par la même occasion le faire partir. tu es mal à l'aise, tu ne te sens pas bien. « lui parler d'Anna, vous savez, sa femme.  » c'est la gifle, doucement un peu trop doucement d'ailleurs. puis ses mains qui se posent sur l'îlot, t'empêche de bouger. ton instinct de survie qui se réveille, rapidement. il n'est plus question de toi mais aussi de lui, ton bébé. « oui, enfin, sa future ex-femme vous voulez dire ? est-ce que ... est-ce que vous pourriez reculer s'il vous plaît.  » « pourquoi, ça te dérange la proximité ? tu n'as pas de mal à être proche de mon Eneko petite pétasse.  » le vouvoiement s'égare, la prise de conscience s'agrandit et tu as peur. réellement peur. tu n'entends même pas la porte se refermer, ni même s'ouvrir avant tu n'entends plus rien alors que ta main se porte sur ton ventre.

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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 1:55

« Tiens. » Eneko prend ce qu’Anna lui tend. Des papiers. Et c’est la surprise lorsqu’il constate que ce sont ceux du divorce, avec deux signatures, dont celle d’Anna, celle qu’elle a refusé d’apposer depuis de nombreux mois. Il s’est passé quelque chose, il le sait, il le sent. Cameron est passé la voir et lui a dit des choses assez convaincantes pour qu’elle signe, pour qu’elle accepte de se séparer. Ca devrait lui faire plaisir, le soulager, mais il n’en est rien. Il appréhende. Il ne sait pas ce qui s’est passé et son ignorance l’énerve. Anna a l’air bien plus effacé que la dernière fois qu’elle s’est présentée à lui, où elle était bien plus sûre d’elle, ou elle continuait à se battre pour lui, pour eux et pas qu’il aimerait que ça continue, au contraire, mais ça l’inquiète d’abdiquer si facilement. Il ne peut pas prendre la paperasse et partir comme ça, sans comprendre. « Tu as eu la visite de Cameron ? » Eneko ne passe pas par quatre chemins. Il pose la question, l’interroge en espérant qu’elle lui réponde, mais elle reste silencieuse. « Anna. » Ce prénom, il le prononce avec fermeté, mais ça ne change rien. « Tu as ce que tu voulais Eneko, c’est tout ce qui compte. » Il s’avance vers elle, pose une main sur son épaule et la force à le regarder. « Si c’est de lui que tu as peur, s’il t’a dit quelque chose, ou fait, il faut que tu m’en parles. » Le courant passait plus ou moins bien entre eux, même s’il sait à présent que tout ceci n’était qu’apparence du côté de son beau-père. Il n’a jamais aimé Anna. Il ne l’a jamais apprécié à cause du fait qu’elle le volait à lui, qu’elle lui permettait de se faire de nouveaux souvenirs, remplaçant les siens, bien que ce soit malheureusement impossible. Anna détourne les yeux. « S’il te plaît, arrête. Bientôt tu pourras reprendre ta vie où elle s’est arrêtée. Et aujourd’hui, nous ne sommes plus ensemble. Je te laisse te charger des formalités. » Il y a un truc qui cloche et elle ne veut pas lui en parler. Une boule se forme au creux de son estomac. « Anna… Parle-moi. » Son silence l’insupporte. Il s’avance de nouveau, mais elle le repousse. « Stop. Ne prends pas soin de moi, tu n’as plus le droit de faire ça. » Plus doucement, elle demande : « Je t’en prie Eneko, ne cherche pas à comprendre. » qu’elle lui souffle, un regard suppliant, en s’approchant de la porte de son bureau. Un dernier regard, puis elle disparaît, le laissant comme ça, sans aucune réponse. Cameron a fait quelque chose. Cette pensée tourne en boucle dans sa tête, alors qu’il attrape son portable qui a sonné il y a quelques minutes, quand il s’apprêtait à partir. Voir le prénom de Maona s’afficher est un soulagement, savoir qu’elle se trouve chez lui l’est d’autant plus. Il se lève, récupère sa veste, sa sacoche et se rend en bas de son immeuble qui se trouve à une dizaine de minutes à pieds, mais dépendant de la voiture, il n’a pas changé ses habitudes. Il entre à l’intérieur de l’immeuble, monte les marches qui le séparent de son appartement, la tête pleine, mais légère à l’idée de retrouver la petite femme dont il est toujours autant dépendant. Le temps passe et  ça s’amplifie au fil des jours. Il ne pensait pas ça possible et pourtant… Lorsqu’il ouvre la porte, c’est pour entendre Maona parler. D’abord, il pense qu’elle parle au téléphone et il est trop loin pour savoir de quoi il s’agit, mais lorsque la voix, sa voix, lui parvient aux oreilles, son sang ne fait qu’un tour. Il lâche sa sacoche, ses clés par terre et le cœur battant, se hâte vers la cuisine, jusqu’à lui. Jusqu’à eux. Les yeux ronds, il les observe quelques secondes uniquement, des secondes qui suffisent à se rendre compte de la proximité, de la peur qui se lit dans le visage de Maona. Il ne réfléchit pas, attrape Cameron par les épaules et le plaque contre le mur. « Ne t’approche pas d’elle. » Eneko est essoufflé, comme s’il avait parcouru un marathon. Il a le cœur qui bat à un rythme effréné. La peur qu’il ait pu lui dire des choses, qu’il ait pu la toucher l’insupporte à tel point qu’il balance son beau-père qui n’a pas eu le temps de dire un seul mot. Déstabilisé, il tombe à terre et cette position lui donne le pouvoir de le frapper dans les côtes, à plusieurs reprises, de s’accroupir face à lui, le prendre par le col et cogner sa tête contre le sol. Il n’entend même pas ce qu’il lui dit. Il voit ses lèvres bouger, mais il n’entend rien. « Ne t’approche plus jamais d’elle ! » crie-t-il, en lui donnant un coup de poing, cette fois-ci. C’est la rage. La haine. Et surtout de l’avoir vu si proche de Maona.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 2:13

