BENDO – nothing's gonna hurt you baby.

Finalement le calvaire avait pris fin, après des mois et des mois dans cette chambre d'hôpital alors que les pronostics médicaux étaient au plus bas, tu semblais venir tous les déjouer. Armée d'une grande ardeur et d'une détermination sans borne, tu bossais durement à ta rééducation poussant encore et toujours tes limites ne souhaitant qu'une chose quitter l'hôpital. Évidemment, certains jours furent plus pénibles que d'autres, durant certains moments tu pensais même tout abandonner; mais tu finissais par te ressaisir pensant à tous ces gens qui étaient venu veiller sur toi, des jours durant. Tu n'étais plus une victime maintenant, tu étais une véritable guerrière. Ça faisait quelques semaines maintenant que tu avais quitté l'hôpital et que tu étais retournée vivre sous le toit familial n'étant pas prête évidemment à cohabiter dans un appartement seul. Tranquillement, tu t'adaptais à ton environnement prenant conscience que tu devais magner ton fauteuil roulant dans des espaces plus restreints et inadaptés du domicile.Heureusement, tu pouvais toujours compter sur le support de tes parents qui ne manquaient pas d'accourir si tu en ressentais le besoin. Tu trouvais cela bizarre de devoir dépendre continuellement de questions, tu tentais d'être autonome le plus possible et jusqu'à présent, tu réussissais plutôt bien. Encore une fois, tu pouvais compter sur tes amis également qui prenait soin de venir t'aider ou encore te sortir pour passer du temps avec toi. D'ailleurs, ils s'étaient mis dans l'idée de te sortir et t'amener à la plage pour participer à un petit feu. Réticente, tu n'avais pas trop envie de te retrouver à cet endroit qui le ramenait toujours à lui.

Il avait déserté, il n'était pas revenu te voir après cette fameuse nuit passé ensemble. Au début tu te disais qu'il était pris autre part, qu'il finirait par revenir au détour au moment où tu ne t'y attendais pas, mais il n'est jamais revenu. T'as ravalée ta peine et tu t'es concentrée entièrement sur ta guérison. Cette abandon te donna la rage pour continuer de te dépasser. Cependant, bien que tu tentais de l'oublier; il n'était jamais bien loin dans un coin de ton esprit et un son, une odeur, une silhouette similaire te donnait l'impression parfois qu'il était tout près. Tu passas des heures à tenter de t'habiller convenablement, heureusement tes copines t'aidèrent et elles t'amenèrent à cette fameuse soirée improvisée rien de bien gros. Ensembles, ils t'amenèrent sur la plage en soulevant légèrement ton fauteuil dans ce sable trop blanc. Te retrouver là, te serrait le coeur; mais tu gardais le sourire tout de même appréciant grandement le geste de tes copains. La nuit était tombée et les flammes du feu valsaient, tes copains rigolaient et étrangement toi aussi tu t'amusais malgré tout. Certains picolaient alors que toi, tu prenais soin de boire un truc sans alcool ne sachant pas comment ton corps allait réagir si jamais tu en prenais. Certains de tes potes étaient en couple et ne se gênaient pas pour se rouler des pelles alors que toi, tu souriais timidement détournant parfois le regard. Timide, pudique, alors que ton regard se perdait dans les flammes tu avais l'impression de sentir ces lèvres contre les tiennes et sa voix grave te murmurer; -« on y retournera, à la plage. »- Foutaise, il s'était bien foutu de toi. « Ça va Alma?» Te demanda l'une de tes copines en s'approchant de toi, doucement tu tournas son regard sur elle et lui sourit en acquiesçant; « Ouais, ça va.» Celle-ci déposa une main chaleureuse sur ton épaule en disant; « C'est bon de te revoir tu sais, si jamais tu veux rentrer fais-moi signe, moi je n'ai pas bu; je te ramènerai sans problème.» Une nouvelle fois tu acquiesces et la remercie doucement collant ta tête contre la sienne, puis tu t'empares de la couverture près de toi que tu roules en boule et que tu lances comme un projectile au couple qui se s'embrassent comme des tarées et des éclats de rire se créer dans la nuit étoilée.

Invité

Les jours sont de plus en plus longs, tout comme les semaines. t'es sur un gros coup en ce moment, il faut que ce soit parfait, absolument parfait. maintenant que vénus s'est remise de ses blessures, vous allez pouvoir enclencher la première étape du plan. c'est un gros poisson, un type qui plonge dans la drogue, c'est un peu beaucoup un type qui empiète sur ton territoire d'ailleurs. C'est pour ça, que tu veux le faire tomber, c'est pour ça, que tu vas le faire tomber. c'est ton coin, pas le sien, il a qu'à partir et tu vas le faire partir, mais avant ça, il faut que tu retrouves les trois connards qui ont tabassé vénus. tu leur as laissé deux mois pour disparaître, t'as été sympa, surtout parce que la métisse t'a demandé de ne pas avoir trop de sang sur les mains, pas plus que tu n'en as déjà. bref, ils ne sont pas partis, ils ont même recommencé, tu les as vu prendre cette pute et l'emmener de la même manière que vénus. heureusement, ce n'était pas une des filles de vénus, sinon la métisse serait déjà au courant de tes agissements. tu les as suivi, t'as sauvé la petite, elle est partie se cacher et toi, tu en as tué un. un des trois, le plus costauds, qui est tombé raide mort. tu t'es ensuite fait tabasser par les deux autres mais t'as seulement réussi à les faire fuir, maintenant, tu te retrouves avec un corps sur le dos. tu pourrais appeler Nino, mais t'es pas sûr que ce soit une bonne idée, forcément tu penses à Alma, elle apprécierait pas ... contre toute attente, son avis t'importe de trop. tu pourrais appeler Echo, mais non, tu décides de les laisser tranquille, tu vas t'en charger. C'est comme ça que tu te retrouves sur la plage avec un énorme sac. il est dedans le corps, tu ne perds pas de temps pour prendre un bateau, divaguer, loin, très loin et lâcher le corps dans l'océan.

