Rubgy Vs Violoncelle + Round 1 [JONNY H(ACHE)]

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Jonathan (#Jonny) & Auxence

Entre chiens et loups.

Un pavé, deux pavés, trois pavés. Décidément, chaque matin, compter les pavés devenait une habitude. La journée s'annonçait grise, et les gouttes de pluies ne tarderaient plus à s'écraser dans les rues de Biarritz. Pourtant, d'habitude, il faisait plutôt beau. Même très beau. Avec un soleil qui illuminait les journées autant que les habitants de la ville. Auxence sortait de sa maison. La petit maison dans la petite rue. Avec des arbres. Sympa, le quartier. Milady, il s'appelait, son quartier. Un quartier pas comme les autres. Son quartier. Depuis quelques temps Auxence avait changé ses heures, il avait avancé sa "sortie" d'une heure. En effet, maintenant, il partait de son domicile à Huit heures le matin et rentrait vers Vingt et une heure le soir. Ce qui fait qu'à présent il croisait un de ses voisins. Un rugbyman. Et parfois, sa petite copine. Maïtena. Elle, Auxence la connaissait, c'était une de ses spectatrices. Mais il ne connaissait pas du tout son compagnon. Chaque matin, donc, le musicien croisait le sportif, chacun leur sac sur l'épaule, qui marchaient. Chacun à l'opposé de l'autre. L'un vers la plage, l'autre vers le stade, ou la salle de sport. Le violoncelliste avait remarqué que le rubgyman ne semblait jamais fatigué, et qu'il était très fort en rugby, d'après les spectateurs qui venaient l'écouter. Cela avait plu à Auxence. Qu'un un mec connu qui faisait du sport et enchaînait les victoires habitait près de chez lui... ça lui plaisait bien. Ce matin, gris, pas très top pour faire de la musique et du sport, Auxence marchait dans la rue. Il s'empressa d'aller sous le feuillage rassurant des buissons qui longeaient le mur, au cas où, tout de même. Puis il entendit un bruit de clés.

Pour Jonny Hache:

JONNY + AUXENCE
well this day is just
going to be crappy, isn't it?

Quel temps de chien, ce matin là en ouvrant les volets roulants de sa villa, de quoi vous mettre le moral dans les chaussettes. Il ouvrit la fenêtre de la cuisine ouvert sur le salon et frissonna quand un coup de vent s'engouffra dans la pièce. Comme tous les matins il aérait histoire que sa villa ne se transforma pas en vestiaire de rugby après deux mi-temps à jouer sous un soleil de plomb. Il prit tranquillement son petit-déjeuner et sa douche comme il le faisait tous les jours avant de préparer son sac de sport. Direction la salle de sport le matin et le terrain l'après-midi, qu'il pleuve ou qu'il vente n'y change rien. C'était les inconvénients du métier. Jonny s'y faisait, parfois avec plus de mal que d'autres. Il sortit donc de chez lui, habillé tout en short et avec un pull gris à capuche à l'effigie de son club. Son uniforme ses temps-ci, heureusement qu'il en avait une bonne flopée. Il fourra ses clés de villa dans une de ses poches en vitesse. Il détestait être en retard du coup il était systématiquement en avance d'une bonne demi-heure, "au cas où". Et ce même quand il n'avait pas d'horaires précis à respecter comme c'était le cas ce jour-là. Il mit ses écouteurs dans les oreilles avec une playlist "sport" pour se mettre dans l'ambiance. Il avait une playlist pour tout et n'importe quoi d'ailleurs. Il quitta enfin chez lui et alors qu'il commençait à peine à partir, un gros abat d'eau s'abattit sur Biarritz et notre petit anglais, il fouilla la poche de son sac où se trouvait normalement son parapluie pliant. Nada. Il soupira.  « oh crap! » Il avait toujours tendance à se parler à lui-même en anglais quand il le faisait. Histoire de ne pas être détrempé, il se mit à courir vers sa porte d'entrée pour aller chercher son parapluie. Ça lui ferait un échauffement, s'était-il dit. Dans sa course, il ne sentit pas sa clé tomber de sa poche, et la musique avait également couvert le bruit de la chute de son trousseau. Arriver devant la porte, il tate sa poche, la retourne. Pas de clé.  « Errrr, no no nO!!!! » Voilà une journée qui s'annonçait sous de bien grises auspices. Il colla sa tête contre sa porte, désespéré, la cognant un peu contre celle-ci. Qu'allait-il bien pouvoir faire maintenant?