c'est le soulagement, le soulagement de le voir, là. pendant quelques secondes tu es soulagée de voir Eneko, comme s'il venait te sauver, te sortir de là, comme s'il était là pour toi. tu respires un bon coup, quand tout dégénère. Eneko s'empare de Cameron, le plaque contre le mur, c'est violent, c'est soudain, c'est fort. « Ne t’approche pas d’elle. » qu'il hurle, tu paniques, littéralement, quand le corps de Cameron finit à terre. il semble si frêle en cet instant. « Eneko ! Arrête !  » qu'il supplie, hurle, mais tu vois la rage dans les yeux de ton homme, il est hors de lui, il ne s'arrête pas. les coups sont rapides, s'enchaînent et tu as peur, réellement peur.  « Ne t’approche plus jamais d’elle ! » qu'il continue de hurler. il va le tuer. il va le tuer. non. « stop  » il gémit au sol, et reçoit un coup de poing, le choc est terrible. tu pousses un léger cris avant de venir agripper le col d'Eneko que tu tires en arrière pour le faire tomber à la renverse. il ne peut pas tuer ce type, non, il se mettrait en danger. tu ne peux pas laisser faire ça. « Eneko ! Eneko ! regarde-moi, je vais bien, tout va bien, je n'ai rien. » que tu essaies de le rassurer, mais la rage est trop visible. « qu'est-ce que tu as fais ? Qu'est-ce que tu m'as fait ?! » il se relève difficilement en même temps qu'Eneko, en même temps que toi. tu te positionnes entre eux deux, tu les sépares de ton petit corps si frêle devant eux. « tu n'as PAS à me donner d'ordre gamin » qu'il enchaîne, il ne se rend pas compte qu'Eneko est hors de contrôle ? ton dos est plaqué contre le torse d'Eneko, les mains écartées, tu l'empêches d'avancer.  « partez, partez sinon j'appelle les flics ! » il rit, c'est amère. c'est sale, soudain aussi. « je ne vais pas en rester là, tu m'entends Eneko ? ce n'est pas fini, crois-moi. Anna était la première ... » qu'est-ce qu'il dit ? qu'est-ce qu'il insinue ? tu ne comprends rien, mais tout ce que tu vois, c'est lui, ce type malsain, qui déguerpit. lorsque tu entends la porte d'entrée se fermer, tu encercles délicatement le visage de ton homme. « Eneko ? » que tu commences, d'une voix toute douce. « s'il te plaît, calme-toi, calme-toi, j'ai peur. » c'est un murmure, à peine audible, tu as besoin de le retrouver, maintenant, avant de craquer. tu as envie de craquer après ce qu'il vient de se passer. dans l'immédiat, tu ne veux pas savoir qui c'est, non, tu veux qu'il te prenne dans ses bras, qu'il te protège. « prends moi dans tes bras » que tu finis par lui souffler. c'est une supplication. tu as besoin de ça, autant qu'il en a besoin, tu le sais. tu ne te rends pas compte des larmes qui coulent, le long de ton visage, ni de ton corps, qui tremble, pris de secousses incontrôlables. tu te fiches de toi, c'est lui qui t'importe au fond, lui et ce qu'il vient de se passer.

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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 2:41

Eneko tombe en arrière, sans perdre de vue cet homme qu’il a osé toucher, cet homme qui le dégoûte, cet homme qu’il a vu si près de Maona qu’il s’est emporté. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Il ne pouvait pas rester de marbre face à ce petit mot que Cameron a prononcé, face à ce juron qu’elle ne méritait pas. Il ne sait pas ce qu’il a pu dire à Anna, mais il n’était pas question qu’il le laisse s’approcher de Maona qui va bien, qui le rassure, mais la colère est trop importante pour que ça l’apaise. Il se relève, le regard noir. Les blessures que son beau-père a au visage ne sont rien à ce qu’il lui a infligé, à la douleur qu’il continue de lui provoquer lorsqu’il le voie, lorsqu’il l’entend, ou encore lorsqu’il l’effleure. Un souffle sort d’entre ses lèvres, alors qu’il ne fait plus aucun pas en avant, Maona restant entre eux, mais il reste aux aguets, ne baisse pas sa garde, de peur des représailles. Pis, qu’il s’attaque à la femme qui l’empêche d’attaquer. La porte claque et toutes les phrases qu’il a prononcées montent doucement dans son esprit. Cameron n’a pas aimé sa perte de contrôle, il n’a pas aimé que pour une fois, ce soit Eneko qui prenne le dessus. Mais ce qui l’interpelle, c’est sa sortie. Il a menacé indirectement Maona en parlant d’Anna. Eneko revient peu à peu à lui en sentant les mains de sa petite femme sur lui, des mains douces, rien à voir avec celles qu’il a empoignées précédemment. Il revient définitivement à lui en lisant la peur dans ses yeux. Il l’encercle de ses bras, comme elle le lui demande, caresse son dos avec tendresse. Il ne veut même pas imaginer ce qui aurait pu se passer s’il n’avait pas été là. L’idée qu’il puisse vouloir lui faire du mal, à elle… Non. Impossible que ça arrive. « Ssshtt… Tout va bien. Il n’est plus là. » Comment a-t-il su où il vivait ? Son père l’a aidé il y a peu, à déménager, à installer ses affaires. C’est de là qu’il tient son information. Il aurait dû se débrouiller autrement, contacter Gaël à la place. Ses muscles se détendent et en douceur, glisse ses mains sur ses épaules, puis jusqu’à son visage qu’il prend entre ses mains. « Est-ce que ça va ? Je veux dire… Est-ce qu’il t’a fait quelque chose ? » Il voit bien que ça ne va pas très bien. Il le sent à son petit corps qui tremble. « Pardonne-moi. » Eneko s’en veut de ne pas s’être contrôlé, d’avoir été violent à ce point, sous ses yeux. Il ne voulait pas qu’elle soit témoin d’une chose pareille. Il appuie ses mains sur ses hanches, la soulève et la pose sur le tabouret. « Je ne le laisserai pas t’approcher. » Ses yeux se posent sur ce verre qu’il a pris, dans lequel il a bu une gorgée, puis sur un autre, plein. Il les prend, tous les deux et encore sous le choc de la confrontation, il les jette dans l’évier, si brutalement qu’ils se brisent. Il faut qu’il se calme. Eneko sort un nouveau verre et le rempli d’eau. « Tiens. Bois. » souffle-t-il, en passant sa main sur son visage, effaçant quelques larmes au passage. Son ton est un véritable contraste avec son état. Il se calme, pour Maona. Elle a besoin de lui.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 2:58

