NINO – Please stay.

please stay...

ft. Nino Malverti

Elle avait nettement faillis y laisser sa peau, la belle italienne. Elle avait côtoyée la mort, valsée avec elle alors que ses yeux s'étaient refermés laissant place au trou noir, suivi d'une longue chute, extrême chute. Juste avant de sombrer, de se laisser emporter Alma avait été prise d'une peur soudaine. Sa vie se terminait donc comme ça? Une putain de balle allait avoir raison d'elle, tout ça parce qu'elle avait voulu le sauver, le sortir de cette mauvaise passe. Malgré tout, elle ne regrettait pas son geste, même sa vie avait complètement basculée au moment où cette balle lui troua la chair. Pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, les spécialistes médicaux ne lui donnaient pas de chance; le temps était critique et incertain. Par contre, ils ne savaient pas devant qui, ils se trouvaient. Une Malverti; une battante littéralement. Puis, elle avait fini par ouvrir les yeux et déjouer les statistiques elle revenait de loin, certes, mais elle revenait parmi les vivants. Son réveil fût brutal, malgré le fait qu'elle ait l'esprit dans la brume elle fut rapidement prise d'une panique en prenant consciente qu'elle ne sentait pas le bas de son corps. Les médecins lui firent passer divers tests et c'est en sanglotant qu'Alma avoua qu'elle ne sentait pas ses jambes malgré ces fameux tests. Miraculée, voilà comment le département la surnommait maintenant. Voilà plusieurs semaines que la jeune femme était dans ce centre hospitalier, c'était sa nouvelle demeure pour le moment.

Clouée dans son lit, branchée à des machines qui faisaient maintenant partis de son paysage quotidien. Graduellement, Alma passait des étapes; elle n'avait plus besoin de ces fils pour lui transmettre de l'oxygène, elle réussissait à manger par elle-même; cependant elle ressentait des douleurs et son corps était aussi douloureux qu'un guerrier qui revient de guerre. La jeune femme était heureuse d'être en vie, mais en même temps elle était dans une période où elle en voulait aussi à la vie; au monde entier. Elle ne voyait pas la lumière au bout du tunnel et pour elle, sa vie était en quelque sorte terminée. Elle n'acceptait toujours pas sa condition et le fait qu'elle ne puisse plus jamais marcher. Son regard rivé à la fenêtre, elle percevait les rayons du soleil et l'envie de prendre la fuite de ces quatre murs lui parvenait à l'esprit, mais elle savait que c'était une chose impossible. Une infirmière lui apporta son repas, qu'elle mangea sans trop grande conviction, elle piochait dedans et mangeait sur le bout des lèvres la nourriture d'hôpital est vraiment pas appétissante et c'est là qu'elle s'ennuie des "pastas de mama" Soudainement, elle releva les yeux en entendant un bruit, puis elle remarqua son frère sur le pas de la porte. Elle l'observa un moment et un maigre sourire s'installa sur ses lèvres, puis elle lui fit signe d'entrer. Alma savait que son frère avait passé des journées et des nuits entières à son chevet durant les premiers jours de son hospitalisation, elle savait aussi qu'il se tenait responsable de son agression. La jeune femme finit par lui demander; « Dis-moi, que tu m'as amener quelque chose de mangeable, n'importe quoi...» Sa voix résonnait comme les supplices d'une gamine et elle affichait une petite moue.

plusieurs mois qu'il passe des heures entre ces murs. plusieurs mois qu'il se maudit de ne pas avoir pu empêcher ce drame. nino il le sait. il sait que c'est de sa faute si elle se trouve aujourd'hui encore dans ce lit d'hôpital. et, même si son pronostic vital n'est désormais plus en jeu il y a toujours ses jambes, le bas de son corps qui ne répond plus. cette balle aurait dû être pour lui et non pour elle. parfois nino en fait des cauchemars. de nuit comme de jour il s'imagine la scène et en sort éprouvé, transpirant de sueur froid, le coeur battant. lorsqu'il a appris qu'alma était en chirurgie, il s'est précipité pour la rejoindre. il a passé des heures à son chevet, lui tenant la main, lui contant des histoires, espérant qu'elle revienne sur terre. puis quand ce fut enfin le cas, il eut bien du mal à la regarder dans les yeux, les remords, la douleur et la peine mais surtout la honte qu'il ressentait. elle aurait pu lui en vouloir, ne plus lui parler, l'envoyer valser et le renier, mais alma était bien trop parfaite pour ça. bien trop généreuse et attentionnée. et leur amour fraternel bien trop fort. alors nino il a été présent pour elle, du mieux qu'il pouvait, essayant de mettre de côté cette déception de lui-même. après tout elle était en vie.

