surf time ? (nalo)

tu sors du supermarché, les bières dans une main, et tu retournes vers ta voiture que tu démarres. tu arrives rapidement à la plage, du côté de Saint Charles, d'ailleurs, parce que c'est là qu'il bosse lilo, il est dans ce coin, alors tu vas simplement allée le rejoindre, comme prévu. la veille, c'était étrange, la veille, c'était vraiment étrange entre vous. tu ne sais pas ce qu'il lui a pris. tu remets ça sur sa famille qui l'a abandonné, sur ce feu d'artifice qui lui a fait remonter des souvenirs certainement douloureux. ce doit être ça, ce n'est pas ta faute, c'est ce que tu essaies de te répéter, c'est ce que tu essaies de te dire. tu arrives rapidement. t'as laissé les bières dans ta voiture, au frai dans la glacière, et c'est la planche sous le bras que tu descends sur la plage; tu le vois de loin lilo, peut-être parce que tu as l'habitude de le voir, ou peut-être parce qu'il est remarquable, tu ne sais pas, mais tu le vois, tu lui fais de grands gestes avant de t'approcher tandis qu'il est encore avec ses élèves, t'es arrivée un p'tit quart d'heure en avance, oui, vraiment. toi. en avance. c'est beau. l'espoir existe. tu plantes ta planche dans le sable, tu t'assois à côté, et tu le regardes faire, si à l'aise avec les petits, avec ses élèves. il est à l'écoute, attentif, pendant que toi, tu ne bouges pas, jusqu'à ce qu'il termine. tu te lèves, tu t'approches, t'attends qu'il soit seul, et tu viens te blottir dans ses bras, simplement. non, pas de baiser, parce que ça te fait peur de l'embrasser maintenant, parce que t'as peur de ressentir trop de truc, juste un câlin, c'est bien aussi, un câlin non ? mon stitch .. tu souffles, doucement. tu te détaches. alors, ça a été ?

Ce soir, tu vois Naïs. Elle t’a proposé de surfer un peu, avant que la nuit tombe. Ça te parait être une bonne idée, même si, c’est vrai, tu es encore un peu mal à l’aise. La veille, tu n’as pas du tout gérer, avec elle. Tu t’es même montré odieux, et tu t’en veux vraiment. Elle ne méritait pas ton humeur morose. Seulement, elle t’a troublé, Naïs, vraiment. Et c’est dur pour toi maintenant de faire comme si rien ne s’était passé. Alors, pour ne pas trop y penser, tu te concentres sur le travail. Tu donnes cinq cours aujourd’hui. D’abord, celui te plongé, ce matin puis un de saut en parachute, à midi. L’après-midi, tu commences par du paddle avec des p’tits vieux, pas très extrême…puis du surf. D’abord avec des ados et enfin, avec ce que tu préfères, les enfants. T’aimes bien ça, les gosses, leur donner des cours surtout. Ils sont trop mignons. Là, ils ont tous entre 4 et 7 ans, c’est du baby surf en fait, mais c’est trop chou. Au loin, alors que tu remontes sur la plage avec ta horde de petit monstre, tu vois Naïs arriver, elle ne semble pas se soucier de ce qu’il s’est passé la veille. Alors tu fais de même, tu lui souris puis te penches vers les enfants, après avoir rangé les planches. Tu les aides à enlever leur combinaison, comme le bon prof que tu es, et tu réponds à toutes leurs questions, gentiment, patiemment. Quand 17 heures sonne, tu promets au dernier bambin, qui repart avec sa mère, de le retrouver dans deux jours pour un nouveau cours. Tu te diriges ensuite vers Naïs, assise sur la plage, et tu te retrouves même bousculé par cette dernière qui vient de fondre dans tes bras. Tu souris doucement, et tu la sers contre toi. « Yep, ils sont trop chou à cet âge ! »