ses bras encerclent ta taille, délicatement, il te serre contre lui et tu te laisses aller dans ses bras. tu retrouves doucement un Eneko conscient de ce qu'il vient de se passer, mais pas pour autant calmé. tu le sais, tu le sens. « Ssshtt… Tout va bien. Il n’est plus là. » tu essaies de t'en convaincre, de te dire que tout va bien, pour lui, pour l'aider, mais tu doutes. il se passe quelque chose de gros, de sombre mais surtout de secret, quelque chose que tu ne saisis pas entièrement. quelque chose qui te fait peur finalement. « Est-ce que ça va ? Je veux dire… Est-ce qu’il t’a fait quelque chose ? Pardonne-moi. » tu secoues la tête de droite à gauche. ou quelque chose dans ce genre là. « rien, il ne m'a rien fait. » que tu le rassures. pour l'instant ? tu sens que ce n'est pas fini, que ce n'est que le début. ce qui te fait peur, c'est de ne pas comprendre l'étendu du problème. il te saisit par la taille avant de te déposer sur le tabouret.  « Je ne le laisserai pas t’approcher. » qu'il souffle doucement, et tu respires, parce que ça te fait du bien de l'entendre. tu ne veux plus jamais revoir cet homme. son regard vrille. ses paroles sont douces mais ses gestes restent violents. il s'empare des verres, les balance dans l'évier. tu sursautes sous le bruit du verre qui casse. « Tiens. Bois. » tu t'exécutes, tu prends le verre d'eau, et tu bois, mais ça ne te fait rien. ce n'est pas de ça dont tu as besoin, tu le sais, tu le sens au fond de tes entrailles, c'est autre chose qui t'appelle. tu  finis par poser le verre inutile sur l'îlot, remplaçant ceux qui sont maintenant destinés à la poubelle. « je sais Eneko, je sais que tu ne le laisseras pas s'approcher tu .. je ... il m'a dit qu'il était ton beau-père il m'a dit qu'il voulait te parler d'Anna. il ... il me connaissait Eneko, il savait qui j'étais, pourquoi ? pourquoi est-ce que je ne savais pas qui il était moi ? » tes paroles sont confuses, rapides, tes mains sont posées sur tes cuisses, tu ne sais pas quoi en faire. tu trembles encore, repensant aux paroles qu'il a prononcé. Avant qu'Eneko n'arrive, après, avant son départ. tu ne comprends pas. son Eneko ? qu'est-ce qu'il veut dire ?« je ... je pensais que ... que je pouvais avoir confiance, je n'aurai jamais du le laisser entrer, excuse-moi Eneko, excuse-moi, je ne savais pas ... je ne ...  » tu fermes tes yeux, doucement, tu prends le temps de respirer, convenablement avant de planter tes pupilles dans celles d'Eneko. « dis-moi ce qu'il se passe. confies-toi ... » parce que tu as besoin de savoir, besoin de comprendre, tu veux savoir ce que va être la suite ce qu'il va se passer. parce que ça ne s'arrêtera pas ici, tu le sais. « j'ai besoin de savoir, pour me protéger, pour ... le protéger. » que tu finis par dire, tes deux mains se posant contre ton ventre. ce soir, tu as eu peur oui, mais pas pour toi. tu as eu peur, pour le bébé, mais tu as aussi eu peur pour lui, Eneko. sa crise était violente, surprenante, tu ne le pensais pas capable d'une telle chose, pourtant tu as déjà vu des combats, de boxes particulièrement. c'était autre chose là.

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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 3:33

Ca le rassure, d’un sens, qu’il n’ait pas eu le temps de s’attarder, qu’il n’ait rien pu dire, mais il appréhende de ce qu’il pourrait faire ensuite Eneko est en train de se créer une nouvelle vie, de se faire une petite famille, avec Maona, des projets qui arrivent à le faire avancer. Et Cameron est en train de tout gâcher, égoïstement. Il se souvient de sa colère, lorsqu’il a appris pour Anna et lui. Personne de sa famille n’avait été convié, si ce n’est son oncle et sa filleule et il n’avait pas aimé. Ce n’est pas tant de ne pas être invité, mais plutôt de ne pas avoir pu faire quelque chose pour l’empêcher de faire sa vie. Eneko lui a échappé des mains en partant sur Paris et c’était le but recherché. Il lui échappe de nouveau et il a l’air de vouloir faire payer toutes les personnes qui se mettent en travers de sa route. « Parce que c’est Anna qui lui en a parlé. Elle l’a contacté pour qu’il l’aide à me faire changer d’avis, sur le divorce. » Parler de lui, il n’aime pas ça, surtout qu’il n’avait pas l’intention de dire quoi que ce soit à son sujet. S’il avait eu la possibilité de ne pas en parler, il l’aurait fait, mais maintenant, avec cette altercation… Est-ce qu’il peut vraiment éviter le sujet ? Cameron vient de la menacer. Il passe sa main sous l’eau, essaie d’effacer les quelques marques sur son poing et qui ne partiront pas comme ça. Des marques témoignant des coups qu’il lui a infligés. Des marques qui sont un peu trop imprégnés en lui. Un lien entre eux qu’il ne désire pas. « C’est elle qui lui a parlé de toi. Et je ne voulais pas que tu connaisses son existence. C’est la raison pour laquelle tu ne sais pas qui il est. » Une chose est sûre, c’est que lorsqu’ils vivront tous les deux, Cameron n’aura aucune connaissance de son lieu de vie. S’il faut que son père n’en sache rien non plus, il n’hésitera pas à tenir sa langue. Ca lui est égal. Tout ce qu’il veut, c’est qu’il soin très loin d’eux. De Mao et leur bébé. Il revient vers Mao et reprend son visage entre ses mains. « Calme-toi. Tu ne pouvais pas savoir, tu ne savais pas. Tu n’y es pour rien, dans tout ça. » Il se renferme aussitôt qu’elle lui demande de se confier. Ce qui se passe, Eneko aimerait garder les choses secrètes. « Ca ne t’avancera à rien de savoir. Ca ne changera rien. Tu ne veux pas savoir. » Il n’en a jamais parlé. La fois où il était ivre ne compte pas. Eneko garde ça pour lui depuis qu’il est gosse. Il appuie ses mains sur l’îlot, de chaque côté de ses jambes. « Il ne me veut pas du bien. Il pense me vouloir du bien, mais ce n’est pas le cas. » Comment expliquer sans en dire trop ? Eneko pose une main sur son bras, puis la fait glisser jusqu’à son ventre. « Il ne faut pas qu’il sache pour cet enfant, Mao. S’il venait à apprendre… Il pourrait vous faire du mal, à tous les deux. » Eneko sait de quoi il est capable, mais n’en a eu qu’un faible aperçu. Pourtant, c’est déjà énorme. Il pose son autre main sur la nuque de Maona, puis dépose un baiser sur son front. « Ce n’est pas quelqu’un en qui tu peux avoir confiance. S’il vient te présenter ses excuses, s’il vient te voir pour te dire à quel point il regrette, il ne faut pas que tu l’écoutes. S’il essaie de reprendre contact, je veux que tu m’appelles. Tu m’entends ? » Doucement, il effleure sa joue du bout de son nez. « Je t’aime. Je suis là pour vous deux. Je ne le laisserai pas vous approcher. » murmure-t-il, en déposant un baiser au-dessous de son oreille.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 3:49

