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Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
âge : vingt-trois ans statut civil : libre et vide adresse : quartier Saint-Charles job/études : commis au restaurant l'atelier, donnait des cours de surf
| Sujet: le début (nutina) Dim 5 Juin - 15:13 | |
| t'arrives toujours pas à poser ton regard sur cette partie qui n'est plus. tu ne reconnais plus ton corps. tu n'avais pourtant jamais eu du mal avec ton corps, mais là, c'est autre chose, mais là, t'as l'impression que ce corps ne t'appartient plus, non, il n'est plus à toi. définitivement pas. t'as envie de fermer les yeux et de te réveiller une bonne fois pour toute, tu veux revenir dans le passé, tu regrettes d'avoir accepter cette opération. certes, t'as plus mal, pas à ta jambe, elle n'est plus là, maintenant, tu souffres atrocement de l'amputation, tu souffres au niveau de ce bout de jambe qu'il te reste, tu souffres mentalement aussi. t'es qu'un déchet, une doublure de toi-même. tu ne sais même pas ce que tu veux, ce que tu attends des autres, mise à part rien. tu as essayé de virer les infirmières, les unes après les autres, sans succès, elles sont tenaces et certainement les seules à arriver à s'approcher de toi. t'es même pas capable de te lever tout seul, t'es plus capable de rien. aller aux toilettes t'est impossible. alors tu attends, tu attends encore et encore, parce que tu ne veux pas les déranger, tu ne veux pas qu'on se déplace pour toi alors tu attends, tu te retiens, tu souffres en silence parce que c'est ce que tu sais faire de mieux. t'es dépendant de n'importe qui et c'est ce qui t'énerve le plus. t'entends frapper à la porte, mais tu ne réponds, tu sais qu'ils entreront, quoique tu puisses dire. c'est une infirmière, le sourire aux lèvres, forcément, elle n'est pas à ta place. tu la regardes à peine alors que t'amène un fauteuil roulant. « je vous emmène à votre première séance de rééducation. aller hop. » enthousiasme de merde, ça ne t'atteint pas, ça ne t'atteint plus. tu te laisses faire, tu essaies d'y mettre du tien, jusqu'à ce que tu arrives dans cette salle rempli de choses, trop de choses. tu vois des prothèses aussi. ton avenir, ton détestable avenir. on t'installe sur un lit, assis au bord. tu attends, patiemment, qu'on vienne vers toi. tu ne sais plus que faire ça. attendre. et le temps est de plus en plus long.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Dim 5 Juin - 18:45 | |
| tu t'occupes d'une petite qui s'est fait une fracture de l'avant-bras quand Patrick vient vers toi. quand vous aurez fini de jouer à la dînette tu viendras me voir, faut qu'on lise un dossier. il plaisante, vous le savez toutes les deux. d'ailleurs la petite ne se gêne pas pour lui tirer la langue. tu termines l'exercice avec elle et la redirige vers sa table avec un plateau dont elle connait d'ors et déjà l'utilité. une fois dans le bureau, tu t'assoies sagement sur un tabouret et te laisses tourner dessus comme une petite fille. t'es stagiaire à l'hôpital depuis plus d'un mois maintenant et tu te sens vraiment à ta place. l'équipe est superbe, l'encadrement, les patients, tout te conforte dans ton choix de carrière. puis Patrick est un amour avec toi. comme tuteur, on ne fait pas mieux. c'est un vieux monsieur, parfois ronchon, mais qu'on apprend à aimer. il te laisse la place face à l'ordinateur et t'invite à lire le dossier électronique d'un nouveau patient. c'est un petit jeune, amputé transfémoral droit. tu vois s'afficher une onde de tristesse sur son visage que tu ne peux que partager en découvrant l'âge et les circonstances de cette amputation. tu as déjà eu à faire à ce genre de patient, mais généralement âgés de trente voir quarante ans de plus. t'es perdue dans la lecture du dossier, t'as du mal à comprendre comment une telle chose à pu arrivé aussi tôt et tu comprends vite que ce jeune homme est surfeur et qu'un certain accident c'est produit conduisant à la perte de sa jambe. je me disais que tu pourrais te charger de lui, au moins aujourd'hui. tu relèves vivement la tête, les yeux ronds comme deux billes brillantes. que ... quoi ? t'es gênée et tu flippes un peu. tu sais que tu sauras quoi faire, mais t'as du mal à te dire que ce patient sera entièrement pris en charge par toi. allez t'en es capable. et me fais pas ces yeux je vais t'accompagner pour faire les présentations. il te fait un clin d'oeil et tu ne peux t'empêcher de sourire. tu vois les battants de la porte s'ouvrir à travers la fenêtre du bureau. ton coeur fait un bon quand tu te rends compte qu'il s'agit là sans nulle doute du fameux ... Numa - tu viens de le lire sur le dossier. tu sers les poings, expire un bon coup et te lèves pour suivre Patrick au plateau technique. t'as un peu la tremblote parce que c'est nouveau pour toi, mais tu sais que tu peux le faire. bonjour Numa, je suis Patrick et voici Bétina, nous serons tes kinés pendant toute la durée de ton séjour parmi nous. il sourit, tu fais de même malgré la tête assombri du jeune homme. en même temps tu te doutais bien qu'il n'allait pas avoir le sourire aux lèvres après ce qu'il venait de subir. tout d'abord est-ce que tu as des questions concernant la rééducation ou tout autre chose d'ailleurs ? tu le regardes, lui et pas sa jambe. t'es du genre à trop empatir pour tes patients et tu ne peux t'empêcher d'être mal pour lui. |
| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
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| Sujet: Re: le début (nutina) Dim 5 Juin - 19:39 | |
| tu attends, simplement, qu'on vienne à toi, attendre encore et encore, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre et que deux personnes fassent leurs entrées. un homme, plutôt âgé, certainement le chef de service et une demoiselle, plus jeune, dans ta tranche d'âge sûrement. bonjour Numa, je suis Patrick et voici Bétina, nous serons tes kinés pendant toute la durée de ton séjour parmi nous. il parle, se présente, t'indique tout ça, tu l'écoutes, il sourit mais tu ne peux pas en faire de même, tu te contentes d'un hochement de tête, tu te contente d'approuver parce que tu n'as pas vraiment le choix, puis tu dois avoir besoin de ça pour sortir de cet enfer de ce .. séjour comme il ose l'appeler. c'est pas un séjour, c'est pas des vacances, non, c'est le purgatoire même. tout d'abord est-ce que tu as des questions concernant la rééducation ou tout autre chose d'ailleurs ? qu'il continue alors que la demoiselle, Bétina, te regarde droit dans les yeux, tu ne soutiens pas son regard, non, le tien vient se perdre quelque part, sur tout ce qui orne la pièce. t'oses plus regarder les gens, c'est terrible, puis t'es tellement ... tellement rien comparé à ce que tu étais avant. tu n'es plus rien. je ... combien de temps ? combien de temps ça va prendre avant que je puisse être de nouveau indépendant ? c'est ce qui te préoccupe le plus, est-ce que tu vas réellement pouvoir t'en sortir rapidement ou alors est-ce que tu en as pour longtemps ? ils t'ont dit que ça prendrait longtemps, des mois peut-être, mais tu as besoin d'une confirmation du kiné, des kinés. tu déroges ton regard qui revient sur Bétina. et ... est-ce qu'on ne pourrait pas commencer un autre jour je .. j'ai encore beaucoup de mal avec .. tu ne termines pas ta phrase parce que tu n'arrives pas à le dire, t'arrives tout simplement pas à annoncer que t'es amputé, c'est trop dur pour toi encore.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Mar 7 Juin - 21:36 | |
| je ... combien de temps ? combien de temps ça va prendre avant que je puisse être de nouveau indépendant ? tu lances un regard à Patrick qui ne quitte pas des yeux le jeune homme. il affiche un demi-sourire qui, tu penses, se veut rassurant. tout dépendra de toi et de ton avancée. il n'en dit pas beaucoup, mais tu sais que toute cette histoire peut prendre des mois. que, même une fois sous prothèse, il risque d'avoir des séances à vie pour calmer les douleurs, entretenir ses muscles. et ... est-ce qu'on ne pourrait pas commencer un autre jour je .. j'ai encore beaucoup de mal avec .. - tout dépend de toi, comme je l'ai dit. si tu veux avancé ou non. tu lances à nouveau un regard à Patrick, légèrement contrariée face au peu de compréhension dont il fait étonnement part. on l'appelle au loin, il s'excuse, explique que c'est toi qui prend les reines et s'éclipse presque aussi vite. t'es un peu gênée et stressée de te retrouver seule, comme ça. alors t'affiches un petit sourire un peu niais que tu trouves ridicule. si c'est l'endroit qui est angoissant, on peut toujours aller en chambre pour commencer ... t'as une petite voix enrouée. c'est pas dans tes habitudes de te montrer aussi timide, mais ça t'impressionne. t'es pas habituée à avoir à faire à une personne à laquelle tu peux t'identifier. on est censé commencer doucement si ça peut ... vous ... rassurer. tu bloques sur le vous, tu te dis que c'est ton patient et qu'en soit tu te dois de le vouvoyer, mais ça te paraît légèrement étranger et inapproprié finalement. des douleurs vous en avez ? je peux toujours vous mettre une machine à électro pour contracter vos muscles de la cuisses et diminuer les douleurs au moins jusqu'à demain... tu proposes quelque chose, histoire d'essayer de l'intégrer dans sa thérapie. tu peux comprendre son mal être, le fait que se retrouver avec un membre en moins ne soit pas facile à accepter. |
| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
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| Sujet: Re: le début (nutina) Mer 8 Juin - 20:13 | |
| l'homme file, lentement, appelé, laisse en plan la jeune femme. la pauvre, t'es pas facile, alors qu'elle, elle doit débuter. tu te dis que ça la forgera, quelque part non ? si c'est l'endroit qui est angoissant, on peut toujours aller en chambre pour commencer ... elle parle doucement, sa voix est basse, mais tu l'entends parfaitement, il n'y a pas un seul bruit dans le coin. on est censé commencer doucement si ça peut ... vous ... rassurer. est-ce que c'est rassurant ? est-ce que tu trouves ça rassurant ? pas vraiment non, tu trouves ça angoissant toi. c'est pas le lieu qui est angoissant, c'est tout, absolument tout. tu souffres et pourtant tu dois travailler, bouger ce qui te reste de ta jambe. tu dois t'entretenir alors que tu souffres. des douleurs vous en avez ? je peux toujours vous mettre une machine à électro pour contracter vos muscles de la cuisses et diminuer les douleurs au moins