« Yep, ils sont trop chou à cet âge ! » qu'il t dit en te serrant dans ses bras, tu restes là, quelques secondes avant de te retirer et de simplement l'observer. mais tellement, t'as trouvé nos remplaçants ou pas encore ? tu dis en riant, même si vous, c'est dans le cours des un peu plus âgés que vous vous êtes rencontrés. tu t'en souviens encore, t'étais là dans ta petite combinaison, tu galérais à rester sur cette planche, mais tu persévérais, et il est venu t'aider, c'est comme ça que vous avez commencé, aussi beau. oui. tu t'écartes, un peu plus, tu prends sa main ... réflexe, tu regretteras plus tard, tant pis pour toi, maintenant que tu as sa main dans la tienne ne tu vas pas l'enlever quand même. aller, monsieur l'prof, j'veux vous voir dans 5 minutes avec votre planche prêt à me donner mon cours privé de surf. tu dis, tu lui lances en haussant plusieurs fois tes sourcils. tu le lâches pour qu'il aille chercher sa planche tandis que toi, tu vas récupérer la tienne pas très loin. tu la ramènes vers le bord de plage, tu la replantes et tu viens à enlever tes fringues pour te retrouver en maillot deux pièces. tu prends ta combinaison et tu commences à l'enfiler. dis, tu peux remonter la fermeture s'il te plaît ? tu dis, en l'entendant arriver, mais ce que tu ne sais pas, c'est que c'est pas lilo qui s'approche, non, c'est un type lambda qui vient poser ses mains sur ta combinaison. qui les pose peut-être un peu trop d'ailleurs, un peu trop tactile sur les bords.

Tu ris en haussant les épaules. « Tu te moques, tu te moques, mais le p’tit Joe, il est pas mal du tout, pour ses 6 ans ! J’avais presque le même âge quand j’ai commencé, j’ai l’impression de me revoir. » tu dis en souriant doucement. Naïs, elle a commencé plus tard, mais elle s’est pourtant très vite améliorée, quoi qu’au début ce n’était pas gagné. T’as même cru qu’elle allait perdre une dent ou deux à force de se ramasser sur la planche. Quand t’y pense, pour son futur mec, t’as bien fait de l’aider ! Elle prend ta main, comme si la veille n’était qu’un lointain souvenir. Tu ne dis rien. Mais tu fronces le nez. Genre, cours particulier, comme si elle en avait besoin. Tu lui tires la langue en allant chercher ta planche, remontant ta combinaison, que tu avais baissée sur tes hanches pendant ton cours, après tout, t’es pas vraiment allé dans l’eau. Tu attrapes ta planche et retourne en trottinant près de ta meilleure amie qui…bah qui fait tomber les types comme des mouches. Encore un gros lourd qui se frotte à elle, c’est un peu chiant, à la longue. Tu aurais finalement dû lui laisser se peter une dent…Tu t’approches et tu poses ta grosse paluche sur l’épaule du type. « Je te dérange ? Ou je peux t’aider peut être, à tripotter ma copine ? » Un jour ou l’autre, tu finiras par te battre, ce qui n’est pourtant pas ton fort…Mais ce ne sera pas aujourd’hui puisque le mec prends la fuite. Tu remontes la fermeture de Naïs d’un coup sec. « tu devrais peut être te laisser pousser la moustache ou le mono sourcil, histoire qu’ils te laissent tranquille ! »

« Tu te moques, tu te moques, mais le p’tit Joe, il est pas mal du tout, pour ses 6 ans ! J’avais presque le même âge quand j’ai commencé, j’ai l’impression de me revoir. » tu souris doucement, le même âge ouais. lilo, il était trop mignon petit, avec sa petite bouille, avec ses cheveux au vent, maintenant, il est beau. vraiment beau. tu ne l'as jamais nié et tu ne le nieras d'ailleurs jamais. c'est comme ça. il va chercher sa planche, et quand il revient tu lui demandes de remonter ta fermeture, sauf qu'il ne le fait pas. non, il pose ses mains sur tes hanches, tu comprends pas. « Je te dérange ? Ou je peux t’aider peut être, à tripotter ma copine ? » que t'entends. tu sursautes, tu regardes le mec qui se casse et tu ouvres grands tes yeux. sérieusement ? c'était pas lilo. tu soupires, tu te retournes et il vient t'aider à remonter la fermeture, d'un coup sec. « tu devrais peut être te laisser pousser la moustache ou le mono sourcil, histoire qu’ils te laissent tranquille ! » tu éclates de rire, tu te retournes et tu viens lui planter un baiser sur la joue, presque trop éloigné de ses lèvres pour une fois. désolée, j'croyais que c'était toi, jusqu'à ce qu'il pose ses mains sur autre chose que ma fermeture. j'savais que t'oserais pas faire ça toi. tu souris, tu lui fais un clin d'oeil, tu t'échappes, tu prends ta planche, prête à te jeter à l'eau. il y a eu de belles vagues aujourd'hui ? tu demandes en trempant tes yeux et en y allant doucement, quand l'eau arrive à tes genoux, tu viens attacher ta planche à ta cheville. ta planche, c'est ton bébé, c'est d'ailleurs lilo qui te l'a offerte.