Chose faite, tu reviens sur le rivage, lentement. t'es un peu amoché, rien de grave, tu t'es pris un coup sur les côtes, ça ne se voit pas, par contre, tes poings sont abîmés, puisque tu as frappé. tu t'avances et tu vois un feu de camp, des jeunes, insouciants, qui profitent de la vie. tu aurais pu passer ton chemin oui, tu aurais pu passer ton chemin mais parmi les jeunes il y a ce fauteuil qui traîne, il y a cette demoiselle qui traîne là. tu pourrais la reconnaître même dans un noir profond. c'est Alma. t'as envie de t'approcher, mais elle ne voudra certainement pas te voir. tu l'as abandonné, lâchement, tu le sais. tu ne pouvais pas rester, elle méritait tellement mieux Alma. elle mérite mieux, de vire sa vie comme elle le fait là, avec ses amis, pourtant, tu ne peux pas t'empêcher d'aller te caler dans un coin, de t'asseoir sur un des rochers dans la pénombre et la surveiller de loin. tu restes là, de longues minutes, à l'observer, tu t'assures, qu'elle aille bien, dans l'ombre, toujours et encore tu restes dans l'ombre. t'as craqué des fois, t'es revenu à l'hôpital, mais cette fois tu t'es montré discret, t'es pas resté longtemps, juste le temps de lire son dossier, voir son avancement puis tu repartais comme tu étais venu. « on y retournera, à la plage. » tu murmures, ouais, tu lui as menti.

L'air frais du soir te caresse tendrement le visage, t'inspires l'air dans tes poumons et ton regard brille dû à l'effet des flammes du feu qui danse. Tu te sens bien, t'as l'impression de renouer avec l'ancienne toi; un peu. En tout cas, tes potes font comme si rien n'avait changé et tu les remercie pour ça. « Alors Alma, dis-moi y'avait des infirmières sexy durant ton long séjour à l'hôpital?» Demande l'un des mecs présent alors que sa copine lui offre une petite tape sur l'épaule, quant à toi; tu laisses entrevoir un sourire amusé et tu acquiesces positivement en signe de réponse. C'est vrai que l'équipe médical a été génial avec toi et parmi ces gens, il y avait de belles filles. « Y'avait de beaux infirmiers aussi.» Déclares-tu dans un sourire franc alors que ça fait sourire les filles autour du feu. Tu bois une gorgée de ta boisson sans alcool et soudainement l'un de la bande se lève retirant son haut; « Bon les filles, on va se baigner?» Tu sens soudainement le regards des autres sur toi et le malaise que sa question a pu causé. Sur le coup, il n'y a pas pensé non plus et tu vois son regard se décomposer un peu lorsque tu croises son regard. Cependant, tu affiches tout de même un tendre sourire en disant; « Allez-y, ne vous en faites pas pour moi.» Ils demeurent hésitants et tu réussis à les convaincre et alors ils ne se font pas priés au contraire, ta pote plus proche de toi, la plus bienveillante du groupe prend soin tout de même de te tourner un peu vers l'eau pour que tu assistes au spectacle et elle te demande encore une fois, si tu préfères qu'elle reste avec toi. Tu secoues négativement la tête et la pousse doucement pour qu'elle aille se tremper les fesses à l'eau. Tu observes le spectacle ne pouvant pas t'empêcher de rire et de sourire en les voyant agir comme des gamins.

Puis ton expression faciale devient un peu plus sérieux alors que tes yeux se perdent vers l'horizon et tu te perds dans cette fameuse nuit encore une fois. Alors que tu étais assise entre ces jambes et qu'il avait les bras autour de toi. Pendant les quelques jours qui ont suivi cette fameuse soirée, tu avais parfois l'impression de le sentir tout près toi, tu ne pouvais pas t'empêcher de détourner les yeux croyant qu'il sortirait de l'ombre et qu'il plongerait ses prunelles dans les siens. Le soir dans ton lit d'hôpital, tu avais l'impression de sentir son parfum et ça te réveillais pour finalement réaliser que tu étais toujours seule. Doucement, tu passes tes mains sur tes bras comme si tu voulais chasser cette nostalgie qui t'envahis, comme si tu voulais chasser son fantôme. Tu t'humectes les lèvres et t'inspires un bon coup; puis tu retrouves le sourire lorsqu'un de tes potes s'approche de toi pour t'offrir un câlin mouillé, charmant. « Pousse-toi, t'es tout mouillé.» Dis-tu en rigolant malgré tout alors que tu exprimes une légère grimace. Celui-ci rigole avec toi et retourne à l'eau, soudainement t'as comme cette impression d'être observée. T'hésites, te disant que tu dois encore te faire pleins de films, mais c'est beaucoup trop fort et tes yeux se détournent de l'horizon pour se diriger vers ta droite. Pourtant c'est que la pénombre, tu demeures un moment à fixer cette immensité noire et tu lâches un petit rire nerveux pour toi-même en te passant une main dans les cheveux, te disant que t'es complètement folle. T'aimerais tant pouvoir aller te balader un peu, profiter de ce moment en solitaire alors qu'ils continuent de s'amuser, mais la réalité te rappelle toujours que t'es clouée à ce foutu fauteuil. T'entends soudainement ces paroles dans ta tête; - ce n'est pas une fatalité- c'est ce qu'il t'avait dit avec le regard le plus sérieux du monde et ça t'avais donné des ailes littéralement. Il était la raison pour laquelle tu te battais pour retrouver un semblant de vie normale, puis tu prends conscience que tu n'aurais pas dû; que tu n'aurais pas dû t'attacher autant que tu l'as fait, mais c'est trop tard; tu l'as dans la peau que tu le veuilles ou non. Tu te dis que tu devrais recommencer à sortir un peu plus, rencontrer des hommes pour le chasser de ton esprit définitivement, mais ça semble impossible. Tu sembles t'être amouraché du mauvais gars; il te l'avait dit en plus, c'est pas comme si tu n'avais pas été prévenue; pourtant t'avais tellement l'impression de partager quelque chose, t'avais l'impression aussi que ce n'était pas uniquement de ta part. Doucement, tu viens à fermer les yeux alors que ton visage est porté vers l'horizon et tu laisses la nature agir, le vent te caresse la peau; fait virevolter ta chevelure; t'es en vie.

