first date (NALO)

lilo, il arrive, à grandes enjambées. il pose la peluche, il récupère ton téléphone, qu'il jette quand même dans le sable, t'espères que ton téléphone ira bien pour le coup. il attrape le type par le col et le soulève. tu n'oses même pas t'approcher, tu restes là sans bouger à regarder. il est énervé ton lilo, tu l'as déjà vu énervé c'est vrai, parce qu'il est du genre protecteur, genre, quand vous allez en boîte, il finit par en menacer deux ou trois. « Bon, il semblerait que tu ne comprennes pas la manière douce. Ma copine t’a demandé de la laisser tranquille. Premièrement parce que c’est ma copine, mais également parce qu’elle est bien trop infligent pour s’intéresser à un gros naze comme toi. Alors tu prends ton putain d’ego, et tu te barres d’ici très vite, avant que je m’énerve vraiment. Et crois-moi, tu n’as pas envie de voir ça. » qu'il lui explique, il le relâche, il le regarde, bouge pas. « Et si j’apprends que tu croises ne serait-ce son regard une fois, tu n’aurais plus le loisir de la regarder. Du tout. » tu lui fais un signe d'au-revoir, au type, l'air de dire, casse toi connard quand lilo s'approche de toi. il te prend par la taille et finalement, ce sont ses lèvres qui se plaquent sur les tiennes. c'est soudain, spontané, c'est fougueux et passionné. tu te surprends à aimer, tu te surprends à ne pas vouloir te détacher alors tu agrippes tes mains derrière sa nuque, tu passes même une main dans ses cheveux pour le garder collé contre toi. jamais il ne t'a touché de la sorte et .. et tu te perds dans tes questionnements, tu ne veux pas y faire face, non, pas maintenant. tu finis par te détacher pour reprendre de l'air, et tu rougis, doucement en fuyant son regard. « euh .. désolée .. fallait qu'il y croit quoi. » excuse bidon, t'as que ça en stock tandis que t'as encore le goût de ses lèvres sur les tiennes.

Tu es comme ça, Lilo. T’es un vrai agneau, un type adorable qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui, la plupart du temps, ce fait marcher sur les pieds. Mais quand on s’en prend à ce que tu aimes, et c’est encore plus vrai pour Naïs et ta petite sœur, tu deviens quelqu’un d’autre. Genre Smeagol et Gollum quoi. Tu peux être vraiment agressif et violent, dans le feu de l’action, t’hésiterais pas à lui crever les yeux. Mais bon, après, tu te rends compte que tu vas trop loin, quand même. Le type, il part en marche arrière, tu lui as foutu les pétoches. Tant mieux. Tu ne pensais pas être crédible avec tes cheveux en bataille, mais si, visiblement. C’est instinctif, impulsif, ce qu’il se passe par la suite. Et à ce baiser, Naïs, elle répond, avec autant de fougue. Et c’est bon, incroyablement bon. Elle sait embrasser. Tu ne sais pas si c’est le moment, ou la situation, ou tout simplement Naïs, mais tu y prends bien trop goût. Alors t’est autant gêné qu’-elle, quand le baiser prend fin, tu passes une main sur ta nuque, et ta peau y est brulante, juste là où celle de Naïs s’est imprimée. Tu hoches la tête. « Oui, je sais… » Tu te mords la lèvre, t’oses pas la regarder, ta peur qu’elle puisse voir, au fond de tes mirettes, les troubles de ton cœur. Alors tu bouches, tu fais deux pas en arrière et tu attrapes la peluche. « Comme ça, Je suis toujours avec toi. » tu dis, mais tu te rends vite compte que c’est, finalement, vachement nian nian…

