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 LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)

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Jude Héméra
Jude Héméra
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messages : 115 pseudo : cupcake avatar + © : cameron monaghan + alcaline
LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) 941c

âge : 22 ans, dont pas mal de conneries.
statut civil : en couple ? on peut dire ça, oui.
job/études : il enchaîne les petits boulots
LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyVen 20 Mai - 21:31

• je me balade sur la plage. comme je le fais depuis des années. j'ai mon appareil photo à la main. j'ai caché mes chaussures entre deux rochers. je fais comme ça depuis que je suis gosse, et pour l'instant je n'ai eu aucun vol à déplorer. qui volerait des chaussures enfin ? en plus c'est pas comme si c'était de la marque ou les dernières à la mode. ils n'ont aucune raison de me les piquer. ou alors c'est qu'ils en ont besoin. au pire j'en ai une deuxième paire. je préfère que ça aille à des gosses qui se crameraient les pied sur le bitume brûlant en ce début d'été, plutôt qu'à des riches mal intentionnés, qui veulent juste voler pour voler. je prends quelques clichés de la mer, et j'attends que les photos apparaissent. puis je les mets dans un sac. et je continue de me balader. il y a des couples, qui se promènent, main dans la main, se jetant des regards mielleux et niais. j'en aurais presque envie de vomir. d'autres qui s'amusent dans les rochers, mademoiselle glissant et monsieur bombant le torse. eux, en revanche, j'ai bien envie de les pousser, pour savoir s'ils feront toujours autant de boucan une fois dans l'eau, qui n'est pas si chaude que ça au final. j'avance, je m'arrête, je m'assieds, me relève : je profite. j'aurais presque envie d'aller me baigner, mais comme je l'ai dit, l'eau est encore trop froide à mon goût. quoiqu'il me soit déjà arrivé d'aller piquer une tête en plein mois de décembre parce que... il me semble que j'avais aucune raison valable. certainement un pari à la con avec aramis. pour changer.
• je cherche une scène qui soit susceptible de me plaire, mais les promenades au soleil couchant, ça me donne pas beaucoup de diversité pour ce qui est des sujets. et c'est bien dommage, parce que j'adore la lumière qui y est présente. ah, si, il y a un couple homosexuel là bas. un brun, rouge pivoine, ses épaules entourées par le bras de son petit ami blond, qui lui sourit d'un air amusé. ils ont l'air heureux. alors, discrètement, pour ne pas passer pour un sale pervers voyeur, je les prends en photo. puis je reprends ma marche. il n'y a rien qui m'inspire ce soir. rien. rien du... la fille blonde, là-bas, vous la voyez ? elle ressemble à leo. j'ai un petit pincement au cœur en me souvenant de ma meilleure amie. des moments que j'ai passé avec elle. des souvenirs que j'ai de nos conneries. et surtout de la manière dont tout ça s'est terminé. je n'aurais jamais du la fuir, pendant presque deux ans, elle n'aurait jamais du partir, comme ça, sans me prévenir. elle n'aurait jamais du me laisser comme si je n'étais rien, comme si je n'avais plus d'importance. même si on ne se parlait plus, elle ne le savait peut-être pas, mais je gardais un œil sur elle. je l'aimais, moi, cette fille. pas comme les autres. mais elle était la seule à en savoir déjà beaucoup sur moi. je lui avais donné toute ma confiance. mais j'avais merdé. je lui avais menti et elle l'avait mal pris. elle m'avait engueulé. elle l'avait grillé, bien sûr, immédiatement. elle me connaissait depuis que je lui bavais dans les cheveux en voulant lui faire des tresses. alors, elle savait parfaitement quand je jouais la comédie. je la prends en photo. même si cette blonde, ce n'est sûrement pas ma meilleure amie, même si elle doit seulement lui ressembler, je veux garder ça. les autres photos de nous, elles sont dans le carton. avant, elles n'y étaient pas, mais je les ai balancées avec les autres, quand j'ai appris qu'elle s'était barrée chez les english.
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyVen 20 Mai - 23:56

« seule sur le sableeee, les yeux dans l’eau, mon rêve était trop beauuuuu », oh ta gueule cerveau, j’essaye d’écrire. pourtant elle est belle est bien là, les yeux dans l’eau, les cheveux qui volent loin de son visage pendant qu’elle a le regard rivé vers les vagues. c’est pas une grosse marée ce jour là, elle a regardé le calendrier des marées, elle sait qu’elle descend, du coup elle s’assoit sur un rocher, pas loin de l’eau, quelques vagues un peu plus fortes que les autres viennent lui lécher les orteils sans plus. son cerveau ayant fini de tourner au roch voisine dans le vide, elle sort enfin son calepin qu’elle ne quittait jamais et se met à griffonner des partitions des paroles, dans tous les sens, ça part tellement partout qu’on croirait presque qu’elle essaye de résoudre une équation insoluble, mais elle se comprend. elle est peut-être bien la seule. elle noircit ainsi plusieurs pages, elle rature, efface, s’arrête pour regarder les vagues, elle est dans sa bulle, pas un bruit pour la distraire, sauf ceux lointains de la ville, d’un couple qui rit, au loin, ça l’inspire plus que ça la distrait. au fond, ce qu’elle connait de l’amour, elle ne le connait que par procuration, par des histoires de ses ami(e)s, par les couples qu’elle voit évoluer, par les films qu’elle regarde quand elle a des longs trajets pendant les tournées qu’elle a pu faire. parce qu’elle, elle joue avec ses baguettes de batterie et c’est tout. elle a pas le temps de se faire briser le coeur par des connards. même si apparemment ça inspire. à ce qu’il paraît. elle est pas encore assez masochiste pour ça, il faut croire. et alors qu’elle était presque en transe à écrire frénétiquement, un clic la sort de sa torpeur, elle ne le connait que trop bien, c’est un appareil photo. elle referme son carnet et se lève en trombe, se dirigeant vers le bruit à grandes enjambées, faisant voler du sable sur son passage, beaucoup de sable. c’est un polaroid, elle n’a dieu que pour la photo qu’il tient entre ses mains, elle l’a lui prend avec hâte. « ça va pas non! on vous a pas appris à pas prendre en photo les gens sans leur consentement. » au fond, le problème c’était pas ça, c’était de l’avoir sorti de sa vague créatrice qu’elle avait eu tant de mal à engranger. et puis, ses yeux se posent sur les bras du photographe amateur, elle y voit des marques qu’elle ne connait que trop bien, son meilleur ami d’enfance avait les mêmes, elle fronce les sourcils, se prenant une déferlante de souvenirs en pleine figure. elle se rend compte tout d’un coup qu’elle l’a eu son putain de coeur brisé en fait. le jour où il lui avait menti. elle le savait menteur, mais il ne lui mentait jamais à elle. parce qu’elle était sa meilleure amie, il se connaissait depuis qu’ils étaient en couche culottes ou presque. elle était au dessus de ses mensonges et elle savait très bien, trop bien quand il mentait. ça l’avait blessé à un tel point… elle était partie comme une furie, ne sans lui gueuler dessus histoire de se vider la poitrine. elle secoue la tête pour se sortir de ses souvenirs. elle relève son regard sur le visage du jeune homme. il avait vieilli un peu. elle aussi, remarque. elle avait l’impression d’être devant un fantôme. « scarabée, c’est toi? » scarabée, comme beetle en anglais, hey jude des beatles, il en faut peu pour trouver un surnom idiot quand on est gosse. « je t’avais dit d’arrêter ses conneries » ajoute-t-elle en prenant le poignet scarifié de jude entre son pouce et son index, elle fait une moue. finalement, elle regarde le polaroid qu’elle avait toujours entre les mains qui avait laissé découvrir l’image d’elle depuis. « c’est plutôt joli… » qu’est ce que tu dis à ton meilleur ami que t’as pas vu depuis des années, que t’as quitté en froid. elle sait pas. elle improvise.
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Jude Héméra
Jude Héméra
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) 941c