Invité

elle ne bouge pas, elle ne peut pas, elle se contente de vriller son regard, de suivre les mouvements, comme le peut. sa tête ne cesse de bouger, faire des allers et retours devant ses amis. tu leur en veux, immédiatement, de lui faire tourner la tête à ce point. tu ne peux pas t'empêcher de t'inquiéter pour elle, même à quelques mètres là, perdu dans l'ombre. ils finissent pas se lever et s'en aller vers la plage, la laissant seule; t'as envie de leur crier de revenir, t'as envie de les attraper pour les ramener là, auprès d'elle. non, ça ne se fait pas, de la laisser seule. tu leur en veux, tu les détestes déjà, sans les connaître. tu vois un type revenir, la prendre dans ses bras, ton coeur se serre sans que tu ne puisses réagir. tu les vois là, se sourire, t'as envie de débarquer, t'as envie de t'imposer, t'en as besoin mais tu n'en fais rien. il est certainement mille fois mieux que toi alors tu respires un coup, jusqu'à ce qu'il reparte. à cet instant, son regard dévie et tu la vois te fixer. longuement, sauf qu'elle ne peut pas te voir non. non, elle ne te voit pas mais elle te regarde. elle doit sentir ton regard sur elle, quelque chose comme ça alors tu bouges pas. tu restes de marbre jusqu'à ce qu'elle détourne les yeux. tu penses à respirer, te rendant compte que tu avais oublié de t'oxygéner. tu te lèves finalement, rapidement, tu vas vers elle, sans réfléchir, t'as besoin d'entendre sa voix, t'as besoin de lui parler, t'as besoin de t'assurer qu'elle va bien. elle va sûrement t'envoyer chier, elle va certainement te demander de partir, mais tu ne peux pas rester dans l'ombre, tu n'y arrives pas. cette femme, te l'as dans la peau, tu l'as partout, en toi alors tu te rapproches, doucement, en douceur, discrètement jusqu'à arriver à côté de son fauteuil. « tu m'en veux ? » tu brises le silence alors qu'elle ne t'a même pas vu venir, tu ne savais même pas quoi dire d'autre. « non, réponds pas. » tu rajoutes, rapidement, tu ne veux pas entendre ce oui, tu supportes pas alors tu l'arrêtes avant. « tu veux aller te baigner ? » tu rajoutes, t'as besoin de te montrer présent, comme si t'avais besoin de te racheter, mais ça ne servirait à rien, tu sais que c'est trop tard maintenant, que tu ne peux plus rien faire; pourtant t'es là et t'essaies, tu baisses ton regard sur elle, tu plantes tes pupilles dans les siennes.

T'as toujours les yeux clos, puis lorsque t'entends ces mots; tu penses être en plein rêve ton coeur bat plus rapidement tout d'un coup.« tu m'en veux ? » Tu sursautes légèrement alors que tu ouvres les yeux et que tu constates qu'il est là à côté de toi. Il est toujours là, dans un détour lorsque tu ne t'y attends le moins. Bon sang oui, oui tu lui en veux terriblement de t'avoir abandonné comme il l'a fait alors qu'il t'a dit toutes ces choses, ces choses auxquelles tu as cru naïvement. Il ne te laisse pas la chance de répondre qu'il enchaîne aussitôt; . « non, réponds pas. » T'oses pas le regarder, ton regard demeure vers l'horizon vers tes copains qui n'ont même pas remarqué l'invité surprise qui s'est joint à toi. Tu te cramponnes un peu plus fortement sur les accoudoirs de ton fauteuil, t'as envie de lui gueuler dessus de lui faire une véritable scène. Tu t'en fous que tes copains en soit témoin, t'as la rage; la petite italienne a la rage, pourtant... « tu veux aller te baigner ? » Sa question t'assommes complètement, c'est ce qu'il t'avait promis cette fameuse nuit, qu'il y aurait une prochaine fois. Tu vois bien qu'il tente de se racheter auprès de toi, t'as l'impression de trembler de l'intérieur; dans la pénombre, il ne remarque pas que des larmes perlent au coin de tes prunelles, du moins tu n'espères pas. « Pourquoi, tu me fais ça... Pourquoi, tu joues avec moi; comme ça.» Ta voix est fragile, et tu te concentres sur les rires et les éclaboussures de l'eau causées par tes copains. Tu ne comprends pas; tu n'arrives pas à le comprendre, il semble jouer avec tes sentiments comme une vulgaire pantin et tu n'y arrives plus; ça fait trop mal. « Ne dis pas que c'est pour me protéger, j'en peux plus...»

Ta voix s'est légèrement élevée, dans la nuit; alors qu'une larme de rage et de tristesse roule le long de ta joue, larme que tu t'empresses d'effacer avec ta main. À chaque fois, il mentionnait le fait qu'il faisait ça pour ton bien; pour te protéger. Mais, tu n'es plus une enfant; tu n'as pas besoin d'être protéger. Il pense savoir ce qui est bon, meilleur pour toi; mais au final au fond de toi-même tu sais que ce qui est bon pour toi, c'est sa présence à tes côtés. T'oses venir capter ces prunelles, ta mâchoire se crispe et tu laisses échapper d'une voix tranchante; « Si je pouvais te gifler, je le ferai.» Tu le penses sincèrement. T'es en colère contre lui; alors qu'une petite partie de toi, est heureuse de le revoir de le savoir en vie. Pendant un moment, tu avais cru qu'il n'était pas revenu parce qu'il était mort; que ces histoires avaient eut raison de lui. Tu déglutis difficilement et tu dis; « Je t'ai attendu, pendant des mois; j'ai espérée que tu refasses surface dans la pénombre de ma petite chambre trop blanche. Que tu me prennes dans tes bras, où que tu m'amènes ici...» Ta voix se fait plus faible encore prise d'assaut par les sanglots qui veulent faire surface. Les émotions jonglent entre la colère et l'immense tristesse et t'as encore l'impression de te montrer vulnérable. Seigneur, qu'est-ce que tu donnerais à ce moment précis pour t'enfuir en courant et le laisser seul, là comme un con; lui tourner le dos comme il a pu le faire avec toi, jouer avec lui comme il l'a fait sans scrupules avec toi. « Ce que j'ai pu être stupide...» Te murmures-tu pour toi, alors que tu détournes les yeux pour les rivés encore vers l'horizon. Tu vois le couple de la bande qui s'enlacent et s'embrassent et ça te chavire un peu, parce que c'est ce que t'aurais aimée pouvoir vivre avec lui; sur cette plage. Goûter à ces lèvres sans te priver, l'enlacer et sentir ta peau contre la sienne, sa peau sous tes doigts. Un petit rire s'échappe d'entre ses lèvres, un rire nerveux, comme si tu étais une pauvre névrosée. Puis, t'as cette envie de te caler une bouteille d'alcool juste pour oublier.