t'es gênée, beaucoup, de ce que tu viens de faire, de ce que vous venez de faire, parce que vous ne devez pas en faire trop non plus, pas à ce point là. seulement des câlins, seulement quelques baisers, rien de ce genre, non, jamais rien de ce genre là, alors tu es gênée, lui aussi, tu peux l'sentir. « Oui, je sais… » il approuve simplement, fait quelques pas en arrière, et tu le laisses s'écarter, tu le laisses s'en aller avant de finalement te ramener sa peluche, sa peluche ! « Comme ça, Je suis toujours avec toi. » qu'il te dit en te la tendant. tu souris, doucement, tu la prends, tu la serres contre toi, tu al serres fort, et au final, tu disparais derrière cette belle et grande peluche. « elle est parfaite cette peluche. » pas plus que le baiser, c'est ce que tu as envie de rajouter, tu te contiens, tu essaies, tu tentes simplement, puis tu lui souris en faisant seulement dépasser ta tête derrière la peluche avant de te laisser tomber dans le sable et poser la grande peluche bleue sur le côté. « merci lilo mais .. j'préfère quand même quand c'est toi que je serres la nuit que cette peluche, parce que cette peluche ne caressera pas mes cheveux en me disant que ce n'était qu'un cauchemar tu sais ça ? » tu lui dis, tu souris doucement. « aller, finis ton repas, après on ira la mettre dans la voiture, parce que j'veux pas qu'on me la vole moi. » non, c'est ton cadeau, ta peluche, ta grande peluche bleue et elle est à toi, uniquement à toi. tu veux pas la perdre. t'es contente toi, même si c'est nian-nian, ça te convient.

C’est le vrai bordel dans ta tête, et dans ton cœur. Tu ne sais plus quoi penser. Naïs, chaque jour un peu plus, tu la vois différemment, et ce n’est pas bon, vraiment pas bon. Parce qu’elle te la dit, parce que tu le sais, tout ça, c’est pour de faux, c’est un jeu. Et toi, tu vas finir par te faire engloutir par tes sentiments. La peluche lui plait ; ça te fait plaisir, t’es heureux, parce que c’était le but, tu voulais voir ce sourire si adorable éclairer sa bouille. Tu plisses le nez, un vieux toc, chez toi, quand tu es soulagé. Et puis, brutalement, t’as le besoin irrépressible d’immortaliser cet instant. Alors tu sors ton appareil, et tu la prends en photo, avec sa petite tête qui dépasse à peine. Elle est belle, dessus. Ce qu’elle te dit alors, ça te touche, profondément. Ça t’émue même. Tu souris, presque timidement, et alors qu’elle s’installe par terre, tu te mets à genoux, et tu la serres contre toi. Tu lui caresses les cheveux et lui chuchotes à l’oreille. « Je serais toujours là, Naïs, je te le promets… » Et puis tu la lâches, en douceur, et tu t’attaques à ton sandwich, t’avais fin, finalement. C’est des frittes plein la bouche que tu réponds. « Ouais, et après, on ira voir le feu d’artifice ! » t’as toujours aimé ça, depuis tout petit, les couleurs, le bruit. C’est un souvenir heureux du temps d’avant, tu te souviens y avoir assisté avec tes parents biologiques. Si tu ne vois plus leur visage, dans ta tête, ce souvenir reste, malgré tout.

il te prend en photo, et toi, tu lui souris, un immense sourire, pour la photo, pour lui, avant de te laisser tomber sur le sol. il vient s'agenouiller à tes côtés et te prends dans ses bras. tu te laisses faire, tu te colles même contre son torse, sagement, tandis qu'il caresse tes cheveux. « Je serais toujours là, Naïs, je te le promets… » tu sais, en quelques sortes, qu'il ne peut pas vraiment le promettre. « oui, jusqu'à ce que tu trouves une autre princesse. » tu lui dis, doucement, avec le sourire, tu sais qu'à un moment, ça ne sera plus possible, tu sais que bien que c'est pas éternel, parce qu'il trouvera quelqu'un d'autre, parce qu'il trouvera une vraie amoureuse et possiblement une jalouse qui ne voudra pas de votre relation. ça sera triste, mais t'acceptera pour qu'il soit heureux, simplement. tu le regardes s'empiffrer. « Ouais, et après, on ira voir le feu d’artifice ! » il te dit et tu hoches la tête, ouais, vous allez aller dans cette grand roue, tout en haut, et vous allez regarder le feu d'artifices. ça sera magnifique. tu sais que ça sera beau, c'est toujours beau ces trucs là, puis au dessus de l'océan, c'est encore plus beau. « carrément ! » il termine son repas, sagement, et toi, tu attrapes ta peluche pendant qu'il ramasse vos restes pour les mettre dans la poubelle la plus proche. vous avancez jusqu'à sa voiture, plus loin. « on la met dans l'coffre hein, j'veux pas qu'on t'ouvre la voiture et qu'on me la vole, faut la cacher cette peluche ! » tu dis alors, en serrant al peluche bleue contre toi et en faisant la moue.

La moitié des photos sur ton téléphone, c’est elle, ou vous deux. Ouais, la bonne grosse moitié, voir les deux tiers. Vous êtes accro aux selfies, c’est comme ça ! Tu la serres toujours, elle ne te perdra pas, quoi qu’il arrive, mais elle n’a pas l’air d’y croire, et ton cœur se serre, alors tu prends son menton, pour qu’elle te regarde dans les yeux. « Tu seras toujours la première et la dernière dans mon cœur Naïs, et je t’interdit de penser le contraire, d’accord ? » tu embrasses sa joue, avec douceur, avant de manger, et de snaper la situation, en bon accro à la technologie. C’est drôle, quand on y pense, tu n’as jamais vu de coucher de soleil avec elle, tu n’en a jamais vu avec personne, d’ailleurs. C’est un moment pour toi, parce que ça te fou souvent un coup de mou. Mais tu sais qu’avec elle, tu veux être toi-même, qu’elle te comprendra. Alors tu n’y penses pas trop, tu te lèves, tu mets les déchets dans la poubelle et tu te diriges, avec elle ; vers ta voiture. « Ouais, parce que bon, elle est presque neuve, quand même, la lilo mobile ! » tu dis en riant, après avoir déverrouillé le coffre. Vous mettez bien cinq minutes à faire entrer l’énorme peluche dans le petit coffre, mais une fois la voiture verrouiller, vous vous redirigez vers le parc. « Pomme d’amour, barbe à papa, glace ? » tu lui demandes en prenant sa main. Tu viens de manger, ouais, mais y’a toujours de la place pour une sucrerie, non ?

il prend ton menton dans sa main, en douceur, te fixe, un instant, avant de reprendre la parole. « Tu seras toujours la première et la dernière dans mon cœur Naïs, et je t’interdit de penser le contraire, d’accord ? » tu hoches simplement la tête, parce que tu ne peux pas dire grand chose, pourquoi ? parce que tu sauras le moment venu, tu sauras qu'il faudra que tu t'écartes, que tu le laisses vivre sa vie, que tu t'en ailles simplement, parce que tu n'auras pas le choix, parce que ça sera mieux. « Ouais, parce que bon, elle est presque neuve, quand même, la lilo mobile ! » qu'il dit pendant que vous essayez de faire rentrer la peluche dans le coffre de la lilo mobile presque neuve. « Pomme d’amour, barbe à papa, glace ? » qu'il te demande en prenant ta main, sagement. tu entremêles tes doigts aux siens, tu souris, tu te raccroches de lui un peu plus, tu te colles presque à lui, c'est parce que tu en as envie, simplement. « barbe à papa ! » que tu cries presque alors que tu l'accompagnes pour acheter des sucreries. vous prenez une photo, bien évidemment, puis vous vous mettez à la manger en allant dans al grande roue. vous naviguez là, comme deux amoureux, comme deux personnes en couple, main dans la main. sauf que toi, tu ne peux pas t'empêcher de penser et repenser encore à ce baiser qu'il t'a donné, qu'il t'a offert et qui t'a retourné l'estomac. t'as eu envie de plus, t'as eu envie de lui, c'est mal .. il est ton meilleur ami, et en plus, il aime une autre femme. c'est réglé, faut que tu te calmes, simplement. vous faites la queue pour entrer dans al grande roue. « j'espère qu'ils l'arrêteront quand on sera vers le haut, histoire qu'on voit tout. »

Tu vois bien qu’elle ne te croit pas, tu comprends ses doutes, parce que tu as les même, parce qu’un jour, elle trouvera un mec bien, que tu n’arriveras pas à chasser, et elle se casera avec lui, elle l’aimera, lui, et tu sais pas pourquoi, ça te rends malade. La conversation prend fin, et c’est peut-être mieux comme ça, parce que vous ne serez jamais d’accord sur ce point. Une fois que tu as verrouillé la voiture, vous pouvez partir. T’y tiens, quand même, c’est ton cadeau d’annivadoption, de cette année, alors elle est flambant neuve ! Un vrai petit bijou, tu l’adores. Tu ris aux éclats quand tu la vois si heureuse, à la simple idée de manger un bonbon sucrée. C’est mignon, vraiment mignon. Alors tu en achète une, plus grosse que sa tête, et elle la tien fièrement, pendant que tu croques dedans. Parfois, Naïs, on dirait une enfant, elle s’émerveille pour un rien. Vous faites maintenant la queue pour la grande roue, et tu la regardes en souriant. « Je peux coincer un caillou dans le mécanisme, elle s’arrêtera, comme ça. » tu blagues, évidement, et tu espères, toi aussi, qu’elle s’arrêtera au bon moment. Vous entrez finalement dans la cabine, c’est la dernière libre pour ce tour, vous avez eu de la chance. Quand elle démarre, tu te mords la lèvre. « C’est la première fois que je vois un feu d’artifice avec quelqu’un. » tu lui avoues finalement ce qui te trottait dans la tête.

« Je peux coincer un caillou dans le mécanisme, elle s’arrêtera, comme ça. » il te dit, tu souris, simplement, ouais, ça serait bien, mais bon, c'est pas un caillou qui l'arrêtera cette grande roue, cette roue si immense, là, t'as l'air ridicule à son pied. vous montez dans al dernière cabine de libre, t'es bien contente, et t'as toujours ta barbe à papa dans tes mains. « C’est la première fois que je vois un feu d’artifice avec quelqu’un. » il se mord la lèvre quand tu relèves la tête vers lui. tu le regardes, tu souris doucement, tu t'approches, tu poses une main sur sa cuisse. « j'suis flattée d'être ce quelqu'un. » tu lui dis alors, doucement, en te tournant dans tous les sens pour pouvoir voir tous les paysages en même temps. t'essaies de tout voir en même temps. « si tu veux, je t'offrirai le bisou des amoureux quand on sera en haut, tu sais, comme dans les films. j'ai jamais fait ça .. j'peux te demander pourquoi tu n'as jamais vu de feu d'artifices avec personne ? j'me rends compte que c'est vrai, même avec moi quand j'y pense, on a jamais vu ça ensemble ! » tu rajoutes, doucement, tu réfléchis, tu manges un bout de barbe à papa, et tu regardes encore lilo. il est beau lilo, c'est indéniable, tu l'as toujours trouvé très beau, et chez tous tes copains t'as jamais trouvé la même chose. t'as jamais eu de très longues relations d'ailleurs, très peu. tu continues de serrer sa main, machinalement et tu lui souris. simplement.

Si le caillou est très bien placé…Bon, non, d’accord, ça ne marche pas, mais ça a le mérite de faire sourire Naïs, et c’était le but. Tu veux, toi aussi, que la grande rouge s’arrête en haut, parce que ce serait tellement bien, un signe du destin, qui te montrerais que peut être, Naïs et toi…Non, tu ne sais pas à quoi tu penses, tu ne peux pas penser à ça, c’est n’importe quoi…Tu lui souris en croisant son regard. Elle te parle, encore et encore, c’est bien, parce que tu n’as plus trop envie de parler, toi, tout un coup. Elle te promet un baiser d’amoureux, et ça réchauffe ton cœur. Tu attrapes sa main, elle est collante, à cause de la barbe à papa, mais ce n’est pas grave, tu la serre, malgré tout. « Je me souviens pas de beaucoup de choses, d’avant mon adoption. J’ai oublié ma famille mais y’a des trucs qui persiste. L’odeur de l’orage, les brioches fourrées, le sable brulant, l’eau claire, et les feux d’artifices… » tu n’as jamais dit ça, à personne, tu te sens un peu con, tu devais pas rester sur ce genre de détail, et pourtant…Tu relèves les yeux, et tu la regardes, alors que, derrière elle, les premiers gerbes colorées explosent, te faisant sursauter. Y’a plein de sentiments, qui te submergent, alors tu serres la main de Naïs.

il serre ta main, doucement, et tu lui souris, simplement. « Je me souviens pas de beaucoup de choses, d’avant mon adoption. J’ai oublié ma famille mais y’a des trucs qui persiste. L’odeur de l’orage, les brioches fourrées, le sable brulant, l’eau claire, et les feux d’artifices… » il te confie, pendant que tu le fixes, lui, qui se perd doucement vers l'horizon, lui qui se perd dans le feu d'artifice qui commence en le faisant sursauter. il serre un peu plus ta main, et tu lui souris alors qu'il est bloqué sur le feu d'artifice, tu lui laisses ce moment, à lui, tu lui laisses en gardant le silence cette fois pour qu'il prenne le temps de regarder, encore et encore. la roue s'arrête, d'un seul coup, vous êtes presque en haut, à deux sièges près, vous vous seriez arrêtés en haut. tu souris, tu contemples le feu d'artifice et tu viens te coller contre lilo. tu te blottis simplement, là contre lui. tu attends, encore un peu, tu le laisses profiter, toujours un peu plus, puis finalement, tu attrapes doucement son visage pour qu'il te regarde droit dans les yeux. quelques secondes, à vous regarder, quelques secondes, à hésiter, et finalement, tu t'approches de lui, encore, tu approches tes lèvres et tu l'embrasses. oui, tu l'embrasses, comme promit, tu l'embrasses lui, lilo, en haut de cette grande roue. tu te perds doucement dans ce baiser. tu lâches sa main, pour la perdre sur sa joue, et c'est le même courant électrique qui te transperce. encore. ça te surprend, tu ne sais pas quoi penser, mais tu continues de l'embrasser, parce que tu n'as pas envie de te retirer non. vous êtes là, comme un couple. un faux couple ?

Elle t’écoute, Naïs, sans te juger. Elle t’écoute, en silence. Et ça te fait du bien, d’en parler, de ces choses qui te pèse. Tu es et sera toujours profondément blesser par l’abandon de tes parents, mais tu ne le dis pas, parce que toi, Lilo, t’es celui qui souris, qui rit fort, qui est heureux. Ouais, t’es heureux, malgré tout, alors ça ne sert à rien de parler du passé, pourtant…pourtant quand il arrive, ce feu d’artifice, t’es submergé par les émotions. Les yeux grands ouverts, tu revois à travers les lumières vivent, les mains de tes parents, dans les tiennes, et ta sœur, un peu plus loin, qui veut faire sa grande. Tu avais une sœur, tu te demandes pourquoi c’est toi, qu’ils ont abandonné, et pas elle. Tu te demandes pourquoi tu es incapable de te souvenir de son visage…tant de question sans réponses. Tu es brutalement sortir de tes pensées par les mains de Naïs, qui encadrent ton visage. Naïs, elle tient toujours ses promesses, Naïs, elle pose ses lèvres sur les tiennes, et c’est un nouveau feu d’artifice qui se joue en toi. La grande roue est arrêtée. Presque en haut, c’est un signe ? Toi qui court après Loreleï depuis si longtemps, tu aurais peut-être dû regarder devant toi, regarder Naïs, toujours là pour toi, Naïs, que tu aimes tant embrasser. Tes mains se perdent dans ses cheveux, et tu la sers un peu plus contre toi. Tu inspires son odeur, que tu aimes toi, tu veux te souvenir de ce moment à tout jamais.