depuis la fenêtre il l'observe. un instant il hésite à entrer puis fini par pousser la porte. resté dans l'entrebâillure de la porte, il lui rend ce sourire qu'elle lui offre. dis-moi, que tu m'as amener quelque chose de mangeable, n'importe quoi.. les mains croisées dans le dos, il s'approche pour lui montré une petite boîte en plastique qu'il dépose sur ses genoux. tiramisu maison. il défait ensuite le couvercle, comme le ferait un serveur dans un restaurant gastronomique. vu mes talents culinaires tu te doutes que c'est maman qui l'a fait, pas moi. dit-il en laissant s'échapper un petit rire entre ses lèvres. délicatement, il replace un mèche rebelle derrière son oreille. son regard se perd sur ce lit, sur cette chambre impersonnelle. plusieurs semaines et pourtant il ne parvient toujours pas à s'y faire. alors comment elle le pouvait... comment tu vas ..? il laisse traîner sa question, comme toujours, car la réponse n'est pas facile. mais il lui adresse à nouveau un doux sourire désireux d'apaiser l'ambiance froide de la pièce.

please stay...

ft. Nino Malverti

Finalement, son regard s'illumine lorsqu'elle le voit sortir une petite boîte de plastique comme un magicien, il la dépose doucement sur ses cuisses et un sourire plus franc prend place sur les lèvres de la belle italienne en déclarant le contenu de cette fameuse boîte; tiramisu maison. Automatiquement, inconsciemment Alma s'humecte les lèvres et voilà qu'il l'ouvre enfin et l'odeur sucré du tiramisu envahit la petite pièce. La jeune femme contemple le dessert comme si c'était la dernière merveille du monde et relève les yeux vers son frère lorsqu'il reprend la parole; «vu mes talents culinaires tu te doutes que c'est maman qui l'a fait, pas moi.» La belle italienne laisse échappé un rire accompagnant celui de son frère, rire qui se fait plutôt rare depuis les dernière semaine, mais qui semble raviver quand elle est en sa présence. D'un geste tendre, il vient replacer une mèche de ses cheveux corbeau derrière son oreille, Alma constate que le regard de son petit frère se perd dans cette pièce, cette cage. Sa gorge se serre doucement, puis voilà qu'il enchaîne avec la fameuse question qu'elle redoute à chaque fois; «comment tu vas ..?»

Elle croise son regard et remarque ce sourire qu'il tente de lui transmettre, cette chaleur réconfortante. Les journées bien qu'elles se ressemblent toutes, les émotions qu'elle ressent eux, sont complètement variables comme des montagnes russes. Aujourd'hui, c'est une bonne journée demain est à savoir. « Ça va. » Dit-elle simplement avec le même sourire qu'il lui offre, elle doit se montrer courageuse, elle sait combien c'est difficile pour lui de venir la voir dans cette petite chambre. « Et toi, ça va Nino?» Ose-t-elle lui demander, alors qu'elle s'empare de sa fourchette pour venir goûter à cet merveille de tiramisu. Alma a soudainement une pensée pour ses parents, eux comment vont-ils? Ils viennent la voir le plus régulièrement possible, mais restent pas très longtemps et Alma sait c'est parce qu'ils trouvent cela trop difficile de voir leurs fille dans cet état. Sans gêne, tu reprends un morceau et elle tend la fourchette vers son petit frère pour qu'il y goûte à son tour. La maman n'est jamais bien loin et malgré qu'elle soit clouée dans ce lit, elle ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter encore et toujours, cette inquiétude qui a d'ailleurs faillit lui coûter la vie. Si seulement, elle ne s'était pas présentée ce soir là dans cette fameuse entrepôt, si seulement... Avec des "si" on peut tellement reconstruire le monde, un mode imaginaire. Doucement, elle pousse un soupir de bien-être devant cette petite intention de sa mère, puis son regard se perd dans la pièce, cette pièce blanche et sans vie. « Tu penses que j'pourrais accrocher des cadres et des posters sur les murs?» Au moins, ça donnerait un peu de vie à la pièce. Parce qu'elle ne sait pas encore elle risque de devoir y rester, les médecins demeurent silencieux à ce sujet. Étrangement, la jeune femme ne souhaite pas sortir tout de suite, une partie d'elle rêve de retrouver l'extérieur et l'autre partie a une peur paralysante, pourrait-elle survivre à l'extérieur avec sa nouvelle condition? Juste à y penser, elle a un noeud dans le ventre. Un silence s'installe et voilà qu'elle ose demander; « Alors dis-moi, il se passe quoi dehors?» Elle a envie qu'il lui raconte, comme si c'était une histoire, comme elle le faisait quand il était gosse, maintenant les rôles semblent être inversés.