jusqu'à demain... t'as toujours ce drap, là, par dessus ton moignon. t'oses pas le soulever, mais tu sais qu'il va falloir. il faut que tu fasses des efforts si tu veux t'en sortir, c'est ce qui t'a dit. ça ne tient qu'à toi. quelque chose du genre. vous pouvez me tutoyer. je pense, qu'on doit avoir sensiblement le même âge; c'est tout ce que tu dis, pour commencer, comme si c'était une conversation normale. comme si tu venais de la rencontrer dans la rue, que tu venais de la bousculer, sans faire exprès, quelque chose comme ça. le lieu ne changera rien à mon angoisse mais ... oui, j'ai énormément mal. tu lui avoues, après tout, c'est ton médecin maintenant et lui mentir ne servirait à rien, alors, autant être honnête n'est-ce pas ? cette machine, il .. il faut la brancher là ? que tu demandes, en désignant ton bout de jambe recouvert d'un drap.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Mer 8 Juin - 23:44 | |
| t'essayes de ne pas prendre en compte le fait que la situation te semble étrange. tu n'as pas de raison de t'inquiéter, tu dois savoir te montrer professionnelle malgré tout. vous pouvez me tutoyer. je pense, qu'on doit avoir sensiblement le même âge. tu lui souris, sincèrement soulagée. tu sais que ce n'est pas préconisé, mais t'as l'impression que sans ça tu ne seras jamais à l'aise avec lui. tu te souviens alors que vous n'avez qu'une année de différence et que, finalement, un tel accident pourrait aussi bien t'arriver comme ça s'est passé pour lui. le lieu ne changera rien à mon angoisse mais ... oui, j'ai énormément mal. t'es pas étonnée et même plutôt rassurée qu'il te confie avoir des douleurs. au moins ce n'est pas un de ces patients qui, pour se montrer fort et viril, cache à quel point ils peuvent souffrir en silence. c'est normal, après une telle opération. mais avec un traitement adapté on devrait pouvoir les atténuer. t'essayes de te montrer la plus rassurante et positive que possible. ta voix est désormais plus posée, plus forte et tu te caches moins derrière ta réserve. cette machine, il .. il faut la brancher là ? tu ne comprends pas tout de suite ce à quoi il fait référence, puis tu suis du regard la direction qu'il montre et tu réalises alors que c'est de son membre dont il parle. t'es attristée par le fait qu'il n'en parle pas directement, mais ça aussi tu peux le comprendre. tu ne sais pas toi même si tu pourrais accepter la situation. tu hoches doucement la tête pour répondre à sa question. oui ... un courant électrique va passer dans ta peau jusqu'aux récepteurs qui génèrent la douleur pour la diminuer, en gros. du coup il faudra poser les électrodes à l'endroit même ou la douleur se fait ressentir. t'as conscience que lui expliquer le principe n'aidera en rien, mais tu ne sais pas trop comment lui amener la chose. tu sais que d'autres éléments thérapeutiques seraient bons pour lui, mais tu n'oses pas sortir tout ton atiraille tout de suite, c'est déjà bien assez difficile pour lui comme ça. c'est moi qui m'en chargerais ... tu n'auras pas à la regarder si tu ne le souhaites pas. est-ce son contact, celui des autres ou bien les deux qui le dérangent ? peut-être que s'il s'agissait des grosses mains de Patrick, il y serait plus ouvert. |
| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
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| Sujet: Re: le début (nutina) Sam 11 Juin - 17:25 | |
| c'est normal, après une telle opération. mais avec un traitement adapté on devrait pouvoir les atténuer. tu as vraiment envie de la croire, oui, t'as envie de penser que c'est vrai, qu'elle peut faire quelque chose pour toi. quand elle te regarde là, avec ses yeux foncés, t'as envie de la croire, alors tu ne réponds rien. non, tu lui laisses le bénéfice du doute. oui ... un courant électrique va passer dans ta peau jusqu'aux récepteurs qui génèrent la douleur pour la diminuer, en gros. du coup il faudra poser les électrodes à l'endroit même ou la douleur se fait ressentir. c'est moi qui m'en chargerais ... tu n'auras pas à la regarder si tu ne le souhaites pas. tu hoches la tête, finalement. très bien. tu réponds, doucement, tu respires, tu prends une bonne bouffée d'oxygène, tu essaies de te faire à l'idée que quelqu'un va te toucher là. personne ne l'a encore fait, tu as refusé, complètement, qu'on te touche, mais là, t'as pas vraiment le choix, tu vas la laisser faire, tu vas faire ce que tu peux. d'accord, d'accord, je veux bien oui, mais je ne regarderai pas non. je peux pas. je vais peut-être même abuser. que tu rajoutes doucement, tu plantes ton regard dans le sien. est-ce que tu pourrais me parler ? d'autre chose, complètement autre chose pendant que tu ... tu touches là, parce que je ne sais pas si je le supporterai sinon. tu demandes, tu tentes, parce que tu as peur, en vrai, c'est ça, t'as peur du dégoût que les gens vont ressentir en voyant ta jambe ou ce qu'il en reste dans cet état.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Dim 26 Juin - 16:23 | |
