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| (samuel) | trop borné pour lâcher l'affaire | |
| Auteur | Message |
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Avery Lindon staff ◊ cute little pearl messages : 290 pseudo : apy. avatar + © : c. tatum pay shiya.
âge : trente trois ans. statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou. adresse : une villa toute neuve, avec vue sur la mer, accès privée à la plage, au centre ville. job/études : mannequin, photographe et animateur d'une émission de télé. clubs, associations : les anciens combattants.
| Sujet: (samuel) | trop borné pour lâcher l'affaire Lun 27 Juin - 18:38 | |
| tic-tac. tic-tac. tic-tac. un coup d'oeil à ta montre. t'entends la trotteuse, alors qu'elle est éloignée de ton visage, de tes oreilles. mais l'isolement dans cette voiture, c'est un sacré truc. quand tout est fermé, on entend rien de ce qu'il se passe à l'extérieur. et pour le coup, à l’extérieur, il y a du monde. devant ce bar, c'est l'heure des arrivées. t'imagines que tu vas pas tarder à sortir toi aussi. en fait, tu sais pas vraiment ce que tu attends. peut-être que t'attends rien. que tu vas faire demi-tour et abandonner. mais c'est pas dans tes habitudes. non, tu vas sûrement pas abandonner. tu vas sortir de cette voiture et trouver le barman que tu cherches, pour avoir des réponses, pour avoir tes réponses. t'es investi, pour ton émission. tellement que quand tu choisis des invités, c'est pas pour rien. c'est pas le plus jeune chanteur en vogue du moment. c'est toujours plus complexe. c'est toujours plus recherché. des fois même que t'invites des personnes qu'on a pas vu à l'écran, dans des magasines ou sur des terrains de sport depuis plus de dix ans. juste parce que tu veux savoir comment ils ont évolués. où ils en sont. et aujourd'hui, t'en a un. samuel aavik, un ancien concurrent à la médaille olympique de saut de ski. blessé lors d'un entrainement lors des jeux-olympiques qui ont eu lieu il y a dix ans. il était pour la norvège, mais c'est bien un français. et depuis cet accident, on en avait pas réentendu parler. pourtant, t'avais suivi, t'étais un fan. à l'armée, vous suiviez, dès que vous pouviez. et tout le monde avait parié sur sa victoire. t'as appris qu'il était à barritz, tu sais plus vraiment comment. et là tu t'es dit que c'était l'invité parfait. alors t'avais demandé à tes secrétaires, de l'appeler, pour qu'il passe, pour l'émission. il avait refusé. t'avais retenté, mais encore, il voulait pas entendre parler de quoi que ce soit. alors aujourd'hui, t'as décidé que t'irais le voir en personne. que t'irais comprendre, que t'irais étudier ce qu'il lui était arrivé. ouais, t'es investi, pour ton émission. tu tapotes tes doigts contre le volant de ta voiture neuve, garée à mètres du bar. pas trop près, pour éviter que des jeunes essayent de la voler ou gerbent dessus. pas trop loin non plus, pour entendre l'alarme, si jamais quelqu'un essayait quand même de la voler. de toutes façon, qu'on te la vole ou pas, t'en avait rien à foutre. si elle disparaissait, t'avais toujours suffisamment de fric pour t'en acheter, c'est pas vraiment ça qui manque. puis tu sors, tu claques la porte, du verrouilles la voiture avec la clé. et tu marches vers le bar. il est pas assez tard pour qu'il y ait trop de monde, mais il est pas assez tôt pour qu'il n'y ait personne non plus. y'a des clients, mais ils sont pas encore trop occupés. t'es propre sur toi, comme d'habitude. mais aujourd'hui t'es un peu plus détendu. pas de cravate et pas de chaussures de ville qui te font mal aux pieds et qui te rendent la tâche de marcher normalement plus difficile. tu marches normalement, tu forces sur ta jambe pour ne pas boiter, mais ça te fait plus rien maintenant. ta veste pliée sur ton bras, t'avances vers le bar, une main dans une poche, et tu t’assois. tu le repères là, à quelques mètres, il sert quelqu'un. t'attends un peu, mais c'est son collègue qui vient. tu fais un signe de main, secoues négativement la tête. « je vais attendre votre collègue, là. » il acquiesce, il dit trop rien, il va vers le brun que tu reconnais et qui est samuel, tu tape sur l'épaule, te montre du doigt. quand le brun tourne la tête vers toi, tu souris et le salue de la main. il doit t'avoir reconnu, vu la tronche qu'il tire. |
| | | Samuel Aavik member ◊ cute little nemo messages : 47 pseudo : islovol. avatar + © : adam brody. + maimihina. avery + matilda + gabriel
âge : trente-deux ans. statut civil : célibataire. job/études : presque champion olympique maintenant barman.
| Sujet: Re: (samuel) | trop borné pour lâcher l'affaire Sam 9 Juil - 21:33 | |
| Il est midi. Déjà midi. Je me réveille. Je me redresse. Deux cadavres de bières trônent sur mon lit. C’est le seul moyen pour que je dorme. Boire, picoler, jusqu’à l’épuisement. Je me lève. Je me frotte le visage. Je vais directement dans la salle de bain, me passer de l’eau sur le visage. Je reviens dans le salon. C’est un bordel monstre. Les chiens, eux, sont sagement sur le canapé. Je m’installe entre eux. Le petit moment de détente du matin. Heureusement qu’ils sont là, eux. C’est la seule chose bien que j’ai fait dans ma vie, certainement. Je me relève après quelques minutes, leur ouvrir la baie vitrée qui mène vers le jardin. Ils ne tardent pas à se ruer dehors. Moi, j’ouvre le frigo. J’attrape une bière. Je la décapsule à la main. Ouais, je suis barman et alcoolique, je peux faire ça. Je me pose sur la terrasse. Je bois. J’ai que ça à faire. De toute façon, je fonce droit dans le mur.