ça va. simplement. mais il a besoin de l'entendre dire, même s'il sait que ce n'est qu'à moitié un mensonge, qu'elle ne va bien uniquement car elle le doit. alma, elle fait toujours bonne figure, quoi qu'il se passe. c'est sa force, son courage qui font d'elle cette battante qu'il admire autant qu'il a autrefois jalousé. et toi, ça va nino ? comment lui répondre non alors que c'est elle qui est enfermée entre ces murs, que c'est elle qui ne sent plus ses jambes, qui voit l'espoir de remarcher disparaître chaque jour un peu plus, qui garde espoir alors que rien n'est promis, qui a vu sa vie se défaire en un millième de seconde. demain j'ai un entretien pour un poste en interim, on verra ce que ça va donner. puis les parents, enfin surtout maman, m'ont invité à manger, d'où le tiramisu. depuis l'accident, et même avant, les parents ont toujours mal supporté la dérive de nino. même si celui-ci était alors persuadé qu'il montrait que lui aussi était capable de réaliser de grande chose, le comportement de leur fils a toujours été un de leur plus grand soucis. puis il y a eut l'accident et nino, en plus de se blâmer, ressent la pression et l'impression que ses parents aussi le blâme pour cette histoire. en évoquant leur nom, il se sent obliger de donner de leurs nouvelles parce qu'il sait qu'ils ne viennent pas trop. voir leur fille ainsi est bien trop difficile pour leur coeur fragile, alors nino sert de navette, d'intermédiaire. ils t'embrassent d'ailleurs. comme toujours alma lui tend la fourchette, partageant le seul repas mangeable qu'elle a depuis plusieurs heures. nino ne se fait pas prier, la cuisine de la mamma vaut de l'or après tout et ce même s'il y a droit depuis tout petit. tu penses que j'pourrais accrocher des cadres et des posters sur les murs ? - pourquoi tu ne pourrais pas. c'est ta chambre après tout, puis les gosses à l'étage du dessus le font bien donc pourquoi pas toi. il hausse les épaules pour accompagner ses paroles. il est vrai qu'un peu de couleur ne ferait pas de mal à cette chambre si impersonnelle et quelques tableaux apporteraient de la gaité bien méritée. je te ferais un dessin si tu veux, une pure merveille, dédicacée, elle vaudra un paquet d'oseille d'ici quelques années, j'te le dis. bien évidemment, l'art pour nino est quelque chose d'abstrait. lorsqu'il dessine c'est avec simplicité, appropriant aux choses que leurs formes basiques. c'est ainsi qu'une personne ressemblerait plutôt à un homme ou une femme bâton, faites de traits pour les membres, d'un carré ou triangle pour le corps et d'un rond représentant la tête. de l'art à l'état pur. alors dis-moi, il se passe quoi dehors ? un élan de mélancolie s'installe autour de lui et il s'en imprègne pour ne pas craquer et demander à la faire sortir immédiatement de cette chambre. alors il tire la chaise derrière lui et s'installe près du lit comme pour raconter une histoire à un enfant avant qu'il s'endorme. dehors tu as a grisaille, quelques rayons de soleil parfois, un peu plus ses temps si. puis la pollution, beaucoup de pollution. les hybrides sont encore bien trop chères faut croire. t'as des gens qui bossent, qui font des horaires de malade pour une misère et d'autre qui foutent pas grand-chose et qui gardent atrocement bien leur vie. puis ta maman qui continue à beugler que papa devient beaucoup trop feignant et lui se plaint qu'elle lui gueule dessus sans arrêt pour un rien... tu rates pas grand chose, tu vois. dans un sourire, il lui adresse un léger clin d'oeil complice.

please stay...