| très bien. t'es surprise, l'espace d'une micro-seconde, qu'il accepte. tu t'attendais à devoir batailler avec lui, à lui expliquer les bienfaits de la thérapie, à la réconforter quand à ton total professionnalisme. toi même à sa place tu n'aurais certainement pas accepté que l'on te touche. en réalité tu ne sais pas réellement comment tu aurais réagis. t'es pas à sa place, il faut que tu t'enlèves cette idée de la tête. d'accord, d'accord, je veux bien oui, mais je ne regarderai pas non. je peux pas. je vais peut-être même abuser. tu fronces légèrement les sourcils, ne voyant pas très bien ou il veut en venir. est-ce que tu pourrais me parler ? d'autre chose, complètement autre chose pendant que tu ... tu touches là, parce que je ne sais pas si je le supporterai sinon. tu souris alors, soulagée par sa demande. bien sûr que tu le peux, c'est largement dans tes cordes. t'es pas du genre pipelette en soit, mais t'as appris à trouver des sujets de conversation avec tes patients. généralement tu parles de leurs loisirs, de leur famille, mais t'as un peu peur que ce ne soit pas la bonne chose à faire avec numa. sans problème, je reviens, ne .. j'arrive. t'allais faire une gaffe, dire une bêtise comme t'en as l'habitude. t'es pas toujours fufute et tu t'en tapes presque le front tout en te dirigeant vers le bureau ou tu trouves tout le matériel nécessaire. tu reviens, un léger sourire aux lèvres alors que tu déposes la petite machine comparable à une game boy à côté de lui sur la table. tu cherches quoi dire, sans toucher un sujet sensible. t'as bien envie de parler de toi, mais tu sais pas trop par où commencer. t'as toujours vécu à biarritz ? je dis ça parce que moi oui et du coup je me demande si on aurait pas pu se croiser quelque part, sans le savoir. je vis dans le centre avec une, disons, amie. tu détaches la première électrode que tu viens délicatement coller contre sa peau. tu quittes son regard que l'instant de quelques secondes pour ne pas louper ta cible. mes parents sont partis depuis quelques années maintenant, mais je sais pas ce qui me retenait de les suivre ... j'ai juste jamais voulu quitter la ville. tu lui souris doucement, tout en lui parlant calmement. t'as bien conscience que ce que tu lui racontes est futile, mais si ça peut l'aider tu t'en moques. plus qu'une électrode et il te suffira de brancher la machine. je le raconte pas souvent, mais je pense qu'ils avaient un peu honte d'être associée à certains de leurs enfants ... c'est sûrement pour ça qu'ils sont partis sans insister pour qu'on vienne avec eux. que tu sors tout en posant l'électrode un peu plus haut sur sa cuisse. tu relis les électrodes aux fils préalablement brancher à la machine avant de l'allumer sans pour autant la mettre en route. je sais qu'on étais pas censés en parler, mais faut juste que je te prévienne ... en gros tu vas ressentir un courant continue qui va comme picoter entre les deux endroits où ce trouvent les électrodes. t'attends un signe de sa part, une sorte d'approbation pour la mettre en route et effectuer les derniers réglages comme l'intensité. une dame nous a apporter des pâtisseries marocaines en cette période de ramadan. je te proposerais bien de t'en apporter un en douce, mais ça serait sûrement te mener à l'indigestion.. j'ai pas trouvé le courage de le lui dire, mais c'est franchement pas les meilleures que j'ai goûté. tu souris doucement. instinctivement t'as posé une fesse sur la table, te frayant une petite place.
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| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
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| Sujet: Re: le début (nutina) Lun 27 Juin - 0:01 | |
| sans problème, je reviens, ne .. j'arrive. tu la regardes partir, en tentant de ne pas remuer le couteau dans la plaie, après tout, c'est pas sa faute, c'est une formulation qu'on utilise beaucoup puis après tout, tu pourrais toujours partir en cloche pied non ? t'as envie de lui pardonner. tu t'en formalises pas. elle revient avec sa petite machine, tu n'y fais pas attention, tu ne regardes pas ses gestes, tu te concentres uniquement sur son visage, c'est tout ce qui t'intéresse, là, maintenant. t'as toujours vécu à biarritz ? je dis ça parce que moi oui et du coup je me demande si on aurait pas pu se croiser quelque part, sans le savoir. je vis dans le centre avec une, disons, amie. mes parents sont partis depuis quelques années maintenant, mais je sais pas ce qui me retenait de les suivre ... j'ai juste jamais voulu quitter la ville. je le raconte pas souvent, mais je pense qu'ils avaient un peu honte d'être associée à certains de leurs enfants ... tu hoches la tête doucement, tu aimerais sourire, pour répondre à son sourire, mais tu n'y arrives pas, t'arrives pas à sourire, d'autant plus quand elle pose ses mains là, sur ce qu'il reste de ta jambe. tu te dégoûtes toi même, tu ne comprends pas comment elle peut te toucher à ces endroits elle. tu ne comprends pas non. oui, j'ai toujours vécu, ici, sur biarritz, c'est là que je suis né et je l'ai jamais quitté. j'ai jamais voulu quitter biarritz non plus, c'est mon chez moi, c'est là que je m'y sens bien malgré tout. et c'est vrai que c'est étrange qu'on ne se soit jamais croisé. peut-être qu'on n'a pas fait attention. ou peut-être que t'oses tout simplement pas lui dire que vous avez des amis en commun, que tu as déjà eu des vues sur elle, mais que tu ne l'as jamais approché. déjà à l'époque, tu n'avais pas