Invité

« Pourquoi, tu me fais ça... Pourquoi, tu joues avec moi; comme ça. Ne dis pas que c'est pour me protéger, j'en peux plus...» tu ne dis rien, tu t'en veux putain, t'es qu'un con. qu'est-ce que tu fais là avec elle ? pourquoi est-ce que tu reviens sans cesse vers elle ? pourquoi est-ce que tu reviens, alors que tu lui fais du mal, alors que tu te fais du mal même ? putain, t'es con, c'est tout. tu l'as juste dans la peau cette nana. elle occupe tes pensées et tu n'arrives pas à te la sortir de la tête. « Si je pouvais te gifler, je le ferai. Je t'ai attendu, pendant des mois; j'ai espérée que tu refasses surface dans la pénombre de ma petite chambre trop blanche. Que tu me prennes dans tes bras, où que tu m'amènes ici... Ce que j'ai pu être stupide...» tu secoues la tête, tu vois une larme sur son visage éclairé par le feu de camp, tu le vois. tu finis par te baisser là, tu te mets à sa hauteur, doucement et tu cherches son regard. « tu as vraiment été stupide de me faire confiance. » tu lui souffles, d'une voix basse, oui, elle a été stupide de te faire confiance, t'es qu'un mauvais gars, un type qui trafic, qui se noie dans ses propres affaires. « tu le savais, que je n'étais pas fais pour toi. » t'es dur, tu veux lui faire mal, quelque part, tu veux qu'elle te déteste, qu'elle t'en veuille, tu veux qu'elle te rejette qu'elle t'oublie, parce que toi, t'en seras incapable, parce que toi, tu ne pourras pas la rejeter si elle, elle ne le fait pas.« ça te passera Alma. » toi non, toi, ça te passera jamais non, toi, tu vas rester bloqué sur elle, parce que tu l'as dans la peau, c'est tout. finalement, tu ne remarques pas le type qui arrive, le regard fermé. « ça va Alma ? c'est qui lui ? tu veux que je le vire. » tu ne souris pas, non, tu restes de marbre, tu te relèves, tu lui fais face. qu'est-ce qu'il va te faire ? sérieusement ? toi, tu ne lui feras rien s'il n'approche pas. il faudrait que tu partes, ça semble le bon moment, mais t'y arrives pas, comme si es jambes sont bloquées dans le sable.

tu as vraiment été stupide de me faire confiance. tu le savais, que je n'étais pas fais pour toi. ça te passera Alma. » Ces paroles te bousculent, tu sens ton coeur sur le bord d'exploser; tu trembles de l'intérieur, tes yeux s'embrument; mais cette fois-ci aucune larme n'ose couler, comme si tu ne pouvais pas te le permettre. Ces paroles sont durs, extrêmement durs, si c'est une façon pour lui de l'éloigner de lui; ça semble fonctionner plutôt bien. Tout ce qu'il t'annonce, tu le savais déjà; mais de l'entendre de sa bouche avec autant de dureté, ça te fait terriblement mal. Sa dernière phrase sonne comme un au revoir, une fin en soi; c'est terrifiant, bouleversant. Tu prends une bouffée d'air pour t'aider à respirer, parce que t'as l'impression d'avoir du mal; puis y'a cette voix familière qui s'adresse à toi et tu sors de ta bulle réalisant que vous n'êtes pas seuls sur ce bout de plage. Tu ne remarques même pas que Bendo n'est plus près de toi, qu'il s'est redressé pour contempler l'homme qui s'avance vers toi en te demandant;« ça va Alma ? c'est qui lui ? tu veux que je le vire. » T'avales difficilement ta salive, puis tu t'empresses d'acquiescer à ces dires; tu n'as pas envie de déclarer une guerre, pourtant tu sens cette tension entre les deux hommes. « Ça va, c'est personne; il allait justement partir.» Dis-tu avec conviction, malgré que ta voix demeure calme; ton regard vient à croiser celui de Bendo et t'espères sincèrement qu'il partira; tu sais de quoi il est capable, tu sais qu'il n'est pas un ange et qu'il a les mains déjà tâchées de sang. Tu n'as pas envie d'être témoin d'un incident qui peut grandement être évité. - c'est personne- ces mots sont tellement sortis de façon naturelle que ça te surprend toi-même, ça t'ébranles; mais tu ne le démontre pas. Tu commences déjà ce qu'il veut que tu fasses, tu essaies déjà de le retirer de ta vie. Malgré toi, une fine larme glisse de nouveau sur le long de ta joue; saloperie, tu t'empresses de l'essuyer rapidement, mais ton pote n'est pas dupe. Il s'avance encore un peu vers toi et il demande; « Attend.. il t'a fait pleurer ce salopard?» tu n'as pas le temps de répliquer que ton pote semble déjà avoir oublier ta présence, il pose son regard sur Bendo et sert les poings. Une certaine panique s'empare de toi, tu ne peux pas t'empêcher de promener ton regard de un à l'autre. « C'est bon Jake, c'est rien.. » Dis-tu rapidement pour tenter de calmer la pression. Tu connais Jake, tu sais qu'il a toujours voulu ton bien et qu'il désire te protéger de tout, surtout depuis ton agression et tu sais aussi qu'il est le genre de mec à constamment vouloir se prouver des choses, du coup tu as peur que Bendo en paie le prix. Évidemment, tu sais que Bendo peut entièrement se défendre, mais tu n'as pas envie de ça. Tu n'as plus envie qu'on te protège, surtout que tu prends conscience que te faire protéger t'as causée beaucoup de tords. Tu maintiens le regard de ton ami en espérant qu'il se calme, puis tu demandes; « Tu me ramènes chez mes parents s'il te plaît?» Tu ne sais pas pourquoi, tu as mentionnée le fait que tu voulais retourner chez tes parents, peut-être qu'une partie de toi avait besoin de rassurer Bendo une dernière fois en lui signifiant que tu étais entre de bonnes mains à la maison familiale, ou encore pour lui dire que si un jour; il la cherchait, il savait où la trouver. Tranquillement, tu vois les traits de ton ami se détendre un peu, puis ce dernier acquiesce doucement et s'avance vers toi pour te dire; « Accroche-toi princesse.» Tu souris forcée, tu te sens mal à l'aise surtout que Bendo est toujours là. Tu t'agrippes au cou de ton pote pour ne pas chuter, puis ce dernier se met à marcher vers son véhicule. Quant à toi, tu ne peux pas t'empêcher de jeter un regard derrière une dernière fois. Il y a quelques mois, c'était lui; c'était lui qui t'avait amené dans ses bras pour avoir accès à la plage et aujourd'hui, t'as l'impression qu'il devient tranquillement un simple étranger. Tu le fixes un moment et tu enregistres chaque trait de son visage comme une photographie, puis lorsque ton coeur devient trop gros; tu détournes les yeux.