« Parce que c’est Anna qui lui en a parlé. Elle l’a contacté pour qu’il l’aide à me faire changer d’avis, sur le divorce. C’est elle qui lui a parlé de toi. Et je ne voulais pas que tu connaisses son existence. C’est la raison pour laquelle tu ne sais pas qui il est. » tu prends le tout en pleine face. alors comme ça, Anna, elle, elle connaît parfaitement ce Cameron, et toi .. toi tu n'as pas le droit de savoir qui c'est ? tu ne peux pas savoir qui c'est ? tu as du mal à saisir ce qu'il te dit. « Calme-toi. Tu ne pouvais pas savoir, tu ne savais pas. Tu n’y es pour rien, dans tout ça. Ca ne t’avancera à rien de savoir. Ca ne changera rien. Tu ne veux pas savoir. » oh si, tu veux savoir, tu veux tout savoir, pour protéger ta petite famille, pour les protéger, tous les deux. une âme de lionne grandit doucement en toi. « Il ne me veut pas du bien. Il pense me vouloir du bien, mais ce n’est pas le cas. Il ne faut pas qu’il sache pour cet enfant, Mao. S’il venait à apprendre… Il pourrait vous faire du mal, à tous les deux. » la main sur ton ventre, tu paniques. non, tu ne veux pas qu'on fasse de mal au petit être non. « je ... j'ai ... j'ai rien dit je ... je ne veux pas qu'on lui fasse de mal. » tu ne sais pas de quoi tu dois le protéger, c'est ce qui te fait le plus peur. « Ce n’est pas quelqu’un en qui tu peux avoir confiance. S’il vient te présenter ses excuses, s’il vient te voir pour te dire à quel point il regrette, il ne faut pas que tu l’écoutes. S’il essaie de reprendre contact, je veux que tu m’appelles. Tu m’entends ? Je t’aime. Je suis là pour vous deux. Je ne le laisserai pas vous approcher. » tu calmes, devant ses paroles, la panique redescend même si tu n'es pas rassurée. pas encore. il t'a dit ces trois petits mots, ces mots qu'ils n'avaient pas encore redis depuis ta ... faute. tu souffles un bon coup alors que ta tête se balance pour finir le front contre ton torse, ton visage caché. « je te le dirai, je te le dirai s'il ... si jamais il fait ça. » oui, tu lui diras, parce que ça semble important, ça semble grave, ça semble te dépasser. tu aimerais savoir, après tout ce que vous avez traversé ... « je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas m'en parler, après tout ce qu'on a traversé je .. je ne saisi pas. » tu te lèves, tes jambes tiennent le choc. tu prends ton verre, que tu vas poser sur le côté de l'évier. tu regardes les bris de verres. « imagine l'inverse, imagine toi à ma place. » que tu souffles en te retournant. c'est comme ça, qu'il t'avait convaincu de ne plus voir Nino. jamais. « qu'il se passe ce genre de choses et que je refuse de t'expliquer le pourquoi, ou le comment. je ... je suis certaine que tu n'accepterais pas. » non, parce qu'il est autoritaire, maniaque, ordonné, qu'il aime avoir le contrôle, pas comme ce soir. « c'est à cause de lui ? la dernière fois ? t'es venu à cause de lui Eneko. » ce n'est pas vraiment une question, c'est plutôt une affirmation. tu viens jusqu'à lui ta main trouve la sienne. « je ne t'oblige pas à parler, loin de là, je veux juste que tu me comprennes. j'ai confiance en toi, je sais que tu nous protégeras. mais fais attention à toi aussi. »
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 13:45

Lui non plus, il ne veut pas. Il tient à ce petit être, même s’il peine à se l’admettre, pour se préserver d’une possible annonce qui pourrait le chambouler, d’un lien de sang inexistant, mais il ne veut pas que quelque chose leur arrive, à tous les deux et ça le soulage de savoir qu’il n’est au courant de rien, qu’il n’a rien pour l’atteindre, elle. Mais il sait comment l’atteindre lui. S’il veut se venger, il en a l’opportunité, maintenant et il sait très bien comment s’y prendre. « Il faut. Il a parlé à Anna il y a peu. J’ignore ce qu’il a pu lui dire, ou faire, mais elle refuse d’en parler. Anna s’est contentée de me donner les papiers du divorce. Signés. S’il essaie de te contacter, s’il te parle… Il ne faut pas que tu me tiennes à l’écart. » C’est ferme, ce n’est pas une suggestion. C’est un ordre. Autant il aimerait éviter que Cameron revienne ici, ou tente d’approcher Maona, autant il le sait capable de beaucoup de choses, même des pires. Eneko a juste le temps de caresser ses cheveux quelques secondes qu’elle se lève. Pour lui, ça lui semble évident. Ca fait partie d’un passé qu’il souhaite oublier, sur lequel il ne souhaite pas revenir. En parler, c’est comme réaliser que ça s’est vraiment passé, c’est prendre conscience qu’il a passé six années de sa vie entre les mains d’un pédophile. C’est surtout se positionner en tant que victime et Eneko ne veut pas être une victime. Il s’appuie sur le meuble, les doigts crispées dessus, en imaginant sa petite femme a sa place, plongée dans le silence, bloquée, ne voulant pas communiquer, le tenir au courant d’une situation similaire. « Ca me rendrait fou. » Elle a raison, il n’accepterait pas, il insisterait même, jusqu’à la mettre en confiance, jusqu’à ce qu’elle crache le morceau. Il acquiesce d’un signe de tête, puis passe sa main sur sa nuque, nerveusement. « Il était venu me voir plus tôt dans la soirée, juste avant que je vienne te voir. Il souhaitait me parler d’Anna, du fait qu’elle souhaitait qu’il lui vienne en aide. Elle sait à quel point il… me déstabilise. Elle a pensé qu’il serait de son côté. » Eneko serre tendrement sa main, puis la libère, pour marcher jusqu’à la fenêtre qu’il ouvre, par besoin de respirer l’air frais. Il étouffe. Il repense à ce qui vient de se passer, aussi. Eneko n’arrive même pas à savoir comment il a pu dégénérer autant. Lui qui est si bloqué face à Cameron. Lui qui se sent sale dès qu’il le touche. Son regard se pose sur sa main qui le brûle, qui lui est douloureuse. Et puis, profitant du fait qu’il se trouve dos à Maona, il confie : « Il a abusé de moi lorsque j’étais gosse. Mon départ sur Paris a mis un terme à ce qu’il faisait. » Il s’appuie de ses bras par la fenêtre, n’ose pas se retourner, de peur de croiser son regard, d’y voir une expression qui le mettra mal à l’aise. « Ne me regarde pas différemment, je t’en prie. Ne change pas d’attitude. Ca ne change rien à ce que je suis devenu. » Plus sèchement, il ajoute : « Je n’ai rien à voir avec le gamin que j’étais. Rien. » Il a disparu, il n’est plus là. Eneko ne veut pas entendre parler de ce môme incapable de se protéger, de ce môme qu’il n’aime pas.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 19:09