ft. Nino Malverti

«demain j'ai un entretien pour un poste en interim, on verra ce que ça va donner. puis les parents, enfin surtout maman, m'ont invité à manger, d'où le tiramisu.» Cela lui affiche un sourire, malgré l'énorme tension que l'accident a causé dans la famille Malverti, Alma est plutôt ravie de voir que son petit frère va toujours rendre visite aux parents. En même temps, elle se doute que les discussions ne sont pas toujours faites dans le bonheur, elle sait aussi qu'il doit constamment avoir une pression sur les épaule, ce blâme qui d'une certaine façon teinte sa vie maintenant. La jeune femme comprend que ce n'est pas chose facile de voir son enfant dans une chambre d'hôpital 24h/24h, pour des parents ce n'est pas facile de voir son enfant dans cet état sachant que plus jamais sa vie sera comme autrefois, Alma comprend tout ça, mais parfois elle aimerait pouvoir compter sur leurs présences plus fréquentent pour traverser cette épreuve. Cependant, la jeune femme leurs laisse le temps qu'il faut et elle sait qu'ils reviendront quand ils seront prêts. «ils t'embrassent d'ailleurs» Lui dit-il, cela la fait légèrement sourire et elle continue de partager ce fabuleux dessert ayant l'impression de revivre un moment de sa jeunesse. Puis voilà qu'elle vient à changer complètement de sujet en parlant de la possibilité de décorer sa chambre, sa maison. Alma la raisonnable, celle qui ne veut pas faire de vagues, celle qui demande constamment avant d'agir et ce malgré ses vingt-cinq ans. «pourquoi tu ne pourrais pas. c'est ta chambre après tout, puis les gosses à l'étage du dessus le font bien donc pourquoi pas toi.» Quant à Nino, il est l'opposé de tout ça; il est impulsif et fonce sans demander à personne. Bien évidemment son comportement a entraîné des problèmes, mais intérieurement la grande soeur l'admire et le jalouse aussi quelque fois contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'est pas le seul à la jalouser ça non. La belle italienne aimerait bien avoir cette flamme aussi dans certains moments de sa vie. Les propos directs de son frère lui arrache un petit rire et elle hoche de la tête simplement en guise de réponse. Puis voilà qu'il s'offre pour lui offrir un dessin réalisé par ses soins; «je te ferais un dessin si tu veux, une pure merveille, dédicacée, elle vaudra un paquet d'oseille d'ici quelques années, j'te le dis» Un sourire amusé se dessine sur les lèvres de la belle italienne qui ne peut qu'accepter ce cadeau et sait-on jamais, peut-être que dans quelques années ce fameux cadeau rapportera des prix quelconques. Évidemment, Alma sait très bien que son frère n'est pas un grand artiste, mais elle apprécie cette pensée, ce geste. Un silence s'installe et voilà que la jeune femme a osée demander à son frère ce qui se passait à l'extérieur, embarquant dans le jeu il s'avance avec la chaise disposée dans la pièce pour s'y asseoir dessus pour être à son chevet et il débute son monologue; «dehors tu as a grisaille, quelques rayons de soleil parfois, un peu plus ses temps si. puis la pollution, beaucoup de pollution. les hybrides sont encore bien trop chères faut croire. t'as des gens qui bossent, qui font des horaires de malade pour une misère et d'autre qui foutent pas grand-chose et qui gardent atrocement bien leur vie. puis ta maman qui continue à beugler que papa devient beaucoup trop feignant et lui se plaint qu'elle lui gueule dessus sans arrêt pour un rien... tu rates pas grand chose, tu vois.»

Doucement, Alma se créer des images dans sa tête en écoutant la voix chaude et réconfortante, ces paroles lui arrache un sourire, cela ne peut pas être autrement. Ça fait quelques mois maintenant qu'elle est cloîtrée dans cette chambre et elle a l'impression que ça fait une éternité maintenant. Puis, un sourire s'élargie sur ses lèvres lorsque Nino parle de la dynamique de leurs parents, en effet rien ne semble avoir changé de ce côté là et c'est temps mieux. La jeune femme ne souhaitait pas être la cause de changements quelconques bien qu'elle savait pertinemment que son agression avait perturbé la vie de plusieurs personnes outre sa propre personne, à commencer par ses parents et son petit frère. La demoiselle demeure les yeux plantés dans les iris de son frère, elle demeure là, à le contempler et elle réalise qu'il a changé qu'il semble du moins avoir maturé c'est pourquoi elle lâche avec un sourire amusé au coin des lèvres; « Mais c'est ce que tu deviens un homme, dis donc...» Évidemment, elle ne peut pas s'empêcher de rigoler en voyant la tête qu'il tire à sa plaisanterie. Ses yeux finissent par se baisser sur le draps qui la recouvre, puis elle sent une boule se former dans sa gorge. Ses jambes, elles sont si petites qu'elle a l'impression qu'elles ne font pas partie de son corps; complètement en manque de stimulation musculaire, ses jambes musclés de danseuse qui était autrefois son outil de travail semble être une chose du passé. Une tristesse envahie soudainement l'italienne qui a l'impression que ses émotions sont en constante montagnes russes et ça l'agace d'être comme ça surtout en présence de Nino. D'une main tremblante elle vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille essayant de se ressaisir un peu. Elle est forte Alma, elle doit toujours le laisser transparaître c'est comme ça qu'elle doit être non? C'est pourquoi, elle relève les yeux vers lui et affiche un sourire, puis elle demande; « Sinon, les amours alors; t'as un rapport à me faire là-dessus?» Façon de changer de sujet, et de s'informer aussi par la même occasion. Alma sait que son petit frère est un charmeur, elle sait aussi qu'il a aimé profondément une femme, cette belle blonde au visage d'ange et probablement qu'il ne la pas oublié, après tout peut-on oublier son premier amour?

