(nino) une rencontre de fortune

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Touchée. Coulée. Tu as été à nouveau touché par une histoire, tu le sais ce travail est éperdument dur à subir sans avoir une force mentale forte. Mais, parfois être touché, veut tout bonnement dire que tu es faite pour ce travail. Cette fille n’avait que quelques années de plus que Rawell, elle avait laissé son enfant, tu avais mille et une question en tête à propos de cet enfant. Il était né sous x et il ne savait pas encore ce que lui réservait ce monde. Ô toi aussi tu ne sais pas encore ce dont ta vie sera faîte en réalité, mais tu le sais que tu donneras toute ton âme pour ton travail. Alors aujourd’hui, tu as joué la maman de substitution pour ce nouveau-né. Comme tes collègues te l’ont expliqué c’est dur de ne pas s’attacher, car tout le monde le fait, tu en parles souvent avec celle que tu croises et tu es confiante que cela n’est point une faiblesse, mais une force de révéler les choses qui avait réussi à allumer ton bouton émotion. Tu tentes, tu te débats même avec ce satanait bouton parfois et tu as beau lâcher quelques larmes pour certains cas, tu souris en le faisant. Tu trouves que c’est une bonne chose que le monde au quel tu veux faire partie ait un cœur. Voilà, pourquoi tu souhaites malgré tout éviter les enfants malades ou encore la néonatalogie. Ça te touche, te bouleverse et te renverse comme une vague que tu ne parviens pas à surfer t’enfonçant sous l’eau, sauf que là ce n’était que tes émotions. Souriante comme toujours, tu venais de quitter la maison familiale délaissant à son plus grand désarroi ton bébé, ta petite sœur aimerait sortir avec toi, mais ce n’est pas encore ce que tu veux pour elle, même si de temps à autre vous vous faites des soirées à deux, tranquillement loin de la folie des soirées en boite dans lesquels tu peux te rendre parfois. Ce soir dans ta petite robe verte et tes escarpins tu avais rendez-vous avec une bande d’amis de l’ifsi. Tu marchais dans la rue, alors que tu entendais ce surnom qui te donnait parfois envie de frapper de bon cœur le jeune homme qui venait de prononcer ces paroles. « Camomille ! » Ton regard en était presque foudroyant, pourtant les bras du jeune homme s’était abattu sur toi pour laisser ton être se blottir contre lui. « La prochaine fois tu risques de rencontrer mon talon ! » tu laissais un petit clin d’œil accompagner le sourire qui venait de se peindre sur tes lèvres. « Oh, commence pas à regarder les gars sinon je t’attaches ! » Nathan était tout bonnement pour toi comme un frère, tu avais parfois envie de le recadrer quand il parcourait les nombreux lit des hommes qu’ils rencontraient. La musique résonnait dans tes oreilles, laissant le haut de ton corps bouger en cadence avec alors que tu continuais d’avancer en te frayant un chemin jusqu’à tes amis étant déjà arrivé. Tu embrassais tout le monde, ton optique de cette soirée était de t’amuser, de vider ton esprit de tous les tracas et la fatigue que tu avais pu accumuler dernièrement. Une bonne heure était passée depuis ton arrivée, tu venais de quitter tes amis pour rejoindre le bar et quémander une nouvelle boisson, ton regard flirtant avec le reste la foule, tu ne t’attendais pas à croiser ce regard. Non. Ce n’était pas possible, une fois ce regard croisé, tu avais tourné le dos à ce dernier pour reprendre une inspiration, autant dire que tu avais l’impression d’être une gamine pré pubère. Nino. Il était ici, tu le croisais assez souvent sur ton lieu de travail et pourtant cela te faisait plaisir de le croiser ici, même si c’était à se demander si le destin n’était pas un peu du style à aimer rendre ta vie compliquée. Heureuse de le voir, mais tu savais que tu n’allais pas l’approcher, ta boisson en main tu filais rejoindre la piste de danse avec Nathan et les autres filles. Tu pensais oublier en dansant ? Tu étais drôle, surtout quand ton regard le cherchait dans la foule et qu’une fois ton regard sur l’endroit où il se tenait, tu finissais par faire comme si de rien n’était. Des regards, de la danse et finalement l’heure pour toi de rentrer. Tu n’étais pas fatiguée ou autre, mais tu avais besoin de souffler, de prendre un bol d’air. Tu venais de quitter la boite après avoir embrassé ton groupe d’ami et tu te retrouvais à fermer les yeux en sentant cette brise caresser ton visage. Tu pinçais tes lèvres entres elles laissant un sourire par la suite se dessiner sur ton visage. Tu traversais la route hors du passage piéton comme à ton habitude, pourtant à quelques mètres il y en avait un, mais tu voulais traverser ici. Tu ne t’attendais clairement pas à ça … ô que non. Ton talon venant de rendre l’âme, paix à ce dernier, tu ôtas donc tes chaussures pour sentir les pavés toucher ta peau.