« Il faut. Il a parlé à Anna il y a peu. J’ignore ce qu’il a pu lui dire, ou faire, mais elle refuse d’en parler. Anna s’est contentée de me donner les papiers du divorce. Signés. S’il essaie de te contacter, s’il te parle… Il ne faut pas que tu me tiennes à l’écart. » Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Eneko est réellement inquiet par ce qu'il peut faire, cet homme qui est entré ici, que tu as laissé entré. il est inquiet et ça t'inquiète à ton tour. tu ne prends même pas conscience du fait qu'elle ait signé les papiers, sa Anna. non, tu ne remarques même pas, tout ce que tu sens, c'est que c'est dangereux, qu'il y a un grand danger. « je te le dirai, je te le promets. » non, tu ne pourras pas lui cacher de toute manière, à moins que ça ne soit un danger pour lui à son tour, dans ce cas là, oui, tu feras en sorte de le protéger. tu l'aimes. plus que tout. « Ca me rendrait fou. Il était venu me voir plus tôt dans la soirée, juste avant que je vienne te voir. Il souhaitait me parler d’Anna, du fait qu’elle souhaitait qu’il lui vienne en aide. Elle sait à quel point il… me déstabilise. Elle a pensé qu’il serait de son côté. » Il confirme ce que tu penses, c'est à cause de lui, qu'il était mal ce soir là, qu'il avait besoin de toi. cet home lui a fait quelque chose, tu le sens. quelque chose de grave pour qu'il soit si mal la fois dernière. il n'est pas du côté d'Anna, mais il ne semble pas du côté d'Eneko non plus, seulement de son propre côté. non ? tu ne sais pas quoi répondre, quoi dire alors qu'il t'échappe, s'échappe vers la fenêtre. il l'ouvre, simplement pendant que tu ne bouges pas de ta place. tu l'observes, il te fait dos, il ne semble pas prêt, à t'en parler. « Il a abusé de moi lorsque j’étais gosse. Mon départ sur Paris a mis un terme à ce qu’il faisait. Ne me regarde pas différemment, je t’en prie. Ne change pas d’attitude. Ca ne change rien à ce que je suis devenu. Je n’ai rien à voir avec le gamin que j’étais. Rien. » ta main se porte sur ta bouche, parce qu'il ne peut pas te voir. tu es là, sans mot, sans idée, sans pensée alors que ses mots repassent dans ton esprit. ce type est un monstre ... tu n'aurais pas du arrêter Eneko, tu aurais du l'aider, à en finir, à l'exterminé. quand tu penses que tu l'as laissé entré, que tu l'as invité à entré. quand tu penses qu'il t'a touché ... qu'il a été si proche de lui, ton enfant. t'as la nausée, t'as envie de vomir, réellement. tu respires un bon coup et tu avances, simplement, vers Eneko. tu l'enlaces, ton ventre contre son dos, ta poitrine s'écrasant contre ton dos. tu poses ta tête, délicatement.  « j'aime l'homme que tu es devenu, je t'aime, peu importe qui tu étais. mon regard ne changera pas. jamais. » parce que pour toi, c'est l'homme idéal, l'homme que tu veux, l'homme que tu as. tu l'aimes. plus que tout.  « merci, de m'avoir fait confiance, de m'avoir raconté, ça me touche vraiment. »  tu n'as pas de commentaire à faire, pas de mot à dévoiler, parce que tu ne sais pas quoi penser. ça te donne la rage, la rage de te battre, la rage de te protéger. tu imagines, un petit Eneko, perdu aux mains de cet homme. « mais je ne veux pas que tu l'affrontes seul, je veux être là pour toi, je veux te soutenir, je veux que tu me demandes, si tu as besoin, je veux que tu saches que je suis là, quoiqu'il se passe. » et tu te fraies un passage dessous ses bras, tu passes devant lui et tes lèvres trouvent les siennes. c'est tendre. c'est spontané, et ça te fait un bien fou. cet homme, ce Cameron, tu ne le veux pas dans ta vie, ni dans celle d'Eneko, et encore moins dans celle de ton petit être qui grandit, sagement. « on commande quelque chose à manger ? je  ... je te préparerai bien quelque chose mais je n'ai pas tellement envie de t'intoxiqué. » tu veux lui changer les idées, pour qu'il aille mieux.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 21:39

Vide, c’est bien comme ça qu’il se sent après avoir confié une histoire vieille qui a commencé il y a presque vingt ans. En parler, ouvrir cette plaie qui n’a jamais été refermé, c’est dur. Ce qui l’est encore plus, c’est qu’elle soit au courant, qu’elle le visualise comme quelqu’un à qui on a fait beaucoup de mal, un mal qui se ressent maintenant. Mais elle s’accroche à lui, le rassure, lui dit les mots qu’il avait besoin d’entendre, que les choses ne changeront pas. Et c’est le cas. Bien qu’en lui, ce qu’il ressent pour Maona est d’autant plus fort et en même temps, c’est tellement étrange d’être à nu devant quelqu’un, de ne plus avoir de secret. En peu de temps, elle a réussi à ce qu’il s’ouvre, là où d’autres personnes ont échoué en dix ans. Il l’écoute avec attention, comprend aussi qu’elle a besoin qu’il lui donne une vraie place. Il se reprend, souffle un coup, comme pour se donner du courage qu’il trouve en sentant ses lèvres se presser contre les siennes. Un baiser bien trop court à son goût. « Tu es déjà là pour moi. Tu me soutiens, bien plus que tu ne le crois. Je n’ai pas pour habitude de demander de l’aide aux gens qui m’entourent, mais tu fais déjà tout ça. » Il n’aime pas, ne pas se débrouiller. Elle sait à quel point il aime contrôler sa vie. Ces dernières semaines ont certainement été les plus difficiles tant il a été confronté à une perte de contrôle de lui, pour bien des points. Eneko pose sa main sur son visage, effleure son menton de ses doigts, sa joue de son pouce, sans la perdre des yeux. « Ce n’est pas à toi de me protéger. C’est à moi de le faire. » souffle-t-il, en glissant sa main sur son épaule. Il saute sur cette perche qu’elle lui tend pour penser à autre chose, oublier le passage de son beau-père auquel il n’a plus envie de penser, pas ce soir. Il saisit sa main et l’attire près de l’îlot où il récupère quelques brochures. Quand il ne se fait pas des surgelés, il commande, lui aussi et ils savent tous les deux pourquoi. « Ce serait dommage de mourir comme ça. Je ne préfère pas prendre ce risque, tu m’excuseras. » Là, il appuie ses mains sur la taille de Maona qu’il soulève et pose sur le meuble central. Eneko se fraie un chemin entre ses jambes, capture ses lèvres, peut-être bien pour la remercier de ce qu’elle lui a dit, de ce qu’elle a fait. Peut-être aussi par envie. Ou les deux à la fois. Il effleure ses bras du bout des doigts, les glisse jusqu’à ses jambes. « Tu as un gynécologue ? » Il s’attarde sur son ventre sur lequel il pose sa main. Il appréhende pour lui, aussi, de lui faire le moindre mal, de bien des façons. « Il va falloir qu’on prenne un rendez-vous ensemble. J’ai quelques interrogations. » Il ne s’y connait pas vraiment, à part les rares choses qu’il a vu dans des films et ça n’en disait pas énormément. Eneko ne s’est jamais renseigné, parce qu’il ne pensait pas être père tout de suite. Il était convaincu que lorsque ça arriverait, il l’aurait décidé. « Il faut que je lui demande si… » Il dépose un baiser sur son cou, puis descend avec ses lèvres sur son ventre, par-dessus son vêtement qu’il remonte doucement. « Si je prends des risques à te faire des choses comme ça. » Impossible que ce soit un risque. Impossible. Neuf mois sans la toucher, sans la faire frémir, ce sera dur, long. « Là, à l’instant, je n’ai pas faim de la même chose. J’ai faim de la femme qui attend mon bébé. » Parce que c’est le sien. Il veut y croire. Surtout maintenant, après tout ce qu’ils ont traversé, après tout ce qu’ils se sont confiés. Il veut croire en eux.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyLun 18 Avr - 22:25