nino il a toujours été comme ça. masquer son malaise avec de l'humour. un humour parfois douteux, apprécié ou non, tantôt décalé ou encore de mauvais genre. mais un humour avant tout. dans son esprit toute situation cafardeuse et maussade nécessitent un brins de gaité qu'il apporte en tournant au ridicule. en réalité, nino a toujours essayé de voir les choses sous le bon angle, parce qu'on ne vit qu'une fois et que l'incident d'alma l'avait bel et bien prouvé. trop inconscient, il n'en changera pourtant pas sa nature impulsive et très peu raisonnable. c'est un bon vivant, un sanguin et rien n'y fera jamais rien. par ses mots il cherchait à montrer que les choses n'étaient pas si belles au dehors, qu'elle avait beau restée enfermée entre ces murs elle n'en ratait pas pour autant la vie, en elle-même. que d'autres soucis l'attendaient dehors et que quoi qu'il arrive rien n'est du, tout est à gagner, la vie n'est pas un cadeau. mais c'est ce que tu deviens un homme, dis donc ... son visage se décompose, ses yeux s'écarquillent, sa bouche s'entre-ouvrent et ses sourcils s'arquent. il en pâlirait presque. puis son rire entraîne un sourire sur son visage, ainsi qu'une tape légère sur son épaule et un je t'emmerde largement mérité. vulgaire, mais pas méchant pour un sous, le nino. mais c'est une évidence qu'il ne parvient pas à visualiser, cette maturité qui s'insigne, cette prise de conscience et cette envie de bien faire. puis elle change de sujet et sa question résonne comme un bombe. légèrement tabou, ce sujet le frappe de plein fouet et ça se lit sur son visage. son désarrois, sa faiblesse, sa mélancolie. sinon, les amours alors, t'as un rapport à me faire là-dessus ? alma et nino, complices à la vie à la mort. il avait pour habite de lui parler des filles qu'il côtoyaient autrefois, cherchant à définir ce code qu'elles employer pour s'exprimer, par comprendre lorsqu'un non correspondait réellement à un non ou n'était qu'un oui masqué par la pudeur ou la fierté. error 404, page not found ? qu'il plaisante à nouveau pour masquer son malaise. il sait qu'alma le lance sur ce sujet vis-à-vis de maona. il sait qu'elles s'entendent à merveille puisque de toute évidence ce sont deux femmes merveilleuses. mais il sait également que deux femmes amies égal potentiel danger, même si l'une des deux a un lien fraternel avec lui. à croire que mes beaux yeux n'ont plus autant d'effet qu'autre fois. je devrais peut-être plus pratiquer ... tu crois que ce regard fais assez coucou je suis seul, aimes moi ? qu'il dit tout en essayant d'imiter le regard du fameux chat botté du dessin animé shrek avant de rire à gorge déployée. mais sinon tu sais bien qu'en ce moment la seule femme dans ma vie c'est toi. il lui adresse un doux sourire, moyennement charmeur, même si au fond alma est bien la seule préoccupation qu'il a ces derniers temps.

please stay...