trop facilement manipulable. trop facilement influençable. trop facilement embarquable. il le savait, il venait de se faire royalement entuber. lui qui était partant pour boire quelques verres entre couilles se retrouvait désormais au beau milieu d'une foule de gens qu'il ne connaissait pas et qui ne l'intéressait pas. le monde, il ne supportait pas ça. pour autant, se mêler à la foule lui permettait de se camoufler parmi tant d'autre personne. assis au bar, il se dit que sa soirée se déroulerait certainement sur ce siège, trop usé pour être confortable. ses potes se mélangent, certains restent avec lui puis repartent. c'est un peu un relais qui se déroule face à lui. ils ne sont tous ensemble que de très rares minutes et ça le gonfle nino. parce qu'il était partant pour une soirée tranquille, une soirée entre potes où il pourrait boire et discuter. pas une soirée où il devrait hurler pour se faire entendre. et les boîtes ça le gave. c'est de l'hypocrisie à l'état pure parce que l'on sait très bien pourquoi la plupart de ces gens sont venus. ce n'est pas pour danser, ce n'est pas pour boire, ce n'est pas pour s'évader. c'est simplement pour pouvoir rentrer avec quelqu'un à la fin de la soirée. bien sûr, il existe des outsiders, des gens comme lui, ou tout du moins comme lui ce soir, mais de nos jours ils se font rares. la soirée n'a aucun intérêt et il est prêt à partir à tout instant. il enfile ses verres et fait chauffer sa carte bleue plus qu'il ne le devrait. il s'apprêtait à lâcher ses potes quand son regard croise le sien. ce n'est pas vrai. il croit rêver. bordel de merde. camélia est là, juste quelques mètres plus loin au bar. cet échange est furtif, mais il a le don d'accélérer son rythme cardiaque. il est ridicule, il se sent ridicule. d'être comme ça, de réagir de cette façon lorsqu'il croise ses yeux bleus azurs. étonnement, la soirée a retrouvé de son intérêt et il fait presque demi-tour pour rejoindre la foule. il retrouve quelques potes qui ont déjà trouver de quoi se tenir compagnie et se met à danser ou plutôt se mouvoir. seul il a du mal à trouver le rythme. il n'y a que dans les bras d'une femme qu'il parvient à danser correctement. la soirée suit son cours. il sait qu'il n'est là que pour flirter du regard avec elle. pour l'entrevoir, l'observer du coin de l'oeil. un des mecs se cassent puis les autre suivent. et, puisqu'il ne compte pas rester seul dans cet endroit, il décide de prendre la route également. une clope au bec, il reste assis quelques minutes sur le trottoir devant l'entrée de la boîte. avec ses pieds il joue avec un gobelet abandonné. c'est à travers la fumée qu'il vient de recracher qu'il l'aperçoit. traverser la rue. casser son talon. terminer pied nu. elle ne l'a pas vu, elle. et il se dit que peut-être il devrait l'ignorer. mais il n'écoute pas sa raison et se lève pour la rejoindre. tu te la joues mimi-siku ? il tire une dernière latte sur sa cigarette et l'écrase par terre. puis, les mains dans les poches de son jeans, il s'avance doucement vers elle.

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Ton but, ce soir était de te détendre, de laisser libre ton esprit comme un oiseau en liberté dans le ciel. Tu pensais que cela allait fonctionner, mais c’était sans compter sur cette présence dans cette boite. Tu avais été rongé par les mêmes émotions : la peur et l’euphorie. Nino était devenu comme une sorte de talon d’Achille inexplicable. Il était possible qu’il puisse t’apporter trois minutes de bonheur pour finir par te laisser ronger de culpabilité perdant celle qui comptait depuis treize années dans ta vie. Tu luttais, il est vrai que tu avais bien bataillé pour ne pas le regarder, mais quelques fois ce que ton esprit te dicter, tu l’oubliais laissant le reste décider pour toi : le cœur ou l’envie ? Aucune idée et tu aimerais ne pas avoir à obliquer face à cette question. Tu quittais l’endroit délaissant tes amis et les autres fêtards du coin. L’appel du grand air sans aucun doute. Tu aimais fêter, il n’y avait aucun doute la dessus, mais il était vrai que tu appréciais bien plus les soirées qui étaient moins confinés et en petit comité. Tes amis et toi, ça donnait ta seconde famille et une soirée réussie à chaque fois. Ta situation subit une vicissitude, loin de te douter que ton talon allait te lâcher ! Tu aurais voulu crier, mais à quoi bon le faire ? Cela n’aura servi qu’à t’époumoner pour rien. Adieu les chaussures, bonjour la froidure du béton. Tu eus un léger frisson en sentant le goudron rentrer en contact avec ta peau plantaire. Te voilà sursautant en entendant cette voix, tu ne t’y attendais pas et ton cœur a comme loupé une marche. Ton organe ne reprend pas pour autant une course dite normale, mais elle se transforma en une chevauchée que tu ne saurais réellement expliquer. Tu dois l’avouer, tu connais bien ce film que tu avais vu et revu avec tes parents ! Enfant, on aurait pu te comparer à cet Indien après tout, tu avais toujours adoré traîner à pied nu. « Tu n’aurais pas vu Maitika ? Si tu la vois, tu peux me le dire, s’il te plaît ! » Les mygales, ce n’est pas ta plus grande peur, mais jamais tu n’en toucherais une, tu serais sans nul doute un mauvais mimisiku. Rien à voir avec une Indienne, tout au contraire les petits insectes ça te fait souvent flipper. Tu oubliais cette histoire d’Indien, alors que ton regard s’ancrait dans celui de Nino, alors que le sourire déjà déployé sur tes lèvres s’agrandissait à vue œil. Comme pour te protéger de sa présence, de son regard qui pour toi était envoutant, tu venais croiser tes bras sous ta poitrine finissant par lâcher un petit soupire avant de prendre à nouveau la parole. « Alors cette soirée ? » Que tu lui demandais tout en laissant ton regard s’éloigner du sien. C’était une torture de te retrouver là, tout en étant aussi délicieux qu’un morceau de chocolat. Déconcertant. Le mot parfait pour expliquer cette situation, ses émotions te parcourant et ce désir qui émanait de ton corps. Les situations avec Nino dedans pour toi rimaient de toute façon avec inopiné. Tu avais beau éviter son regard par raisonnement, tu ne parvenais pas toujours à tenir cet engagement. Un bruit sourd, un bruit de klaxon se fit donc entendre derrière toi, tu te retournas en secouant la tête par désolation en voyant cette personne au volant s’énervant après des jeunes traversant comme des oies avec l’alcool en plus.