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« Ça va, c'est personne; il allait justement partir.» non, tu n'es personne non. tu n'es personne pour alma, plus personne, parce que c'est ce que tu cherches, tu cherches à n'être personne parce qu'elle ne mérite pas qu'une personne aussi mauvaise que toi s'infiltre dans sa vie, pourtant, ça te fait énormément de mal d'y penser. ça te gêne, ça t'emmerde même, faut l'dire, tu supportes pas d'être personne pour elle. mais tu as choisi, tu as choisi ta voix depuis bien longtemps, tandis qu'elle, elle a sa destinée. il faut que tu partes. « Attend.. il t'a fait pleurer ce salopard?» tu regardes alma qui sèche une larme. ça sera plus facile, si elle te déteste, oui, si elle te déteste, ça sera plus facile pour elle de te laisser partir, de te demander de partir même. tu en as conscience même si c'est dur, même si ça fait mal. l'autre type te regarde, il compte t'impressionner mais t'as pas peur toi, t'as jamais peur, t'as croisé des types bien plus charismatiques que ce petit con là. il n'a pas conscience de quoi t'es capable. il n'y a même pas deux heures, tu jetais un corps par dessus bord. « C'est bon Jake, c'est rien.. Tu me ramènes chez mes parents s'il te plaît?» et toi, tu assistes à la scène, comme un con. tu ne peux rien dire, tu ne peux rien faire à part bouger quand ce fameux Jake s'approche d'Alma. tu ne peux que reculer et partir, quelque part, tu as choisi. oui, tu as choisi de la protéger de ton monde et c'est ce qui est le mieux à faire n'est-ce pas ? « Accroche-toi princesse.» qu'il lui dit, tu pourrais vomir devant ce surnom. t'as envie de le bousculer, t'as envie de prendre sa place, pourtant t'es qu'un simple spectateur, t'es là, tu regardes alma se faire transporter. un dernier regard et tu bouges, tu bouges, tu avances vers eux, il est hors de question que tu la laisses partir, c'est plus fort que toi. tu arrives et tu te mets devant eux, l'empêchant d'avancer un peu plus. « je vais la ramener chez elle. » « pour qui tu te prends mec, sérieux ? » ton regard azur s'électrise, t'aimes pas qu'on te parle sur ce ton. tu as déjà laissé passer l'insulte ... « écoute petit, tu empestes l'alcool à des kilomètres. y'a pas moyen qu'elle monte avec toi. » t'es ferme, tu ne laisseras pas Alma monter avec ce type qui a bien trop bu, c'est plus fort que toi, il faut que tu la protèges, que tu prennes soin d'elle, malgré tout. peut-être que tout à l'heure, le mieux était que tu la laisses en paix, là, c'est autre chose, elle ne peut pas monter avec lui. non.

C'est trop dur, t'as détournée le regard préférant le rivé vers l'avant alors que vous; vous rapprochez de sa voiture. Puis soudainement, Bendo surgit devant vous pour vous barrez la route. Tu poses ton regard sur lui, tu ne comprends pas trop à quoi il joue là. « je vais la ramener chez elle. » Ton coeur accélère, c'est plus fort que toi; ça ne se contrôle pas comme tu le souhaiterais. Évidemment, ton ami s'emporte un peu alors que toi, tu demeures silencieuse devant tout ça.« pour qui tu te prends mec, sérieux ? » Tu te pinces les lèvres, puis tu vois le regard de Bendo se modifier et t'as une petite panique qui te submerge, en même temps tu sais qu'il osera rien faire puisque tu es là. « écoute petit, tu empestes l'alcool à des kilomètres. y'a pas moyen qu'elle monte avec toi. » Sur ce coup là, il a raison; t'as sentis son haleine empestant l'alcool, d'ailleurs tu la sens encore; alors qu'il t'a dans les bras et que t'es collée à lui. Alors que tu le vois qui s'apprête à riposter, c'est toi qui ose prendre la parole. « Il a raison, c'est pas raisonnable que tu conduises dans ton état.» Tu n'oses pas croiser le regard de Bendo, ton regard se pose sur ton ami et celui-ci grimace se rendant bien à l'évidence qu'il ne peut pas conduire en étant intoxiqué. « Pousse-toi, je vais l'embarquer dans ta voiture.» Répond-t-il agacé d'avoir perdu ce round. Puis, dans un silence; il s'avance alors que tu demeures toujours dans ses bras et tu vois le 4x4 de Bendo plus loin et tu dis doucement; « c'est celui-là...» ton pote pose son regard sur toi, un regard interrogateur se demandant probablement comment tu connais la bagnole de ce pauvre type, mais il s'abstient de commentaire et tu lui en remercie. Il t'installe sur le siège passager s'assurant que tu es bien installée et il lance; « Si t'as besoin, tu m'appelles d'accord; je vais avoir le temps de dé-saouler d'ici quelques heures.» Tu souris en coin appréciant son geste et tu lui fais comprendre que ça ira. Puis, il ferme la porte du 4x4 s'écartant un peu et son regard vient se poser sur Bendo. « T'es mieux de faire attention, elle a déjà assez eu de problèmes; ne vient pas en rajouter une couche.» Toi, tu détournes les yeux; la gorge légèrement nouée par ces mots, puis voilà que Bendo monte et toi, tu poses ton regard vers l'avant alors qu'il démarre. T'anticipes sincèrement le trajet, t'as pas envie de parler; pas après ce qu'il t'a dit. Ton regard se pose à ta fenêtre et tu observes l'extérieur; cette pénombre sans fin. Pour finalement te rendre compte, qu'il ne sait pas où est la demeure de tes parents. « Mes parents demeurent dans le quartier Iraty...» Que tu dis doucement, maladroitement. Tu n'oses toujours pas le regarder, tu sais que si tu reposes ton regard sur lui; y'a cette avalanche de sentiments qui prendra le dessus et tu dois y renoncer. Y'a que la musique de la radio qui joue, toi; tu poses tes mains contre tes cuisses et tu y tires un peu ta robe; t'as besoin d'occuper tes mains et tu te sens terriblement nerveuse, triste, confuse et toujours en colère aussi. En même temps, tu sais bien que partir avec Jake n'était pas l'idée la plus brillante et responsable que t'es eu, mais il est sympa Jake; malgré tout et lui, il ne t'a pas abandonné. « C'est un mec bien Jake, tu sais...» Tu ne sais pas trop pourquoi t'as dit ça, t'avais besoin de le confirmer à lui, mais à toi aussi peut-être un peu. Tu souffles et tes sourcils se froncent, puis t'ajoutes cette fois-ci relevant les yeux vers lui. « T'en as pas marre de passer ton temps à me sauver?» Pour une fille qui voulait pas parler, on dirait que tu ne peux pas t'empêcher d'ouvrir la bouche en sa présence, c'est plus fort que toi. Tu gardes ton regard rivé sur lui, il est terriblement sérieux les yeux rivés sur la route, mais tellement séduisant aussi c'est à rendre malade. Ouais, t'as beau n'avoir plus aucunes sensations dans le bas de ton corps, tu peux encore ressentir du désir, de l'envie de contact humain aussi, de peau. Tes joues rougissent un peu alors que ton esprit a divagué un instant, puis tu te re-concentres sur la route de nouveau.