Tu lui souris, t’es détendu, t’a presque oublier tes pensées de la veille. Et c’est tant mieux, parce que tu ne veux pas être anxieux en présence de Naïs. C’est ta meilleure amie, alors, tu dois être bien avec elle, non ? De toute façon, ses yeux qui pétillent quand elle sourit, et ses quenottes tout blanches qui se dévoilent, ça ne peut que te faire sourire à ton tour. Elle rit aux éclats quand toi, tu fais mine de bouder. Le type s’éloigne au pas de course. Il a grave flipper. Nais, ça ne semble pas la choque plus que ça, elle doit avoir l’habitude d’être courtiser. « Tu reconnais ni mes mains, ni mon odeur, ni ma présence ? Tu blesses mon petit cœur… » Que tu dis alors qu’elle embrasse ta joue. Le baiser est différent, tu t’en rends bien compte, mais tu ne dis rien. Tu lui souris, prends ta blanche pour marcher vers l’eau. Tu hoches la tête à sa question. « Je pense qu’il y aura une tempête ce soir, les vagues sont énormes ! D’ailleurs, j’avais trop les pétoches pour les p’tits, si j’en noie un, ce n’est pas bon pour mon image » tu dis en riant et en plongeant directement dans l’eau. Tu fais toujours ça, même quand il fait un froid glaciale. Un jour, tu feras un choc thermique…enfin bon ! Tu émerges et marches dans l’eau près d’elle, en regardant le ciel.

« Tu reconnais ni mes mains, ni mon odeur, ni ma présence ? Tu blesses mon petit cœur… » qu'il retient alors, et tu ris un peu plus fort encore. fais pas ton jaloux, j'ai même pas eu le temps de le remarquer que tu étais déjà en train de le chasser en marquant ton territoire. tu lui lances, en souriant, avant d'aller vers l'eau. « Je pense qu’il y aura une tempête ce soir, les vagues sont énormes ! D’ailleurs, j’avais trop les pétoches pour les p’tits, si j’en noie un, ce n’est pas bon pour mon image » il t'informe, puis il plonge dans l'eau, tu le regardes faire, il est courageux, toi, t'y vas doucement, puis tu finis par t'immerger complètement avant de remonter à la surface telle une sirène. tu te hisses ensuite sur ta planche, le vent vient te donner des frissons en entrant en contact avec ta peau mouillée, mais ça va. tu tiens le choc, parce que t'as la combinaison. puis le soleil est encore là. allons les affronter, j'ai hâte là, et fais en sorte que je ne me noies pas, ça sera pas bon pour ton image non plus. j'vois déjà la une des journaux. "le petit ami se débarrasse de sa copine dans les vagues" tu dis, en faisant style d'annoncer les gros titres, tu fais de grands gestes avec tes mains, puis finalement tu te mets à nager, à pagayer, allongée sur ta planche pour te rapprocher des vagues, pour sortir des sentiers battus et pour les observer. tu ne sais jamais les choisir, toi naïs, tu suis toujours lilo, c'est préférable, il a bien plus l'habitude que toi. en même temps, t'as pas peur avec lui, tu sais qu'il ne t'arrivera rien, parce qu'il sera là au cas où. comme tu seras là pour lui, toujours attentive.