les soirées faux plans, il en avait connu par dizaines. mais il doit tout de même avouer que ça lui ait également arrivé d'apprécier ce genre d'endroit. d'apprécier n'être qu'une petite fourmi dans la foule, de se perdre au rythme des chansons et de trouver quelqu'un avec qui profiter des dernières heures avant le levé du jour. il avait été comme ses amis, nino. ça lui arrivait de l'être. mais pas ce soir. ce soir ne rimait à rien jusqu'à ce qu'il croise son regard et que son coeur fasse des bons. c'était déconcertant à quel point elle pouvait avoir du pouvoir sur lui. déconcertant surtout parce que tout ceci avait été soudain. camelia, ce n'était pas comme si elle venait d'entrer dans sa vie. non, ils se connaissaient depuis quelques années déjà et pourtant rien ne présageait qu'il puisse être attiré par elle. parce que c'est ce qu'il était : attiré par elle, comme un aimant défectueux. défectueux parce que cette attirance amenait avec elle remords et culpabilité. c'est la raison principale pour laquelle il s'efforçait de toujours l'éviter le plus possible depuis qu'il s'était rendu compte de l'effet qu'elle avait sur lui. il ne voulait, ne pouvait, pas se permettre de faire encore une connerie dans sa vie. même si au fond, camelia pourrait très bien ne pas en être une. mais il y avait maona et sa vie si compliquée ces derniers temps ... tu n'aurais pas vu maitika ? si tu la vois, tu peux me le dire, s'il te plait ! nino lâche un petit rire, sincère. il ne s'attend pas à moins d'elle, qu'elle rentre dans son jeu. pour autant il avait du mal à imaginer une fille avec une mygale. à part peut-être tani, mais il faut croire qu'elle n'avait pas forcément la même vision que le reste de la gente féminine. alors cette soirée ? il hausse les épaules dans un soupire. inintéressante, longue ? jusqu'à ce que tu débarques et que je trouves quelqu'un à observer, mais ça il ne pouvait pas se permettre de le dire. et toi ? j'ai vu que tu t'étais bien déchaînée sur le dancefloor. qu'il lui déclare en rigolant tout en mimant une danse plus ou moins ridicule, ses mains toujours coincées dans ses poches. preuve de son malaise, il se ridiculisait presque devant elle. chose qui ne lui arrivait pas, ou peu. quelqu'un klaxonne et son coeur fait un raté. il se tourne et comprend que ce type a manqué de peu d'écraser une bande de jeunes, bourrés jusqu'à la moelle, qui venait de traverser comme des tarés. il soupire à son tour, décontenancé par cette jeunesse inconsciente. tu allais rentrer ? c'est une question rhétorique, un peu conne sur les bords. bien évidement, sinon pourquoi c'était elle retrouvée dehors, seule, si ce n'était pas pour retrouver son chez-elle...

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Loin de toi l’idée de le revoir en dehors de ces murs qu’étaient cet endroit plein de morosité, de tristesse et parfois de joie. Tu ne t’attendais encore moins à entendre sa voix quelques secondes après avoir senti ton talon quitter l’escarpin que tu avais à ton pied. Tu avais sans même réfléchit ôté ces pantoufles qui ne t’étaient plus d’aucune utilité. Un sourire naquit sur ton visage, ton regard se déposa sur le jeune homme qui avait fini par t’accuser de te rejouer un indien dans la ville. Tu n’avais pas résisté à l’envie de rentrer dans son petit jeu. Rien de bien méchant, toujours plus innocent que ses regards et cette chaleur naissante dans ton bas ventre. Les remords ne tardaient pas non plus à te contraindre à monter ta garde. Tu n’étais pas en danger avec lui, il ne t’effrayait pas, tu n’avais aucun mal à te sentir même bien en sa compagnie, mais c’était bien plus important ce que tu pouvais risquer de perdre à te laisser prendre à tes envies avec lui. Maona était trop importante pour toi et tu ne pouvais clairement pas faire ça. Mais, à force de te forcer à l’éviter, le destin n’avait pas l’air de vouloir te faciliter la tâche à moins que ce ne soit que la malchance qui parcourait ta vie ? Tu t’en fichais et tu serais prête à oublier tout cela, car à force parler avec un homme ne voulait clairement pas dire que tu trompais ton amie ? Ô non, il fallait pour ça que tu l’embrasses, que tu penses à lui de temps à autre et pour le moment ce n’était pas le cas, enfin quand tu te persuadais que ce n’était pas des choses à faire. Pour t’excuser il faut dire que tes études te bouffent ton temps et que les moments libres pour flâner avec un homme ne sont pas vraiment présents. Oubliant tout cela, tu préférais échanger avec lui et ne plus te soucier de quoi que ce soit pour le moment, cela n’avait que pour réel but de te torturer maladroitement et douloureusement. Te comporter avec lui comme avant, tu le connaissais, bon ce n’était pas des conversations passionnante que vous aviez avant ce n’était que le fait de se croiser de temps à autre quand il était avec Maona et toi écoutant parfois ou souvent les déboires de ta meilleure amie avec leur couple fort attachant et malhabile. Tu le regardais grimaçant légèrement alors que tes yeux pétillaient et que ta main venait taper son bras. « Je ne danse pas comme ça ! Tu as du apercevoir une autre fille ! Faut penser à voir un opticien ! » Pour en rire, car de toute façon tu t’en fiches, tu n’étais pas en train de danser pour séduire, mais pour te faire plaisir, tu finissais par danser de façon plus ridicule que lui auparavant ! « Voilà comment je danse ! » Lui lançais-tu le regard plein de malice continuant de te déhancher maladroitement comme un pingouin glissant sur la banquise. Ce bruit venait de te faire sursauter, tu ne savais plus quoi penser des jeunes de nos jours, pourtant tu l’étais, mais tu imaginais surtout ta sœur dans de tel situation et cela te pétrifier. Rentrer ? Oui, tu allais rentrer, mais tu le savais que tu allais faire un petit détour par la même occasion, tu aimais parfois flâner seule dans les rues de Biarrizt revivant des moments de solitude qui te permettait de te recentrer sur toi-même. Secouant la tête, tu hésitais sur ta réponse ce qui en devenait ridicule. « Je comptais rentrer tout en traînant un peu. » Tu glissais ton regard dans le sien sentant doucement une brise venir mettre une pagaille dans tes cheveux bruns qui étaient détachés et à présent pratiquement tous sur ton visage. Remettant tant bien que mal de l’ordre dans ces derniers tu finissais par demander à Nino : « Et toi tu prenais une pause avant d’y retourner ? » Tu lui accordais un nouveau sourire alors que tu pinçais délicatement ta lèvre inférieure avec tes dents durant quelques secondes avant de laisser ton sourire réapparaitre.