Spoiler:

« Arh, quécéssa ? » se demanda Auxence, quand il souleva le trousseau de clés, toutes brillantes, flambantes neuves. Il vit un homme courir, en short, alors que la pluie commençait à tomber. AH ! Ce devait être les clés de cet homme ! Malheureusement, il ne le voyait déjà plus. Mince, il allait avoir du mal à rentrer chez lui ! Et il ne savait pas du tout dans quelle direction il était partit ! Auxence était bien embêté, le pauvre. Il se dirigea à l'aveuglette dans la pluie. Il heurta une borne incendie, et la douleur le fit réfléchir. Enfin, un mec en short, dehors, par un temps moche, avec un sac de sport. Mais oui ! C'était sûrement le rugbyman ! Il n'aurait qu'à donner les clés à Maïtena quand il la verrait ! Mais non, son sportif devait pouvoir rentrer chez lui ! Quelle malchance ! Auxence décida de chercher la maison. Maladroitement, i sortit son portable en faisant attention de ne rien mouiller.

Auxence n'était pas très doué avec l'informatique, et encore moins avec Google Map. C'était pour lui une énigme compliquée. Il tapa, maladroitement encore une fois, dans la barre de recherches « Quartier Milady, Biarritz ». Après, d'après le manuel, il fallait utiliser Street View, ou un truc dans le genre pour voir de plus près. Maison après maison, Auxence avait observé chaque plaque. Cela avait duré quelques minutes, car il avait eu la chance de tomber directement sur la bonne rue, mais après, pour se repérer, c'était quelque chose de plus compliqué. Le violoncelle commençait à peser lourd sur ses frêles épaules, et Auxence se dépêcha d'aller voir la maison de son idole sportif.

C'était au Numéro Deux-Mille-Sept-Cent-Dix-Sept, Milady, Biarritz. 2717. Il avait cherché une maison, il l'avait trouvée. Auxence se dirigea trousseau et portable en mains, violoncelle sur le dos, vers la maison de Jonathan Halfpenny. Il ne pleuvait presque plus, on voyait mieux les rues. Biarritz ensoleillée, bientôt, après Biarritz pluvieuse. Le violoncelliste mis une dizaine de minutes à trouver la maison de Jonny. Il croisa bon nombre de personnes qu'il connaissait de vue, mais pas de Jonathan Halfpenny dans le coin. Non, vraiment pas. Dommage, s'il l'avait croisé, cela lui aurait permis de se rendre plus rapidement à la plage. Mais c'était très important pour son idole du sport. Biarritz, ça rimait avec Rugby, et Rugby, avec Jonny Halfpenny. Auxence se demanda comment il devait l'appeler, lorsqu'il le verrait. Jonny ? Jonathan ? Monsieur Halfpenny ? Monsieur ? Il verrait bien. Il arrivait à destination lorsqu'un brin de soleil illumina une maison. D'instinct, le musicien se dirigea vers celle-ci. Bonne pioche. Et devant la maison, un homme. Un homme en short.

After Reading:

JONNY + AUXENCE
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Allez Jonny reprend toi, les clés peuvent pas être bien loin, va chercher sur ton chemin, arrête de te lamenter sur ton sort, ça sert à rien. Il faut que tu ailles à l'entrainement, attend que la pluie faiblisse et go go go! Sa petite voix intérieur avait bien raison. Il secoua la tête, repris son sac de sport. Il se ressaisit, fit demi tour et alors qu'il se dirigeait vers son portail afin de refaire le chemin inverse pour retrouver son précieux trousseau il se retrouva nez à nez avec un petit blond avec un grand étui pour violoncelle sur l'épaule. Il était presque sûr de l'avoir déjà croisé auparavant. Probablement un voisin. Et puis, il avait sûrement dû entendre parler de lui par May, sa petite amie qui était leur première fan. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas encore vu que le jeune blond aller lui sauver très bientôt la vie puisqu'il était en possession de ses clés égarées. Pour le moment, il n'avait aucune idée de la raison de la présence de celui-ci devant son portail. Étant un gars pour le moins poli et bien loin d'être méchant même en situation de stress comme celle où il était à ce moment là, il arbora un large sourire avant de dire simplement. « Bonjour... je peux vous aider? » Demanda-t-il, candide. Il ne savait pas si le tutoiement ou le vouvoiement était le plus approprié, étant donné qu'ils ne s'étaient jamais adressé à proprement parler la parole précédemment, il préféra opter pour le second, en signe de respect. Ses yeux se posèrent ensuite sur les mains du blond, probablement attiré par le cliquetis très léger de ses clés qui s'entrechoquaient, à cause du vent, peut-être. Il reconnut son porte clé en forme de ballon de rugby, un peu râpé depuis le temps qu'il l'avait eu, un cadeau qui datait de plusieurs années dont il ne s'était jamais séparé, valeur sentimentale oblige. Son sourire s'élargit alors. Il était si soulagé que ses clés soit réapparu, presque par miracle dans les mains du jeune homme en face de lui qu'il lui aurait presque sauté au cou de joie, si sa pudeur ne l'en avait empêché.   « Apparement, c'est plutôt vous qui venez à mon secours! » Ajouta-t-il, laissant échapper un léger rire, beaucoup plus détendu d'un seul coup.