« Je suis pas jaloux, je suis outré » tu dis, avec un air faussement boudeur. Tu la taquines, parce que franchement, t’es pas le genre à te vexer pour si peu. « Eh ! Je suis pas un chien ! » Tu lui tire la langue. Marquer ton territoire, et puis quoi encore…Tu la regardes, taquin, jouer à la sirène et tu croise les bras, en l’attendant. Quand elle aura fini son p’tit cirque de pseudo-mannequin, vous pourrez peut-être y aller ? Une fois sur sa planche, vous avancez tous les deux assez loin, puis tu te retournes pour prendre les vagues par derrière. Tu t’esclaffes. « Pas faux, mais bon, tu sais qu’à 4 ans, ils ne savent pas nager, hein ? Toi, j’espère que…quoi que… » Tu la regardes en riant avant de tourner la tête. Y’a une grosse vague qui arrive, mais elle va certainement se casser avec la fin, alors tu la laisses passer, et après avoir fait signe à Naïs, tu prends la suivante. T’es dans le feu de l’action, tu grimpes sur la planche et enfin, tu te sens libre, le vent sur ton visage, le bruit des vague, t’as l’impression d’être à ta place. La vague se termine, et t’es toujours debout, alors tu te retournes, pour regarder ta meilleure amie, qui n’est plus là. Tu paniques un peu, finalement, elle va peut être vraiment se noyer. T’aurais surement dû attendre une vague plus petite…Tu sautes dans l’eau en l’appelant, pas près à faire la une !

« Je suis pas jaloux, je suis outré. Eh ! Je suis pas un chien ! » tu souris, doucement, tu lui tires la langue à ton tour, jusqu'à entrer dans l'eau. tu te retournes en même temps que lui, et tu attends son signal, le signal de l'expert. « Pas faux, mais bon, tu sais qu’à 4 ans, ils ne savent pas nager, hein ? Toi, j’espère que…quoi que… » qu'il t'annonce en riant alors. tu secoues la tête, tu chasses ses paroles d'une main et tu attends la vague, la bonne vague. il te signale alors la prochaine. tu te prépares, mentalement, et tu essaies de le suivre, il s'élance, toi aussi, pas loin derrière lui. tu te mets debout et tu tiens, encore et encore, tu tiens jusqu'à ce que la vague ne soit plus forte que toi. tu te fais emportée par le courant, tu paniques, tu bois la tasse. bien joué naïs. t'entends ton nom au bout d'un moment et c'est deux mains qui te ramènent à la surface. tu sens la force te remonter vers la surface de l'eau et tu viens t'écraser sur ta planche en toussant comme une fumeuse qui fumerait cinq paquets par jour. putain ! t'es vulgaire, souvent quand tu échoues quand tu rates, tu craches tes poumons, tu ne t'arrêtes pas non, tu ne peux pas t'arrêter, t'as bu la tasse, tu finis quand même par te calmer, pour ton plus grand bonheur. je reste pas sur un échec. tu lui dis alors, tu lui avoues, parce qu'il est hors de question que tu restes là, les bras croisés, il est hors de question que tu ne recommences pas et lilo ne t'en empêchera pas, il comprendra. t'es revenue me chercher. tu dis alors, en te calmant légèrement.

Elle se moque clairement de toi, mais ça t’amuse plus qu’autre chose, finalement. Tu plisses le nez pour finalement lever les yeux au ciel. Tu te désintéresse d’elle un instant pour chercher la bonne vague. Tu lèches ton doigt et le lèves en l’air pour trouver le vent, un truc débile que font tous les touristes parisiens mais qui ne marche pas du tout, avant d’en rire. Tu te concentres cependant un peu quand même, pour trouver LA vague. Mais, en y réfléchissant, elle n’était peut-être pas génial, toi, tu as l’habitude, tu surfs depuis dix-huit ans, et c’est ton métier. Mais Naïs, même si elle est super douée, elle reste moins à l’aise que toi, et cette vague, elle était peut-être trop violente, pour elle. Alors tu paniques clairement quand tu ne l’as vois pas. Ta planche accroché à la patte, tu cherches partout pour finalement voir sa planche au loin. Tu n’as certainement pas avancé si vite dans l’eau de toute ta vie, mais quelque instant seulement après tu la sors de l’eau, pour la poser sur sa planche ; Elle crache ses poumons, et toi tu peux enfin respirer quand elle jure. Ça montre qu’elle va bien. Ta main est posée dans son dos, et tu le caresses doucement, pour la réconforter alors qu’elle reprend sa respiration. Tu sais bien qu’elle va recommencer, et tu ne l’empêcheras pas, parce que t’as assez confiance en elle pour qu’elle s’arrête seule quand elle ne pourra plus. Tu la regardes comme si elle était le plus grande tes idiotes. « Ben oui, qu’est-ce que tu crois, je te laisserais jamais derrière, Naïs. Et puis, je veux pas faire les gros titres. » tu prends ça avec humour, mais tu espères qu’elle comprendra que, si tu es revenue, c’est vraiment pour elle.