« Tu es déjà là pour moi. Tu me soutiens, bien plus que tu ne le crois. Je n’ai pas pour habitude de demander de l’aide aux gens qui m’entourent, mais tu fais déjà tout ça. » tu aimerais faire plus, tu voudrais forcément faire plus. parce que tu veux l'aider, l'épauler, comme il l'a fait avec toi. tu te contentes de sourire, devant ses paroles, parce que tu te sens importante, comme si tu avais réellement un rôle dans cette histoire. « Ce n’est pas à toi de me protéger. C’est à moi de le faire. » tu lui souris, encore et toujours. « j'ai envie de te protéger, ça marche comme ça un couple » il te protège et tu le protèges, c'est comme ça, ta vision du couple, ça ne doit pas aller dans un seul sens. il finit par se rapprocher de l'îlot, des brochures traînent parce qu'il ne sait pas, lui non plus, cuisiner. vous êtes deux catastrophes derrière un fourneau, le pauvre petit n'aura aucune chance. tu souris devant cette idée. ça te faire rire. « Ce serait dommage de mourir comme ça. Je ne préfère pas prendre ce risque, tu m’excuseras. » tu ris finalement, de bon coeur alors qu'il te soulève pour te poser sur l'îlot central. tu le fixes alors qu'il écarte tes jambes et se fraie un passage entre ces dernières. ses lèvres trouvent les tiennes, puis ses mains se posent sur tes cuisses pendant que les tiennes sont derrière sa nuque. « en effet, ça serait vraiment une mort plutôt laide. » ses mains trouvent ton corps, ta peau, tu respires, tu revis, doucement, lentement, sous ses caresses. « Tu as un gynécologue ? Il va falloir qu’on prenne un rendez-vous ensemble. J’ai quelques interrogations. Il faut que je lui demande si… Si je prends des risques à te faire des choses comme ça. » oui, tu en as un de gynécologue, c'est celui de la famille, le même que ta mère et ... et enfin, t'as plus tellement envie d'aller là-bas, tu ne veux pas en parler à ta mère. quoiqu'il est censé être dans le secret professionnel non ? oui, donc il ne devrait pas y avoir de soucis. « à mon avis, tu ne prends pas de risque, mais de toutes façons, il faut que j'y aille maintenant. tu me donneras tes dispo, je me renseignerai pour un rendez-vous. » que tu souffles finalement. il t'accompagne, chez le gynécologue, pour ce petit être, ça te touche, autant d'implication de sa part. depuis qu'il le sait, il en fait énormément preuve. à tout moment. « Là, à l’instant, je n’ai pas faim de la même chose. J’ai faim de la femme qui attend mon bébé. » tu fonds, littéralement. son bébé, ça tourne en boucle dans ton esprit. oui, son bébé, le sien. il l'accepte, il le veut, il en a envie. comme il a envie de toi. tu remontes doucement sa tête vers ton visage. tu captures ses lèvres. « je serai presque tentée de céder, mais tu vois, je ne mange plus seulement pour moi, je mange aussi pour nourrir ton bébé. » que tu annonces, tu prends sa main, la pose sur ton ventre, sans perdre son regard. « donc, il faut que je mange, tu n'auras qu'à me regarder si tu n'as pas faim de cette chose là. » tu le taquines, doucement, avant de resserrer tes jambes, l'approcher un peu plus de toi. « Je t'aime Eneko Deribay » que tu avoues finalement, en plaçant un tendre baiser sur sa joue. tu prends une brochure, italien. ça te donne envie, mais tu optes finalement pour la brochure asiatique. « j'ai envie de manger asiatique moi. » le calme est doucement revenu, très doucement, mais ceci jusqu'à quand ?

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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyMar 19 Avr - 0:57

Un couple. C’est bien la première fois qu’elle met des mots sur ce qu’ils sont vraiment, la première fois qu’il en prend réellement conscience aussi. Ils forment un couple. Un duo qui se bat pour avancer, qui se protège l’un et l’autre. Un trio, bientôt. Il ne peut que comprendre. Eneko a une vision similaire de la vie d’un couple, d’un vrai. Et il sait déjà qu’il la protègera de tout le monde, de tout ce qu’ils pourront dire, du mal qu’on pourrait lui faire. Eneko la dévisage, sourit en entendant ce rire qu’il aime tant, ce rire qui prouve à quel point elle est détendue. « Oh ça oui. J’imagine déjà les gros titres : une étudiante en architecture essaie d’empoisonner son ex-patron pour l’avoir licencié abusivement. Ce n’est pas vrai, mais on sait tous qu’ils aiment les titres accrocheurs. » souffle-t-il, en déposant un nouveau baiser sur ses lèvres. Ca lui manque toujours un peu plus à chaque fois. Il en profite, comme si c’était la dernière fois, comme si demain, il allait se rendre compte que tout ceci n’était pas réel, qu’un rêve. « Non, tu te renseignes sur les disponibilités de ton spécialiste. Pour avoir un rendez-vous, ça met parfois des mois, alors tu prends le premier créneau de dispo et je le serai aussi. C’est ma boîte, je peux m’absenter quand je veux. » Il peut reporter ses rendez-vous, compter sur Gaël pour le remplacer. S’il lui explique le pourquoi, il comprendra qu’il est en besoin, même s’il se doute bien que lorsqu’il apprendra la nouvelle, son ami lui posera une tonne de questions. Gaël ne voit pas les choses venir. Le contraire serait surprenant. Eneko relève sa tête, poussé par les doigts de Maona, à contre cœur, mais elle a raison, il le sait. Il caresse son ventre, dépose un baiser dessus, puis se focalise sur les brochures qu’elle tient en main. « Tu as de la chance que je sois un tant soit peu raisonnable et que je souhaite absolument que tu prennes soin de vous deux. » Ces mots qu’elle prononce encore une fois. Ces mots dont il ne se lasse pas, qui prennent plus d’ampleur avec son prénom et son nom prononcés ensuite. « Va pour asiatique, mais de viandes crues. Tu as envie de quoi ? » Il saisit le téléphone fixe placé sur l’îlot, sans perdre de vue la brochure. « Tu imagines une vie comme ça ? Une vie si simple. Sans toutes ces choses autour. Sans… prise de tête. » Il y pense quelques secondes, puis secoue la tête. Ca lui semble tellement insensé comme pensée. Un peu trop utopique. « Non. J’aime beaucoup trop être autoritaire avec toi et que tu me répondes pour me contenter d’une vie sans embrouille. » Leur couple, il est fort, il est passionnel. Ils sont fusionnels ensemble. Et ils apprennent à s’accepter, avec toutes les qualités et défauts qu’ils peuvent avoir. « Qu’est-ce que ça t’a fait d’utiliser ma clé, aujourd’hui ? C’est la première fois il me semble. » dit-il, en lui mettant sous le nez la brochure asiatique, pour qu’elle choisisse.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyMar 19 Avr - 1:13