Spoiler:

Lorsque l'homme en short, ou plutôt Jonathan Halpenny, grand rugbyman se retourna vers Auxence, il hésita entre prendre la fuite et laisser tomber les clés ou tapoter sur l'épaule du sportif et lui donner les clés. Il n'eut pas besoin de faire un choix, car l'homme s'était retourné et lui demandait si il avait besoin d'aide. Le violoncelliste marmonna un petit non, et il était si faible que personne ne devait l'avoir entendu. Ou alors, si quelqu'un l'avait entendu, il n'en n'avait rien dit. Cela était tout de même un peu impossible car la rue était déserte en ce temps monstrueux. Même le temps pouvait se montrer un peu méchant avec les êtres vivants de la Terre. Parfois, il était trop clément, ou alors trop... punitif. Jamais parfait, jamais bien. Certains se plaignaient de la pluie, d'autres du soleil. De la gelée et des canicules. Le musicien les trouvaient exigeants, ces gens-là. Même si d'une par, il en faisait un peu partie. Lorsqu'il vit le sportif poser ses yeux sur le trousseau de clés égaré, Auxence savait qu'il avait mit la main sur un des bien précieux du petit ami de Maïtena. Non, sur un objet vital, quelque chose de trop important dans sa vie. En même temps, s'il ne l'avait plus, il n'avait plus de toit où dormir, et il devait payer pour le serrurier qui serait venu chez lui, lui enlever la serrure. Donc, pas de chance de ce côté là. La pluie, qui s'était intensifiée, redevenait... paisible, et les rayons du soleil filtraient à travers le mince rideau de gouttelettes cristallines. S'il y avait eu de la grêle et du soleil en même temps, cela aurait fait sûrement très joli, songea Auxence, qui, pendant un court instant pensa aux intempéries, aux tornades, aux ouragans et à toutes les choses horribles dues aux fourberies des dieux, enfin, s'ils existaient. Et aujourd'hui, les fourberies de ces dieux avaient fait que deux personnes pratiquant chacun un art (magnifique, à vrai dire) différent se rencontrent sous un rideau éphémère de pluie. Le rugbyman semblait heureux, très content et rayonnait d'une joie sincère. Auxence était devenu son sauveur. Sans savoir pourquoi, lui aussi avait envie de le prendre dans ses bras. D'ailleurs, il l'aurait déjà fait si il n'avait pas eu son violoncelle sur son dos. « Ah bon, je vous sauve la vie ? » Il ne fallait pas exagérer. C'était des clés, et Auxence était sûr que Maïtena avait les siennes. Mais voilà, c'était le destin qui en avait décidé ainsi.

Spoiler:

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Jonny avait tellement sa petite routine du matin qu'un seul grain de sable dans l'engrenage prenait des proportions inouïes. Un seul petit pépin comme faire tomber ses clés dans la rue devenait une catastrophe de première ordre. Heureusement le secours du jeune violoncelliste arriva suffisamment vite pour éviter le pétage de cable intersidérale de notre petit rugbyman. Si Matt avait été là, il se serait foutu de sa tronche puissance dix mille, à le voir paniquer pour ce petit incident de parcours. Il lui aurait probablement mis une petit claque derrière la tête histoire de le sortir de sa crise. Matt n'était pas là, mais Auxence oui, tenant ses clés à la main. Le Graal.  « Ah bon, je vous sauve la vie ? »  Halfpenny hocha la tête, toujours tout sourire avant de répondre.  « Carrément même! » Il tendit ensuite la main, pour que le violoncelliste blond en face de lui lui remette ses clés. Les ayant enfin en main, il referma son point dessus, bien serré, histoire de ne pas les reperdre bêtement, essayant tout de même de ne pas se planter une clé dans la paume de sa main. Il fourra son trousseau dans sa poche, la main toujours autour de celui-ci, en oubliant même pourquoi il avait besoin de ses clés puisque la pluie s'était désormais estompée pour laisser place à un peu de ciel bleu. Il reposa son regard sur son sauveur avant de demander en se grattant la nuque. « Comment puis-je vous remercier? » Il aurait bien proposer des places pour le prochain match du Biarritz Olympique au parc des sports Aguilera mais il n'était pas sûr que ça intéresserait des masses le musicien. Après tout, c'était pas au gout de tout le monde le rugby même dans cette région. Attendant la réponse du blond, il regarda vite fait son iPhone pour voir si il n'était pas en retard à l'entraînement. Si c'était la cas, ça serait bien une première pour lui... Il avait encore un peu de temps pour papoter et remercier une énième fois son voisin de quartier si il allait à la salle de sport en voiture ensuite.