ft. Nino Malverti

Malgré le fait qu'elle soit dans ce lit d'hôpital, Alma n'avait pas perdue aucunement son sens de l'humour et son petit frère était l'une de ses victimes préférés. La jeune femme adorait ce genre de moment, ayant l'impression de retrouver pendant un instant les mêmes moments de complicités d'antan. Il ne se gêna pas pour venir lui rendre une légère tape sur l'épaule en disant; «je t'emmerde» La belle italienne fit mine d'être outrée par les propos de son frère, puis elle afficha ce sourire moqueur au coin des lèvres. Évidemment, elle attend plus d'explications, Alma et Nino c'est à la vie à la mort et au delà de ça, du coup il n'était pas rare qu'elle en sache au sujet des amours de son frère. Évidemment, quand on parlait des amours de ce dernier c'était plutôt d'une fille en particulier; la belle Moana pour qui Alma avait beaucoup d'affection. La jeune femme savait que son frère n'était pas toujours le petit-ami exemplaire et bien qu'elle l'aimait plus que tout elle ne pouvait pas s'empêcher de demeurer dans l'ombre et veiller à ce que tout aille bien. «error 404, page not found ?» Alma affiche une légère moue, à cette phrase comprenant alors que les amours de Nino ne semble pas présentes ou fonctionner pour le moment. Puis voilà, qu'il reprend la parole; «je devrais peut-être plus pratiquer ... tu crois que ce regard fais assez coucou je suis seul, aimes moi ?»

Demanda-t-il en prenant soin d'imiter le regard du chat botté dans le film Shrek, cela la fit rire à son tour accompagnant son propre rire à celui du jeune homme, une qualité qu'elle adore chez son frère autant que ça l'agace par moment c'est son côté enfantin et inconscient aussi parfois. Dans un moment comme celui-ci, elle adorait ça. La jeune femme réussit à finalement reprendre un certain contrôle sur son rire et moment de folie, plongeant ses prunelles dans ceux de son frère alors qu'il arbore ce sourire doux et charmeur à la fois en disant; «mais sinon tu sais bien qu'en ce moment la seule femme dans ma vie c'est toi.» Elle affiche une légère grimace et s'explique en disant; « Pauvre petit, je te plains...» Évidemment, elle plaisante et un sourire tendre ce dessine sur son visage alors qu'elle vient doucement lui caresser la joue d'un geste réconfortant et maternelle à la fois. Comme si elle essayait encore une fois de lui expliquer qu'elle ne lui en veut pas, qu'elle l'aimera toujours et ce pour le meilleur et pour le pire jusqu'à la fin de leurs vies. Une promesse qu'elle s'était fait le jour où elle l'avait prise dans ses bras dans cette chambre d'hôpital quelques heures après sa naissance et que leurs regards s'étaient croisés. Au moment où il l'avait regardé elle s'était jurée de l'aimer toute sa vie. « Tu sais quoi, au final je suis pas si pire que ta dernière conquête, comment elle s'appelait déjà... Monica? Olivia?» De nouveau un sourire moqueur s'installa à la commissure de ses lèvres, puis elle s'empara vivement de son oreiller pour se protéger des potentiels coups qu'elle pourrait recevoir.

nino et alma, ils ont toujours eut pour habitude de pouvoir parler de tout, sans tabou. elle s'est souvent confiée à lui, tandis que lui cherchait à avoir des conseils de la part d'une soeur aînée, d'une demoiselle. il lui a raconté des choses que peu de personnes savent, d'autres que eux seuls détiennent le secret. mais lorsqu'alma lance le sujet de ses amours, nino ressent comme un malaise, un blocage. il sait et devine où elle veut en venir, mais lui ne le veut pas. sa relation avec maona n'est pas un secret et ses conneries non plus. il s'est d'ailleurs longtemps fait sermonné à ce sujet, mais n'en a jamais réellement compris la teneur jusque peu. maona a beaucoup compté pour lui, comme elle compte beaucoup pour alma et certainement le reste de ses proches. elle est la seule qui a un jour pu voir ses parents, bien que ce ne soit pas dans des circonstances officielles. la maona qu'il a connu était la joie, la pureté, un brin de douceur et un coeur attentionné. mais désormais, il ne sait plus ce qu'elle est devenu. il n'ose pas aborder le sujet parce qu'il sait qu'elle vient souvent ici, voir alma. qu'elle continue à faire bonne figure et que jamais il ne serait douter de ce mal-être, de cette nouvelle addiction. alors il se tait, n'en parle pas. car même s'il souhaiterait se confier à son aînée au sujet de leur dernier rapport, de cette nuit dont il garde un merveilleux souvenir, il serait bien obligé de mentionné l'alcool qui coulait dans ses veines et il ne le veut pas. non, nino ne veut pas défaire cette image brillante et magnifique que l'on peut avoir d'elle. la maona, la vraie. alors il essaye de mentir à sa soeur, chose qu'il déteste, mais il s'y tient. ses traits le trahiront certainement, il n'en sait rien. mais il espère qu'elle ne remarquera pas cet embarras, cette tension qui émane de lui. pauvre petit, je te plains... - c'est vrai qu'avoir une gonzesse comme toi, c'est pas facile tous les jours, nom de dieu. un vrai caractère de merde, on peut dire que je suis gâté en ce moment ! oui il l'est, en réalité il l'est. parce qu'il a pu goûter à nouveau au plaisir d'être avec elle et que malgré tous ses efforts il n'est pas parvenu à oublier ce qu'il a pu ressentir pour elle. malgré les quelques filles qui sont passées après elle aucune n'avait sa saveur, son ardeur, sa hauteur. fades, sans intérêt, voilà ce qu'elles étaient. tu sais quoi, au final je suis pas si pire que ta dernière conquête, comment elle s'appelait déjà... monica ? olivia ? sa bouche s'entre-ouvre suite à la mention de ce terrible souvenir. alicia... et je croyais qu'on était d'accord pour ne plus jamais évoquer ce sujet. je pouvais pas deviner qu'après un one shot la nana deviendrait raide dingue, qu'elle prévoirait de me présenter sa famille, ses amis, me parlerait enfants, avenir et qu'elle menacerait de se tailler les veines si je la laissait tomber. non mais sérieusement c'est les films que vous regarder qui vous met ses merdes dans la cervelle vous les gonzesses ou quoi ? une mésaventure parmi tant d'autre. les femmes étaient imprévisibles.