je ne danse pas comme ça ! tu as du apercevoir une autre fille ! faut penser à voir un opticien ! d'un regard il lui lance un air de défis. certain d'avoir une vision parfaite, il savait que c'était elle qu'il avait aperçu sur la piste. là dessus il ne pouvait pas se tromper, parce qu'au final il était capable de la reconnaître entre mille. ses propres regards ne lui avaient d'ailleurs pas échapper et c'est d'ailleurs ce qui lui fichait le plus la trouilles dans cette histoire. une certaine réciprocité évidente, sans pour autant qu'elle ne puisse enlever la culpabilité naissante. voilà comment je danse ! il se met à rire, sincèrement, à gorge déployée. il rit parce qu'elle est encore plus ridicule que lui. et c'est ce naturel qui le fait craquer. la voir aussi peu concernée par le regard des autres, ne pas avoir froid aux yeux. ouais c'est ce qui lui plaisait le plus chez elle, bien qu'il n'avouera jamais qu'elle puisse lui plaire. mon dieu c'était définitivement toi ! je suis d'ailleurs étonné que personne ne se soit écarté pour te regarder danser. c'est un tel ... spectacle. merveilleux. qu'il lui rétorque ironiquement. en réalité elle ne dansait pas si mal. non pas qu'il l'ait observer à ce point ... si en réalité il l'a fait. et il faut dire qu'il n'était pas déçu. ça lui changeait que de voir ces nanas se trémousser contre ses potes, la chaleur au corps, leurs fesses généreusement collées à leurs parties. trop sexuel pour de la danse. trop bourrés pour être harmonieux. ils se retournent tous deux vers cette voiture et nino ne peut que penser à ce qu'il aurait pu arriver de pire. depuis l'accident d'alma - même s'il n'avait en rien un rapport avec les voitures - il ne cessait d'imaginer le pire, se souciant bien plus qu'avant de la santé des autres. désormais conscient que la vie est quelque chose de précieux, que les proches ne sont pas éternels, il leur consacre plus de temps et son regard sur les choses à quelque peu changé. je comptais rentrer tout en traînant un peu. il acquiesce d'un signe de tête, un demi-sourire sur le visage. et toi tu prenais une pause avant d’y retourner ? machinalement il tourne la tête en direction de l'entrée de la boîte lorsqu'elle mentionne un possible retour. mais il repose presque immédiatement son regard sur elle. non je comptais rentrer aussi, avant de finir vraiment seul dans la boîte. les gars partent tour à tour depuis tout à l'heure. je me suis dit qu'il était temps que je fasse pareil. il hausse les épaules, assez résigné à rentrer, probablement peu content de sa soirée, mais dans sa tête elle n'était pas encore terminée. ça te dit un peu de compagnie pour traîner avant de rentrer ? ne pas qu'elle soit seule dans les rues n'était pas uniquement la raison pour laquelle il lui demandait s'il pouvait l'accompagner. non, parce que la ramener chez elle signifiait passer un peu de temps en sa compagnie. parce que c'était une ruse, contre elle, contre lui-même. ça paraissait innocent comme acte, mais au fond ça ne l'était pas.

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Tu te retrouves là à danser devant lui et le monde se tenant autour de toi, de vous, d’une façon des plus risibles. Tu lui prouves juste que tu ne danses clairement pas de la façon dont il l’a décrite, mais bien pire. Tu l’assumes, tu n’as rien à envier pour autant à ses autres filles s’étant trouvée en même temps que toi dans cette boite. Elles ont toutes cette manière dégradante de danser pour se trouver un mec pour la nuit. Tu es unique et dans le fond tu adores cela, plaire ou ne pas plaire ne sera jamais la question pour toi. « Personne sauf toi ! » Tu lui fais remarque que lui avait l’air d’avoir eu le temps d’admirer ou plutôt de subir cet affligeant spectacle. Tu ne te rends pas réellement compte du fait qu’il ait pu te regarder, après tout, tu étais du style à observer le monde autour de toi, non pas pour juger, mais pour découvrir, sauf Nino, lui tu l’avais contemplait tout en laissant tes remords te bouffer intérieurement. Tu te tracasses de cette voiture, de ces jeunes que tu ne connais pourtant ni d’Ève, ni d’Adam. Tu t’en préoccupe, car tu connais la dure réalité des accidents mêlant piéton et automobile. Ce n’est jamais beau, c’est effrayant à quel point une vie peut être bouleversé en une seconde sans crier garde. Tu tentes d’effacer tout cela de ton esprit te concentrant sur lui, Nino, mais ce n’est pas forcément la meilleure des idées. Tu regardes ses traits, ses petites mimiques qu’il aborde en te parlant alors qu’il vient de t’interroger sur les prochaines minutes de ta vie. Tu finis par en faire autant pensant qu’il n’était dehors que le temps de s’en griller une. « Tu as été abandonné par tes potes alors. » Tu lui offre un sourire glissant ta main dans tes cheveux pour les repousser en arrière, il est dur pour toi de combattre les petites brises qui viennent mettre la pagaille dans tes cheveux. La proposition qu’il vient de te faire, te laisse un moment perplexe, puis tes doutes, tes peurs finissent par disparaître. Peut-être que ton problème, le seul et unique que tu avais actuellement est que tu poses trop de question. Tu peux agir et oublier un peu tout en gardant la personne qui te tiendrait sur le bon chemin, la bonne route à suivre : Maona. « Oui avec plaisir pour un peu de compagnie ! » Tu ne sais pas où vit le jeune homme et si ça lui fait faire un détour pour te raccompagner jusqu’à chez toi, pour une fois tu te poses pas la question. Tu ne veux plus avoir le cerveau encombré de doute ou de quelques autres émotions qui te font sentir mal. Tu as décidé de faire la bonne chose à faire penser à l’essentiel. « On y va, alors ! » Tu laisses un nouveau sourire se peindre sur ton visage et tu commences à marcher, telle une indienne dans la ville. Tu regardes autour de toi et tu te mets à sourire un peu plus en regardant face à toi, tu ne sais pas pourquoi tu souris ainsi, mais tu te sens bien à cet instant loin de toutes ces interrogations. « Viens, on passe par là ! » Couper par le cimetière c’était une mauvaise idée ? Peut-être, mais tu as l’habitude de le faire et souvent d’avoir des frayeurs à cause des arbres. Tu déposes tes pieds sur les cailloux faisant les allées de cet en train retenant sans doute des âmes perdue cherchant à s’en aller ailleurs, dans un monde meilleur et tu commences à grimacer. « Aie …maudite chaussure. » Tu tentes d’être discrète, mais ça tu ne sais pas le faire. Mais tes chaussures te manquent à cet instant précis où ta peau entre en contact avec ces cailloux pointus.