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« Il a raison, c'est pas raisonnable que tu conduises dans ton état.» bien sûr que tu as raison, bien sûr que c'est ce qui est le mieux à faire. il te toise, le type, il te toise et t'aimes vraiment pas ça. « Pousse-toi, je vais l'embarquer dans ta voiture.» tu dis rien mais tu bouges pas non, il peut très bien faire le tour le con. tu te retiens de le lui dire. il t'énerve, tu ne sais pas si c'est parce qu'il te parle de la sorte, ou si c'est parce qu'il tient Alma dans ses bras. t'as envie que ce soit la première chose, mais au fond, tu sais que c'est les deux, et surtout le deuxième point. tu les laisses faire, tu le regardes la poser dans ta voiture une fois que tu la déverrouillée, tu le regardes faire. « T'es mieux de faire attention, elle a déjà assez eu de problèmes; ne vient pas en rajouter une couche.» qu'il te met en garde, tu lui lances un petit sourire en coin avant de le perdre rapidement. « va dessoûler au lieu de me parler. » que tu lui balances. tu ne lui laisses pas le temps de dire quoique ce soit que tu entres dans la voiture et que tu la démarres, tu te mets en route, sans faire attention, tu ne penses plus au fait que tu dois la ramener chez elle non, tu es parti pour aller chez toi jusqu'à ce qu'elle prenne la parole. « Mes parents demeurent dans le quartier Iraty...» sa faible voix te réveille, t'anime, et tu te mets à réfléchir au chemin, tu ne réponds pas, t'oses pas répondre, tes derniers mots ont été affreux, t'oses pas en prononcer d'autres maintenant. « C'est un mec bien Jake, tu sais...» qu'elle te balance, rapidement, t'as envie de freiner, t'as envie de t'énerver, t'as envie de péter un câble mais tu te retiens, elle n'a pas besoin de ça. « possible. » tu réponds, simplement, tu peux pas lui dire autre chose. « T'en as pas marre de passer ton temps à me sauver?» qu'elle finit par souffler. tu te forces à garder ton regard sur la route, tu te forces à ne surtout pas la regarder. tu te concentres sur la route. « il faut bien que quelqu'un le fasse. » tu dis simplement, avec une voix douce, basse, rauque. tu ne sais pas quoi dire d'autre. tu continues de rouler, tu fais attention, tu respectes chaque limitation, tu ne veux pas avoir d'accident, pas alors qu'elle est là. si elle savait qu'il n'y a même pas deux heures, il y avait le corps d'un homme dans ton coffre. putain, t'es pas fais pour elle, vraiment pas. « ou peut-être que tu devrais arrêter de te mettre en danger.. tu serais monter avec lui alma ? » tu finis par lui demander. « t'aurais fait ça ? vraiment ? » tu répètes doucement. tu ne lui demandes pas l'adresse de ses parents, tu la connais, parce que tu l'as surveillé, de nombreuses fois. tu devrais lui demander, pour te couvrir, mais t'oublies, complètement.

« il faut bien que quelqu'un le fasse. »Tu finis par baisser le regard honteuse, t'as honte un peu de ton comportement; d'avoir agis comme ça, mais en même temps; avec les mots qu'il t'a dit tu n'avais pas d'autres solutions que de vouloir partir, prendre la fuite. Finalement, t'es normale et saine d'esprit n'importe qui aurait voulu prendre la fuite après s'être fait dire ça au visage non? Tu passes tes mains légèrement moites sur le tissu de ta robe, puis doucement tu reposes ton regard sur lui alors qu'il brise le silence;ou peut-être que tu devrais arrêter de te mettre en danger.. tu serais monter avec lui alma ? » Tu sens ton coeur se gonfler dans ta poitrine, puis ouvre la bouche pour tenter une réponse, mais il reprend aussitôt la parole d'une manière plus douce cette fois-ci; « t'aurais fait ça ? vraiment ? » Tu te remets en question, aurais-tu réellement monter avec lui; la triste vérité c'est que oui probablement, t'avais juste cette urgence de prendre la fuite pour ne plus voir son visage pour tenter de chasser ces mots durs de ton esprit. « Pour m'éloigner de toi, oui...» Que tu finis par souffler pour ensuite enchaîner toujours sur le même ton; « Après tout, c'est ce qu'il y a de mieux; tu me l'as très bien fait comprendre.» Le timbre de ta voix n'est pas empreint de colère ce coup-ci, juste d'une profonde déception et d'une tristesse de l'imaginer loin de toi. Il continue de rouler, puis t'étais tellement prise dans tes émotions; que tu ne réalises qu'une fois qu'il s'est garé que tu es enfin chez toi. Tu te figes un peu, puis t'oses le regarder aucun mot ne sort de ta bouche, mais on peut lire dans ton regard que tu te questionnes que tu te demandes comment il a pu savoir où tu demeures. T'arrives pas à comprendre, il te manifeste le fait qu'il n'est pas une bonne personne pour toi; mais il semble être constamment là dans les parages à veiller sur toi. Tu rapportes ton attention sur l'entrée et tu réalises que la voiture de tes parents n'est pas là. Encore heureux, tu aurais mal vue que ton père tombe sur Bendo alors qu'il te porte dans la maison. Tu ne prononces aucune question sachant que tu ne risquais pas d'avoir de réponse. Puis, il finit par sortir de son véhicule et toi; tu t'appuies la tête sur le dossier et tu soupires doucement et il sort ton fauteuil et t'aides à t'installer dedans. « Merci..» Que tu souffles maladroitement alors que tu commences à te déplacer dans l'allée, depuis ta rééducation tu commences à te débrouiller pas mal avec ton fauteuil roulant lorsque tu te retrouves sur des surfaces durs. Tu t'avances vers l'entrée où ton père a créer de ses mains une sorte de petite rampe en bois pour te permettre d'entrer, puis tu fouilles dans ton sac pour trouver ta clé et ouvrir. Tu peux le sentir derrière toi et ça t'angoisses un peu. « Tu peux y aller..» Que tu dis sans oser le regarder; même si au fond de toi, t'aimerais qu'il reste encore un peu. À croire que t'es masochiste sur les bords, tu réussis à ouvrir et tu te recules un peu pour te donner un élan et réussir à monter la fameuse rampe.