confiance en toi, alors maintenant .. c'est totalement peine perdue. tu ne le feras pas non. je suis désolé, pour tes parents, j'ai pas vécu ça. les miens sont .. protecteurs, le côté italien de la famille, avec la mama qui élèves ses 5 enfants. tu lui expliques, calmement, tu te livres à ton tour, ça te fait penser à autre chose. je sais qu'on étais pas censés en parler, mais faut juste que je te prévienne ... en gros tu vas ressentir un courant continue qui va comme picoter entre les deux endroits où ce trouvent les électrodes. tu hoches simplement la tête, tu ne demandes pas si ça va faire mal, tu as déjà mal, tu as déjà bien trop mal alors, ça ne peut pas être pire, c'est ce que tu te dis. une dame nous a apporter des pâtisseries marocaines en cette période de ramadan. je te proposerais bien de t'en apporter un en douce, mais ça serait sûrement te mener à l'indigestion.. j'ai pas trouvé le courage de le lui dire, mais c'est franchement pas les meilleures que j'ai goûté. tu sens les premiers picotements, mais tu gardes la tête relevée, tu ne peux pas la baisser, impossible de regarder la vérité en face. je pense que tu devrais essayer le repas de l'hôpital ... ensuite, tu trouveras que les pâtisseries de ta dame sont franchement délicieuse. c'est un comble pour toi, qui est cuistot de manger des plats aussi infectes. je suis .. enfin, j'étais cuisinier, dans un grand restaurant, ça me manque, la vraie bouffe, les vraies saveurs, c'est pas vraiment du grand standing ici. mais je vais m'y faire je n'ai pas tellement le choix.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Lun 27 Juin - 0:45 | |
| oui, j'ai toujours vécu, ici, sur biarritz, c'est là que je suis né et je l'ai jamais quitté. j'ai jamais voulu quitter biarritz non plus, c'est mon chez moi, c'est là que je m'y sens bien malgré tout. et c'est vrai que c'est étrange qu'on ne se soit jamais croisé. peut-être qu'on n'a pas fait attention. tu valides son point de vue d'un signe de la tête. t'es légèrement dans tes pensées parce que mine de rien tu cherches à retrouver un visage comme le siens. tu trouves ça assez étrange que vous ne vous soyez jamais rencontré, même si vous vous trouvez dans une ville plutôt vaste, tu sais pas, t'as l'impression que ça serait tordu. ou alors c'est toi qui est tordue, à chercher absolument à le connaître. je suis désolé, pour tes parents, j'ai pas vécu ça. les miens sont .. protecteurs, le côté italien de la famille, avec la mama qui élèves ses 5 enfants. tu hausses les épaules. t'étais obnubilée par tes parents, tu ne désirais rien d'autre que la preuve de leur amour. t'en as d'ailleurs fait la bêtise de ta vie. mais désormais ça ne te fait ni chaud ni froid. t'es passé à autre chose, t'as finalement compris que c'était eux qui ne te méritaient pas. t'as bien envie de lui faire comprendre qu'ils avaient peut-être raison, d'avoir honte de toi. mais tu peux pas déceler ta langue, ça serait dévoiler ce que t'as fait à ce pauvre homme. t'as pas envie qu'il ait une sale image de toi, d'autant plus que t'exerce un second métier plutôt dégradant. ça doit être sympa, une famille important et qui me semble aussi unie. t'as toujours ton petit sourire. tu te surprends à imaginer ses frères et soeurs. ça t'amuse un peu de transformer son visage en d'autre. mais tu t'arrêtes, parce que t'es pas là pour faire mumuse. tu minimises les contacts avec sa peau. tu comprends combien ça peut être dur pour lui, alors tu n'insistes pas. t'as pas non plus voulu lui proposer un massage, ça aurait certainement été pousser le bouchon un peu trop loin pour une première fois. tu dévies la discussion sur la nourriture. t'as pas pris conscience qu'il se nourrissait exclusivement de ce que lui fournissait l'hôpital. je pense que tu devrais essayer le repas de l'hôpital ... ensuite, tu trouveras que les pâtisseries de ta dame sont franchement délicieuse. tu grimaces, honteuse de ta bêtise. désolée ... il se confit légèrement à toi, te racontes sa vie et ça te fait plaisir. t'as l'impression qu'il te fait doucement confiance et c'est ce que tu recherches. t'as envie d'être un monstre ou un tyran à ses yeux. je suis .. enfin, j'étais cuisinier, dans un grand restaurant, ça me manque, la vraie bouffe, les vraies saveurs, c'est pas vraiment du grand standing ici. mais je vais m'y faire je n'ai pas tellement le choix. tu écarquilles les yeux. tu ne l'aurais jamais imaginé dans une telle carrière. et ça t'épates toi qui est presque incapable de faire cuire des pâtes. vraiment ? dans quel restaurant, enfin si c'est pas indiscret ... je sais pas si c'est possible, mais tu pourrais voir pour te faire apporter quelque chose de plus ... gustatif, non ? t'es un peu stupide de proposer ça, parce que s'il en avait eu la capacité ou même l'envie il y aurait certainement songé par lui-même. la game boy va décontracter tes muscles pendant une vingtaine de minutes. je peux rester là à discuter si tu veux. tu te retournes et jettes un coup d'oeil à ton tuteur qui ne semble pas vous porter attention. pascal est trop occupé à faire le coq de toute façon. tu lâches un léger sourire. parce que pascal il est vieux, qu'il ressemble au père noël et que ça t’écœurerait de penser à lui en tant que grand séducteur.