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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptySam 21 Mai - 8:55

• j'aurais jamais du la prendre en photo. la blonde calme qui notait des choses sur un calepin, se lève d'un coup et se rue vers moi, ses cheveux partant dans tous les sens, pour m'arracher la photo des mains. vous pouvez vous foutre de moi, mais moi, j'ai connu leo. et je peux vous dire qu'on  a tous des raisons de flipper devant une fille énervée. avec toute cette chevelure, j'ai du mal à distinguer son visage. puis elle pose sa main sur mon avant-bras. scarabée. elle relève la tête et je la vois. elle ressemble à une femme maintenant. il n'empêche que le visage de la gamine que j'ai connu se superpose au sien. elle est jolie, leo. elle l'a toujours été. elle prend mon poignet ebtre son pouce et son index, et, machinalement, je déroule les manches de ma chemise, que j'avais remontées. si elle savait. oui, elle m'avait dit d'arrêter. elle les avait soignées aussi, certaines griffures, en me disant que je devais arrêter de me faire du mal. que rien ne valait la peine que je m'amoche comme ça. et même si j'étais pas d'accord, je la laissais dire, je la laissais faire. parce que c'était quand même agréable de savoir qu'il y avait quelqu'un qui s'inquiétait, qui veillait sur moi. maël, c'était différent. je lui adresse un sourire un peu maladroit, un peu désolé, puis un peu ému. "depuis quand j'écoute ce que me disent les filles ?" j'essaie de faire de l'humour, mais à vrai dire, je dois être aussi paumé qu'elle. je ne sais pas quoi penser. elle est revenue ? pourquoi elle est revenue ? si elle est partie aussi longtemps chez les british, alors, elle avait aucune raison de partir, elle devait y être bien, non ? c'est long cinq ans. j'hésite à le lui dire, mais d'abord, je pense qu'elle veut entendre autre chose de moi. elle valait mieux que ça, qu'une autre fille à laquelle je mentais. notre amitié avait bien plus d'importance à mes yeux pour que j'accepte qu'elle se finisse comme ça. elle m'a manqué, ma poupée barbie. avec son impulsivité. elle regarde la photo et me dit que c'est joli. là je sais pas quoi dire. j'ai pas l'habitude de laisser les gens voir mes photos. j'aime pas ça. le peu qui les ont vues m'ont dit que je devrais être photographe. je devrais être content qu'on me complimente ainsi, mais ça ne m'avait fait que de la peine. je le savais que j'avais raté ma vie, j'ai pas besoin d'aide supplémentaire, merci bien.
"je... leo. je suis désolé de t'avoir menti. je sais que ça remonte. ça fait presque sept ans, putain. mais j'y tiens. comme je tenais à notre amitié. j'ai eu tellement honte de t'avoir fait ça.." m'excuser, c'est pas naturel chez moi, et ça l'a jamais été. et elle le sait parfaitement bien. je sais pas si elle veut renouer des liens. je sais pas si on pourra retrouver notre complicité d'avant. elle a du changer. elle me parait plus brillante, plus solaire, mais aussi plus mature. moi, je n'ai fait que m'assombrir pendant des années. je sais pas si elle voudra me pardonner. j'aimerais bien. j'avais eu... tellement honte de l'avoir traitée comme ça. je m'en étais tellement voulu.. la déception, la tristesse, sa voix brisée, à l'image de son coeur. comment j'avais pu faire ça ? à ma meilleure amie ? c'est comme si j'avais menti à aramis. j'ai envie de la serrer dans mes bras, de la serrer contre moi. de pleurer un peu aussi. mais je n'ose pas. je lui laisse la photo. après tout, c'est à elle. "t'es resté longtemps chez les bouffeurs de menthe, barbie. comment je peux veiller sur toi, quand t'es si loin ?" comment je peux m'assurer que y aie pas un petit margoulin qui te drague, dans le seul but de te faire mal ? comment je peux savoir que cette fille à qui tu fais confiance te critique dans ton dos ? comment  je peux te protéger, même de loin, quand je ne te vois plus, même du toit du lycée. pourquoi t'es partie sans rien me dire, barbie girl ? sans me laisser aucun mot, rien, comme si je ne comptais plus pour toi ? moi, je peux pas vérifier si tu vas bien, si t'as pas le moral dans les chaussettes, avec je sais pas combien de dizaines de milliers de kilomètres qui nous séparent.
• parce que oui, même avec le maquillage, même avec son grand sourire, je sais quand elle va bien, et quand elle ne va pas bien. je sais que jusqu'à ce qu'elle parte, son coeur n'a pas trop souffert. sinon je m'en serais chargé. mais elle ne peut pas me mentir à moi. je lis dans son regard, comme elle lit dans le mien. je me doute qu'elle ne tardera pas à comprendre que j'ai beaucoup de cicatrices, beaucoup plus qu'au moment de notre rupture. mon nez saigne un peu. putain. c'est juste pas le moment. la mort par overdose, c'était franchement pas  l'idée du siècle. ou du moins pas en prenant la drogue sous cette forme là. mais j'avais pas de seringue. ça aurait été moins long et avec moins de conséquences pour mon pauvre nez, qui n'avait rien demandé à personne. si elle me pardonne, je dirais tout à leo. toute la vérité. ou presque. peut être que j'occulterais certaines choses, parce que, merde, ses gifles, elles font mal. et que j'aime pas trop quand elle me met face à la vérité. je caresse sa joue du bout des doigts. putain, ce qu'elle m'a manqué. je souris un peu. barbie, nala, tout dépend des jours. elle est un peu maquillée. j'aime pas. ça me rappelle que on est plus des gosses. qu'elle est grande. qu'elle sait se débrouiller sans moi. elle a peut être, voire certainement, un autre meilleur ami, qui ne lui ment pas. un type normal, drôle, brun et un peu musclé. pas comme moi en somme. et quelque  part, c'est ce que j'espère pour elle. qu'elle a fait le deuil de notre amitié, contrairement à moi. qu'elle va de l'avant, alors que je suis bloqué entre le passé et le présent, incapable de réellement me projeter.
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyDim 22 Mai - 1:56