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elle bataille avec ses cheveux et à cet instant tu la trouves belle, étonnement belle. tu sais que cette pensée n'est pas censée te venir à l'esprit, tu sais que tu devrais la repousser loin, très loin. ce n'est pas correct, tu ne le devrais pas. et pourtant tu restes là, à planter ton regard dans le sien. à l'observer, à détailler chacun de ses traits, à sourire face à son image, face à ses cheveux volants au vent. personne sauf toi ! c'est vrai, tu l'as regardé, peut-être trop. tu n'as fait que ça, la surveiller, jeter un regard dans sa direction. peut-être parce que t'espérais ne pas la voir succomber dans les bras d'un autre. t'étais ridicule au fond, parce que tu n'attendais rien d'elle, tu ne pouvais pas attendre quoi que ce soit. tu as été abandonné par tes potes alors. en quelque sorte oui. ils t'avaient abandonné dès l'instant où ils avaient décidé de quitter le confort de l'appartement pour rejoindre cette boîte blindée de monde. tu hausses les épaules. au final tu étais là, avec elle, alors c'était pas plus mal. oui avec plaisir pour un peu de compagnie ! t'es ravi et ton sourire s'élargit. c'est pas contrôlable tout ça, tout ce que tu ressens. un mélange de joie et de tu ne sais quoi. tout paraît simple à ses côtés, c'est étrange et agréable à la fois. ne pas avoir à se soucier de grand-chose, sauf quand Maona te revient à l'esprit. elle te bouffe, comme toujours, elle te consume et t'en as marre. marre de trop réfléchir. alors t'en peux plus. tu décides de la mettre de côté pour ce soir, te laisser son image et tes remords dans un coin de ton esprit. à l'évidence ils seront toujours là demain pour te faire te mordre les doigts. on y va, alors ! vous vous mettez en marche. tu les suis, elle et son entrain. tu la suis aveuglement sans savoir où vous allez. la nuit est fraîche et tu t'en moques. viens, on passe par là ! tu marches et tu ne tiltes pas tout de suite que c'est vers le cimetière que vous vous diriger. ça te rappelle ces nuits de frayeur que vous passiez quand t'étais plus jeune, de ces soirées d'halloween que tu passais à chasser les fantômes. un frisson te parcourt lorsqu'une brise vient caresser ton dos. c'est stupide tu le sais, les morts restaient morts. mais au fond, personne n'avait réponse à tous les mystères du monde. tu marches sans prendre compte que vous êtes sur un sentier de cailloux et que Camélia est toujours pieds nus. tu n'y portes pas attention jusqu'à ce qu'elle s'en plaigne. aïe …maudite chaussure. tu souris et essaye de te retenir de rire, mais tu échoues lamentablement et pouffe de la façon la plus virile qui soit. tu l'observes se débattre encore quelques mètres puis tu décides de te placer devant elle. grimpes. que tu lui dis, un sourire aux lèvres, lui adressant par la même occasion un clin d'oeil. t'es en position pour l'accueillir sur ton dos. t'as pas envie qu'elle se fasse mal aux pieds, puis à cette allure vous ne finirez pas bien loin. alors t'en profites peut être un peu. et même si elle n'a pas l'air bien lourde, tu sais que ce n'est pas l'unique raison pour laquelle tu lui proposes de la porter. allez grimpes je te dis ! tu vas pas continuer à torturer tes pauvres pieds quand même. tu sais qu'elle hésite, toi même tu le devrais.

(je me suis essayée au tu, on verra bien ...)