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âge : vingt-trois ans statut civil : libre et vide adresse : quartier Saint-Charles job/études : commis au restaurant l'atelier, donnait des cours de surf
| Sujet: Re: le début (nutina) Mar 28 Juin - 15:34 | |
| ça doit être sympa, une famille important et qui me semble aussi unie. qu'elle t'avoue alors, et tu hausses les épaules avant de reprendre la parole. c'est ... comment dire. c'est souvent sympa, je ne te le caches pas, ma famille c'est tout pour moi. je serai prêt à beaucoup pour eux mais .. mais il y a des fois où on a aussi besoin de souffler. ils ne savent pas, que je suis ici, que je suis à l'hôpital, ils ne savent pas que je me suis fait opérer parce que je ne veux pas qu'ils s'inquiètent. t'en sais trop rien, t'as pas besoin qu'ils soient là. parce qu'ils seraient aux petits soins, et toi, tas juste besoin d'être seul, c'est triste à dire, mais t'es pas heureux, t'es même désespéré. désolée ... vraiment ? dans quel restaurant, enfin si c'est pas indiscret ... je sais pas si c'est possible, mais tu pourrais voir pour te faire apporter quelque chose de plus ... gustatif, non ? tu souris doucement, un timide sourire, peu présent, mais qui tente quand même de se faire une place sur tes lèvres, il tente d'être présent et de faire quelque chose. tu n'es pas dans les cuisines de l'hôpital, alors ne t'excuse pas ! je bossais à l'atelier, le restaurant gastronomique, je ne sais pas si tu connais. tu lui confies, sur une petite voix. je sais pas si j'en ai vraiment envie. je ne sais pas si j'ai vraiment envie de manger tu sais c'est pas .. c'est pas facile à gérer. t'ajoutes, sur cet air du secret. tu lui fais confiance, bien rapidement. la game boy va décontracter tes muscles pendant une vingtaine de minutes. je peux rester là à discuter si tu veux. pascal est trop occupé à faire le coq de toute façon. tu hoches la tête, et tu souris un peu plus devant ses mots. le coq hein ? c'est quelque chose que tu n'as jamais su faire non. si tu n'as rien d'autre à faire oui, tu peux rester, mais j'imagine que tu dois être occupée, puis enfin .. je ne suis pas la meilleure compagnie au monde. tu la regardes elle, pas autre chose, tu ne peux pas regarder autre chose au final, surtout pas ce qu'il reste de ta jambe. du coup, tu es kiné c'est ça ? tu es étudiante encore ? t'essaies de t'intéresser à elle, pour te changer les idées, et ça fonctionne plutôt bien.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Mar 28 Juin - 20:10 | |
| c'est ... comment dire. c'est souvent sympa, je ne te le caches pas, ma famille c'est tout pour moi. je serai prêt à beaucoup pour eux mais .. mais il y a des fois où on a aussi besoin de souffler. ils ne savent pas, que je suis ici, que je suis à l'hôpital, ils ne savent pas que je me suis fait opérer parce que je ne veux pas qu'ils s'inquiètent. tu le regardes, tu l'écoutes. t'en as presque les yeux qui pétillent. parce que tu t'imagines avoir une famille pareil, être tout pour quelqu'un, pas seulement quelque chose qu'on a engendré et qui a merdé. toi t'es parents ils ressent plus de pitié que d'amour à ton égard et ça, tu l'as finalement bien compris. tu clignes des yeux quand il te confie que ses proches ne sont pas au courant de son hospitalisation. t'es assez surprise en réalité parce que dans ton esprit les médecins appelaient toujours les proches - ou tout du moins les secrétaires s'en chargeaient pour eux. mais pas là. et t'as beau comprendre ses raisons tu persistes à trouver ça dommage. je suis pas la meilleure personne pour dire ça et je peux comprendre ton inquiétude, mais je pense que si j'avais la chance d'avoir une famille comme la tienne je ferais tout pour la garder auprès de moi, même dans les situations difficiles. ton sourire est faible, mais se veut réconfortant. tu te rends compte qu'il est encore plus seul dans son combat et ça te touche, sincèrement. tu le trouves encore plus fort parce que toi, tu survivrais pas à ça sans une présence à tes côtés, sans soutient. vous parlez nourriture et tu crois déceler une pointe de sourire qu'il se dessine sur ses lèvres. oui, c'est bien ça, un sourire miniature. t'es parvenu à lui en décrocher un et t'es pas peu fière de toi. tu jubiles presque et il ne t'en faudra pas beaucoup plus pour que tu sautes sur place de joie. pourtant tu ne le connais pas vraiment, numa, mais t'es étonnement joyeuse à l'idée qu'il puisse tout de même sourire, même très, très, très, légèrement. tu n'es pas dans les cuisines de l'hôpital, alors ne t'excuse pas ! je bossais à l'atelier, le restaurant gastronomique, je ne sais pas si tu connais. t'écarquilles grand les yeux et ton sourire s'agrandit automatiquement. bien sûr que tu connais. nooooon ? mais oui. si ça se trouve j'ai déjà dégusté un de tes plats. t'imagines ? que tu réponds toute contente de cette trouvaille. t'essayes de te souvenir de ce que t'as pu y manger, mais ça te revient pas. tout ce que tu sais c'est que chaque fois qu'on t'y a invité, c'était un régal. je sais pas si j'en ai vraiment envie. je ne sais pas si j'ai vraiment envie de manger tu sais c'est pas .. c'est pas facile à gérer. tu hoches la tête pour lui montrer que tu peux comprendre même si tu n'es pas dans son état. t'en as vu des cas par ici et à force d'expérience tu commences par savoir ce qu'ils traversent. si tu n'as rien d'autre à faire oui, tu peux rester, mais j'imagine que tu dois être occupée, puis enfin .. je ne suis pas la meilleure compagnie au monde. tu lèves la tête et le regardes comme s'il avait dit la chose la plus stupide au monde. puis tu finis par simplement hausser les épaules. si tu veux mon avis, t'es pas de si mauvaise compagnie que tu veux bien le croire. tu lui souris de plus belle et pose ta main sur la sienne juste l'espace de quelques secondes, par habitude. parce que t'es du genre tactile avec les autres, que tu peux difficilement t'empêcher d'être proche des gens, en général. du coup, tu es kiné c'est ça ? tu es étudiante encore ? tu fais mine de réfléchir parce qu'au final tu te considères comme les deux. t'as signé un contrat avec l'hôpital pour qu'il t'aide à subventionner tes études. en échange tu bosses presque à toutes les vacances pour eux. étudiante, j'entre en dernière année en septembre. mais je bosses pour l'hôpital, c'est plutôt compliqué. donc j'aime bien dire que je suis déjà kiné. c'est vrai que tu te retrouves généralement seule avec tes propres patients, que t'as intégré l'équipe comme si tu faisais déjà partie des leurs et qu'on t'apprécie comme tel.