leo, elle s’énerve facilement, elle part au quart de tour, sur un rien, elle a le sang chaud ça doit être son coté italien. mais elle est capable de se calmer tout aussi rapidement. son coté norvégien peut-être. « je suis pas une fille je te rappelle. je suis juste léo, j’ai assez peu de seins pour le prouver. » qu’elle dit comme si rien n’avait changé entre eux. comme s’il ne lui avait pas menti. comme si son coeur n’avait pas été brisé. comme si elle n’était pas partie. comme si ça faisait pas sept longues années qu’ils n’avaient pas échangé un mot. des vieux souvenirs remontent à la surface. elle lui avait demandé d’arrêter. elle avait pansé ses blessures. « en fait tu fais ça pour que je joue l’infirmière avoue. » elle tente l’humour aussi. pas sûr que ça suffise. pas sûr qu’il le prenne bien. elle savait très bien l’absurdité de ce qu’elle disait à cet instant, sur le ton de la plaisanterie parce qu’en fait, elle essaye de pas dramatiser, de pas s’inquiéter à mort pour lui. parce que c’est grave de se faire ça à soi même. parce qu’elle sait pas quoi dire pour qu’il arrête d’en avoir besoin. elle est bien impuissante et elle déteste ça, elle sait pas le gérer, elle fait la forte tête. même si ça la touche. même si au fond, quand elle voit ça, elle a juste envie de pleurer. de l’enrouler dans un plaid avec un gros pot de glace au chocolat. et de pas le lâcher. de le surprotéger contre son gré. seulement elle est pas sa mère. elle n’est même plus sa meilleure amie. elle est la fille avec qui il avait un passé d’amitié en grandissant. à qui il avait menti. celle qui était partie. elle avait le droit à rien meme pas à s’inquiéter. alors, elle faisait comme si elle prenait ça à la légère. comme une plaisanterie. d’un gout fort douteux. il s’excuse. elle fronce les sourcils. elle sait pas quoi dire. elle hausse les épaules. comme pour dire c’est pas grave, c’est oublié, de l’eau à couler sous les ponts. son énervement était retombé bien rapidement comme toujours. « c’est du passé tout ça. » qu’elle ajoute, au cas où. puis il lui parle de Londres. « en fait, je suis pas rester que là-bas..j’ai beaucoup bougé, je suis partie en tournée… enfin on s’en fout. » c’est pas si souvent que ça que Leo parle de sa carrière de musicienne, des rêves qu’elle a réalisé à la force de ces bras comme si c’était rien. comme s’il ne fallait pas s’y attarder. mais à ce moment précis, ça n’en avait pas plus que ça. « je suis là, maintenant, je vais bien. » est-ce que ça suffit à effacer le passé, son départ, leur dispute. « oh et puis merde. » qu’elle lâche avant de passer ses bras autour de la carcasse du rouquin. elle avait envie de le prendre dans ses bras depuis… depuis qu’elle a remarqué ses marques toujours présente sur ses poignets? depuis qu’il s’est excusé? depuis… peu importe. elle le lâche enfin et remarque son nez qui saigne. elle fronce les sourcils, elle cherche un mouchoir dans son sac, on trouve de tout dans le sac à main d’une fille c’est bien connu, le sien ne déroge pas à la règle. « tu devrais t’asseoir non? » elle sait pas ce qu’il s’est passé. elle est à mille lieux de savoir ce qu’il s’est passé. pourtant, elle s’inquiète déjà. il pose ses doigts sur sa joue, elle ferme les yeux une seconde. « et toi qui a veillé sur toi? » qu’elle lâche simplement, l’incitant à lui parler. elle avait besoin qu’il lui parle, qu’il la rassure, qu’il lui dise que tout c’était bien passé en son absence. elle se doute que non, mais elle a un vain espoir, connement, qu’il ne lui soit rien arrivé de grave pendant son absence.
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Jude Héméra
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) 941c

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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyDim 22 Mai - 2:56

• elle prend ça à la légère on dirait. et même si j'essaie de ne pas le montrer, oui, je le prends mal. elle qui était toujours là pour me serrer contre elle, pour me rassurer, pour me promettre que je vaux mieux que ce que je dois penser, la léo qui s'inquiétait quand elle me voyait brusquement passer des manches courtes aux manches longues, elle est passée où ? pourquoi y a plus ma léo, celle que j'ai abandonnée, dans les couloirs du lycée ? pourquoi elle est pas en face de moi, à essayer de comprendre ? pourquoi elle a disparu pendant tout ce temps ? qu'est-ce qu'elle est devenue ? je m'excuse et elle se contente de hausser les épaules. je connais sa capacité à s'énerver puis à se calmer très vite. et même si j'ai beaucoup de mal à le réaliser, je sais que ça fait sept ans. mais elle sait que je ne m'excuse pas facilement. elle le sait, parce que je lui ai dit un million de fois, que dire pardon m'écorchait la bouche, la langue, les joues et me blessait les cordes vocales. alors pourquoi elle fait comme si c'était rien. comme si ça ne voulait pas dire grand chose que je m'excuse ? qu'est-ce que j'ai fait de ma jolie léo ? pourquoi je l'ai laissée ? pourquoi j'ai raté tellement de chose dans sa vie ? pourquoi je suis pas allé massacrer le premier mec qui l'a touchée, hein ? c'est du passé. elle va toujours de l'avant, au moins. elle laisse derrière elle ce qui la blesse. je sais que c'est mon plus grand souci. c'est quelque chose que je suis incapable de faire. non. moi je traîne ça, sur des kilomètres, parce que c'est raccroché à un soupçon de positif, et que je ne veux le perdre à aucun prix. elle lui dit qu'elle n'est pas restée que chez les british. qu'elle était en tournée. « attends, barbie. en tournée ? j'veux dire, t'as réussi ? t'es musicienne ? » ça, pour moi, c'est une bonne nouvelle. elle a réussi son rêve. on s'en fout pas, non. elle a réussi à avoir ce qu'elle voulait tellement. je suis heureux pour elle. vraiment. ce n'est pas une formule hypocrite à la con. non, non. l'hypocrisie, je maîtrise, mais pas avec elle. avec elle, je suis franc. ou du moins je l'étais. quand elle était habillée comme un sac, j'hésitais pas. j'y allais pas par quatre chemins. c'était jamais méchant. elle se vexait pas, ou alors juste pas longtemps.
• elle me dit qu'elle est là, maintenant. mais ça aussi, je le savais pas. j'en savais foutrement rien qu'elle était revenue, moi. enfin, si elle ne m'a pas prévenu à son départ, ce n'est pas pour le faire à son arrivée, cinq ans plus tard. personnellement, moi, j'ai commencé à croire qu'elle m'avait oublié. qu'elle avait trouvé un british. quelqu'un qui lui plaisait, ou un ami, ou qui que ce soit, qui lui ait fait oublier tout ce qu'elle avait ici. mais il fallait croire que non. que quelque chose avait du lui manquer, puisqu'elle avait fini par revenir. elle va bien, et ça c'est le plus important à mes yeux. parce que si il lui était arrivé quelque chose, je ne me le serais jamais permis. elle pousse un juron, et soudainement, je me retrouve serré contre elle. un câlin. bordel. ça m'a manqué ça aussi. de serrer sa taille fine entre mes bras, de constater son manque de poitrine affligeant et sa minceur. de voir à quel point elle disparaît pour les autres quand je la tiens comme ça. puis mon nez saigne, et elle se recule. elle fouille dans son sac, me tend un mouchoir. j'ai plutôt l'habitude d'essuyer ça du revers de ma manche. c'est pas bien grave. ça arrive de moins en moins souvent, moi je dis qu'à partir de là, c'est bon signe. elle me fait signe de m'asseoir, mais je ne l'écoute pas. je caresse doucement sa joue. et elle me demande ça. qui est-ce qui a veillé sur moi, quand je n'étais pas là. je lui fais mon petit sourire, le genre de faible grimace. le truc qui annonce une réponse qui va pas vous plaire. est-ce que je lui dis la vérité ? oui. oui, il le faut. je ne veux pas risquer de refaire la même connerie. pas deux fois. je suis con mais pas à ce point. « pas grand monde, tu sais. un an après que.. qu'on se soit disputés, maël est parti vivre à paris. je me suis retrouvé tout seul et... je te passe les détails. enfin, il a failli pas partir. il revoyait sa décision, quand j'ai merdé. je l'ai déçu, et il est parti. du coup, ouais, je me suis retrouvé tout seul. puis j'ai rencontré un mec super, y a deux ans. aramis. il a vingt ans, maintenant. il est pas très bien, souvent comme moi. il a pas mal de soucis, mais je suis là pour lui, et inversement. » je sais que ça ne va pas lui plaire. et encore. elle ne sai rien. ni de mes trois tentatives, ni de la drogue, ni de tous les états dans lesquels je me suis mis. elle n'a vu que mes bras. heureusement que je ne suis pas torse-nu, et en short. là, elle pèterait vraiment un plomb. « et tu tsouviens, tu voulais savoir ce qui est arrivé à ma mère ? elle... elle était droguée, et puis les flics l'ont emmenée, et je me suis retrouvé en famille d'accueil. elle s'est toujours droguée, c'est pour ça qu'on voulait pas que tu viennes à la maison. c'était pas pour être impoli. et mon... maël m'a appris à toujours mentir à son sujet. puis j'assumais pas. maintenant, j'assume un peu plus. je lui ressemble, il paraît. »
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyMar 24 Mai - 1:34