Les minutes défilent. Je regarde dans le vide. Je suis déconnecté de la réalité, souvent. Je bois pour me déconnecter. Au final, j’ai bien fait d’ouvrir ce bar. C’est mon petit repère. Alcool à volonté, que demander de plus ? Enfin ce n’est pas tout, mais un bar il faut le faire tourner. Je prends quand même une douche avant de partir. Je suis alcoolique, complètement paumé, mais je suis quand même propre, comme gars. En voyant l’état de ma maison, ça ne coule pas de source. Je rangerai plus tard. C’est ce que je dis tous les jours. Je vous laisse imaginer. Il est quinze heures, et je grimpe dans ma voiture pour aller au bar. J’emmène les chiens. Ils ont l’habitude de venir. Les habitués les connaissent bien, et sont contents de les voir. Eux, ça les fait sortir un peu de la maison. C’est le petit truc en plus des balades quotidiennes.
Le bar est vide. Je salue rapidement mon collègue. Mon employé en fait, mais je n’aime pas ce terme. Lui, il va bientôt partir dans quelques heures, et je prendrais le relais pour la soirée. Les chiens vagabondent dans le bar. Ils passent le plus clair de leur temps sur la terrasse. Il fait beau. Le soleil est roi à Biarritz. Il fait chaud. C’est l’été. Moi, j’aime l’hiver. J’aime la neige. J’ai toujours préféré le froid. Maintenant, par défaut, je préfère l’été. Je n’aime plus rien de ce qui peut se rapprocher du ski.
Le temps défile. C’est calme, cette après-midi. La soirée commence. Les clients sont plus nombreux. Mon collègue est remplacé par un autre. On est trois à travailler ici. Ce n’est pas de trop, pour faire un roulement d’effectifs. Je ne veux pas leur demander d’heures supplémentaires. Moi, je me les impose. Je suis le patron, j’assume. D’un seul coup, il vient me signaler qu’un client m’attend. Je tourne la tête. Je le vois, lui. Cet animateur. Il m’a déjà contacté plus d’une fois. Lui, ou ses secrétaires. Ma réponse est restée la même. Je n’irais pas dans sa putain d’émission. Le voir, ça me met hors de moi. « Je dois vous le dire en quelle langue de me foutre la paix ? »
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| | | Avery Lindon staff ◊ cute little pearl messages : 290 pseudo : apy. avatar + © : c. tatum pay shiya.
âge : trente trois ans. statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou. adresse : une villa toute neuve, avec vue sur la mer, accès privée à la plage, au centre ville. job/études : mannequin, photographe et animateur d'une émission de télé. clubs, associations : les anciens combattants.
| Sujet: Re: (samuel) | trop borné pour lâcher l'affaire Dim 28 Aoû - 4:42 | |
| il s'avance vers toi, tu te prépares à commander, quand même. faut dire, t'es pas venu que pour discuter. certes, ce gars, tu le veux dans ton émission, il n'empêche que tu veux aussi sympathiser. mais ça semble mal barré. « Je dois vous le dire en quelle langue de me foutre la paix ? » t'inspire, en grimaçant. oui, en effet, mal barré, c'est le mot. pourtant, tu sais que tu peux pas lâcher l'affaire. pas sans avoir essayé, toi même, seul, avec tes mots, et pas tes secrétaires ou les agents qui s'occupent normalement de contacter tes inviter. t'aimes pas ça, ce protocole, encore, à suivre. toi c'que tu veux c'est pouvoir les convaincre que ton émission, ça à de l'intérêt. que c'est pas de la merde. mais les invités, généralement, ils veulent pas en entendre parler. tu comprends. mais toi, t'essayes juste de la faire survivre, cette émission. parce que tu l'a battu seul, et tu veux que quelque chose que t'as fait, de toi même, que t'as réussi à créer, dure. pour une fois. « quel que soit la langue employé, du français comme au chinois, à l'écrit comme à l'oral, ce n'est pas dans mon vocabulaire, et je m'en excuse. » tu souris, t'es sincère, quand tu dis que t'es désolé. tu jettes un coup d'oeil rapide aux boissons qui sont affichées et tu souris, légèrement. « j'vous prendrais une Aass, s'il-vous-plait. » Aass. tu connaissais vivement cette marque de bière, norvégienne. une des plus ancienne brasserie encore en activité, de ce que t'en sais. aavik concourrait pour le drapeau de la norvège, c'était normal qu'il y ait une marque de sa nation, ici, dans son bar. t'espérait que ça le fasse se radoucir, que tu connaisses une bière norvégienne, que tu sois pas là que pour parler affaire, que tu sois là aussi pour passer du bon temps. parce que c'est ce dont t'avais besoin, en ce moment. « je suis désolé que mes vaines tentatives de vous convaincre de venir pendant une heure ou deux dans mon émission vous laisse un arrière goût amer coincé dans la gorge. ce n'était pas réellement l'effet désiré. en fait, c'est surtout pour assouvir une sorte de rêve de jeunesse de vous rencontrer, que j'ai tant insisté. à l'armée, avec mes coéquipiers, lors de vos jeux, on suivait tout. » tu lèves ta bière vers lui, comme si c'était un verre à sa mémoire, en son hommage. |
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