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| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
âge : vingt-trois ans statut civil : libre et vide adresse : quartier Saint-Charles job/études : commis au restaurant l'atelier, donnait des cours de surf
| Sujet: Re: le début (nutina) Jeu 30 Juin - 21:34 | |
| je suis pas la meilleure personne pour dire ça et je peux comprendre ton inquiétude, mais je pense que si j'avais la chance d'avoir une famille comme la tienne je ferais tout pour la garder auprès de moi, même dans les situations difficiles. tu hausses les épaules, et tu te sens le coeur lourd, t'as comme besoin de te confier, de lui parler, de lui dire ce que tu ressens alors tu te lances sans trop savoir pourquoi, ni comment. en réalité, j'ai eu un accident de surf, il y a plus d'un an maintenant. j'ai été paralysé, une très mauvaise expérience. j'étais infecte, j'ai blessé par mal de monde, autour de moi et je sais que dans l'état dans lequel je suis maintenant. 'fin c'est similaire, et je vais réagir pareil. c'est mieux qu'ils restent loin de moi. tu lui expliques, finalement, tu te confies, sans gêne pour lui expliquer pourquoi tu ne veux pas voir ta famille, pourquoi tu ne veux voir personne. t'as pas besoin de leur regard de pitié, t'as pas besoin de tout ça non. nooooon ? mais oui. si ça se trouve j'ai déjà dégusté un de tes plats. t'imagines ? qu'elle s'exprime par rapport à ton boulot, et t'as un fin sourire qui tente d'émerger à son tour. tu t'en souviendrais .. non, sans rire, si tu veux, un jour, je pourrai enfin .. je pourrai te préparer quelque chose si tu veux. pourquoi tu fais ça Numa ? pourquoi au juste ? c'est inutile, tu es inutile, tu ne sers plus à rien. qu'est-ce que t'attends au juste ? qu'on s'intéresse à toi ? mais tu sais bien, que c'est impossible, que c'est fini, trop tard, perdu. le néant. si tu veux mon avis, t'es pas de si mauvaise compagnie que tu veux bien le croire. elle pose alors ta main sur la tienne, tu essais de ne pas frissonner sous ce contact. ça fait combien de temps au juste, que tu n'as pas eu de relation ? depuis Lia certainement, depuis qu'elle est revenue, qu'elle t'a berné, qu'elle t'a dupé et qu'elle s'est une nouvelle fois enfuie. tu essaies de ne pas y penser, de ne pas baiser ton regard, mais c'est agréable, réellement agréable. étudiante, j'entre en dernière année en septembre. mais je bosses pour l'hôpital, c'est plutôt compliqué. donc j'aime bien dire que je suis déjà kiné. tu hoches la tête, tu n'es pas un pro dans tout ça, tu connais juste Marlow, qui est dans le milieu médical mais rien que tu ne comprennes vraiment. donc tu es un peu les deux en même temps finalement. dis .. c'est normal que.. enfin, j'ai l'impression que ça me fait mal ma .. 'fin, là et .. en même temps j'ai l'impression que je ne la sens plus vraiment. tu t'inquiètes.
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| | | Betina Mortemart member ◊ cute little bubbles messages : 277 pseudo : rosebud. avatar + © : baskin c., moi-même (av) âge : vingt-deux ans, sept août. statut civil : seule, encore, toujours. job/études : étudiante en masso-kinésithérapie (fin de deuxième année), anciennement escort girl pour payer le silence de Loeiz.