elle s’en foutait pas. loin de là même. ça la bouffait de voir qu’il allait pas mieux, qu’il ressentait toujours le besoin de se faire ça, ça la bouffait de pas avoir été là. ça la bouffait de pas savoir quoi dire, quoi faire pour qu’il arrête. elle avait envie de hurler, de lui demander fermement en serrant les poings, pourquoi tu fais ça, à qui il faut que j’aille casser la figure. et ça serait pas que des mots en l’air, elle savait utiliser ses poings, taper où ça fait mal. elle a beau avoir l’air fluette, quand elle frappe on la sent passer. mais voilà elle est maladroite avec ses mots, elle le blesse sans le vouloir, elle essaye juste de l’apaiser de lui dire que c’est pas grave qu’elle lui pardonne, qu’il n’a pas besoin de s’excuser, qu’ils sont au dessus de ça. mais voilà ça fait sept ans qu’ils ne se parlent plus c’est difficile de trouver les mots dans tout ça. elle sourit quand il réagit au fait qu’elle est fait des tournées qu’elle est réussi. elle en parlait beaucoup, tout le temps, on se moquait d’elle, on lui disait de se trouver un vrai métier, d’être raisonnable, d’arrêter de rêver et pourtant elle l’avait fait, et elle pouvait être fière d’elle, d’y être arriver malgré les épreuves. pourtant elle était pas du genre à se vanter de tout ça. « musicienne ouais, productrice même maintenant… t’y crois? » elle hoche la tête et semble elle même abasourdie à s’entendre prononcer ses mots, il savait tout ce par quoi elle était passé pour en arriver là à pouvoir dire, ouais je suis musicienne, j’ai joué de la batterie pour des stars internationales, je suis partie en tournée au quatre coins du monde derrière ma batterie. elle la gosse chétive aux yeux qui brillent quand on parle de musique, elle si douce et fragile et discrète quand on lui enlève sa batterie, elle était devenue ce petit bout de femme qui avait fait le tour du monde, qui avait fait danser des gens avec sa musique, elle avait réussi. puis elle le prend dans ses bras. parce que les mots ça suffit pas, elle trouve pas les mots juste pour se faire pardonner d’être partie, de comment ça c’était fini, parce qu’elle venait de le retrouver et que c’était tout ce qui comptait à cet instant précis. il veut pas s’asseoir, elle scrute son regard, essaye de savoir si ça va. elle s’inquiète, elle peut pas le nier ça se voit comme le nez au milieu de la figure. elle lui pose une question. il fait son sourire presque de condoléance. finalement c’est peut-être elle qui devrait s’asseoir. elle l’écoute, elle fronce les sourcils, sent son coeur se tordre dans sa poitrine. « me passe pas les détails, je peux l’encaisser. dis moi tout. » non leo, tu peux pas encaisser, quand tu va savoir, ça va te briser de l’intérieur, tu vas pas assumer, tu vas morfler. mais elle est loin de se douter et elle fait la forte comme elle l’a toujours fait depuis ses cinq années. elle a fait la forte quand il lui a menti et qu’il l’a ensuite éviter. elle a fait la forte quand elle s’est senti tomber amoureuse de loeiz et qu’elle a pris la fuite pour pas se faire briser le coeur. elle a fait la forte quand elle partit vivre toute seule à londres, qu’elle y a refait sa vie à tout juste dix-huit ans, elle a fait la forte quand son parcours a été semé d’embuches et qu’elle ne savait pas vers qui se tournait dans ce pays étranger. mais ça. ça, elle le supporterait pas. il parle de sa mère. elle hoche la tête, bien sûr qu’elle se souvient comment aurait-elle pu oublier. « scar, t’es pas obligé de finir comme elle, t’es pas tout seul d’accord, je suis là maintenant. je te lâche pas. tu peux me parler. t’es pas obligé de te faire ça. je suis là. » sa voix tremble tandis qu’elle lui prend les mains, comme pour illustrer le fait qu’elle est là et bien là, qu’elle ne partirait pas.

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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyMer 25 Mai - 12:09