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L’abandonné et la solitaire du soir. Ce soir, tu avais préféré quitter tes amis plutôt que prévu, tu avais eu besoin de solitude pour te retrouver seule avec tes pensées, même si ces dernières actuellement était plutôt chiante et vigoureuse à souhait sur la personne de Nino. Ce dernier était justement celui qui venait de te proposer de te tenir compagnie. Hésitante et interrogatrice, tu avais fini par accepter la proposition. La présence de Nino qui te faisait perdre la tête au point d’oublier que tu allais tout bonnement souffrir le martyr en sentant les cailloux parfois pointues taquiner avec hargne ta voûte plantaire ? Enfant tu avais toujours aimé sentir le sol toucher la peau de tes pieds, tu n’aimais pas forcément porter des chaussures, sauf pour aller à l’école tes parents ne t’auraient sans doute jamais laissé y aller ainsi. Cet endroit où tu marches en traumatisant douloureusement tes pieds, tu l’adores, même si souvent tu ressors avec quelques frayeurs. Les arbres s’entrechoquant ou encore les bruits dont tu ne parvenais pas à déterminé la provenance te faisait souvent presser le pas. Mais, cette fois, tu n’étais pas seule alors tu ne pouvais être que plus rassuré par la situation, tu tentes de cacher la douleur de chacun de tes pas, mais tu ne le faisais pas assez suffisamment. Tu frappes le bras de Nino et lui lance un regard noir. Avant de rire avec lui par la suite, tu le frappais juste, car tu souffrais non pas car ta situation actuelle le faisait rire. « Non pas moyen que je te grimpe dessus ! Puis tu pourrais le regretter ! » Ton regard s’ancra dans le sien, alors qu’il finissait par insister sur le fait que tu devais monter sur son dos. Haussant les épaules, tu finissais par te dire que cela n’était que le temps de traverser l’endroit pour rejoindre le parc qui n’était pas loin de chez toi, mais ce n’était vraiment pas ta meilleure idée de la soirée. Ce qui était normal vu que c’était celle de Nino. Secouant la tête, tu continuais à te débattre avec un tas de sens, c’était toujours le même cirque quand il était à tes côtés, tu ne savais plus si te comporter ainsi ou autrement était la bonne façon pour tenter d’oublier que tu le voyais sous un autre angle. Un tournant qui ne devrait clairement pas avoir lieu dans ton esprit ! Il devait rester l’ex intouchable de Maona et rien d’autre. Un pas, puis un second laissant ta souffrance de marbre, tu finissais par grimacer en regardant derrière toi déposant ton regard sur un Nino toujours prêt à t’accueillir. « D’accord … mais viens pas te plaindre après ! » Tu le regardais alors que tu pinçais ta lèvre, tu en deviendrais presque timide, mais ce petit souffle de trouble, passa rapidement alors que tu montais sur son dos. Tu laissais tes mains sur ses épaules ne voulant pas enrouler tes bras autour de son cou, pour ne pas trop le coller. Le moins de contact possible. Il se remettait droit et tu fus poussé contre lui, ce ne fût pas ce rapprochement qui t’amena dans un moment de confusion. C’était son parfum venant taquiner ton odorat, alors que tu laissais un sourire s’approprier les traits de ton visage, alors que tu appréciais cette odeur qu’il dégageait. Tes yeux se fermaient, alors que tu mordillais ta lèvre jusqu’à entendre un bruit de portail au loin. « C’était quoi ça ? » Que tu lui demandais un peu paniquée. Non, tu n’avais pas peur d’être dévoré par un esprit, mais surtout peur d’être à l’heure de fermeture de cet endroit et d’être coincé ici, faudra sans doute escalader, sauf si ton esprit te jouait simplement un mauvais tour. « Il est quelle heure ? »

( c'est bien dans les deux cas je trouve :o (nino) une rencontre de fortune 3079660713

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non pas moyen de je te grimpe dessus ! puis tu pourrais le regretter ! tu lèves les yeux au ciel. les filles et leur rapport avec leur poids, ça en devenait insultant. bien sûr que non tu ne le regretterais pas. elle ne devait pas peser plus lourd qu'une plume et toi c'est pas comme si t'en avais pas toi, des biscotos pour la soulever. tu la regardes souffrir encore un peu et tu sais qu'elle finira bien par craquer. qu'elle te sauteras dans les bras malgré sa bonne volonté. alors tu souris, peut-être bêtement, en attendant que ce moment arrive. d'accord... mais viens pas te plaindre après ! gagné. t'es content, peut-être un peu trop, d'avoir eu le dernier mot. alors tu la laisses grimper sur ton dos, puis une fois qu'elle est installée tu fais mine de t'écrouler comme si elle était bien trop lourde pour toi. et tu rigoles, comme l'abruti que tu es. tu sens qu'elle est gênée par la situation. tu le sens parce qu'elle met une certaine distance entre vous. et quand tu te redresses t'en profites pour la remettre bien droite sur ton dos, l'incitant à s'accrocher un peu plus si elle ne veut pas tomber en arrière. tu marches un peu et finis par galoper doucement, les cheveux au vent. tu seins ses mains s'agripper, son cors aller et venir contre ton dos alors tu te remets à marcher. c'est perturbant de la savoir contre toi, bizarrement. puis ses cheveux viennent caresser ta nuque et ça te procure des frissons que tu ne contrôles pas. c'était quoi ça ? tu l'as à peine entendu, ce bruit de portable. ça ne t'as pas vraiment inquiété parce que t'étais dans tes pensées. pensées qui volaient vers elle, c'était déboussolant. tu hausses les épaules par réflexe, la faisant bouger en même temps. il est quelle heure ? t'en sais rien, tu t'en fiches en fait. tu ne comprends pas pourquoi elle te poses cette question. plus de minuit c'est certain. t'as perdu la notion du temps. j'en sais rien pourquoi ? que tu demandes innocemment. t'es pas certain de comprendre que le gardien rentrait chez lui et que vous resterez coincés dans le cimetière à moins de faire preuve d'assez de dextérité pour escalader le grillage. tu continues d'avance, à pas plus lents cette fois-ci, en direction de la sortie qui n'en était désormais plus vraiment une. merde ! que tu jures en apercevant au loin le grillage clôturer l'endroit.