| Sujet: Re: le début (nutina) Ven 1 Juil - 18:49 | |
| en réalité, j'ai eu un accident de surf, il y a plus d'un an maintenant. j'ai été paralysé, une très mauvaise expérience. j'étais infecte, j'ai blessé par mal de monde, autour de moi et je sais que dans l'état dans lequel je suis maintenant. 'fin c'est similaire, et je vais réagir pareil. c'est mieux qu'ils restent loin de moi. tu te souviens avoir lu sur son dossier qu'il s'agissait en effet d'une blessure ancienne et non pas comme cet accident qui est arrivé à un autre jeune homme de votre âge plus d'un mois auparavant. c'est pour ça que t'as toujours eu une certaine peur des océans, des profondeurs. t'aimes pas ne pas savoir ce qui se trouve sous tes pieds, t'aimes pas ne pas avoir le contrôle finalement. tu l'écoutes et tu comprends qu'il ne veuille pas blesser ses proches, mais tu restes pas si convaincue que ça. si ça famille est aussi soudée qu'il veut bien le dire, tu continues à croire qu'ils préféreraient être présents pour lui et non être mis de côté. tout du moins, c'est ce que toi tu penserais à leur place, mais c'est peut-être parce que t'es habituée à tout ça, le médical, paramédical, c'est ton domaine. et tu ne crois pas qu'il préféreraient être blessés par tes mots plutôt que par ton silence... ? que tu oses. tu joues les philosophes, mais as-tu vraiment le droit et le pouvoir d'influencer ses décisions ? j'arrêtes de t'embêter avec ça, après tout c'est ta famille, tu les connais mieux que moi puis c'est toi qui décide. tu lui adresses un petit sourire pour conclure tes parole. vous parlez du restaurant où il travaille ou tout du moins travaillait et t'en reviens toujours pas de cette coïncidence. tu t'en souviendrais .. t'arques un sourcil face à tant de prétention. non, sans rire, si tu veux, un jour, je pourrai enfin .. je pourrai te préparer quelque chose si tu veux. ton sourire s'élargie, toi qui adore manger et ce même lorsqu'il s'agit de mal bouffe. alors tu ne peux qu'être heureuse face à cette proposition. avec grand plaisir. je me sens honorée tout d'un coup. tu portes théâtralement la main au coeur. t'oses pas vraiment en dire plus parce que finalement tu ne sais pas quand, ni même si ce sera possible. puis cette idée, il pourrait l'avoir sortie comme ça, sans réellement y penser et l'oublier une fois que l'opportunité se présentera. mais tu gardes cette information dans un coin de ton esprit, parce qu'elle te plait beaucoup mine de rien. donc tu es un peu les deux en même temps finalement. tu hoches la tête pour répondre positivement. dis .. c'est normal que.. enfin, j'ai l'impression que ça me fait mal ma .. 'fin, là et .. en même temps j'ai l'impression que je ne la sens plus vraiment. ton regard se porte machinalement vers les électrodes posées sur son moignon. t'as le réflexe de vérifier si elles sont bien collées et tu relèves la tête dans sa direction. le courant électrique ça ... ça envoie des informations à ton cerveau, on va dire. du coup c'est normal que t'es la sensation que ça te titille et de ne plus rien sentir à la fois. t'essayes d'expliquer tout ça, mais tu sais pas vraiment comment t'y prendre. t'as plus l'habitude de parler de ces histoires avec tes tuteurs, tes camarades ou encore tes professeurs, pas avec les patients. mais de là à avoir mal ... je sais pas trop. t'aimes avouer ne pas avoir de réponse. tu sais simplement que l'électrothérapie n'est pas censée créer de douleur, mais de les remplacer par d'autres sensations, comme les fourmillements par exemple. on peut diminuer l'intensité sinon, ou arrêter si ça te fait vraiment mal.. t'avais voulu commencer par ce qu'il y avait de plus doux, mais tu te rendais compte que ça ne l'était peut être pas assez.
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| | | Numa Favre staff ◊ cute little pearl messages : 1713 pseudo : moi (margaux) avatar + © : b. sondag © a girl has no name
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| Sujet: Re: le début (nutina) Dim 3 Juil - 19:20 | |
| et tu ne crois pas qu'il préféreraient être blessés par tes mots plutôt que par ton silence... ? j'arrêtes de t'embêter avec ça, après tout c'est ta famille, tu les connais mieux que moi puis c'est toi qui décide. tu souris doucement, tu hoches la tête. tu ne m'embête pas tu sais. je fais juste passer les gens que j'aime avant mon propre confort et les blesser .. non. tu conclus rapidement pour lui faire comprendre que ta famille c'est tout, absolument tout pour toi. tu te jetterais du hait d'un pont pour eux. avec grand plaisir. je me sens honorée tout d'un coup. elle te dit et tu souris doucement. crois moi, tu peux l'être. tu lui réponds avec cette once de fierté même s'il n'en est rien, tu n'es pas du genre à te mettre en avant, non vraiment pas, tu n'es pas du genre à te vanter de quoi que ce soit, toi, tu restes dans ton coin et tu es bien content. c'est tout ce que tu demandes, qu'on te laisse tranquille. elle finit par s'inquiéter et tu sens ses mains qui viennent se poser sur els électrodes, elle te touche à ces endroits là et tu en frissonnerais presque. n'est-elle pas dégoûtée de toucher cette partir de toi ? certainement oui, mais elle reste professionnelle. le courant électrique ça ... ça envoie des informations à ton cerveau, on va dire. du coup c'est normal que t'es la sensation que ça te titille et de ne plus rien sentir à la fois. mais de là à avoir mal ... je sais pas trop. on peut diminuer l'intensité sinon, ou arrêter si ça te fait vraiment mal.. qu'elle t'explique calmement et tu hausses les épaules. non, ça ne me fait pas mal à ce point, c'est plutôt une sensation dérangeante je dirai, vous voyez ? le genre de sensation qui pique, qui chatouille et qu'on aimerait stopper mais c'est pour mon bien. c'est bien loin des douleurs que je peux ressentir dès lors que les médicaments ne font plus effet alors non, on continue. tu lui réponds, simplement, pour la rassurer. ensuite, dis moi, ça sera quoi la prochaine étape ? tu la relances, finalement oui, vous allez parler de ta jambe parce que c'est pour ça qu'elle est là et c'est la mieux placer pour te donner des réponses. t'as besoin de réponse et t'as pas peur qu'elle te les donnes.
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