• elle me demande de ne pas passer les détails. qu'elle peut encaisser. mais je sais que c'est faux. même si elle a sans aucun doute du changer et s'endurcir, pour réaliser tus ces rêves, je la connais. et je connais son seuil de tolérance. et vu comment elle s'inquiète juste pour un saignement de nez, elle n'est pas encore prête à tout entendre, à tout savoir. mais j'ai besoin de lui dire. j'ai besoin de la mettre au courant, de mettre les mots là-dessus. même si je détestais cette pétasse, la psy avait raison, il est important de verbaliser certaines choses pour s'en rendre compte, et pour comprendre les dangers, les tenants et les aboutissants. et il ne faut pas utiliser des périphrases. non. il faut donner l'information telle qu'elle est, pour la comprendre et que les autres la comprennent. le dire, c'est comme montrer ses cicatrices, c'est accepter ses problèmes et accepter qu'on nous vienne en aide. c'est le premier pas vers un mieux général. j'ai une bonne mémoire, et j'ai pas besoin d'en avoir quelque chose à foutre de ce qu'on me raconte pour retenir les informations. et puis elle me dit que je ne suis pas obligé de finir comme ma mère. que je suis pas tout seul. qu'elle est là. le même sourire faible, la grimace qui dit que je suis pas d'accord. c'est déjà trop tard. elle prend mes mains d,ans les siennes, et ses pouces caressent inconsciemment mes cicatrices. je regarde son doux et beau visage, que je vois toujours aussi tendre et candide qu'avant. ce n'est plus la même, évidemment, mais je ne peux pas m'empêcher de toujours la voir comme la gamine de seize ans qu'elle était la dernière fois que je lui ai parlé. alors je soupire un peu et je m'assieds, l'invitant d'un mouvement de tête à en faire de même. « j'ai... j'ai vraiment merdé quand t'as plus été là dans ma vie. 'fin, à cette période là. maël est venu me voir, un jour, en me disant qu'il voulait s'installer à paris avec sa copine. qu'il voulait s'éloigner de la ville, et laisser son passé derrière lui. j'ai... j'ai vécu ça comme un abandon. pour moi j'étais part intégrante de son passé. je l'ai menacé de me suicider, de m'ouvrir les veines devant lui si il osait partir. il a pris un peu de temps, dehors, pour faire un tour et réfléchir. ais moi... j'ai pris toute la drogue que j'avais à la maison, et j'ai tout sniffé. j'ai failli mourir d'une overdose, et je me suis défoncé la cloison nasale au passage. »
• je passe mon bras autour de ses épaules et je la serre un peu contre moi. parce que je sais que dit comme ça c'est choquant. c'est dur à encaisser. plus, certainement, qu'elle ne s'y attendait. je veux pas lui faire de peine. j'en ai fait à assez de gens comme ça. maïa non plus ne sait pas. il n'y a que aramis qui est au courant. il n'y a que lui qui sait pourquoi je saigne du nez de temps en temps, sans qu'il fasse chaud, sans qu'il y aie du pollen. je prends doucement sa main, et je continue, fixant le vide devant moi. il y a des gamins qui jouent, maintenant, plus tellement de couples. il y a le fracas de la mer qui se fait entendre. il y a le bruit de ces saloperies de mouettes que mon chat s'amuse à essayer d'attraper comme un con, se jetant de la fenêtre. « c'est maël qui a dit que j'étais comme maman, à l'hôpital, quand je me suis réveillé. il est parti après ça. » et il m'a laissé. comme si je n'étais rien. comme si je n'étais qu'un déchet, qu'une épave. comme si je ne méritais pas son aide, comme si je ne méritais pas d'être sauvé. comme si je n'étais plus rien à ses yeux. il avait été peter pan, capitaine crochet, monsieur mouche. il avait été mon père, mon frère, ma mère et mon meilleur ami. tout ça à la fois. il savait tout de moi. il savait que j'allais de mieux en mieux à ce moment là, mais que je me raccrochais un peu plus à lui. pour qu'il m'aide à remonter, pour que je me sente en sécurité, pour que j'essaie d'oublier les risques de rechute. et il m'avait laissé tomber, me faisant redescendre, replonger. replonger dans quoi ? tout cette merde qui me poursuivait toujours un peu. les cicatrices qui ne cessaient de se multiplier, et mon estomac et mon foie qui en prenaient de sacrés coups à chaque fois. je me mettais dans des états impossibles. j'étais dangereux. surtout pour moi-même, mais aussi pour les autres. combien de fois il m'est arrivé de prendre la voiture en espérant que quelqu'un m'emboutisse et me tue ? je n'avais pas le 'courage' de le faire, je ne voulais pas risquer de mal m'y prendre, et survivre. et passer par la case hôpital, la pitié malsaine de la famille, et la psy, encore. j'voulais pas, alors je l'ai pas refait. ce qui ne m'empêchait pas d'y penser, et d'espérer, qu'elle vienne me voir comme une vieille amie qu'on n'attendait pas avant le lendemain. je serre leo contre moi, doucement.
• je veux tout lui dire. je veux qu'elle sache tout. qu'elle comprenne à quel point je suis un véritable bordel ambulant. à quel point mon cas est juste... désespéré. il n'y a rien à faire. je finirais comme ma mère, parce que c'est ainsi, parce que je suis programmé comme ça dans mon cerveau. c'est pas la peine d'essayer de trouver des solutions pour me sauver, ou je ne sais quelle autre connerie. je veux qu'elle sache que je vais mieux aussi. qu'elle apprenne ce que j'ai moi-même appris, il y a deux jours, de la part de ma mère. ma mère qui m'a recontacté, comme ça, brusquement, sans prévenir. comme si soudainement elle s'était rappelée qu'elle devait le faire, qu'elle devait s'occuper de moi. mais j'ai plus l'âge. elle aurait dû le faire il y a vingt ans, ça. c'est trop tard maintenant. j'ai plus besoin d'elle. j'ai appris à faire sans. mon frère, c'est pas pareil. je le vis toujours aussi mal qu'il soit parti. c'est la raison pour laquelle je suis complètement incapable de lui pardonner. il a quitté la ville au moment où j'avais le plus besoin de lui. il a quitté la ville et a commencé à ne plus savoir me comprendre, à ne plus savoir analyser et comprendre mes silences et mes actes disproportionnés. je lui caresse l'épaule, distraitement. elle est contre moi, et j'ai l'impression de me retrouver des années en arrière. elle me faisait souvent des câlins, avant, quand je n'allais pas bien, parce qu'elle ne voulait pas devoir soigner et s'occuper de nouvelles cicatrices. je soupire un peu, de nouveau. « c'était pas la première, de tentative. j'étais en couple, quand on s'est disputés, nous deux. et j'avais plus personne à qui parler, alors la jolie blonde, je l'ai mise au courant. je l'aimais. je lui faisais confiance. j'étais prêt à tout pour elle. mais quand elle a su, elle m'a rejeté de toutes ses forces. elle m'a traité de fou. de dingue. de monstre. d'abomination. alors, j'avais prévu de me jeter dans le port et de mourir par noyade. sauf que maël sortait de boîte au même moment, il m'a vu, m'a demandé ce que je faisais là, et je lui ai menti. puis il m'a raccompagné. et la dernière que j'ai faite... je me sentais vide. dépersonnalisé. j'avais l'impression de ne plus être rien. de ne pas avoir d'importance pour qui que ce soit. d'être sans but, sans objectif. je ne me sentais plus du tout en vie. alors, j'ai envoyé un message à une amie, un à aramis. puis je suis allé sur le bord d'une falaise. mais mon amie m'a appelé. elle m'a sauvé la vie. comme quoi, les psys ça sert pas à grand chose. mais je suis en couple, avec ma sauveuse. c'est compliqué, parfois, parce que j'ai essayé de lui mentir aussi. mais je vais mieux. je te promets, leo, je vais mieux. et j'essaie de toutes mes forces de e pas replonger, de ne plus me droguer, de ne plus me couper, même quand les reproches tournent dans ma tête. je vais la voir à son boulot, j'attends sa pause. je vais voir mon meilleur pote. je sors, je m'aère l'esprit. je fais au mieux. »
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyJeu 26 Mai - 2:19

jude qui ne voulait pas s’asseoir il y a quelques instants le fait finalement et l’incite à faire de même. elle a beau ne pas l’avoir vu depuis sept longues années, elle sait très bien ce que ça veut dire. ce qu’elle va entendre va pas lui plaire et elle va voir du mal à encaisser ses revelations. elle se racle la gorge, comme pour se donner du courage et se laisse tomber assise sur le sable. elle l’écoute lui annoncer ce qu’elle avait manquer. ce qu’il avait traversé. et elle se sent pris d’une vague immense de culpabilité. et t’étais où toi léo, hein? t’es partie comme une voleuse. t’as laissé derrière toi ce qui aurait pu devenir ton copain si t’avais pas pris peur. t’as laissé ton meilleur ami depuis que t’es haute comme trois pommes, t’as failli revenir et découvrir qu’il s’était suicidé, t’étais pas là et pourquoi, pour ta carrière, super t’as réussi, j’espère que ça valait le coup parce que là t’as vraiment l’air d’une conne. un gouffre se forme dans sa poitrine à mesure qu’il se confie à elle. elle n’ose l’interrompre. il passe son bras autour d’elle, pour la réconforter. elle se sent pathétique d’avoir besoin d’être réconforter. elle devrait être celle qui le réconforte pas l’inverse. elle aurait jamais du partir sans lui laisser de nouvelles, elle aurait du insister quand il a commencé à l’ignorer, elle aurait du se battre pour leur amitié. elle aurait du être là. elle détourne le regard vers l’horizon, si elle continue de la fixer pendant qu’il lui raconte tout ça elle va se mettre à pleurer et elle a pas le droit de pleurer. c’est de sa faute. il s’est senti abandonné par tout le monde, elle y comprit. sa batterie allait prendre cher quand elle rentrerait chez elle tant elle est submergé de colère envers elle-même. mais elle ne laisse rien paraître, elle pose sa tête sur l’épaule de son meilleur ami, la mine défaite, le regard sur les vagues qui s’échouent inlassablement sur le sable continuant de l’écouter. elle pleure pas. elle ne se l’autorise pas. elle a pas pleurer depuis son départ pour londres, quand elle s’était brisé elle meme le coeur en quittant loeiz sans un mot. elle ne s’était pas autorisée à pleurer depuis, elle ne le fera pas maintenant. elle a dit qu’elle pouvait encaisser, il fallait qu’elle joigne le geste à la parole. qu’elle assume ses actes pour une fois. elle lui prend la main, entrelace leurs doigts. elle se redresse pour le regarder. « je suis tellement désolée. j’aurais dû être là. pardonne moi… » sa voix est faible, ses yeux suppliants. « je pars plus je te promets, ou alors je t’emmène avec moi. et si tu ressens le besoin de le faire à nouveau, tu m’appelles, je m’en fous que ce soit cinq heures du matin ou quoi que ce soit, tu m’appelles. » de toute façon, c’est bien connu les musiciens ça dort rarement. elle se refuse de le perdre. elle se refuse d’être de retour et de ne rien faire pour lui. « je te jures que t’es pas une cause perdue, scar. pas à mes yeux. même si t’y crois pas j’y croirais pour deux, jusqu’à ce que t’y arrives. » elle repose sa tête sur son épaule. comme au bon vieux temps où tout était plus facile. où elle était jeune et naïve. où elle ne savait pas tout ça et ne se sentait pas on ne peut plus impuissante face à cette réalité qui la ravageait. elle devait y croire. croire qu’elle pourrait y changer quelque chose. qu’elle pourrait être là quand il faut pour qu’il aille mieux. elle devait y croire, coûte que coûte.
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Jude Héméra
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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptySam 28 Mai - 16:03

• je le sens qu'elle va pas bien. qu'elle se sent mal par rapport à ce que je lui ai dit. et c'est normal. c'est logique. j'ai été beaucoup trop cru dans la manière de le lui annoncer. mais j'avais besoin que ça sorte. qu'elle comprenne pourquoi il y avait tant de cicatrices sur mes bras. et puis j'avais besoin de lui faire comprendre que j'avais très mal vécu son départ. mais elle est là. à mes côtés. les pieds dans le sable. elle regarde la mer, mais je sais très bien pourquoi. je la connais depuis qu'on est gosses, et je sais comment elle fonctionne, mademoiselle-la-fière. mademoiselle-je-pleure-jamais. elle a le droit de pleurer. c'est pas être faible, pleurer. enfin, c'est ce que je dis aux autres mais ce que je n'ai jamais pensé un seul instant. comme pas mal des conseils que je donne. je la serre contre moi, un peu plus fort. elle peut pleurer. je la verrais toujours comme la fille la plus forte que je connaisse. là o j'étais effondré quand je me blessais, elle, elle frottait ses genoux écorchés et se relevait et retournait jouer, même si elle souffrait le martyr. elle restera toujours nala, la lionne fière et forte. elle a le droit de pleurer. c'est pas sa faute. elle relève vers moi ses yeux bleus suppliants et coupables. et ça me fait l'effet de milliards d'éclats de verre plantés dans mon cœur. elle supplie aussi souvent que je m'excuse. je voudrais l'embrasser sur le front, en caressant ses cheveux. m'excuser de lui faire de la peine. elle me demande de lui pardonner. mais bien sûr, que je lui pardonne. je n'ai jamais su lui en vouloir quand elle restait près de moi. quand je ne l'avais pas sous les yeux, c'était plus facile de me dire que je lui en voulais, que je la détestais d'être partie sans rien me dire. mais maintenant je comprends l'incohérence de tels propos. pourquoi quelle aurait envoyé un message au gars à qui elle ne parlait plus depuis deux ans ? il valait mieux qu'elle continue à avancer, comme si ça ne la touchait pas, parce que c'est comme ça qu'elle fonctionne, ma meilleure amie. je ne sais même pas si j'ai encore le droit de l'appeler comme ça. ma meilleure amie. elle m'a manqué. tant pis pour le reste. elle est là, maintenant, comme elle me l'a dit. c'est l'essentiel.
• elle me dit qu'elle veut que je l'appelle quand j'ai envie de me blesser. quand je me hais tellement que je ne veux qu'abîmer ma peau à défaut de pouvoir abîmer mon âme, abîmer ma vie et la réduire en cendres, parce que je manque parfois simplement de courage. je hoche la tête. je sais que je ne le ferais pas. je sais qu'elle le sait aussi. mais si jamais j'arrive à contrôler mes pulsions, ouais, si j'arrive à attraper un téléphone avant une lame, je l'appellerai. je m'en fais la promesse. j'vais essayer d'essayer. y a une mouette qui passe au-dessus de nous, en piquant ce petit cri, qui fait toujours penser à la plage, à la mer, au soleil et aux journées d'été passées les pieds dans l'eau. elle me dit qu'elle veut bien croire que je ne suis pas une cause perdue pour deux si il le faut. je détourne mes yeux des siens, je regarde l'horizon et je rigole un peu. faut pas rigoler, c'est moche, surtout pas en parlant de choses aussi sérieuses. mais faut que je fasse redescendre la pression, la tension. parce que sinon je vais pleurer. et j'ai pas envie de pleurer. ma meilleure amie est revenue, je vais mieux, je vais quand même pas chialer en public. « tu crois quand même pas mal de choses pour deux. il va finir par te pousser une deuxième personnalité à force. genre, comme les pâquerettes. un jour tu vas te lever et pouf ! un deuxième toi. » je fais mine de réfléchir un instant. j'ai envie de l'embêter, de nouveau, comme avant. comme si ça ne faisait pas sept ans qu'elle ne s'était pas retrouvée là, entre mes bras. « oh putain, non, vaut mieux pas. t'imagines, deux leo ? mais je crève moi. une chieuse, ok, ça passe. deux ? même pas en rêve. » j'adore la taquiner. je suis champion du monde, toutes catégories là dedans. et puis je sais pas pourquoi, mais ça me vient comme ça. et je la serre dans mes bras. mes bras l'entourent de façon toute naturelle. la serrent juste comme il faut, de sorte que sa tête se cale spontanément contre mon torse. comme avant. d'une main je caresse ses cheveux blonds. « tu m'as manqué, barbie. j'étais quand même inquiet. y a personne qui a volé ton joli cœur ? tu le gardes toujours pour moi, si jamais on est pas mariés à cinquante piges ? »
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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyMar 31 Mai - 22:45

elle a l’impression qu’on est en train de compresser sa poitrine aussi fort que possible, qu’on tente de l’empêcher de respirer. le poids de la culpabilité se fait sentir et il faut qu’elle l’assume. elle peut pas pleurer. c’est faible de pleurer. ça sert à rien de pleurer à part à montrer aux autres que t’as mal, t’es blessé, affaibli. elle aime pas ça leo. elle préfère avoir le contrôle de tout leo. elle veut pas se montrer fragile. leo elle se veut forte. leo elle veut avoir peur de rien. alors qu’en vrai, au fond, elle a beau avoir évolué, grandi, elle reste à l’intérieur, tout au fond, dans un recoin de son être fermé à double tours, une petite fille, la petite blonde qu’il a connu haute comme trois pommes. qui avait des rêves pleins la tête. de la naïveté pleins les paroles. à cet instant précis pourtant, elle a pas les épaules pour supporter le poids ce qu’il vient de lui raconter. mais elle fait comme ci, comme elle l’a toujours fait. ils ont beau avoir tout deux grandis, elle le connait suffisamment pour savoir qu’il ne le fera pas même si il hoche la tête. mais elle gardait l(e vain)espoir que peut-être, il pourrait se souvenir qu’elle lui a offert cette porte de sortie, de l’appeler et qu’il y songerait l’espace d’une seconde et le ferait. naïve petite leo qui croit pouvoir jouer la sauveuse avec ses frêles épaules, si loin du compte. il se met à rire. elle prend une mine confuse en le regardant, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer dans sa tête de rouquin. mais c’est bon de l’entendre rire, elle en oublierait presque la gravité de la situation. il exprime enfin le fond de sa pensée, la raison de son rire et celle qu’il surnomme barbie prend une mine outrée. « hey c’est très bien deux léo d’abord! tu serais trop content avec deux leo, câlins non-stop, tu kifferais! » modestie modestie, là voilà qui parle d’elle à la troisième personne comme si de rien n’était. elle laisse échapper un léger rire. presque enfantin. elle se laisse ensuite enlasser. calant sa tête sur son torse. il lui caresse les cheveux. elle ferme les yeux. « tu m’as manqué aussi scar… » le sourire s’efface de son visage, la culpabilité reprenant sa place. elle a pas le droit de dire qu’il lui a manqué, de se faire plaindre, elle aurait pu rester, se battre pour qu’il lui parle, elle est partie, elle n’a qu’à s’en prendre à elle même. « voyons tu sais bien que j’ai pas de coeur à voler! » fin si elle avait eu un, mais elle avait fait le choix de le briser quand il a commencé à battre pour un homme, pour le protéger. logique qui avait du sens pour elle à l’époque. sombre idiote. il était pas au courant. elle n’avait pu en parler à personne. il était majeur et pas à elle à l’époque. pas de beaucoup mais suffisamment pour que ça puisse les causer des ennuis et puis ils n’avaient jamais étaient officiels, ils n’étaient que des amours d’été… « si il y en a un au fond quelque part à déterrer, il t’est réservé si t’es pas marié à 50 piges! » oui parce qu’elle, elle sera pas marié à cinquante piges de toute façon, elle en est persuadé, elle a tiré un trait sur l’amour, c’est trop compliqué, ça rend bête, ça rend faible, ça sert à rien l’amour à part à faire vendre des fleurs le quatorze février…
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Jude Héméra
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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyMer 1 Juin - 18:49

• elle rigole avec moi, mais quelque part, même si c'est un vrai rire, je sais qu'il y a quelque chose de faux. je sens la culpabilité dans ses yeux, dans sa voix. je ne suis passûr qu'elle sache à quel point je la décode facilement, à quel point je la connais. ou peut-être que si, vu que ça doit être la même chose pour elle. elle est certainement la seule à savoir, d'un seul regard, sans le moindre indice, que je mens. je remonte encore un peu mes manches. de toute manière, elle doit les sentir, toutes mes cicatrices. certaines ne sont que des zébrures à peine rosées sur ma peau pâle. les plus vieilles sont presque invisibles, à part les brûlures de cigarettes. celles-là elles étaient marron clair, et sur le dessus de mes bras, au contraire des coupures. ça me faisait me transformer en léopard, que je disais avec sarcasme quand la psy m'en parlait. je la détestais, et je la déteste toujours. je la cale contre moi, et je sais qu'elle ferme les yeux. je la connais par cœur. et elle n'a pas tellement changé, en septy ans. avec moi en tout cas. il y a juste... plus de culpabilité. mais ses manies et ses habitudes n'ont pas changé. c'est comme si on s'était jamais disputés. elle me diit que je lui ai manqué aussi. et si on pouvait lire les auras, elle pourrait voir la mienne crépiter. parce que si je lui ai manqué, ça veut dire qu'elle a pensé à moi. que j'existais pour elle. que je représentais toujouirs quelque chose pour elle, qu'elle n'était pas tout simplement passée )à autre chose, à d'autres gens. j'ai toujours été dans un coin de son esprit. alors je ne peux pas m'empêcher de sourire et de fermer les yeux. « moi j'aime bien que tu me dises que je t'ai manqué. ça veut dire que les british sont pas aussi bien que moi. »
• elle te dit qu'elle n'a pas de cœur à voler et tu rigoles un peu. mais tu sais très bien qu'elle a un cœur. et toi, t'as peur que quelqu'un le lui brise. t'as peur de la trouver en larmes, roulée en boule sous une couette, ou bien à jouer de la batterie à s'en défoncer les mains. t'as peur de la voir dans cet état là, parce que pour toi, leo, elle est toujours joyeuse ou en colère. mais une sorte de colère positive, qui montre qu'elle va bien, une colère qui ne dure jamais très longtemps. je suis son meilleur ami, je suis censé être le seul homme de sa vie -avec son père- qui ne peut pas briser son cœur. je suis le gardien de son cœur, voilà. alors j'ai pas envie qu'un connard joue avec elle. elle vaut mieux que ça, elle vaut mieux qu'un simple passe-temps. elle est géniale cette fille. c'est pas un kleenex, c'est pas une roue de secours. je veucx quelqu'un qui soit capable de la faire rire, quelqu'un qui aime sa musique et qui puisse l'écouter jouer pendant des heures et des heures. et surtout, qui ne la fasse pas souffrir plus que de raison. une relation saine, quoi. puis tu te souviens de votre accord, y a maintenant presque quinze ans. « c'est trop nul les garçons. ils veulent que jouer au foot, et ils disent que les filles ça aime que jouer à la poupée. je veux pas me marier quand je serais grande. je serais musicienne, et je serais amoureuse de mon instrument et de ma musique ! » « hey, mais moiii alors ? moi les filles elles me regardent bizarrement parce que je suis roux. t'es la seule à comprendre à quel point les roux sont géniaux. y a personne qui voudra se marier avec moi. » « bon. d'accord. si quand on sera vieux -cinquante ans c'est vieux tu crois?- on est toujours pas mariés, eh bah je me marierai avec toi. comme ça y aura au moins une fille sur la planète qui voudra d'un roux. » et c'était resté. oh, tu n'es pas sûr que vous le fassiez vraiment. mais c'est dans ta tête. c'est un souvenir heureux. c'est important, ça, pour toi, les souvenirs heureux. « et du coup, ton tour du monde, ça s'est passé comment ? t'as croisé des gens plus sexy que moi ? parce que je ne pense toujours pas que c'est possible. »
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MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyVen 3 Juin - 14:35