Auxence avait « carrément » sauvé la vie de Jonny. Pouvait-il l'appeler comme cela ? Non, Monsieur Halpenny serait plus approprié. Quoique... Enfin, l'important, c'était que Jonny ait récupéré ses clés et ne le les avait pas reperdues. Le rugbyman semblait trois fois plus détendu, moins stressé et plus posé. En gros, plus en forme. Le petit musicien blond avait remarqué que le grand sportif brun avait un téléphone portable et qu'il s'inquiétait pour son entraînement. Auxence n'allait pas le retarder dans sa journée et il avait aussi à faire, car un musicien a ses conditions. D'abord il devait faire les courses, ensuite jouer dans un restaurant pour des amis, puis aller se baigner sur la plage, faire la fête dans un appartement et dormir, et sa journée avait commencé par un super sauvetage trop génial. Jonny tapotait sur son écran, avec frénésie et le musicien se dit que lui aussi, un jour, il aurait un super portable, il taperait sur l'écran super vite. Et puis il irait voir Jonny au rugby, entre des supporters déchaînés. Sauf qu'il n'avait pas de portable. Celui du sportif était si beau, mais voler, c'est mal, et puis Auxence aimait bien Jonny, et en plus, ce n'était pas un voleur, ni un copieur. Et puis il aimait bien le sien, un petit vieux de Mathusalem. « Comment puis-je vous remercier ? » Auxence lui aurait bien demandé du chocolat au lait avec des noisettes marque Milka mais ce n'était pas bon pour la santé, et le médecin lui avait bien conseillé de ne plus manger une tablette par jour, sinon, il allait peut-être mourir. Et Auxence ne voulait pas mourir à cause du chocolat, parce qu'il ne pourrait plus en manger. Il opta donc pour rien du tout, pas de cadeau ni rien. « Je peux vous appeler Jonny ? Parce que maintenant, on se connaît. On peut se tutoyer aussi ? C'est tout ce que je demande. » Petit sourire bienveillant. Bon, ce n'était peut-être pas cela qu'il fallait demander, finalement, mais le mal était fait, et on ne pouvait par revenir en arrière (sauf Chronos) ! Auxence pencha la tête et regarda le rugbyman.

Heu...:

JONNY + AUXENCE
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 « Je peux vous appeler Jonny ? Parce que maintenant, on se connaît. On peut se tutoyer aussi ? C'est tout ce que je demande. » Jonny, ça lui faisait bizarre qu'on lui parle comme ça. Qu'on lui demande sa permission pour l'appeler par son prénom. L'équipe l'appelait par son prénom, les fans l'appelait par son prénom, fort... Enfin son prénom, son surnom plutôt, parce que Jonathan personne ne l'utilisait à par sa mère quand elle avait quelque chose d'important à lui dire. Et puis le blond n'avait pas l'air d'avoir une grande différence d'âge par rapport à lui. Il était peut-être à peine plus âgé que lui, le violoncelliste, donc si quelqu'un devait le vouvoyer et l'appeler monsieur, ça devrait plutôt être Jonny. Il sourit, un peu amusé que ce soit sa seule demande, d'ordinaire on lui aurait demander un autographe, ou même des places pour un match de rugby. Lui non il voulait juste pouvoir l'appeler par son prénom et le tutoyer. « Ça devrait pouvoir se faire! » Répondit-il simplement, toujours en souriant, lâchant même un léger rire. « Mais je manques à tous mes devoirs? À qui ai-je l'honneur, comment vous appelez vous.. pardon tu... » Dit-il en souriant, ce à quoi Auxence répondit, évidemment. C'est marrant c'est pas commun ça comme prénom Auxence, se dit-il. Il ne savait pas si il devait le dire à haute voix ou si ça ennuierait le blond alors, il préféra s'abstenir. Suite à quoi, ils échangèrent encore quelques paroles, le temps était cependant venu de partir si il ne voulait pas être en retard. D'ailleurs Matt venait de lui envoyer un sms "bah alors, t'es mort? toi pas en avance, j'hallucine". « Je suis désolé, il faut vraiment que j'y aille... mais euh, on se reverra à l'occasion dans le quartier je supposes? » Dit-il en souriant enfournant son sac de sport dans le coffre de sa voiture.

Spoiler: