retrouvailles innatendues ( Ilinca)

Pour une fois, t'avais pu terminer ton service plus tôt et tu n'allais pas t'en plaindre. T'avais fais tellement d'heures supplémentaires ces derniers jours, que t'avais la nette impression de vivre à l'hôpital. Pendant que tu te rhabillais, tu décidais d'aller faire un petit footing sur la plage. T'avais besoin de te défouler, d'oublier ton premier boulot pendant un court instant et la course était le meilleur moyen que tu avais trouvé. En plus de te vider la tête, ça te maintenait en forme, ce qui n'était pas plus mal. Tes affaires de sport enfilés, tu décidais d'aller courir sur la plage, l'endroit idéal pour te vider la tête en pleine journée, parce que normalement l'endroit est pratiquement désert, tout le monde se trouvant au boulot. Dès ta sortie de ton lieu de travail, tu te mis à courir, mais tranquillement parce que tu avais tout ton temps et que tu n'avais pas envie de te faire un claquage dès le départ. Au bout de quelques minutes, tes pas foulèrent enfin le sable chaud et comme tu t'en étais douté, l'endroit était quasiment désert. Il n'y avait que quelques familles, un ou deux surfeurs et des demoiselles voulant avoir un bronzage parfait. Ton regard se promenait sur chaque personne, pendant que ton jeu favori quand tu te trouvais seul, se mettait en place. T'adorais imaginer la vie de chacun, c'était plus fort que toi et tu le faisais depuis tout petit. T'avais peut-être fait un peu plus de cinq cent mettre que ton regard tomba sur une demoiselle que tu connaissais plutôt bien. Si t'avais bonne mémoire, c'était la petite stagiaire que tu avais secondé durant son stage et avec qui tu t'étais bien amusé dans les chambres désertes. Un petit sourire naquit sur tes lèvres et ta course dévia en sa direction. Bon, la demoiselle était de dos donc tu pouvais très bien te tromper et tomber sur une parfaite inconnu, mais ton sixième sens te disait que tu visais juste. Une fois derrière elle, tu approchas ton visage de son cou et tu pris quand même le temps de reprendre un peu ton souffle. Et bien, comment on se retrouve mademoiselle Ortiz Tu croisais un peu les doigts pour qu'elle ne se retourne pas pour te baffer, parce que pas tout le monde appréciait le fait d'être surpris comme ça. Pourtant, tu ne bougeais pas, ton regard l'observant, intrigué de savoir sa réaction.

Il n'y a personne sur la plage et c'est dans ces moments là que tu aimes en profiter. Personne pour empiéter sur ta serviette ou pour t'éclabousser avant même que tu sois dans l'eau, et ce sentiment que ce petit bout de paradis t'appartiens. Il ne t'en faut pas plus pour te donner le sourire et te détendre une bonne partie de l'après-midi sur le sable fin. Tu déposes ton roman dans ton sac, lassé par ta lecture et tu te redresses pour observer l'horizon, cette vaste étendue d'eau salée à quelques mètres de toi. Tu relèves tes lunettes de soleil sur le haut de ta tête, hésitant à aller te baigner dans cet océan d'un joli bleu. C'est tentant avec cette chaleur d'aller se rafraîchir un peu au milieu des vagues. Pourtant, tu es vite attirée par autre chose, une voix masculine retient ton attention, te faisant même sursauter. Elle est toute proche, comme si quelqu'un venait de se glisser derrière toi sans même que tu le remarques. Tu te concentres un instant pour essayer de deviner de qui il s'agit, la personne semble bien te connaître puisqu'elle vient de prononcer ton nom du bout des lèvres. Ce souffle contre ton cou et cette approche sensuelle, tu as bien une petite idée en tête concernant l'identité de cet homme. Attentive au son de sa voix, il te rappelle vaguement ces quelques mois passés à l’hôpital et tu n'as plus de doutes. Jalen. Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres alors qu'il reste toujours dans ton dos, à quelque centimètres de ton corps. Il semblerait qu'il se souvienne suffisamment de toi - et de ton corps - pour avoir le cran de t'aborder de cette manière, sans même attendre que tu sois face à lui. « Tiens, que fais un charmant infirmier en pleine journée sur la plage ? », dis-tu amusée avant même de te retourner vers lui. Il s'agissait bien du grand brun qu'elle avait fréquenté pendant son stage en hôpital.« Tu n'es pas en train de t'amuser dans l'une des chambres désertes de ton service ? », demandes-tu gentiment provocatrice. En même temps, il n'avait peut-être pas trouvé une partenaire digne de ce nom depuis ton départ, qui sait. « Ça me fait plaisir de te revoir. », repris-tu plus sérieusement. C'était sincère, vous n'aviez pas eu l'occasion de vous croiser depuis que tu avais terminé ton stage.