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ft. Nino Malverti

Vraie caractère de merde, ouais derrière sa grande douceur et sa grande grâce Alma pouvait avoir un véritable caractère de chien, surtout qu'avec son petit frère elle ne se gênait pas pour jouer les protectrices ou les chieuses. Avec son frère, elle était authentique et fidèle à elle-même autant dans ses paroles que dans ses gestes. Toujours à se taquiner mutuellement, cela n'avait pas changé entre eux au contraire. On dirait qu'Alma prenait encore plus un malin plaisir à l'emmerder en surfant sur la vague de la deuxième chance, parce que oui, la vie lui avait laissé une deuxième chance de vivre et ça elle s'était promise de vivre ce nouveau départ encore plus intensément. Promesse qu'elle ne pouvait pas encore actuellement tenir à cause de sa condition. Bien évidemment, ça allait prendre du temps et la belle italienne devait prendre son mal en patience; elle risquait possiblement de ne jamais pouvoir retrouver l'usage de ses jambes ça c'était un bien triste fait, par contre la jeune femme souhaitait quand même se garder "active" de façon différente et développer de nouvelles habiletés.-« c'est vrai qu'avoir une gonzesse comme toi, c'est pas facile tous les jours, nom de dieu. un vrai caractère de merde, on peut dire que je suis gâté en ce moment !» Comme une vraie gamine, Alma vint à lui tirer la langue après avoir entre-ouvert légèrement la bouche jouant une nouvelle fois la fille outrée. Puis voilà qu'ils s'engagèrent dans un terrain glissant et ce fut autour de Nino a être surpris alors que sa grande soeur vint à l'emmerder sur l'une de ses conquêtes. «alicia... et je croyais qu'on était d'accord pour ne plus jamais évoquer ce sujet. je pouvais pas deviner qu'après un one shot la nana deviendrait raide dingue, qu'elle prévoirait de me présenter sa famille, ses amis, me parlerait enfants, avenir et qu'elle menacerait de se tailler les veines si je la laissait tomber. non mais sérieusement c'est les films que vous regarder qui vous met ses merdes dans la cervelle vous les gonzesses ou quoi ?» Du coup, il n'avait pas tord de dire ça; souvent les femmes rêvassaient du prince charmant comme dans les films et rapidement leurs illusions éclataient parce que parfois, la vie n'est pas un conte de fée et ça Alma en avait pris radicalement conscience depuis son agression. Par contre, elle avait longtemps fait partie de ces femmes qui rêvent de rencontrer l'homme idéal et de vivre une histoire passionnelle et à l'eau de rose. La belle italienne avait tout pour plaire à l'agence masculine, du moins intérieurement et même durant cette époque elle a toujours eu du mal à rencontrer quelqu'un. Lorsqu'elle pensait l'avoir finalement rencontrée, celui-ci finissait par renoncer à leur histoire à cause de son mode de vie trop chargé par les cours et ses pratiques de danse. La danse demeurait pour elle, une chose prioritaire et elle s'investissait énormément peut-être parfois trop et moins dans ses relations ce qui finissait par avoir raison de la rupture. Doucement, elle haussa les épaules à la question de son petit frère laissant entrevoir un maigre sourire, Alma ne souhaitait pas se prononcer là-dessus. Soudainement, une femme en blouse blanche apparut dans l'encadrement de la porte avec un petit sourire réalisant qu'elle interrompait peut-être quelque chose, puis Alma secoua doucement la tête lui désignant qu'elle pouvait entrer sans problème. « Comment vous sentez-vous mademoiselle Malverti?» Demanda-t-elle en entrant dans la chambre et vérifiant les machines sur lesquelles la jeune patiente était branchée. Dans un haussement d'épaules, la belle italienne répondit; « Ça va.» Elle pouvait sentir le regard de son frère sur elle, puis cela la fit sourire et elle reprit la parole en disant; « J'ai eu droit à un tiramisu maison, ça ne peut qu'aller mieux.» Doucement, elle jeta un regard à Nino et cela fit sourire l'infirmière qui acquiessa d'un petit signe de tête. Évidemment, l'infirmière connaissait également très bien le jeune homme l'ayant vue à de nombreuses reprises au chevet de sa soeur depuis son hospitalisation.