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« Pour m'éloigner de toi, oui. Après tout, c'est ce qu'il y a de mieux; tu me l'as très bien fait comprendre.» tu tiques, tu ne le montres pas, mais putain qu’est-ce que ça te fait mal, là, dans ton corps. Ça te tirailles, ça te prend aux tripes, ça t’empêche de répondre d’ailleurs. Pourquoi ? parce que tu as peur de te montrer méchant, dur, froid, et en même temps tu as aussi peur de trop te dévoiler alors tu gares simplement le silence. C’est le mieux à faire, il faut qu’elle t’oublie même si toi, tu ne le pourras tout simplement pas. Non, tu ne pourras pas, mais elle, elle le peut, trouver un autre type, quelqu’un qui pourra lui offrir ce qu’elle veut. Pas toi. Tu ne peux rien pour elle. T’arrives chez elle, trop rapidement, bien trop rapidement, ton ventre se comprime, ton cœur aussi, mais c’est comme ça, c’est le mieux à faire. Tu descends, vas chercher son fauteuil, avant de l’aider à s’installer dessus. Putain de fauteuil. « Merci..» qu’elle souffle quand même, elle ne devrait pas, après tout, c’est entièrement ta faute tout ça, elle ne devrait pas te remercier et tu lui en veux de le faire quelque part. tu la laisses faire ensuite, tu la regardes faire alors qu’elle s’en va vers la maison, qu’elle sort ses clés, qu’elle se débrouille. T’aimerais tellement qu’elle te demande de l’aide, qu’elle te demande de rester mais ce n’est pas l’cas non, alors tu la regardes faire quand les derniers mots tombent, quand la dernière demande suinte. « Tu peux y aller..» tu peux oui, mais tu ne veux pas, alors tu bouges pas tout de suite, tu la regardes, encore et encore, sans relâche. Tu vois qu’elle recule, prête à monter la rampe et c’est là que tu agis. Tu peux pas rester les bras croisés non, c’est plus fort que toi. Alors tu t’approches tu poses tes mains sur son fauteuil, et tu l’aides, tu le pousses, toujours sans un mot. Parler serait te dévoiler, te taire c’est mettre de la distance, et c’est ce qui est bon, c’est ce qu’il faut faire, simplement. Tu l’aides donc à entrer dans la maison, tu fermes la porte, comme si tu allais rester. Première erreur, tu aurais du sortir, tout de suite. « tu veux que je t’aide à … quelque chose ? » tu demandes, légèrement hésitant car partir ça serait la quitter, partir ça serait ne plus jamais la revoir et après ce que tu lui as dit sur la plage, elle devrait te mettre à la porte. Oui, elle devrait réellement.

Tu te donnes un élan pour monter la rampe; puis voilà que tu sens une légèreté et tu le sens derrière toi; qui te donne cette poussée pour t'aider. Tout semble toujours plus facile lorsqu'il est à tes côtés.Tu chasses cette pensée de ton esprit, puis voilà que tu entres chez toi; chez tes parents. Il referme la porte derrière toi et tu sens ton souffle ce faire plus court. T'essaies de ne pas laisser rien transparaître. Un silence plane dans cette maison trop grande pour toi; t'ouvres l'interrupteur pour te faire un peu d'éclairage, puis il vient à briser ce silence lourd;« tu veux que je t’aide à … quelque chose ? » Doucement, tu fais pivoter ton fauteuil pour lui faire face et tu le scrutes de tes grands yeux. T'aurais tellement besoin de choses, t'aurais tellement besoin qu'il t'aide pour continuer à avancer comme il l'a fait au cours de ces derniers mois.T'aurais besoin de sentir ses bras autour de toi, ces lèvres chaudes contre les tiennes encore un instant; sa peau contre la tienne l'espace d'une nuit, une simple nuit. Mais, tu sais que tu ne peux pas lui demander ça, qu'il ne pourra jamais te l'offrir; alors que tu risquerais d'en redemander encore et encore. La meilleure chose c'est que tu le mettes à la porte; tout simplement. Allez vas-y, tu peux le faire. Repense à ce qu'il t'a dit et vas puiser cette rage et tu réussiras. Malheureusement, ton coeur semble vouloir prendre le dessus sur ta raison; t'as cette boule de feu qui se créer dans ton ventre alors que tu détailles son visage. « J'aimerais savoir... Savoir, si je suis toujours une femme...» Non-dits, c'est maladroit; t'as dit ça dans un souffle, tu sais que tu joues avec le feu; que tu te fais du mal et que les blessures seront plus vives encore au petit matin lorsqu'il aura quitté ta maison. Mais, t'as compris que la vie est trop courte pour ne pas répondre à ces envies. « Je sais... Je sais, je devrais te gueuler dessus en te mettant la porte; mais reste pour cette nuit et promis demain, tu n'entendras plus parler de moi.» Que tu dis avec conviction, t'as dans la voix cette requête. Ça fait un moment maintenant que ça te travailles; que t'espères que ce moment se produise. Normalement, tu ne l'aurais pas provoquée, t'aurais attendu que ça se passe tout simplement. Cependant encore une fois, avec ton agression; t'as réalisé que parfois dans la vie, il fallait provoquer les choses. Tu demeures là, prête à te faire rembarrer; prête à tout, à t'offrir corps et âme s'il te le permet. T'as besoin de ça, besoin de savoir si tu es encore capable de te faire désirer de plaire à l'autre; t'as besoin de sceller tout ça, de fermer le livre de cette façon si c'est ce qu'il faut vraiment.