tu captures son visage, puis finalement ses lèvres. tu l'embrasses, comme promis, parce que tu en avais envie surtout, parce que c'était comme ça, que tu voulais que ça se passe alors tu l'embrasses, et il répond à la positive. il passe ses mains dans ta chevelure blonde, approfondit le baiser jusqu'à ce que l'air ne vienne à manquer. vous vous séparez, toi, légèrement haletante. « je tiens toujours mes promesses. » tu lui dis, tu lui chantes doucement, tu lui souris avant de t'écarter, parce que c'est mieux, pour lui, pour toi, pour vous, pour ses sentiments. surtout, pour ses sentiments. tu ne veux pas l'induire en erreur, tu ne veux pas le perdre non. tu fais ça pour l'aider, pas pour le rendre fou. c'est pas ton but. c'est ton meilleur ami, uniquement, seulement, malgré tout, tu peux pas y penser autrement, tu n'en as pas le droit. « tu crois que c'est grave si on s'embrasse alors que personne ne nous voit ? » tu oses, tu demandes, tu ne sais pas si c'est une bonne idée de poser ce genre de question, t'as pas sûre que ce soit pas la meilleure des questions, alors tu te ravises, tu secoues la tête, tu poses ton doigt sur ses lèvres, pour qu'il ne réponde pas, non, qu'il ne réponde pas à cette question. t'en as finalement pas envie. « ça va lilo ? » tu demandes, finalement, ça oui, t'as besoin de savoir, t'as besoin de savoir si il va bien, comment il se sent, parce que tu sais qu'il s'est perdu pendant ce feu d'artifice. le pauvre. tu sais pas ce que ça fait d'être adoptée, tu ne l'as pas été.

Ce baiser, il change tout, ce baiser, il remet tout en question. Tu es perdu, vraiment. Tu ne sais plus quoi penser. Naïs, c’est ta meilleure amie, depuis toujours ou presque. Tu te souviens encore de la petite fille empotée qu’elle était, et tu l’as vu grandir, s’épanouir. Ouais, Naïs, c’est ta meilleure amie pour la vie. Et pourtant, y’a ton cœur qui bat trop fort, et pourtant, y’a ta tête, en ébullition. Tu aimes Loreleï, depuis tant de temps, tu l’aimes toujours, mais y’a Naïs qui se fait une place de plus en plus grande, dans ton cœur. Tu sais pourtant que c’est pour de faux, qu’elle fait ça pour toi, pour t’aider, mais que ça n’ira jamais plus loin. Elle n’est pas amoureuse de toi, elle ne le sera jamais, tu es son meilleur ami. Tu ne dis rien, tu l’entends à peine, t’es perdu dans tes pensées. T’es perdus entre ces deux feux d’artifices, celui dehors, qui crépitent, et celui dans ton cœur, qui brule. Tu retrouves finalement tes pensées, quand la roue se remet en marche. Naïs te regarde, elle semble t’avoir posé une question. Tu ne sais pas quoi, alors tu souris, distraitement, et tu hoches la tête avant de la poser contre la vitre de la capsule. Tu as chaud, tu as mal. T’es une vraie fille, Lilo, aussi émotive qu’une gonzesse, comme dirait ton meilleur ami. Mais tu n’y peux rien ,t’es comme ça.

il hoche la tête, seulement, c'est tout ce qu'il fait, tout ce qu'il peut faire apparemment, avant de rester appuyé contre la vite. évidemment, il a pas aimé, ou alors, il s'est perdu, évidemment, tu as mal fait, tu t'en veux, immédiatement, alors tu restes dans ton coin tandis que la roue redescend. la bulle s'ouvre, vous sortez, tu ne prends pas sa main, pas cette fois, tu te contentes de marcher à ses côtés, sagement quand on t'intercepte. c'est un de tes amis. tu lui souris, tu échanges quelques mots, pendant que lilo est toujours aussi absent. t'es gêné tu finis ta conversation, tu retrouves lilo, qui n'a pas bougé, et tu hésites. « tu .. tu ma ramènes ? » tu demandes, tu ne sais pas quoi demander d'autre, là, maintenant, tout de suite, parce qu'il n'est plus là, lilo, non, il est parti, il s'est perdu quelques parts et toi, tu ne sais pas comment venir le chercher, tu ne sais pas comment le récupérer, alors tu ne dis rien de plus et tu attends simplement. il s'est passé quelque chose. tu te dis que c'est le feu d'artifice, tu te dis que c'est ça, et sa famille, son ancienne, enfin, sa famille biologique, c'est ça qui lui manque, évidemment, ce n'est pas toi, ça ne peut pas être toi. tu le sais que ça ne peut pas être toi, tu es sa meilleure amie, c'est clair dans son esprit, c'est clair dans le tien, et tout va bien dans le meilleur des mondes. c'est exactement ça, et tu ne peux pas chercher autre chose. tu marches, vers la voiture. tu vas retrouver ton appartement, tes pensées mélangées et tout ce qui va avec.