elle sait très bien que meme quand elle joue très bien la comédie et qu’elle arrive presque à se duper elle-même avec des sourires et des rires, il voit très bien ce qui se cache tout au fond d’elle, comme elle sait très bien le décoder lui. il remonte ses manches, elle constate l’étendu des dégâts qui sont probablement minime comparé à ceux qui le ravage de l’intérieur. et au fond, elle sait qu’elle peut rien y faire et ça la détruit intérieurement, cette inutilité totale de sa personne. elle est impuissante. elle est là, la tête posée contre son torse, les yeux fermés, l’âme remplie de tristesse et de culpabilité. petite chose fragile entre ses bras. « y en a pas un qui t’arrive à la cheville là-bas. » oh bien sûr, elle a eu des amis là-bas que ce soit à l’école de musique ou en tournée, mais personne qui la connaisse aussi bien que lui. personne qui la déchiffrait dans ses moindres détails même les plus sombres aussi bien que lui. elle dit qu’elle a pas de coeur, parce que des fois elle aimerait que ça soit vrai. c’est trop compliqué à gérer le coeur. elle a pas su le gérer, cinq ans dans le passé. quand il a commencé à battre beaucoup plus fort que la normale. quand il a commencé diffusé un chaleur exquise et ravageante dans sa poitrine. quand il a commencé en vouloir toujours plus de ce beau brun avec qui elle partageait son enveloppe charnel. elle l’a arrêté. a soufflé un vent glaciale dessus. par peur de le voir ravager par le feu, elle l’a détruit par la glace. elle est partie et personne a vu tout ça. la léo brisé par sa propre décision. quand elle est arrivé à londres, elle a fait comme ci. elle s’est reconstruite une vie comme si rien ne s’était passé. elle a même essayé d’être en couple, mais elle avait plus de coeur à donner, il était resté à biarritz en mille morceaux. alors oui, elle préfère lui dire qu’elle a pas de coeur, c’est plus simple comme ça. elle a abandonné l’idée de l’utiliser un jour, à part pour sa musique. elle est marié à sa batterie et son studio. après tout c’est tout ce qu’elle avait toujours voulu. les garçons c’est trop nul… à part son rouquin de meilleur ami évidemment. lui c’est pas un garçon, c’est scar. machinalement, elle se prend à caresser doucement les avant bras de jude, comme si ça allait faire disparaitre toutes les marques qui s’y trouve. elle s’en rend meme pas compte, elle a toujours les yeux fermés. elle soupire. mélancolique d’une période bien plus facile. « c’était génial. je suis tombé amoureuse de l’Australie. fin ça vaut pas biarritz mais ça vient bien en second. voyons soit pas bête tu sais bien que ça n’existe pas… quoi que les australiens se défendent.. mais bon le style surfeur on se lasse. et puis y en a ici aussi… » elle laisse échapper un léger rire à nouveau, pas suffisamment efficace pour noyer sa culpabilité proéminente cependant, elle doute qu’elle pourra s’apaiser si facilement.
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Jude Héméra
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LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) _
MessageSujet: Re: LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble)   LEO + (je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble) EmptyDim 5 Juin - 1:55

• je sais que c’est pas vrai quand elle me dit qu’elle a pas de cœur. je la connais leo, après tout. je sais qu’elle en a un, et même qu’il est immense. qu’il arrive à aimer pour deux, pour trois, pour quatre. mais je sens qu’il y a quelque chose d’autre, derrière ses sourires et ses rires. quelque chose que je trouverais par moi-même. j’insiste pas. j’ai pas envie qu’elle se fâche en me disant qu’elle sait très bien s’occuper d’elle toute seule. j’ai pas besoin qu’elle me le dise, je le sais. elle en est la preuve. elle est là, elle va bien, elle m’a pas l’air camée –et pourtant, on les connaît les stars de la musique, et on sait tous ce qu’elles prennent au fond de leurs coulisses. elle est dans un meilleur état que moi, en somme. alors, bon, si je pouvais m’épargner ses poings sures hanches et sa voix qui claque dans l’air comme un fouet, ça m’arrangerait. je me contente de jouer avec sa chevelure blonde, la peignant avec mes doigts. j’attends le moment où elle va râler parce que ça lui fait des nœuds, que ça les emmêle, et qu’ensuite, c’est la merde pour les coiffer. plus elle râle, et plus moi je suis content. parce que tant qu’elle se plaint, qu’elle grogne et qu’elle fait semblant de bouder, c’est qu’elle va bien. et si elle va bien, je vais bien aussi. « je l’ai toujours dit. les british, leur réputation, tout ça, c’est surfait. rien ne vaut un rouquin. » je suis content qu’elle n’ait pas trouvé quelqu’un d’autre en angleterre. je suis heureux qu’elle soit revenue en france, à biarritz. je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas pourquoi maintenant, mais je sais que si ça lui tient à cœur elle finira par m’en parler. maintenant qu’on a renoué le lien. je suis vraiment désolé de l’avoir fuie pendant deux ans. a avoir évité la moindre discussion avec elle. je n’aurais jamais dû et c‘est maintenant que je m’en mords les doigts. parce que j’ai dû louper des tas de choses plus ou moins importantes dans sa vie. mais surtout, j’ai loupé son premier concert. et ça, ça me déchire le cœur.
• elle me parle de l’australie, et je souris d’un air rêveur. ca fait loin, pour moi qui ne suis jamais allé plus loin qu’anglet. j’adorerai voyager. en france, un peu, d’abord, parce que je sais qu’on a des choses super à voir. les falaises d’etretat, notamment. et puis, ensuite, les pays frontaliers. l’espagne, le royaume-uni, l’irlande, même si c’est pas vraiment frontalier. et en s’éloignant peu à peu de la france. toujours en voyage. jamais s’arrêter plus de deux semaines dans un endroit, sauf si j’en tombe vraiment amoureux. emmagasiner le plus de connaissances possibles dans le maximum de domaines. tout savoir sur l’histoire de la ville que je visiterai, les dates et les lieux les plus importants. voir du monde, apprendre à écouter les langues étrangères que je ne parle pas, me perdre sur les marchés. mais étrangement, même si je donnerais tout pour faire le tour du monde, je sais que l’australie n’est pas un pays qui me plairait vraiment. « tu ne t’es pas faite attaquer par toutes les bestioles qui y vivent ? non, parce que, moi, tu me parles de l’australie, je pense pas aux surfeurs. je pense d’abord à tous les trucs atroces et horribles, qui peuvent y habiter. a part les koalas et les kangourous qui sont adorables. de loin. de très très loin. avant qu’ils se mettent à nous pourchasser. » je rigole un peu. parce que je sens qu’elle est encore rongée par la culpabilité, alors qu’elle n’y est pour rien. je suis sûr qu’elle ne se rend même pas compte de ses mains qui caressent doucement mes cicatrices. c’est son inconscient qui parle, et ce qu’il me dit ne me rassure pas. j’embrasse doucement le haut de son crâne et je souris.
• j’ai envie de lui dire, pour maïa et moi. je sais qu’elle ne sera pas jalouse, même si elle me tiendra certainement le très grand et très célèbre discours de la pelle. elle te fait du mal, je la tue à coups de pelle, et ensuite, j’enterre son cadavre quelque part. j’ai envie de lui dire aussi, pour ma nièce. ais peut-être chaque chose en son temps. elle a connu maël. même si elle n’a pas vraiment traîné avec lui comme elle traînait avec moi, elle le connaît par mon intermédiaire, par tout ce que je lui ai raconté quand on était gosses. et puis elle va s’énerver d’apprendre que je ne le sais que depuis quelques jours alors que la petite a déjà deux ans. elle va s’énerver encore plus de savoir que ma mère m’a appel. et j’ose même pas imaginer sa tête quand elle saura que je connais désormais le nom de mon père, alors que je n’en ai jamais voulu. « tu devineras jamais quoi. mais je sors avec une fille, fin ça je te l’ai dit. et pas juste pour coucher avec sans avoir à chercher quelqu’un en soirée. nan. une fille que j’aime. elle m‘a… elle m’a sauvé la vie. elle est juste.. super douce. gentille. patiente. assez patiente pour supporter mes conneries et mes mensonges à répétition. elle m’a pas encore vu en pleine crise de panique, mais ça doit être le seul point de moi qu’elle ne connaît pas vraiment. » parce que mes crises de panique, c’est quelque chose. c’est assez spectaculaire pour celui qui n’est pas habitué, et qui y assiste pour la première fois. je tourne comme un lion en cage, sans parvenir à trouver mon souffle. je semble terrorisé, perdu, affolé, déboussolé. et il n’y a rien qui puisse me calmer. les exercices de respiration et es phrases bateau ne font que m’énerver et saccader un peu plus ma respiration d’asthmatique en pleine crise. pourtant, je j’ai aucun problème de ce genre. leo a été la seule à trouver ce qu’il faut faire. un câlin. sans parler, sans me retenir. juste me serrer dans ses bras et attendre que ça passe.
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