Invité

Pitoyable. Tu n’avais que tenu trois minutes et encore tu étais généreuse à ne pas monter sur le dos de Nino. Non, tu étais clairement faible, tu n’avais pas supporté la douleur, alors que tu voulais te tenir un minimum loin du jeune homme. C’était manqué, tu étais à présent sur son dos, tu tentais de laisser un minimal de distance avec lui, mais tu avais vite du te rétracter sur cette envie et surtout cette obligation que tu t’étais fixée. Oui, Nino avait décidé de faire le cheval. Pourquoi ? Aucune idée, et tu te sentais à sa merci, comme dans une voiture lancé en plein virage et toi sans ceinture. Forcément, tu étais amenée à cause de la gravité à coller ton corps au sien et cette sensation naissante à ce contact te rendait dingue. Si tu aurais pu avoir le courage de crier stop, tu l’aurais fait, mais tu n’avais pas envie de retourner frôler le sol de tes pieds nus. Tes bras avaient quitté ses épaules, entourant son cou, alors que tu prenais garde à ne pas trop l’étrangler dans le fond, ta tête se déposait par moment sur la sienne, toi observant la vue que tu avais de là. Ce fût juste ce bruit grisant que tu avais entendu au loin, tu le connaissais parfaitement, il avait beau se mélanger au bruit des arbres s’entrechoquant tu serais le reconnaître. Mais, tu espérais que ton esprit te jouait un tour. « Pour rien ! » Tu pinçais ta lèvre espérant que c’était le cas : rien. Tu espérais te tromper, mais en entendant le jurons assez poli en vrai de Nino et que tu vois face à toi ce portail fermer, tu sais clairement que tu ne t’es pas trompée. Perché sur Nino tu te mets à rire, nerveusement ? Non, car cette soirée qui était présumé ce terminer venait de te mener tout droit dans un cauchemar jonché de torture. Nino et toi seuls avec cette proximité qui n’aurait pas pu laisser passer un quelconque grain de vent se frayer entre son dos et ta poitrine. À vrai dire tu étais presque affalée sur lui à présent et à cette pensée, tu finissais par laisser glisser l’une de tes jambes sur le côté pour qu’il comprenne qu’il était temps que tu descendes de ta monture du soir. « Alors, maintenant tu me prouves que tu es un super-héros en grimpant ? » Tu le sais que c’est possible de grimper, tu t’es déjà fait avoir et tu as déjà su grimper ce portail, mais tu laisses jouer la virilité de Nino, peut être que c’est un tort dans le fond.

vous vous retrouvez face à ce grillage fermé et tu sens que vous allez bien idiots. t'avais pas vraiment réfléchis en la suivant dans le cimetière. en fait, tu t'en fichais pas mal parce que tu trouvais ça plutôt amusant dans le fond. tu n'avais jamais vraiment cru à toutes ces histoires de fantômes et te promener dans cimetière ne te faisait peur en rien. du moment que vous ne touchiez pas aux tombes. croyant, oui tu l'étais, même si ces derniers temps tu ne croyais plus en rien. ta vie était devenir un vrai capharnaüm et tu te disais que, peut-être, cet homme surpuissant y était pour quelque chose. qu'il t'avait abandonné, parce que tu n'avais rien fait qui pouvait te rendre digne de sa clémence. pour autant, jamais tu n'aurais profaner une tombe. c'était contre ta foi. tu sens sa jambe se glisser contre la tienne et tu la laisses simplement descendre. alors, maintenant tu me prouves que tu es un super-héros en grimpant ? t'arques un sourcil face à sa remarque. tu prends ça comme un défi. un défi que t'es déjà certain de pouvoir relever. parce que c'est pas un simple grillage qui se mettra en travers de ton chemin. si grimper suffit à être un super-héro alors tu peux déjà me proclamer surhomme. tu lui adresses un clin d'oeil, innocent. tu sais que t'es rien de plus qu'un mortel de toute façon. tu t'approches du grillage et recherche l'endroit le plus adéquate pour entreprendre ta montée. t'escalades avec aisance, t'as fait ça toute ta vie en fait. grimper, sauter, esquiver, te faufiler. ça faisait parti de ton quotidien quand t'essayais d'échapper aux flics ou aux clients mécontents. t'y prenais du plaisir avant, un vrai yamakasi. enfin, en plus raisonnable tout de même. t'es déjà de l'autre côté du grillage, tu descends un peu avant de te laisser tomber à terre. tu te réceptionnes plutôt bien, en pliant les genoux pour éviter de te blesser. tu t'étonnes toi même de tant d'agilité. à ton tour maintenant. montres-moi de quoi t'es capable. tu la mets au défi parce que tu sais pertinemment qu'elle y arrivera. Cam, c'est pas une de ces pimbêches qui ont peur de se casser un ongle, non loin de là. elle a le goût de l'aventure, un peu comme toi. alors tu souris en la voyant s'approcher du grillage pour y grimper.

Invité

Ta petite réplique était surtout lancée sur le ton de l’ironie, mais toi qui étais assez perplexe sur tes émotions actuellement tu avais parfois du mal à bien comprendre toi-même tes dires. Tu le regardes alors qu’il te dit que tu peux le proclamer surhomme ! Tu fais la moue en secouant la tête tout en haussant les épaules. Qu’il le prouve, au lieu de parler, que tu te dis à toi-même. Tu y arrives parfaitement toi, enfin pour le coup, ce soir faudrait pas oublier que tu es en robe et qu’elle est déjà pas mal courte remontant plus haut que tes genoux. Heureusement pour toi, tu savais même faire le petit singe en robe et talon, sauf que les talons ne faisaient plus partie de l’équation depuis un moment. Nino, le temps que toi tu penses à ta robe et tes talons, il était déjà en face de toi de l’autre côté du portail. « Moi capable de faire ça ? Impossible ! » Lui lançais-je avec un ton plus qu’ironique pour le coup. « Faut pas oublier, je suis une princesse ! » La princesse de ta vie, voilà ce que tu étais. Tu adorais vivre dangereusement et vivre des aventures, alors te salir ou encore te casser un ongle tu t’en contrefichais complétement. Tu grimpais sur le mur jonchant les deux côtés de portail qui te séparait de Nino, et tu te hissais sur le haut du portail évitant les piques de ce dernier, car tu le sais ça fait pas spécialement du bien. « Attention, j’arrive ! » Tu avais grimpé avec une facilité sans doute déconcertante pour d’autre personne, car tu n’avais pas eu peur de la hauteur ou encore d te faire mal. Non, mis à part des blessures tu ne risquais pas grand-chose. L’adrénaline avec ce genre de situation ne grimpait même pas en masse dans ton être. Tu finissais par sauter pour atterrir sur les pieds et les mains de justesse. « C’était même trop facile ça ! » Tu lui lançais avec un regard rempli de malice. Tu en oublierais presque ce que Nino était dans le fond, l’ex de ta meilleure amie. Avec ce qui venait de se passait, tu ne pensais plus à ça et autant dire que ton esprit était léger tout comme toi. « Alors, tu as pas autre chose à proposer ? » D’un coup, tu aurais presque soif d’aventure, mais peut-être qu’il faudrait rentrer ? Tu doutais et surtout tu n’y pensais pas. Pour le moment.