« Oh ça oui. J’imagine déjà les gros titres : une étudiante en architecture essaie d’empoisonner son ex-patron pour l’avoir licencié abusivement. Ce n’est pas vrai, mais on sait tous qu’ils aiment les titres accrocheurs. » tu ris, de nouveau, parce que ça serait exactement ça. parce qu'il y a si peu de monde au courant pour vous deux, que les journalistes ne se gêneraient pour inventer quelque chose à leur sauve, pour faire en sorte que ça soit les gros titres du jour. prêts à tout pour réussir, c'est ça la devise non ? « Non, tu te renseignes sur les disponibilités de ton spécialiste. Pour avoir un rendez-vous, ça met parfois des mois, alors tu prends le premier créneau de dispo et je le serai aussi. C’est ma boîte, je peux m’absenter quand je veux. » tu hoches la tête, t'aimes bien, quand il est autoritaire. alors tu hoches la tête simplement, en le fixant. « bien, monsieur le patron. » oui, parce qu'il est le patron de sa boîte, parce qu'il a réussi dans sa vie, et que tu es toujours aussi impressionnée par son parcours. son grand parcours.  « Tu as de la chance que je sois un tant soit peu raisonnable et que je souhaite absolument que tu prennes soin de vous deux. Va pour asiatique, mais pas de viandes crues. Tu as envie de quoi ? » tu fais mine de réfléchir. oh oui, tu vas prendre soin de toi, pour prendre soin du petit pois qui grandit dans ton ventre. c'est normal, parce qu'il n'est plus question que de toi.  « j'aurai presque envie que tu oublies pour me faire l'amour. » que tu chuchotes, taquines. parce que malgré tout, malgré la faim, celle du désir pour Eneko est toujours trop intense, toujours supérieure. « Tu imagines une vie comme ça ? Une vie si simple. Sans toutes ces choses autour. Sans… prise de tête. Non. J’aime beaucoup trop être autoritaire avec toi et que tu me répondes pour me contenter d’une vie sans embrouille. » tu ris, une nouvelle fois alors que ta main prend la brochure, tu feuillettes lentement. « c'est noté, je ferai en sorte que tu ne t'ennuies jamais.  » que tu rajoutes. « puis, j'aime trop quand tu es autoritaire. » il y a quelque chose de sexy, dans ce genre de cas, quelque chose qui t'excite sans vraiment que tu le contrôles. c'est comme ça, tu es amoureuse non ? « Qu’est-ce que ça t’a fait d’utiliser ma clé, aujourd’hui ? C’est la première fois il me semble. » tu lèves le regard vers lui. il te distrait alors que tu devrais choisir, mais ça te plaît. « c'était ... je ne sais pas. autre chose, comme si j'avais le droit, comme si c'était un peu chez moi. je me suis sentie bien, importante même.  » jusqu'à ce qu'il débarque, le beau-père. tu trembles à cette pensée, avant de te reprendre. « et toi alors ? de savoir que j'étais là, à t'attendre chez toi ? ça t'a excité ? » tu murmures la fin de ta phrase, tes lèvres à quelques centimètres des siennes. bravo mao, tu avais faim, mais tu cherches bien trop de choses, tu cherches tout sauf la nourriture. « bon, il faut que tu recules, sinon je n'arriverai jamais à choisir ou alors ... au hasard je dirai ... porc au caramel, classique. c'est bien les classiques non ? non ... ce n'est pas bien les classiques j'aime l'originalité. » Eneko était ton originalité. tu parlais, beaucoup, trop ? c'était étonnant, mais tu en avais besoin, comme la pression qui redescend, le fait d'être à l'aise aussi, avec lui.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyMar 19 Avr - 1:52