une infirmière entre dans la chambre après autorisation d'alma. elle entre et il se retourne rapidement vers elle. parce qu'il a peur de son identité, de découvrir que c'est camélia qui se trouvait face à eux. il n'aurait pas pu jouer le jeu face à alma, il n'aurait pas pu car ça aurait voulu dire qu'il devrait lui en parler et ça, il ne le peut pas. parce que lui-même ne l'assume pas. tout ça. il lui sourit gentiment, parce qu'elle a l'air sympathique et qu'elle prend soin de sa soeur. et il sourit de plus belle lorsqu'alma lui fait part du désert qu'il lui a apporté. j'adore les tiramisu, la prochaine fois essayer de m'en garder une petite part et peut-être que je fermerais les yeux sur cette nourriture qui apparaît comme par magie dans votre chambre. elle lui adresse un clin d'oeil et nino lui sourit encore. en fait il ne sait pas quoi faire d'autre parce qu'il ne la connaît pas très bien et qu'elle le met un peu mal à l'aise. ou alors c'est toutes ces vérifications qui le dérangent, bien que depuis le temps il devrait s'être habitué à tout ça. au final elle ne s'éternise pas, elle reste quelques minutes pour faire ce que son travail lui impose de faire, mais elle ne les dérange pas plus longtemps. avoir vu une infirmière dans sa chambre lui a fait penser à camélia. et penser à camélia lui rappelle maona, ce qui fait resurgir ces souvenirs récents qu'il s'entêtait à refouler. alma, elle ne sait pas. elle ne sait rien de tout ce qui se passe dans le monde extérieur, de tout ce qu'il arrive à maona, de ses changements, de son état physique et mental. elle ne sait rien et c'est mieux ainsi. nino, jamais il n'irait lui raconter tout ça. mais il a besoin de parler, il a besoin de se confier comme il l'a toujours fait avec elle. alors il décide de se lancer. il n'ira pas jusqu'à donner des détails, il en oubliera même la moitié, pour leur bien à elles. mais au moins il savait qu'il pouvait trouver en alma une oreille à qui parler. tu sais j'ai revu maona, le weekend dernier ... il laisse sa phrase en suspens, guettant la réaction de sa soeur. t'emballes-pas, je te connais. on est pas ensemble. mais ... on a comme qui dirait remis le couvert. il ne sait pas ce qu'il fait, ni même pourquoi il lui dit tout ça. alma est sa soeur après tout, elle n'a pas besoin de savoir ça. pourtant c'est elle qui lui a demandé. c'est elle qui a posé la question la première, qui a voulu savoir comment se déroulait ses relations amoureuses ces derniers temps. et ça c'est pas bien terminé ... tu nous connais. puis faut dire que j'ai tendance à être un sacré con avec elle. du coup je sais pas trop comment me comporter quand elle est dans les parages ... ça l'énerve de ne pas pouvoir aller au bout de ses pensées. de ne pas pouvoir lui dire concrètement ce qui l'embête, le tracasse. ça l'énerve parce qu'il doit garder le secret et que jamais ô grand jamais il n'irait inquiéter alma avec la situation de maona, au combien elle aurait besoin de soutient, elle ira le chercher ailleurs. t'as des nouvelles, toi ...? parce que oui, il s'inquiète tout de même. de son état, de sa condition. il sait qu'elle vient assez souvent à l'hôpital pour rendre visite à alma. et, puisque lui n'a pas de nouvelles de sa part depuis cette fameuse soirée, il en cherche discrètement - ou non d'ailleurs - ailleurs, auprès de sa soeur.

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