moi capable de faire ça ? impossible ! faut pas oublier, je suis une princesse ! tu rigoles à sa vanne, parce que c'est certain que c'est une plaisanterie. puis tu le regardes grimper avec l'agilité d'un petit singe, malgré l'inconfort que lui procure certainement sa robe. d'ailleurs tu prends sur toi pour détourner le regard lorsqu'elle se trouve à son apogée. tu peux pas la regarder d'en bas parce que tu risquerais de visionner une partie de son corps qu'il ne t'est pas autorisé à voir. puis t'es pas tant que ça un pervers. attention, j'arrive. elle retombe à quelques centimètres à peine de toi et t'as limite mal aux pieds pour elle. mais non, Cam ne dit rien. au contraire elle est toute joyeuse, toute pétillante. c'était même trop facile ça ! tu rigoles doucement, face à son trop plein d'énergie et son débord d'enthousiasme. tu la connaissais comme ça, Cam, tu la savais aventurière, plus que toi encore. ou tout du moins différemment. mais dans le fond vous aimiez la même chose : l'adrénaline. alors, tu as autre chose à proposer ? t'es pris de court, surprise par sa question. tu hausses les épaules bêtement parce que tu prends pas vraiment le temps d'y réfléchir. à la base tu pensais simplement la suivre pour la ramener chez elle et profiter de cette balade pour être en sa présence et discuter un peu. mais elle te mettait au défi de trouver quelque chose de plus passionnant qu'une simple promenade et toi tu sais pas vraiment quoi lui proposer. t'aurais tendance à aller dans les extrêmes, t'as pas vraiment de juste milieu quand il s'agit d'intrépidité. t'as des idées, mais tu te ravises. t'as coupé les ponts avec pas mal de personne ces derniers mois et ce n'était pas pour rien. puis finalement tu décides de faire dans la simplicité, de lui proposer quelque chose à la porter de tout le monde. il fait bon, j'irais bien piqué une tête. l'eau risque d'être un peu fraîche et je sais qu'il est minuit passé, mais bon. tu la regardes attendre ta propositions. puis tu souris malicieusement. à moins que tu sois trop effrayée à l'idée de te baigner la nuit... tu le sais tu la provoques, mais c'est le but justement.

Invité

Tu aurais pu être un garçon en réalité, enfin quelques fois c’était des remarques qu’on pouvait te faire quand tu étais en train d’agir comme un gars en n’ayant peur de rien. Tu aimais tout tester et grimper un grillage était largement dans tes capacités. C’était simple comme bonjour, surtout celui-ci que tu avais déjà gravi pour avoir eu le même coup avec ce portail fermé. Maudit soit-il. Tu t’es laissé prendre à ton propre jeu ce soir, tu avais envie de plus, les soirées enfermés dans une boite avec des personnes ne pensant qu’à trouver une fille à s’enfiler ou un homme à s’envoyer n’était pas forcément ton style. Tu aimais plus la nature, tu aimais profiter des choses qui t’entouraient tout en découvrant toujours plus tes capacités. Alors, sur un air enjoué tu avais fini par lancer un défi oral à Nino, qui avait mis quelques petites secondes sans doute à réfléchir pour te proposer quelques choses, alors que pendant ce temps-là tu replaçais correctement ta robe. Première réaction à l’idée d’aller piquer une tête à cette heure-là ? Un léger sourire sur tes lèvres, ce n’est pas forcément ce qui allait te refroidir, à condition d’oublier de penser au requin. Tu es folle, mais pas suicidaire ! Tu le sais quand tu es dans un lac on peut te sortir qu’il y a un requin et te toucher tu es capable de te casser sur la terre, aucun risque d’être bouffé comme ça. Tu es un peu paranoïaque avec cet animal marin, non pas juste un peu, tu es totalement tarée. Cette peur personne ne la connait, mis à part les indispensables : tes parents, ton cœur qui est ta sœur et ton âme sœur Maona. Ce n’était pas une question d’être pudique le fait que personne le sache, mais c’était inutile de préciser ce genre de chose, comme ta peur pour la mort, même si tu savais que tu finirais par mourir un jour, quand tu n’en savais rien et tant mieux. « D’accord ! Mais tu vas devoir sacrifier ton tee-shirt ! » Tu lui faisais un petit clin d’œil avant de rire, toi tu comprenais pourquoi, car tu allais porter ce dernier, tu ne pouvais pas aller dans l’eau avec ta robe et la ôter serait contraire à toi-même. Loin d’être exhibitionniste, même si tu n’avais pas honte de ton corps que tu appréciais et que tu avais surtout apprit à aimer durant ta jeunesse. « Allez viens ! » Tu prenais sa main tout en te mettant à courir, le goudron sous tes pieds ce n’était pas douloureux, tu fixais bel et bien ce qui traînait sur le sol. Le contact de ta main dans la sienne, commençait à te turlupiner alors tu avais finalement décidé de lâcher cette dernière, car dans un premier temps c’était pour lui donner la cadence pour courir. Tu voyais déjà la plage arriver, la falaise non loin de là, tu souriais, tu savais que tu allais t’amuser avec un ami. Après tout c’était la seule place que pouvait avoir Nino et pourquoi pas après tout si ça pouvait annuler toutes les autres choses que tu pouvais parfois ressentir à son contact. « Alors tu me le donnes ton tee-shirt ! » tu lui lançais alors que tu marchais à présent dans le sable en tournant sur toi-même et fixant le ciel qui commençait à s’éclairer de ses astres.