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silence, son fauteuil fini tout de même par se tourner, elle te fait face, tu ne bouges pas non, tu la regardes, droit dans les yeux, tu captes son regard, tu ne peux t'en défaire alors tu attends simplement qu'elle parle. « J'aimerais savoir... Savoir, si je suis toujours une femme...» qu'elle te dit, d'une petite voix. ton coeur rate un battement, ton ventre se tord, ton esprit s'embrume devant ses maux. est-ce que tu as bien compris ? est-ce qu'elle ... tu as du mal à le réaliser, à comprendre. tu lui dis toutes ces choses horribles pour qu'elle se venge, pour qu'elle te vire, mais non, elle reste là, à t'ouvrir une nouvelle porte vers son intimité, vers quelque chose de précieux. tu ne devrais pas y penser, non, tu n'es pas celui qu'il faut. il doit avoir des mecs bien mieux pour ça, et en même temps ... en même temps, ton coeur tambourine sagement. « Je sais... Je sais, je devrais te gueuler dessus en te mettant la porte; mais reste pour cette nuit et promis demain, tu n'entendras plus parler de moi.» tu fermes tes yeux doucement. tu pèses le pour et le contre. putain, t'en as envie. t'as envie d'elle, t'as envie de lui prouver qu'elle reste une femme plus que désirable, t'as envie de lui prouver qu'elle est belle, qu'elle a tout pour elle mais est-ce que tu ne risques pas de t'accrocher ? est-ce que si elle ne veut plus te voir ensuite ... ne le regretteras-tu pas ? tu t'approches d'elle, tu te baisses pour être à sa hauteur, tu poses une main délicate, sur sa cuisse, sans perdre son regard. « je n'sais pas Alma .. » tu lui confies sans perdre son regard, puis tu vois cette pointe de peine, cette lueur dans ses yeux qui font que sans hésiter plus longtemps tu viens la soulever. tu la portes, tu la resserres contre ton torse, docilement, avec douceur. « où est ta chambre ? » tu demandes, d'une voix douce, alors qu'elle te guide. autant tu connais sa maison de l'extérieur, mais de l'intérieur, t'as aucune idée de ce qu'il y a. t'arrives finalement dans as chambre, tu ne fais pas attention à la pièce non, tu te contentes d'aller vers le lit sur lequel tu la poses. tu as l'impression de toucher une douce poupée de porcelaine. tu as besoin d'être tendre, d'être doux avec elle, tu ne veux pas lui faire de mal, tellement pas. alors tu al déposes sur le lit, tu t'allonges sur le lit, tu viens au dessus d'elle. « tu es sûr de toi Alma ? » sûr qu'elle veut que ce soit toi ? sûr qu'elle ne veut pas te repousser ?

Ça tambourine dans ta poitrine, tu demeures là; à attendre une quelconque réaction de sa part. Puis voilà, qu'il s'avance vers toi se retrouvant à ta hauteur, il ne te lâche pas du regard et une de ses mains vient se poser doucement sur ta cuisse. « je n'sais pas Alma .. » Un voile de tristesse apparaît dans ton regard, bien que tu t'étais jurée de ne rien laisser transparaître si jamais tu avais refus; c'est trop tard, tes émotions te trahisse encore une fois. Puis doucement, il finit par te soulever te prendre contre lui; te demandant;« où est ta chambre ? » Sa voix est douce et tranquillement, tu le guides vers ta chambre; ta chambre d'adolescente, elle n'a pas changée; tes parents n'ont pas refait la décoration, mais de toute façon tu ne t'occupes pas de ça. Il te dépose délicatement sur ton lit et s'y allonge pour finalement se mettre au dessus de toi. « tu es sûr de toi Alma ? » Qu'il te demande, honnêtement t'as jamais été aussi certaine de toute ta vie. C'était comme une évidence, tu ne t'imagines pas partager un moment aussi important avec quelqu'un d'autre que lui. Tu l'observes un moment silencieuse; puis doucement tu relèves un peu la tête approchant tes lèvres des siennes et tu brises cette distance lui offrant un baiser tendre en guise de réponse; tu n'as pas besoin de mots pour lui faire comprendre, tu veux que cette nuit; ce soit vos corps qui parlent. T'as le coeur qui bat, t'as l'impression que tu vas reperdre ta virginité pour une seconde fois; ça fait un moment que tu n'as pas eut un moment intime avec un homme, t'as l'impression de ne pas trop savoir comment t'y prendre; t'anticipes aussi comment ton corps répondra. Évidemment, tu le fais pour toi; mais tu le fais pour lui aussi, tu as envie qu'il profite de ce moment d'intimité autant que toi et l'idée que ça ne soit extrêmement comme tu le souhaites t'embêtes. Tu finis par détacher tes lèvres des siennes après ce baiser remplis de tendresse que tu as pris la peine de faire durer, pour y éveiller tes sens. Puis, tu reposes ta tête contre ton matelas et tes yeux s'ouvrent à nouveau sur lui. Tu vois dans ces yeux, qu'il ne veut pas te faire du mal lui non plus, tu le sens qu'il veut que tout se passe bien. « C'est ce que tu veux aussi?» Que tu oses demander doucement, t'as l'impression d'être une pauvre adolescente maladroite en manque d'amour et de tendresse; incertaine. Il est clair, que vous n'allez pas pouvoir faire l'amour sauvagement un peu partout dans la maison de tes parents quoi que ce n'est pas l'envie qui manque; mais ton corps ne te le permet pas et tu le sais trop bien. Finalement, c'est comme une danse que vous allez apprendre; vous allez tenter de faire chaque pas au même rythme vous accompagnant et supportant mutuellement.