« Patron ? » répète-t-il. « Hm. » Il aime qu’elle l’appelle comme ça. Il ne le dit pas, mais ça doit se remarquer à sa manière de sourire. Ca lui donne un certain pouvoir et il adore ça. Tout comme il aime donner des ordres à ceux qui l’entourent. C’est comme ça qu’il se retrouve, comme ça qu’il se sent plus fort. C’est en constatant à quel point les autres lui font confiance qu’Eneko ne doute pas de lui. Alors ça lui fait du bien de reprendre un peu les choses en main, même s’il ne s’agit que d’un rendez-vous ou de nourriture. « Presque. » Il se contient, il ne perd pas de vue la nourriture qu’ils doivent commander, parce que c’est primordial, parce qu’elle a besoin de manger pour deux et il ne sait pas très bien comment il arrive à faire ça tant son désir pour Maona est présent. Peut-être pour lui rendre la pareille, aussi. Après tout, c’est bien Mao qui l’a remis sur le droit chemin, alors qu’il était à deux doigts de céder à la tentation qu’elle lui offre sans cesse. « Je ne m’ennuie jamais avec toi. » Il ne s’en fait pas pour ça. Ils ont toujours de quoi faire, de quoi se dire. Pour avoir vécu avec une femme pendant dix ans, il sait que trop bien que ça ne suffit pas pour connaître une personne sur le bout des doigts. Lui-même ne se connait pas entièrement. Et puis, il a envie de se surpasser, de découvrir comment il peut être avec une femme dont il est vraiment épris. Sa façon si passionnelle d’être avec Maona ne cesse de le surprendre, positivement, mais ça va encore au-delà de ça. « C’est ça. Tu es chez toi, Mao. Je ne t’ai pas donné mon double pour rien… Tu m’as dit que tu voulais déménager, tout reprendre. Tu peux venir ici quand tu veux, en attendant mieux. » Il sait qu’elle ne se sent plus si à l’aise que ça dans son logement. Lui, il voit les choses différemment. Il contient des souvenirs qu’il aime se rappeler. Les premiers qu’ils ont partagé ensemble, bien avant de savoir qu’ils allaient se revoir. « Essaierais-tu de m’éloigner de notre objectif principal, Madamoiselle Chatelain ? » Ca marche, vraiment. De savoir qu’elle a cette fameuse clé, qu’elle l’attendait, qu’elle peut aussi faire ça aussi souvent qu’elle le souhaite, sans qu’il soit au courant… Savoir qu’ils peuvent se le permettre, maintenant, qu’ils n’en sont plus au stade de se cacher, c’est fort, excitant. « Devrais-je vous rappeler que m’allumer de la sorte n’est pas compatible avec ce que nous devons faire ? » Il capture la brochure et y jette un coup d’œil à son tour. « Les classiques sont une source sûre. Il y a du bœuf mariné au gingembre et aux petits légumes, qui me plait bien, aussi. Tu veux un dessert ? » qu’il demande, avec malice, alors qu’il s’attarde sur son cou où il dépose plusieurs baisers. « Alors comme ça… Tu aimes que je sois autoritaire ? » Finalement, il s’éloigne, comme elle lui a demandé et profite de sa courte liberté pour attraper les morceaux de verre qu’il jette dans la poubelle. « Tu sais que si je t’ai vouvoyé aussi longtemps, c’était principalement parce qu’en plus de mettre une distance entre nous, j’avais cette impression d’être encore plus autoritaire, justement. » Et ça lui avait plu. Mais ça lui plait encore plus, cette proximité entre eux.
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MessageSujet: Re: (Eneko) qui est-ce    (Eneko) qui est-ce  EmptyMar 19 Avr - 19:40

« Presque. » presque oui, si tu étais honnête, tu aurais pu même souffler un complètement. parce que ton désir pour lui est sans cesse plus intense, plus forte, que ton envie de manger. c'est comme ça, pas autrement. tu l'aimes. « Je ne m’ennuie jamais avec toi. » qu'il avoue, finalement, et ça te fait quand même du bien de l'entendre. on ne sait jamais, ce qu'il a déjà vécu, peut-être que ça pourrait se révéler répétitif ? oui, enfin non ... votre couple n'avait rie de classique, votre relation n'avait rien de normal. « j'espère bien, si jamais un jour, je t'ennuies, dis le moi » parce que l'ennuie, ça tue un couple. c'est comme la routine ça, c'est aussi pourquoi tu as peur de vivre avec Eneko. tu as peur de la routine qui pourrait vous tuer. « C’est ça. Tu es chez toi, Mao. Je ne t’ai pas donné mon double pour rien… Tu m’as dit que tu voulais déménager, tout reprendre. Tu peux venir ici quand tu veux, en attendant mieux. » ta main caresse doucement sa joue alors que tes yeux sont perdus dans les siens. tu devrais peut-être lui dire ? que tu as déjà déposé ton préavis. c'était plus fort que toi, tu ne supportes plus ton appartement. trop de mauvais souvenirs, trop récents surtout. trop de choses. « attention, je risque d'être là tous les jours si tu me laisses la porte ouverte. » tu joues, avec ton charme, cette tension entre vous deux. t'as envie de le sentir, Eneko. le sentir au plus proche de toi, pourtant, tu lui demandes de reculer, parce que sinon, tu n'arriveras jamais à te décider. « Essaierais-tu de m’éloigner de notre objectif principal, Madamoiselle Chatelain ? » « hum ... possible, à moins que ce ne soit l'objectif principal et que ce que nous recherchons ne soit qu'un secondaire non ? » que tu ajoutes alors qu'il pique la brochure de tes mains. « Devrais-je vous rappeler que m’allumer de la sorte n’est pas compatible avec ce que nous devons faire ? Les classiques sont une source sûre. Il y a du bœuf mariné au gingembre et aux petits légumes, qui me plait bien, aussi. Tu veux un dessert ? » tu hoches la tête. t'es pas une fan des sources sûres, toi, t'aimes le danger, l'inconnu. quoique ... maintenant que tu es enceinte, tu penses différemment, tu fais beaucoup plus attention. « va pour le boeuf ... quand au dessert, je m'en occuperai plus tard. » dans une autre pièce dans la maison, dans son lit, par exemple, ça te semble un dessert plus que convenable. il s'écarte finalement, range les bouts de verre pendant que tu gardes le silence, simplement. tu ne dis rien alors qu'il reprend. « Alors comme ça… Tu aimes que je sois autoritaire ? Tu sais que si je t’ai vouvoyé aussi longtemps, c’était principalement parce qu’en plus de mettre une distance entre nous, j’avais cette impression d’être encore plus autoritaire, justement. » tu laisses un léger rire s'échapper d'entre tes lèvres, avant de te retourner de manière à pouvoir le voir. « moi j'aimais pas, parce que j'avais toujours l'impression de parler à mon patron, et non à l'homme que j'aimais. » tu baisses doucement les yeux, oui, tu le sais, quelque part, que tu l'aimais déjà, que cet intense attachement était plus qu'une sensation différente. c'était de l'amour. « commande la nourriture, sinon, on ne commandera jamais.» tu finis par descendre de l'îlot, sagement, et tu te diriges vers l'entrée. tu restes bloquée quelques instants sur les affaires d'Eneko, par terre que tu ramasses. son trousseau de clés, tu vérifies qu'elles soient toute là. tu fermes ensuite la porte à clé, par réflexe, un que tu dois prendre avant de revenir dans la cuisine ouverte sur le salon. tu l'observes, le téléphone à l'oreille. tu viens vers lui, te colle à lui, dans ses bras, ta tête contre ton torse le temps qu'il termine sa commande. « quand est-ce qu'on ira voir ce chalet ? tu sais j'ai ... j'ai vraiment envie de déménager, j'en ai besoin. » tu ne le regardes pas quand tu dis ça. « j'ai donné mon préavis ... peut-être sur un coup de tête, je suis désolée. je me suis emportée mais je peux plus vivre là-bas. » parce que tu as peur de replongée. tu te revois, en loque, en ivrogne, à chaque fois que tu te retrouves seule. « puis ... puis maintenant que les papiers de ton divorce sont signés .. . enfin ... je ne veux pas m'imposer Eneko, je comprendrai, si tu as besoin de temps. » tu relèves ton regard vers lui, un sourire compatissant aux lèvres. « je t'en demandes trop ... je sais. »

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