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 jalix ▼ le loup et la brebis

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Alix Perrin
Alix Perrin
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messages : 26 pseudo : Nevaeh. avatar + © : kristina bazan ► cosmic light
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âge : elle a atteint la majorité internationale.
statut civil : un cœur manipulé qui cherche à être honnêtement occupé.
job/études : c'est la danse qui l'a fait vibrer, la danse qui rythme ses journées.
jalix ▼ le loup et la brebis _
MessageSujet: jalix ▼ le loup et la brebis   jalix ▼ le loup et la brebis EmptySam 13 Aoû - 16:25

le loup et la brebis

Il est l'heure, comme tous les matins. L'heure de se lever du lit pour se traîner jusqu'à la salle de bain, se délecter sous la pluie tiède d'une bonne douche et savourer la saveur mentholée du dentifrice. L'heure de s'attacher les cheveux et d'enfiler un jogging pour courir jusqu'à l'opéra dans le clair-obscur du petit matin. Tout est calme, tout est serein. Rares sont les voitures qui passent aussi tôt, et les quelques personnes encore éveillées ont beaucoup trop d'alcool dans le sang pour s’apercevoir de la présence plus fraîche de la jeune femme. Elle court sans bruit, sac sur le dos et musique dans les oreilles. Esprit occupé par le programme de sa journée, pensées tourmentées par celui qui va tout chambouler. Il sera là, concentré et à porté de main. Il sera là et pourtant si loin. Le silence qui persistera, l'ignorance qu'elle gardera face à lui se mue en mal de ventre. On peut chanter la maladie d'amour le sourire aux lèvres, mais ce que Brasens à oublier de préciser c'est que de ce mal on en crève. Une douleur intérieur qui vide de son âme l'être le plus vivant au monde, qui le fait devenir ombre. L'ombre de soi-même. L'ombre d'un rêve qui n'en est jamais devenu un. C'est ça la vérité de l'amour. Il est dur et fait souffrir autant qu'il peut faire sourire. Les mots deviennent des armes qui font couler les larmes. Des maux profonds et des mots sans fonds. Rien que la pensée d'un prénom peut déclencher des frissons. Elle fait du bien cette sensation, elle fait du mal cette déraison. C'est un quotidien insupportable, insurmontable. Un quotidien dont on se lasse sans vouloir le laisser. Une épine qui prouve que nous existons malgré tout, car tant que l'on souffre cela signifie que l'on ressent. La douleur ou le bonheur qu'importe, puisque c'est la vie qui l'emporte.

« Non Alix. Rentres chez toi, tu ne peux pas t’entraîner dans cet état. » gronde sa voix pas si méchante. Elle le regarde, piteuse. Assise contre le mur, elle se concentre uniquement sur le visage du seul homme qui ne la fera jamais souffrir. Il lui permet de garder l'esprit clair, de ne pas vaciller. Deux heures que la grande blonde garde le silence. Deux heures qu'elle ne fait pas cas de la présence de Morgan. Cent-vingt minutes passées à se mutiler intérieurement pour garder le dessus sur ce qu'il provoque. Ses manières de la regarder, de la toucher. Ses tentatives de l'approcher qui restent vaines. Elle ne pouvait pas tenir longtemps. On ne lute pas contre la maladie d'amour. Et lorsqu'on essaye, cette garce fait tout pour amplifier la douleur. L'ignorance est un crime qui punit les deux partis. Les gagnants n'existent pas dans cette guerre. « Tu es encore venue à pied ? » demande Coach en s'accroupissant à leur hauteur. Elle acquiesce, baissant sa garde quelques secondes. Elle croise le regard du chorégraphe, puis celui du démon. Elle blêmit, pâlit. Sa tête retombe entre ses jambes, trop faible pour la retenir. Coach l'appuie sur son épaule pour l'aider à se relever et avancer. L'aider à tenir le coup physiquement, sans savoir que le problème vient de l'intérieur. « Bon, je vais la ramener en voiture. Faites ce que vous voulez mais quand je reviens dans dix minutes vous avez tous intérêt à reprendre de plus belle. On est en retard et ce n'est pas parce que notre danseuse principale va manquer une journée de répétition qu'il faut se reposer sur ses lauriers. » prévient-il sur un ton dur. Sa sécheresse ne rend pas justice à l'affection qu'il porte à ses danseurs, contrairement à ce que pourrait penser un regard extérieur. Ils sont une part de sa famille, de sa vie. Il prend soin d'eux comme il prendrait soin de ses filles. On l'apprécie, on l'admire, on le déteste. Il a le rôle du con bienveillant, du méchant affectueux. Et cette fois-ci, de l'oppresseur inquiet de la santé d'une oppressée.

Ses yeux s'ouvrent sur une journée qui se termine. D'une lenteur paresseuse, le soleil décline. La répétition n'est pas terminée pour les danseurs, mais Alix n'a pas la force de les rejoindre. C'est tout juste si il lui reste assez d'énergie pour répondre à deux des nombreux messages reçus dans la journée. N'attendant pas de réponse en retour, elle patiente tout de même cinq minutes avant de se lever. Manger quelque chose lui fera peut-être du bien. Assise face au placard à moitié vide et cachée par l’îlot central, elle prend le temps de jauger chaque aliment d'un air inquisiteur. Plutôt sucré ? Ou alors salé ? Rien ne lui fait vraiment envie et la seule chose qu'elle pourrait dévorer à l'infinie ne se trouve pas au milieu de cette nourriture aux allures insipides.
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