Encore une fois, t'avais bien fais de suivre ton instinct et d'être venu courir sur la plage. Grâce à ça, t'avais pu retrouvé une demoiselle qui te manquait un peu dans ton service, tu devais bien l'avouer. Heureusement que tu avais une bonne mémoire, que se soit pour les noms de famille ou pou rle corps de tes conquêtes, parce que tu aurais eu légèrement honte si la demoiselle n'avait pas été ton interne. Pourtant, t'avais pas hésité une seule seconde, comme si ton corps l'avais reconnu avant même que tu puisses voir son visage. T'avais donc prononcé son nom de famille, restant dans son dos et légèrement près à te reculer si la demoiselle se retournait un peu vite pour te mettre une baffe. Heureusement pour toi, se ne fut pas le cas et ton petit sourire s'agrandit encore un peu en l'entendant prendre la parole. Et bien, il vient sauver une demoiselle qui a l'air de s'ennuyer ferme sur cette plage quasiment déserte. Ilinca pris tout son temps pour te faire face, ce qui n'était pas pour te déplaire, parce que même de dos, elle était séduisante et tu pouvais mater ses fesses sans aucun soucis. Quand enfin elle te fit face, tu pris bien entendu tout ton temps pour que ton regard monte jusqu'au sien. Cela faisait quelques temps que tu ne l'avais pas vu et tu prenais plaisir à la détailler. Un petit rire s'échappa d'entre tes lèvres quand elle fit allusion aux chambres déserte de ton lieu de travail et tu haussas même légèrement les épaules. Oh tu sais, elles ne sont pas intéressantes si je n'ai pas la bonne partenaire pour les occuper. Et c'était vrai. Bon, tu avais eu quelques aventures depuis que ta petite stagiaire avait terminé son stage, mais rien de très intéressant. La plupart des demoiselles que tu avais côtoyé étaient intéressantes physiquement mais après, c'était tout une autre histoire. Ton regard finit enfin par plonger dans le sien et ton sourire s'agrandit légèrement quand elle te dit qu'elle était contente de te revoir. Ben oui, cela faisait toujours plaisir à entendre, tu ne pouvais pas le nier. Moi aussi je te content de te revoir. Discuter, ce n'était pas vraiment ton fort, tu devais bien l'avouer mais t'essayais néanmoins toujours de faire un effort, même si tu disais était totalement bidon. Alors, que deviens ma stagiaire préférée ?

Jalen ne semblait pas avoir changé depuis la dernière fois que tu l'avais vu, toujours autant séducteur. Tu te demandais d'ailleurs s'il se risquait à approcher toutes les femmes de cette manière plutôt audacieuse. En tout cas, il a bien de la chance que tu n'ai pas de vilains réflexes, l'effet de surprise n'est pas toujours réussi dans certains cas. Tu te demandes bien ce qu'il fait là, et il prétend venir pour toi. « J'en ai de la chance, heureusement que tu viens à mon secours. », répliques-tu amusée, histoire d'en rajouter un peu pour le flatter. Il est vrai qu'un peu de compagnie ne faisait pas de mal en cette belle journée. Tu le taquines un peu et il rentre facilement dans ton jeu, cela ne t'étonne pas. Au passage, il ne manque pas de détailler tout ton corps, c'est sur que le bikini c'est plus sympa que la blouse d'infirmière. D'ailleurs tu lui lances une petite réflexion à ce propos, histoire de le charrier un peu et sa réponse ne t'étonnes pas tant que ça. « N'essaie pas de m'attendrir Fisher, tu leur dis ça à toutes. ». T'es gentiment provocatrice parce que tu sais bien que Jalen est un homme à femmes, il les collectionne et il est drôlement doué pour les attirer, la preuve. Jalen t'avoues lui aussi qu'il est content de te croiser à nouveau et il s'intéresse tout naturellement à ce que tu deviens. « Et bien, elle profite pleinement de ses vacances comme tu peux le voir », réponds-tu avec un sourire en regardant autour de toi. « T'es de repos toi ? ». Curieuse de savoir ce qui l'amenait de si tôt dans le coin. Tu te baisses vers ta serviette pour déposer tes lunettes de soleil dans ton sac avant de te relever pour faire face à l'infirmier. « J'allais aller me baigner, ça te tente ? », lui proposes-tu en lançant un regard vers l'océan qui n'attendait que vous. Tu n'étais pas certaine qu'il accepte de quitter sa tenue de grand sportif pour aller faire un petit plouf mais t'essaies. Après tout, se rafraîchir un peu le temps d'une pause dans son footing n'était pas une mauvaise idée.