sa main dans ton dos, elle t'apaise, te rassure et te caresse. ça te fait du bien, qu'il soit là. « Ben oui, qu’est-ce que tu crois, je te laisserais jamais derrière, Naïs. Et puis, je veux pas faire les gros titres. » tu te mets alors à rire, doucement, ouais, c'est clair c'est sûrement et surtout pour les gros titres. tu te remets sur ta planche, tu attrapes son visage, tu l'approches de toi. trop, possiblement même, mais tu ne t'en rends pas compte, tu l'approches simplement de toi et tu fixes ses deux prunelles. maintenant, je vais recommencer; tu souffles là, tes lèvres si proches des siennes. frissons qui te parcourent, et tu finis par te remettre en route. tu nages, tu pagayes, pour te remettre dans le bon sens, t'attends, tu trouves une vague, qui arrive, tu la suis, tu te hisses, tu tiens en équilibre, tu souris, tu montres tes dents, et tu arrives à tenir jusqu'au bout oui, tu tiens debout jusqu'à la fin de la vague et c'est le sourire aux lèvres et l'égo regonflé à bloc que tu atterris devant lui. tu lui sautes au cou, simplement, comme tu l'fais souvent. il était peut-être pas prêt parce que t'as l'impression qu'il ne flotte plus vraiment, ta tête qui se retrouve sous l'eau. un léger moment. il remonte, tu souris. voilà, ça c'est du Naïs, t'as vu ! tu cries presque, toute contente, toute heureuse de ton exploit, t'as réussi; et finalement, vous continuez votre séance de surf pendant encore de longues minutes qui se transforme en heure jusqu'à ce que le soleil ne soit plus vraiment de la partie.

Elle te regarde, fixement, dans les yeux. Elle est si près que tu peux sentir le souffle de sa voix caresser ta peau. Tu frisonnes, t’es troublée. Elle te trouble, ta meilleure amie, elle te trouble, Naïs, et c’est mauvais, très mauvais. Parce que tu es amoureux de Loreleï, parce que Naïs te rends service mais ne sera jamais rien d’autre que ta meilleure amie, rien de plus. Tu te mords la joue, pour ne rien dire, pour ne rien faire, et tu hoches finalement la tête. « Vas-y » tu lui dis parce que même si tu le voulais, tu ne pourrais pas l’arrêter. Impossible, quand Miss Lamy a une idée dans la tête, il t’est impossible de lui faire changer d’avis. Alors elle remonte sur sa planche, et tu fais de même, pour t’assoir dessus en t’étirant. Tu la regardes, choisir la bonne vague, et la tenir, jusqu’au bout. Elle est fière, elle rayonne, et toi tu lui souris, tu pointes vers elle un pousse en l’air, bravo ! Tu lui signifies. Et elle arrive vers toi, quand la vague prend fin. Tu ne t’y attendais pas, en effet, mais elle te saute dessus avec tant de violence que tu coules, simplement. Il te faut quelque instant pour remonter, et lui sourire, en toussant de tout ton saoul. « Ouais, je vois ! » Tu dis en reprenant ta respiration. Finalement, tu remontes sur ta planche, elle fait de même, et vous surfez jusqu’aux dernières vagues, jusqu’au derniers rayons du soleil.